Merci beaucoup, monsieur le président. Je remercie également les membres du comité. Je tiens à tous vous remercier du travail que vous faites dans le cadre du Comité de la santé. Je sais que bon nombre d'entre vous prennent très à coeur les questions relatives à la santé, et je les remercie de leur dévouement à cet égard.
Je suis accompagnée de Simon Kennedy, nouveau sous-ministre de Santé Canada, de Krista Outhwaite, présidente nouvellement nommée de l'Agence de la santé publique du Canada, et du Dr Gregory Taylor, administrateur en chef de la santé publique du Canada, que vous avez déjà rencontré. Je sais qu'il participera à la seconde moitié de la réunion. Vous pourrez lui poser des questions à propos de son voyage en Guinée et en Sierra Leone, où il est allé rendre visite à nos troupes et à d'autres personnes qui luttent sur le terrain contre le virus Ebola. Je suis certaine qu'il aura de merveilleuses choses à vous raconter.
Michel Perron est ici pour représenter l'Institut de recherche en santé du Canada. Il occupe lui aussi ses fonctions depuis peu. Je sais que, la dernière fois, vous avez rencontré le Dr Alain Beaudet.
Enfin, je suis accompagnée de M. Bruce Archibald, président de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Je sais que vous l'avez déjà rencontré lui aussi.
Monsieur le président, dans un premier temps, j'aimerais vous présenter un aperçu de quelques-uns des principaux sujets qui nous ont occupés ces derniers temps. Je vous parlerai d'abord du système de soins de santé du Canada, des pressions qui s'exercent sur lui et des occasions d'amélioration que nous offre l'innovation. J'attirerai ensuite votre attention sur quelques activités que nous avons menées récemment en ce qui concerne des questions prioritaires comme la violence familiale, l'innocuité des médicaments et la salubrité des aliments.
Selon l'Institut canadien d'information sur la santé, le Canada a affecté une somme d'environ 215 milliards de dollars aux soins de santé en 2014 uniquement. Les provinces et les territoires, qui ont la responsabilité de dispenser les soins de santé aux Canadiens, travaillent très fort pour s'assurer que leur système répond continuellement aux besoins des Canadiens. Cependant, compte tenu du vieillissement de la population, des maladies chroniques et de l'incertitude économique, le financement et la prestation de soins de qualité sont des tâches qui ne deviendront pas plus faciles avec le temps.
Le gouvernement demeure un solide partenaire des provinces et des territoires grâce à des montants inégalés de transferts. Depuis 2006, les transferts fédéraux en santé ont augmenté de près de 70 % et devraient passer de 34 milliards de dollars, cette année, à plus de 40 milliards de dollars par année d'ici la fin de la décennie, ce qui représente une somme sans précédent.
Cet investissement fédéral constant dans les soins de santé procure aux provinces et aux territoires la prévisibilité et la souplesse financière voulues pour répondre aux contraintes auxquelles leurs administrations sont confrontées et pour respecter leurs priorités.
En outre, bien entendu, le soutien qu'offre le gouvernement fédéral à la recherche en santé par le truchement des IRSC et les investissements qu'il a faits dans des domaines comme ceux de la santé mentale, de la prévention du cancer et de la sécurité des patients contribue à accroître l'accessibilité des Canadiens aux soins de santé et la qualité des soins qui leur sont offerts.
Afin de tirer parti des transferts plus généreux que jamais et des investissements ciblés que je viens de mentionner, nous avons pris un certain nombre d'autres mesures qui visent à améliorer la santé des Canadiens et à alléger la pression qui s'exerce sur le système de santé. À ce jour, nous avons mobilisé des investissements du secteur privé de plus de 27 millions de dollars pour soutenir les partenariats faisant la promotion de modes de vie sains. Je suis très heureuse du dynamisme que nous avons observé partout au Canada.
L'an dernier, en collaboration avec Canadian Tire, les Partenaires philanthropes LIFT et la CBC, nous avons lancé le Jeu d'échange, initiative qui avait pour but de trouver des idées novatrices encourageant les Canadiens à mener une vie plus saine et plus active. En janvier dernier, nous avons annoncé que la meilleure idée avait été soumise par la Division du Québec de la Société canadienne du cancer. Cette idée — le « trottibus » est un programme novateur d'autobus scolaire pédestre qui offre aux enfants de l'école primaire une façon sécuritaire et amusante de se rendre à l'école tout en étant actifs. Le gouvernement fédéral versera un financement de 1 million de dollars pour contribuer à mettre en oeuvre cette merveilleuse idée partout au pays.
D'autres projets d'innovation sociale encouragent tous les enfants à mener une vie active dès le plus jeune âge de manière à ce que l'on puisse réaliser de véritables progrès au chapitre de la prévention des maladies chroniques, de l'obésité et d'autres problèmes de santé. Nous soutenons aussi l'innovation en matière de soins de santé par l'entremise d'investissements des Instituts de recherche en santé du Canada. En fait, notre gouvernement est à présent le plus important bailleur de fonds de la recherche en santé au Canada. Il investit à peu près 1 milliard de dollars chaque année dans ce domaine.
Depuis qu'elle a été lancée en 2011, la Stratégie de recherche axée sur le patient a pour but d'améliorer les choses en faisant profiter les patients des résultats des plus récentes recherches. J'ai été heureuse de constater qu'on nous a octroyé des fonds supplémentaires dans le cadre du budget de 2015 de manière à ce que nous puissions aller de l'avant en nous appuyant sur cette initiative fructueuse, qui englobe notamment un important partenariat avec la Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé.
Les Canadiens bénéficient d'un système de santé qui offre un accès à des soins de qualité supérieure et qui favorise de bons résultats en matière de santé. Toutefois, compte tenu du vieillissement de la population, de l'évolution de la technologie et des nouvelles réalités économiques et financières, nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers. C'est pourquoi nous avons ardemment soutenu les initiatives novatrices qui visent à améliorer la qualité des soins de santé et à les rendre plus abordables.
Comme vous le savez, le Groupe consultatif sur l'innovation des soins de santé, que j'ai lancé en juin dernier, a consacré les 10 derniers mois à étudier les principaux secteurs d'innovation au Canada et à l'étranger dans le but de déterminer comment le gouvernement fédéral peut soutenir les idées les plus prometteuses. À ce jour, le groupe a rencontré plus de 500 personnes, y compris des patients, des familles, des dirigeants d'entreprise, des économistes et des chercheurs, et il est en train d'analyser tout ce qu'il a entendu. J'ai hâte de recevoir son rapport final, qui me sera soumis en juin.
Il y a un autre sujet que j'aimerais aborder, soit celui de la violence familiale. Il s'agit d'un problème pressant en matière de santé publique auquel nous n'accordons pas toute l'attention qu'il mérite. La violence familiale a d'indéniables répercussions sur la santé des femmes, des enfants et même des hommes qui en sont victimes. Elle a aussi des effets très importants sur le système de santé et le système de justice.
La violence familiale peut causer des douleurs et des maladies chroniques, des problèmes de toxicomanie, divers troubles comme la dépression, l'anxiété et l'automutilation, de même que de nombreuses autres souffrances graves que ses victimes devront subir pendant toute leur vie. Voilà pourquoi j'ai été heureuse d'annoncer l'hiver dernier que le gouvernement fédéral investirait 100 millions de dollars sur 10 ans pour soutenir la lutte contre la violence familiale et contribuer à la bonne santé des victimes de violence. Cet investissement aidera les professionnels de la santé et les organisations communautaires à améliorer la santé physique et mentale des victimes de violence et contribuera à mettre fin aux cycles intergénérationnels de la violence.
En plus des efforts que nous avons déployés pour contrer la violence familiale et soutenir l'innovation en vue d'accroître la durabilité du système de soins de santé, nous avons réalisé des progrès considérables relativement à un certain nombre d'importants problèmes relatifs à l'innocuité des médicaments. Les Canadiens veulent et méritent des soins sur lesquels ils peuvent se fier et compter. À cet égard, j'aimerais remercier le comité de l'étude réfléchie qu'il a faite du projet de loi phare du gouvernement en matière de santé des patients, la Loi de Vanessa. Se situant dans le prolongement des consultations que nous avons menées auprès des Canadiens avant son dépôt, l'examen attentif qu'a fait le comité du projet de loi, y compris les amendements utiles proposés par le député Young, ont permis de renforcer le projet de loi et contribueront à le doter de la transparence accrue à laquelle s'attendent les Canadiens.
Comme vous le savez, la Loi de Vanessa permettra d'apporter au Canada les plus importantes améliorations en matière d'innocuité des médicaments en plus de 50 ans. En outre, il me permettra, en tant que ministre, de procéder au rappel de médicaments non sécuritaires et d'imposer de nouvelles sanctions sévères, notamment des peines d'emprisonnement et des amendes pouvant aller jusqu'à 5 millions de dollars par jour, alors que l'amende maximale s'élève actuellement à 5 000 $ par jour. De surcroît, ce texte législatif oblige les sociétés pharmaceutiques à mener des essais plus approfondis et à revoir les étiquettes afin que les renseignements sur les risques pour la santé y figurent en langage clair et simple, ce qui englobe la mise à jour des mises en garde pour les enfants. De plus, il améliorera la surveillance en obligeant des établissements de santé à déclarer les effets indésirables d'un médicament, et il exigera que Santé Canada respecte de nouvelles exigences en matière de transparence en ce qui a trait à ses décisions réglementaires relatives aux homologations de médicaments.
Pour nous assurer que les nouveaux pouvoirs en matière de transparence permettent aux familles et aux chercheurs du Canada d'accéder à l'information dont ils ont besoin, nous venons de lancer une autre série de consultations afin de nous enquérir des types de renseignements les plus susceptibles de contribuer à l'amélioration de l'innocuité des médicaments. Outre les améliorations découlant de la Loi de Vanessa, nous faisons d'énormes progrès et accroissons la transparence au moyen du Cadre réglementaire de transparence et d'ouverture de Santé Canada. En plus des résumés des examens de l'innocuité permettant aux patients et aux professionnels de la santé de prendre des décisions plus éclairées, nous publions de l'information plus détaillée en ce qui concerne les inspections dont ont fait l'objet les sociétés et les installations de fabrication de médicaments. Les renseignements fournis concernent notamment les dates d'inspection, les permis, les types de risque observés et les mesures prises par Santé Canada. Les patients peuvent également consulter la base de données de Santé Canada sur les essais cliniques pour déterminer si un essai présentant de l'intérêt a donné des résultats conformes aux exigences réglementaires.
La lutte contre la toxicomanie et la dépendance au Canada est une autre de mes priorités. Il ne fait aucun doute que la dépendance aux drogues dangereuses a des répercussions dévastatrices et considérables sur les familles et les collectivités du Canada. Je suis heureuse que la campagne de publicité que Santé Canada a lancée l'automne dernier pour donner suite à des recommandations du comité aide les parents à discuter avec leurs adolescents des dangers que pose la consommation de marijuana et de médicaments sur ordonnance. La campagne est axée sur ces deux types de produits, car un trop grand nombre de jeunes consomment de façon abusive des médicaments censés les guérir.
Notre gouvernement reconnaît également que les personnes aux prises avec la toxicomanie ont besoin d'aide pour se libérer de l'emprise de la drogue. Bien sûr, le gouvernement fédéral soutient les activités de prévention et les projets de traitement dans le cadre de sa stratégie nationale antidrogue. Il s'est engagé à investir plus de 44 millions de dollars pour accroître l'ampleur de la stratégie de façon à ce qu'elle englobe la consommation abusive de médicaments sur ordonnance, et il continue de collaborer avec les provinces afin d'améliorer les services de traitement de la toxicomanie.
Afin de discuter des mesures que nous pouvons prendre pour nous attaquer collectivement au problème de la consommation abusive de médicaments sur ordonnance, j'ai rencontré des médecins, des pharmaciens, des représentants des Premières Nations et des organismes d'exécution de la loi, des spécialistes en toxicomanie, des experts en médecine, et, évidemment, des parents, et je continuerai à le faire.
Enfin, notre gouvernement continue de faire de véritables investissements en vue de renforcer le système d'assurance de la salubrité des aliments. Par exemple — et il s'agira du dernier que je vais vous fournir —, j'ai récemment annoncé que nous allions investir plus de 30 millions de dollars sur cinq ans pour la création du Réseau d'information sur la salubrité des aliments. Ce réseau moderne permettra de renforcer l'interconnexion des spécialistes du domaine de la salubrité des aliments et permettra aux laboratoires d'échanger sur une plateforme Web sécuritaire des informations relatives à la surveillance et des données touchant la salubrité des aliments nécessaires de toute urgence. Cela nous aidera à être encore mieux placés pour protéger les Canadiens contre les risques liés à la salubrité en renforçant notre capacité de prévoir et de déceler les problèmes liés à la salubrité des aliments, et d'intervenir, le cas échéant. Cet investissement viendra s'ajouter au financement sans précédent que nous avons déjà versé et aux pouvoirs accrus qui ont été instaurés, notamment en ce qui a trait à la mise en oeuvre de sanctions plus sévères, de mesures de contrôle plus rigoureuses à l'égard de la bactérie E. coli, de nouvelles exigences en matière d'étiquetage des viandes et d'activités améliorées de surveillance des inspections.
En conclusion, je souligne qu'il ne s'agit là que de quelques-unes des priorités que nous soutiendrons au moyen des fonds que notre gouvernement a alloués au portefeuille de la santé. Dans le cadre du présent Budget principal des dépenses, nous investirons notamment dans la santé des Premières Nations, dans les activités menées actuellement pour contribuer à l'initiative internationale visant à endiguer l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest et dans les importantes activités liées à la recherche et à la salubrité des aliments que j'ai déjà mentionnées.
Je vais m'arrêter là-dessus. Mes collaborateurs et moi serons très heureux de répondre aux questions des membres du comité. Merci.
Thank you very much, Mr. Chair, and thank you to the committee. I want to thank all of you for the work you do on the health committee. I know many of you are passionate about the issues of health, and I thank you for your commitment to that.
I'm joined by Simon Kennedy, Health Canada's new deputy minister; Krista Outhwaite, our newly appointed president of the Public Health Agency of Canada; and Dr. Gregory Taylor, whom you've met before, Canada's chief public health officer. I know he'll be here for the second half. You might want to ask him about his trip to Guinea and Sierra Leone to visit our troops and others who are working on the front dealing with Ebola. I'm sure he'll have some great things to share with you.
Michel Perron is here on behalf of the Canadian Institutes of Health Research. He's also new. Last time I know you met Dr. Alain Beaudet.
We also have Dr. Bruce Archibald, who's the president of the Canadian Food Inspection Agency. I think you've met Bruce as well.
Mr. Chair, I'd like to start by sharing an update on some of the key issues that we've been working on recently. I'll begin by talking about Canada's health care system, the pressures it's facing, and the opportunities for improvement through innovation. I will then highlight some recent activities on priority issues such as family violence and the safety of drugs in food.
According to the Canadian Institute for Health Information, Canada spent around $215 billion on health care just in 2014. Provinces and territories, which are responsible for the delivery of health care to Canadians, are working very hard to ensure their systems continue to meet the needs of Canadians, but with an aging population, chronic disease, and economic uncertainty, the job of financing and delivering quality care is not getting easier.
Our government continues to be a strong partner for the provinces and territories when it comes to record transfer dollars. Since 2006, federal health transfers have increased by almost 70% and are on track to increase from $34 billion this year to more than $40 billion annually by the end of the decade—an all-time high.
This ongoing federal investment in healthcare is providing provinces and territories with the financial predictability and flexibility they need to respond to the priorities and pressures within their jurisdictions.
In addition of course, federal support for health research through the CIHR as well as targeted investments in areas such as mental health, cancer prevention, and patient safety are helping to improve the accessibility and quality of health care for Canadians.
But to build on the record transfers and the targeted investments I just mentioned, we're also taking a number of other measures to improve the health of Canadians and reduce pressure on the health care system. To date we've leveraged over $27 million in private sector investments to advance healthy living partnerships. I'm very pleased with the momentum we've seen across Canada.
Last year we launched the play exchange, in collaboration with Canadian Tire, LIFT Philanthropy Partners, and the CBC, to find the best ideas that would encourage Canadians to live healthier and active lives. We announced the winning idea in January: the Canadian Cancer Society of Quebec and their idea called “trottibus”, which is a walking school bus. This is an innovative program that gives elementary schoolchildren a safe and fun way to get to school while being active. Trottibus is going to receive $1 million in funding from the federal government to launch their great idea across the country.
Other social innovation projects are encouraging all children to get active early in life so that we can make some real headway in terms of preventing chronic diseases, obesity, and other health issues. We're also supporting health care innovation through investments from the Canadian Institutes of Health Research. In fact our government now is the single-largest contributor to health research in Canada, investing roughly $1 billion every year.
Since its launch in 2011, the strategy for patient-oriented research has been working to bring improvements from the latest research straight to the bedsides of patients. I was pleased to see that budget 2015 provided additional funds so that we can build on this success, including an important partnership with the Canadian Foundation for Healthcare Improvement.
Canadians benefit from a health system that provides access to high-quality care and supports good health outcomes, but we can't afford to be complacent in the face of an aging society, changing technology, and new economic and fiscal realities. That is why we have been committed to supporting innovation that improves the quality and affordability of health care.
As you know, the advisory panel on health care innovation that I launched last June has spent the last 10 months exploring the top areas of innovation in Canada and abroad with the goal of identifying how the federal government can support those ideas that hold the greatest promise. The panel has now met with more than 500 individuals including patients, families, business leaders, economists, and researchers. As we speak, the panel is busy analyzing what they've heard, and I look forward to receiving their final report in June.
I'd also like to talk about another issue. It's one that does not receive the attention that it deserves as a pressing public health concern, and that's family violence. Family violence has undeniable impacts on the health of the women, children, and even men, who are victimized. There are also very significant impacts on our health care and justice systems.
Family violence can lead to chronic pain and disease, substance abuse, depression, anxiety, self-harm, and many other serious and lifelong afflictions for its victims. That's why this past winter I was pleased to announce a federal investment of $100 million over 10 years to help address family violence and support the health of victims of violence. This investment will support health professionals and community organizations in improving the physical and mental health of victims of violence, and help stop intergenerational cycles of violence.
In addition to our efforts to address family violence and support innovation to improve the sustainability of the health care system, we have made significant progress on a number of key drug safety issues. Canadians want and deserve to depend on and trust the care they receive. To that end, I'd like to thank the committee for its thoughtful study of our government's signature patient safety legislation, Vanessa's Law. Building on the consultations that we held with Canadians prior to its introduction, this committee's careful review of Vanessa's Law, including the helpful amendments that were brought forward by MP Young, served to strengthen the bill and will improve the transparency that Canadians expect.
Vanessa's Law, as you know, introduces the most significant improvements to drug safety in Canada in more than 50 years. It allows me, as minister, to recall unsafe drugs and to impose tough new penalties, including jail time and fines up to $5 million per day, instead of what is the current $5,000 a day. It also compels drug companies to do further testing and revise labels in plain language to clearly reflect health risk information, including updates for health warnings for children. It will also enhance surveillance by requiring mandatory adverse drug reaction reporting by health care institutions, and requires new transparency for Health Canada's regulatory decisions about drug approvals.
To ensure the new transparency powers are providing the kind of information that Canadian families and researchers are looking for, we've also just launched further consultations asking about the types of information that are most useful to improve drug safety. Beyond the improvements in Vanessa's Law, we're making great progress and increasing transparency through Health Canada's regulatory transparency and openness framework. In addition to posting summaries of drug safety reviews that patients and medical professionals can use to make informed decisions, we are now also publishing more detailed inspection information on companies and facilities that make drugs. This includes inspection dates, licence status, types of risks observed, and measures that are taken by Health Canada. Patients can also check Health Canada's clinical trials database to determine if a trial they are interested in has met regulatory requirements.
Another priority of mine is tackling the issue of drug abuse and addiction in Canada. There's no question that addiction to dangerous drugs has a devastating and widespread impact on Canadian families and communities. In line with recommendations from this committee, I am pleased that the marketing campaign launched last fall by Health Canada is helping parents talk with their teenagers about the dangers of smoking marijuana and prescription drug abuse. The campaign addresses both of those things, because too many of our young people are abusing drugs that are meant to heal them.
Our government also recognizes that those struggling with drug addictions need help to recover a drug-free life. From a federal perspective, of course, we provide assistance for prevention and treatment projects under our national anti-drug strategy. We've now committed over $44 million to expand the strategy to include prescription drug abuse and are continuing to work with the provinces to improve drug treatment.
I've now met and will continue to meet with physicians, pharmacists, first nations, law enforcement, addictions specialists, medical experts, and of course parents to discuss how we can collectively tackle prescription drug abuse.
Finally, our government continues to make very real investments to strengthen our food safety system. As only the latest example, I recently announced a five-year investment of more than $30 million in the CFIA's new food safety information network. Through this modern network, food safety experts will be better connected, and laboratories will be able to share urgently needed surveillance information and food safety data, using a secure web platform. This will put us in an even better position to protect Canadians from food safety risk by improving our ability to actually anticipate, detect, and then effectively deal with food safety issues. This investment will continue to build on the record levels of funding we've already provided, as well as the improved powers such as tougher penalties, enhanced controls on E. coli, new meat labelling requirements, and improved inspection oversight.
In conclusion, those are just some of the priorities that will be supported through the funding our government has allocated to the Health portfolio. This year's main estimates, notably, include investments for first nations health, for our ongoing contribution to the international response to the Ebola outbreak in West Africa, and the key research and food safety investments that I have already mentioned.
I'll leave it at that. If committee members have any questions, my officials and I would be very pleased to answer them. Thank you.