Je vous remercie encore une fois, madame O'Brien d'être parmi nous aujourd'hui. Vous étiez ici au début des travaux du comité à ce sujet et vous êtes ici à la fin de ceux-ci. La boucle est bouclée.
Depuis votre première comparution devant le comité, nous avons entendu d'autres témoignages, notamment ceux de deux anciens présidents, soit MM. Milliken et Fraser, hier. Cela nous a éclairés sur l'évolution du Bureau de régie interne. M. Milliken a dit pour sa part qu'en 10 ans, il n'avait pas vu énormément de changements dans la façon de fonctionner du Bureau de régie interne
Par ailleurs, un aspect du témoignage de l'ex-président Fraser m'a particulièrement intéressé. Je lui ai parlé de la représentativité du Bureau de régie interne. Nous recevions aussi un représentant de l'Association canadienne des journalistes. On parle beaucoup de transparence face à la population et aux médias. Toutefois, nous n'avons pas beaucoup discuté de ce qui se passe à l'interne. Or comme je l'ai dit hier, pendant mes sept premières années comme député, Michel Guimond ou Claude DeBellefeuille nous représentaient au Bureau de régie interne. Nous savions grosso modo ce qui s'y passait et nous faisions confiance à notre whip pour ce qui était de s'occuper de nos affaires. Nous ne posions pas trop de questions à ce sujet.
Maintenant, ma situation est différente. Le NPD et les conservateurs l'ont aussi vécue de 1993 à 1997. Les gens de mon parti sont dans le noir. On ne sait pas trop ce qui se passe au Bureau de régie interne. Les procès-verbaux ne nous informent guère de la situation et de l'évolution des dossiers.
L'ex-président Fraser me disait à ce sujet qu'il était certainement possible de faire un aménagement quant à notre représentativité à la Chambre des communes. Ce n'est pas parce que nous sommes non reconnus ou indépendants que nous sommes des députés de seconde classe. Pourtant, c'est la façon dont nous considère le Bureau de régie interne. Si on dit que le statu quo est la solution et qu'il doit en être ainsi, je ne suis absolument pas d'accord.
D'après moi, il faut d'abord cesser de se regarder le nombril et faire les changements nécessaires à l'interne pour améliorer la représentativité. Ensuite, le Bureau de régie interne devrait être plus transparent à l'égard de la population. De plus, que ce soit en vertu de la loi ou à la demande du vérificateur général, celui-ci devrait, une ou deux fois par année, faire les vérifications nécessaires sur ce qui se passe au bureau. La commissaire à l'information nous a parlé de certaines demandes en ce sens qui pourraient être satisfaites.
Je ne veux pas mettre des mots dans la bouche de l'ancien président Fraser, étant donné que dans son cas, il n'était question que de représentativité, mais j'aimerais savoir si, d'après vous, on pourrait chambarder complètement le Bureau de régie interne, lui donner un nouveau nom et faire en sorte qu'il devienne un organisme différent de façon à pouvoir évoluer vers ce que je viens d'évoquer.