Monsieur le Président, hier soir, j'ai eu l'honneur de participer au débat du comité plénier sur l'environnement. Toutefois, j'ai trouvé extrêmement malheureux le fait que le ministre n'a pas cessé de dire aux parlementaires qu'il ne pouvait pas répondre à leurs questions. Parfois, il a tout simplement refusé de répondre, et ce, même si les fonctionnaires de son ministère assis juste devant lui disposaient de tous les renseignements pertinents.
Par exemple, le ministre n'a pas répondu à mes questions sur le coût des obligations qui découleraient du nouveau processus d'évaluation environnementale, sur la façon dont le gouvernement s'y prend pour comparer ce coût à celui de l'ancien processus d'évaluation et sur l'intention du ministre de déposer l'analyse en question.
Il n'a pas répondu quand je lui ai demandé de préciser combien d'ozonosondes parmi les dix en place recevraient l'appui du gouvernement dans le cadre du nouveau budget. Cela est important parce que l'ozone est essentiel à la vie sur Terre et qu'il nous protège contre les rayons nocifs du soleil.
Il n'a pas précisé quelles mesures étaient prévues dans le budget pour répondre aux préoccupations du commissaire à l'environnement.
Il n'a pas répondu quand je lui ai demandé si le service avait été perturbé au Centre mondial des données sur l'ozone et le rayonnement ultraviolet.
Il n'a pas donné la liste des organismes de bienfaisance qu'il avait accusés de faire du blanchiment d'argent. Ce ne sont que quelques-unes des questions que je lui ai posées et auxquelles il n'a pas pu répondre ou a refusé de répondre.
Permettez-moi de présenter quelques faits au sujet des échecs répétés du gouvernement conservateur en matière d'environnement. En 2008, selon l'indice de rendement de la lutte contre les changements climatiques, le Canada s'est classé 56e sur 57 pays au chapitre de la lutte contre les émissions. En 2009, le Conference Board du Canada a classé le Canada au 15e rang sur 17 pays industrialisés riches au chapitre du bilan environnemental. En 2010, l'Université Simon Fraser a classé le Canada 24e sur 25 pays de l'OCDE au chapitre du bilan environnemental. Plus récemment, selon l'indice de performance environnementale des universités Yale et Columbia, le Canada s'est classé 102e sur 132 pays au chapitre des changements climatiques.
Ce très triste bilan environnemental se poursuit sous les conservateurs. Le gouvernement se débarrasse maintenant des mécanismes de protection environnementale adoptés au fil des 50 dernières années et compromet la santé et la sécurité des Canadiens, nos collectivités, notre économie, nos gagne-pain et les générations futures.
Par souci de clarté, je rappelle que l'équilibre budgétaire avait été atteint lorsque le gouvernement est arrivé au pouvoir, mais ce dernier nous a aussitôt plongés dans un déficit avant même que la récession nous frappe. Il est honteux que le gouvernement fasse preuve d'une telle négligence en détruisant les mécanismes de protection environnementale dans le but d'accélérer le développement plutôt que de promouvoir le développement durable qui répond aux besoins d'aujourd'hui sans compromettre ceux de l'avenir. Le gouvernement n'a pas annoncé, durant la dernière campagne, qu'il comptait détruire les mécanismes de protection environnementale.
Les Canadiens devraient donc s'insurger, exiger qu'on les écoute et empêcher le gouvernement de se débarrasser des lois qui protègent l'environnement ainsi que la santé et la sécurité des Canadiens.
Maurice Strong, éminent Canadien qui a lancé le Sommet de la Terre de Rio en 1992, a exhorté les gens qui se soucient de l'avenir de notre environnement à contourner le gouvernement fédéral. Il a encouragé les groupes populaires à se mobiliser et à exploiter le plus possible les médias sociaux. Selon lui, il n'est pas trop tard pour exercer une pression populaire.
Au lieu de comprendre la gravité de la situation et de se porter à la défense de l'environnement, le gouvernement conservateur a répété les mêmes arguments fatigués dans le but de se faire du capital politique, notamment en attaquant l'ancien chef du Parti libéral et en affirmant que les libéraux n'ont pris aucune mesure pour lutter contre les changements climatiques alors qu'il sait que c'est totalement faux. Les libéraux ont présenté le Projet vert qui nous aurait permis d'atteindre 80 p. 100 de nos objectifs de Kyoto. Les conservateurs ont mis ce plan au rancart et diminué leur cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 90 p. 100, ont dépensé plus de 9 milliards de dollars de l'argent durement des contribuables à très mauvais escient, ont tourné le dos à Kyoto, sont en train d'abroger la Loi de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto et ils continuent de faire abstraction du fait que l'inaction à l'égard du problème des changements climatiques coûtera de 21 à 43 milliards de dollars par année aux Canadiens d'ici 2050.
La semaine dernière, le commissaire à l'environnement a affirmé quelque chose que nous savons depuis longtemps, soit que le gouvernement n'est pas en voie d'atteindre ses cibles de réduction des émissions pour 2020. Selon les prévisions d'Environnement Canada, en 2020, les émissions du Canada seront supérieures de 7 p. 100 aux niveaux de 2005, et non 17 p. 100 inférieures à ceux-ci, comme on l'avait promis.
Voilà que ce gouvernement dont le prétendu cheval de bataille est l'ordre public a une fois de plus violé la loi. Selon le commissaire à l'environnement, le gouvernement fédéral n'a pas respecté la Loi de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto, adoptée par le Parlement en 2007. Le ministre pense-t-il qu'il est acceptable d'enfreindre la loi et, à l'avenir, quelles mesures de responsabilisation mettra-t-il en place pour assurer la transparence des rapports sur les émissions de gaz à effet de serre qu'il présente aux Canadiens?
Maurice Strong dit que le gouvernement ne veut pas jouer un rôle constructif dans la lutte contre les changements climatiques. Par exemple, la secrétaire parlementaire du ministre de l'Environnement continue de fulminer contre Kyoto. Je me demande si elle sait que son propre ministre a affirmé, pour la deuxième fois, que Kyoto était une bonne idée à l'époque? C'est ce qu'il a dit au Huffington Post, et plus récemment à la BBC.
Mme Gro Harlem Brundtland, ancienne première ministre de la Norvège, ancienne présidente de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement et ancienne directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré récemment que le Canada faisait marche arrière dans le dossier des changements climatiques et lui a conseillé de ne pas être naïf en la matière. Dernièrement, elle a aussi dit à des délégués réunis au Canada que, malgré les faiblesses du Protocole de Kyoto, le monde ne pouvait pas se permettre de le mettre de côté sans avoir de solution de rechange à offrir, car les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter.
Interrogée au sujet des liens entre l'activité humaine et les changements climatiques, voici ce qu'elle a déclaré: « Les politiciens et les autres intervenants devraient s'abstenir de remettre en question les données scientifiques. Nous devons nous fier aux données probantes. »
Quand le ministre présentera-t-il les plans et les règlements touchant les six derniers secteurs d'activités, et plus particulièrement ceux visant l'un des secteurs les plus importants, en l'occurrence l'industrie pétrolière et gazière, étant donné que les sables pétrolifères sont la source d'émissions de gaz à effet de serre qui connaît la plus forte croissance?
Hier soir, j'ai demandé au ministre combien de scientifiques du groupe responsable des changements climatiques et de l'adaptation aux effets de ces derniers, à Environnement Canada, bon nombre d'entre eux étant les lauréats d'un prix Nobel, bénéficieront de l'appui du gouvernement pour entreprendre des travaux d'adaptation pour le compte du Canada, étant donné que les coûts associés à l'adaptation atteindront entre 21 et 43 milliards de dollars d'ici 2050. On m'a demandé de répéter la question.
Après avoir posé la question une troisième fois, j'ai reçu une réponse ridicule. On m'a dit que le groupe responsable de l'adaptation est une organisation qui évolue, tout comme les changements climatiques évoluent.
Le gouvernement conservateur soutient avoir atteint un juste équilibre entre la protection de l'environnement et la promotion de la croissance économique. Toutefois, quand la secrétaire parlementaire ou le ministre ont-ils pris la défense de l'environnement? L'ont-ils fait en imposant des compressions à Environnement Canada, à l'Agence canadienne d'évaluation environnementale ou au programme de surveillance de l'ozone?
La liste des compressions est interminable.
Les Canadiens ne devraient pas être dupes des velléités de protection de l'environnement, mais devraient plutôt s'intéresser au fait que le gouvernement diminue de centaines de millions de dollars les budgets d'Environnement Canada et d'autres investissements liés à la protection de l'environnement et à la recherche, tout en maintenant plusieurs incitatifs fiscaux destinés au secteur pétrolier et gazier que des fonctionnaires du ministre des Finances ont recommandé d'éliminer dans une note secrète.
Lorsque nous aurons voté contre ce budget fourre-tout, un budget qui consacre 150 pages sur 425 à l'éviscération des contrôles environnementaux, le gouvernement conservateur dira que l'opposition a voté contre d'excellentes mesures en faveur de l'environnement. Cependant, le gouvernement ne nous donne guère le choix. En effet, nous ne pouvons tout simplement pas voter en faveur de la destruction pure et simple de la législation environnementale et des mesures de protection qu'on a mis 50 ans à mettre en place.
Si la secrétaire parlementaire, le ministre de l'Environnement et le ministre des Ressources naturelles croient vraiment que le projet de loi C-38, le projet de loi fourre-tout, est bon pour l'environnement, ils devraient avoir le courage de présenter séparément les mesures concernant la protection de l'environnement et de les renvoyer aux comités appropriés pour qu'elles fassent l'objet d'une étude article par article au vu et au su de la population, et mettre fin à l'affront à la démocratie.
J'ai une liste des compressions visant Environnement Canada et de quelques-uns des changements en matière d'environnement qui sont prévus dans le projet de loi C-38.
Deux cents postes sont supprimés à Environnement Canada.
L'été dernier, le gouvernement a annoncé l'élimination de 700 postes et une réduction de 43 p. 100 du budget de l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.
Il réduit également les fonds affectés aux travaux de recherche et de surveillance dans les domaines de la pollution atmosphérique, des émissions industrielles, de la qualité de l'eau et des eaux usées, entre autres, ainsi qu'aux partenariats pour une économie plus verte. Il réduit de 3,8 millions de dollars le financement des interventions d'urgence en cas de catastrophe.
Quant aux employés qui interviennent en cas de déversement d'hydrocarbures, le gouvernement les regroupe au centre du Canada, c'est-à-dire à Gatineau et à Montréal, loin des endroits où peuvent survenir des urgences, notamment en ce qui concerne le bitume dilué, sur les côtes pacifique et atlantique et le long du trajet proposé pour l'oléoduc Northern Gateway.
En termes de nombres de postes et de pourcentages, de combien le gouvernement réduira-t-il la nouvelle unité du centre du Canada qui doit intervenir dans les situations d'urgence provoquées par des déversements d'hydrocarbures? Quand le ministre déposera-t-il l'analyse scientifique qui démontre, comme il le prétend, que ces changements n'auront aucun effet négatif?
La semaine dernière, Environnement Canada a publié son Rapport sur les plans et les priorités, dûment signé par le ministre. En voici un extrait:
Compétences: En raison de défis sur le plan de l’alignement de la transition, le ministère risque de ne pas pouvoir se tenir à jour en ce qui a trait aux percées dans le domaine de la science et des technologies. De plus, il pourrait être difficile [...] de recruter et de maintenir en poste des employés qui possèdent [...] les connaissances essentielles et spécifiques requises pour l’administration des programmes et des services internes.
Environnement Canada est un ministère à vocation scientifique. Le passage que je viens de citer laisse entendre que le gouvernement cause un tort immense à Environnement Canada. Le ministre a induit les Canadiens en erreur quand il a déclaré que les programmes ne seraient pas compromis.
Puisqu'il reconnaît qu'il y a un problème à Environnement Canada, j'aimerais savoir quels nouveaux fonds le ministre de l'Environnement a expressément prévus pour permettre à son ministère de rester au fait des percées dans le domaine de la science et des technologies afin de protéger l'environnement, la santé et la sécurité des Canadiens, et de prendre des décisions fondées sur des données probantes.
Le gouvernement a abrogé la Loi de mise en oeuvre du Protocole de Kyoto. Il a abrogé la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, ce qui permet au gouvernement fédéral d'éviter l'examen environnemental de nombreux projets qui pourraient être dangereux et de faire des examens moins exhaustifs lorsqu'il est encore obligé d'en faire.
Selon le commissaire à l'environnement du Canada, ces changements comptent parmi les virages politiques les plus marqués des 30 ou 40 dernières années. Il estime que la participation publique sera franchement entravée.
Le ministre des Ressources naturelles se plaint que:
Malheureusement, notre système réglementaire inefficace, redondant et imprévisible constitue un obstacle. Il est complexe, lent et peu rentable. Il soumet les projets importants à des délais imprévisibles et potentiellement interminables.
Toutefois, selon le premier ministre Jean Charest:
Au Québec, nous sommes passés maîtres dans l'art du processus d'évaluation commune [...] L'expérience m'a appris qu'essayer de couper les coins ronds pour accélérer le processus ne fera que le ralentir et qu'il est préférable de recourir à un processus rigoureux. On obtient ainsi de meilleurs résultats et les promoteurs savent mieux à quoi s'attendre.
Il y a d'autres modifications: l'affaiblissement de plusieurs lois en matière d'environnement, notamment en ce qui concerne les espèces en péril et l'eau; la quasi-élimination de la protection de l'habitat du poisson dans la Loi sur les pêches, ce qui risque d'entraîner le déclin des populations de diverses espèces et de porter atteinte à leur habitat dans l'ensemble du pays; l'octroi au Cabinet fédéral du pouvoir d'approuver de nouveaux projets de pipeline en dépit des décisions de l'Office national de l'énergie et l'élimination de la Table ronde nationale sur l'environnement et l'économie, le groupe de réflexion indépendant directement mandaté par le Parlement.
Le ministre de l'Environnement n'a d'ailleurs jamais indiqué ce qui remplacera la table ronde, question que je lui ai d'ailleurs posée deux fois. Celui qui la dirige l'ignore lui aussi, et pourtant elle joue un rôle unique.
Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères a dit que l'élimination de la table ronde était davantage attribuable au contenu de la recherche comme tel, notamment la promotion d'une taxe sur le carbone pour lutter contre les changements climatiques. Je cite le ministre:
Pourquoi les contribuables seraient-ils obligés de payer pour plus de dix rapports faisant la promotion d'une taxe sur le carbone que le peuple canadien a rejetée à plusieurs reprises?
Le ministre des Affaires étrangères confirme ce que nous savons depuis très longtemps: le gouvernement accorde plus d'importance à son idéologie qu'aux preuves.
La table ronde nationale a publié des rapports fondés sur des données économiques et scientifiques qui ne correspondaient pas à l'idéologie conservatrice. Depuis plus de 20 ans, la table ronde est un organisme respecté, impartial et indépendant. C'est le gouvernement Mulroney qui l'a fondée, et notre Gouverneur général actuel en a été le président fondateur. Le gouvernement devrait donc avoir conscience de l'importance qu'elle revêt.
Les propos du ministre des Affaires étrangères, il y a deux jours, n'avaient rien à voir avec la taxe sur le carbone; après tout, le premier ministre lui-même avait promis de taxer le carbone à hauteur de 65 $ la tonne d'ici à 2016 ou 2018. Ce n'était qu'une tentative du gouvernement de détourner notre attention des critiques acerbes dont il était l'objet pour avoir réduit la protection de l'environnement à néant ou presque, mais aussi de contraindre ses détracteurs au silence. Le gouvernement s'adonne à une chasse aux sorcières dans le plus pur style de McCarthy, dans les années 1940: il muselle les voix indépendantes et intimide celles qu'il ne peut faire taire.
Par ailleurs, on voit des détracteurs du gouvernement contraints au silence en raison des changements apportés à l'Agence du revenu du Canada et des tentatives de prendre le contrôle des programmes de recherche des universités. Le gouvernement devrait accepter d'être jugé. Il devrait pouvoir soutenir la critique. Or, au lieu de faire valoir ses arguments, il ne cherche qu'à faire taire les critiques.
Les critiques pleuvent sur le projet de loi C-38. Ainsi, voici ce qu'on a pu lire dans un article de l'Ottawa Citizen intitulé « Le projet de loi C-38: c'est louche »:
Il n'était pas nécessaire de rassembler de grandes bribes de projets de loi dans un projet de loi omnibus d'exécution du budget de 420 pages qui semble avoir été rédigé pour contrer tout tentative de la Chambre des communes d'en faire une étude intelligente.
Dans un article intitulé « Le projet de loi omnibus menace les poissons [...] », le Sun deVancouver a écrit ceci:
Dans le cadre de la guerre livrée contre le projet de loi omnibus d'exécution du budget présenté par le gouvernement fédéral, le chef du Parti conservateur de la Colombie-Britannique, John Cummins, a mené la charge sur un nouveau front, lundi, en envoyant une lettre au premier ministre [...] afin de le prévenir des grands dangers qui menaceraient les pêcheurs et l'environnement si les modifications à la Loi sur les pêches étaient adoptées.
Depuis des décennies, les Canadiens comptent sur le gouvernement fédéral pour qu'il protège leurs familles et la nature contre la pollution, les contaminants toxiques et d'autres problèmes environnementaux grâce au filet de sécurité que sont les lois environnementales. Ce projet de loi met en pièces ce filet de sécurité environnementale afin d'accélérer le développement aux dépens de tous les Canadiens.
Au lieu de cela, le gouvernement aurait pu mettre en oeuvre les motions nos 322, 323 et 325, que j'ai présentées. Ces motions portaient sur l'engagement du Canada à l'égard du développement durable. Compte tenu du fait qu'il ne s'agit pas de faire un choix entre l'économie et l'environnement, elles prévoyaient l'élaboration, en collaboration avec les provinces, les territoires et les intervenants, d'une stratégie sur l'économie verte et d'une stratégie nationale sur l'énergie durable afin de créer les emplois de l'avenir pour les collectivités canadiennes et pour le Canada.
Si on compromet la qualité de l'air, de l'eau et du sol, et si on met en péril la biodiversité, on hypothèque l'avenir au profit d'un présent éphémère.
Mr. Speaker, last night I was honoured to participate in the committee of the whole regarding the environment. It was extremely unfortunate, however, that the minister kept telling parliamentarians that he did not have answers. Sometimes he simply refused to answer, even though his officials were sitting right in front of him with the information.
For example, the minister failed to answer my questions on the cost of liabilities that would arise under the new environmental assessment process, how the government compares it to the cost of liabilities under the old assessment process and whether he would table said analysis.
He failed to answer how many of the 10 ozonesonde stations would be supported under the new budget. This matters because ozone is critical life on earth and it protects us from the sun's harmful radiation.
He failed to specify what is in the budget to address the concerns of the environment commissioner.
He failed to answer whether there were any disruptions in service at the World Ozone and Ultraviolet Radiation Data Centre.
He failed to list the organizations he has accused of money laundering. These were only a few of my questions that he failed or refused to answer.
Let me provide some facts about the Conservative government's repeated failing grades on the environment. The 2008 climate change performance index ranked Canada 56th of 57 countries in terms of tackling emissions. In 2009, The Conference Board of Canada ranked Canada 15th of 17 wealthy industrialized nations on environmental performance. In 2010, Simon Fraser University ranked Canada 24th of 25 OECD nations on environmental performance. Most recently, Columbia and Yale's environmental performance index ranked Canada 102nd of 132 countries on climate change.
This profoundly sad time for the environment under the Conservatives continues. The government is now gutting 50 years of environmental oversight and threatening the health and safety of Canadians, our communities, our economy, our livelihoods and our future generations.
We need to be very clear that when the government came to power it inherited a legacy of balanced budgets but soon plunged us into deficit before the recession ever hit. It is absolutely negligent and shameful that the government would gut environmental safeguards to fast-track development rather than promote sustainable development that meets the needs of today without compromising those of the future. The government did not campaign in the last election on gutting environmental protections.
Canadians should therefore rise up, have their voices heard and stop the destruction of laws that protect the environment and health and safety of Canadians.
Maurice Strong, a prominent Canadian who spearheaded the Rio earth summit in 1992, has urged people who are concerned about the future of the environment to do an end run around the federal government. He urged grassroots groups to mobilize and make full use of social media, saying there was still time to bring the pressure of people power.
Instead of understanding the gravity of the situation and standing up for the environment, the Conservative government returns to tired talking points, trying to score political points by attacking the former Liberal leader, saying that the Liberals took no action on climate change when it knows this is absolutely false. The Liberals implemented project green, which would have taken us 80% of the way to meeting our Kyoto targets. The Conservatives killed project green, reduced our greenhouse gas emission targets by an astonishing 90%, spent over $9 billion of taxpayers' hard-earned money and achieved little, walked away from Kyoto, are in the process of repealing the Kyoto Protocol Implementation Act, and continue to ignore the fact that failing to take action on climate change will cost Canadians $21 billion to $43 billion annually by 2050.
Last week the environment commissioner reported what we have known for a very long time, that the government is not on track to make its 2020 emissions targets. Environment Canada's own forecast shows that in 2020 Canada's emissions will be 7% above 2005 levels, not the promised 17% below.
The so-called law and order government has yet again violated the rule of law. According to the environment commissioner, the federal government did not comply with the Kyoto Protocol Implementation Act passed by Parliament in 2007. Does the minister think it is okay to break the law, and going forward, what accountability measures would he put in place to ensure transparency when reporting greenhouse gas emissions to Canadians?
Maurice Strong says that the government may be totally negative when it comes to being a constructive force in mitigating climate change. For example, the Parliamentary Secretary to the Minister of the Environment continues to rail against Kyoto. Is she aware, however, that her own minister has, for the second time, said that Kyoto was a good idea in its time? He first said it to The Huffington Post and he has now said it to the BBC.
Dr. Gro Harlem Brundtland, Norway's former prime minister and the former chair of the World Commission on Environment and Development and former director general of the World Health Organization, recently said that Canada was moving backward on the issue of climate change and warned Canada not to be naive on the issue. She recently told delegates in Canada that despite the weaknesses of the Kyoto protocol, the world could not afford to push it aside without an alternative, as emissions are continually rising.
When questioned about the link between human activity and climate change, she said, “Politicians and others that question the science, that's not the right thing to do. We have to base ourselves on evidence.”
When will the minister deliver the plans and regulations for the six remaining sectors, and particularly for one of the most important sectors, the oil and gas industry, as the oil sands are the fastest-growing source of emissions in Canada?
Last night I asked the minister how many of Environment Canada's climate impacts adaptation group, many of them Nobel prize-winning scientists, would be supported to undertake adaptation work for Canada, as the cost of adaptation will, once again, be $21 billion to $43 billion annually by 2050. I was asked to repeat the question.
On asking the question a third time, I received the ridiculous answer that the adaptation research group is, like climate change, an evolving organization.
While the Conservatives claim a balanced approach to protecting the environment and promoting economic growth, when has the parliamentary secretary or the minister actually ever stood up for the environment? Was it through cuts to Environment Canada, cuts to the Canadian Environmental Assessment Agency, or cuts to ozone monitoring?
The list of cuts goes on and on.
Canadians should not be fooled by mere snippets of environmental protection but should pay attention to the government's budget reductions to Environment Canada and to other investments on environmental protection and research by hundreds of millions of dollars, while maintaining several tax incentives for the oil and gas sector that the Minister of Finance's department recommended eliminating in his secret memo.
After we vote against this kitchen sink budget, a budget that devotes 150 of its 425 pages to environmental gutting, the Conservative government will stand and say that the opposition voted against some good things for the environment. However, the government gives us absolutely no choice, as we simply cannot vote for the wholesale destruction of environmental legislation and 50 years of safeguards.
If the parliamentary secretary, the Minister of the Environment and the Minister of Natural Resources really believe that Bill C-38, the kitchen sink bill, is good for the environment, they should have the courage to hive off the sections on environmental protection, send them to the relevant committees for clause-by-clause study under public scrutiny and end the affront to democracy.
I have a list of cuts to Environment Canada and just some of the changes on the environment to be found in Bill C-38.
There are cuts of 200 positions at Environment Canada.
Last summer the government announced cuts of 700 positions and a 43% cut to the Canadian Environmental Assessment Agency.
There are cuts to research and monitoring initiatives, air pollution, industrial emissions, water equality, waste water and partnerships for a greener economy. There are cuts of $3.8 million for emergency disaster response.
As well, the government is consolidating the unit that responds to oil spill emergencies to central Canada, namely Gatineau and Montreal, far from where emergencies, including those involving diluted bitumen, might occur on the Pacific and Atlantic coasts and along the proposed route of the northern gateway pipeline project.
What are the numbers and percentages of the slashes to the new central Canada unit that will have to respond to oil spill emergencies? When will the minister table the scientific analysis that backs up his claims that there will be no negative impact?
Last week Environment Canada released its report on plans and priorities, signed by the minister. I will quote from the report:
Skills: Due to transition alignment challenges, the Department risks being unable to stay current with advances in science and technology. In addition...knowledge required to support programs and internal services could pose difficulties...
Environment Canada is a science-based department. The above passage suggests the government is doing Environment Canada serious damage. The minister has previously misled Canadians by saying there would be no compromise of programs.
Given the recognition that there is a problem at Environment Canada, I would like to know what new funds the Minister of the Environment has specifically allocated to bring his department up to date with advances in science and technology in order to protect the environment, the health and safety of Canadians, and evidence-based decision making.
The government has repealed the Kyoto Protocol Implementation Act. It has repealed the Canadian Environmental Assessment Act, which allows the federal government to avoid environmental reviews of many potentially harmful projects and to do less comprehensive reviews when they do occur.
Canada's environment commissioner says that the changes are among the most significant policy development in 30 or 40 years and that there will be a significant narrowing of public participation.
The Minister of Natural Resources complains:
Unfortunately, our inefficient, duplicative and unpredictable regulatory system is an impediment. It is complex, slow-moving and wasteful. It subjects major projects to unpredictable and potentially endless delays.
but Premier Jean Charest says:
In Quebec, we've very well mastered the ability of doing joint assessments.... I have learned, through my experiences, that trying to short circuit to reduce the process will only make it longer, and it is better to have a rigorous, solid process. It gives a better outcome, and for those who are promoting projects, it will give them more predictability than if not.
There are more changes: the weakening of several environmental laws, including species at risk and water; the near-elimination of fish habitat in the Fisheries Act, putting species from coast to coast to coast at increased risk of habitat flaws and population decline; placing the authority of the federal cabinet to approve new pipeline projects above the National Energy Board; and the elimination of the National Round Table on the Environment and the Economy, the independent think tank with a direct mandate from Parliament.
The Minister of the Environment has never said what will replace it, despite my asking twice in Parliament. The head of NRT does not know either, as what it does is unique.
This week the Minister of Foreign Affairs said the closure of the round table had more to do with the content of the research itself, namely promotion of a carbon tax as a means of addressing climate change. He said:
Why should taxpayers have to pay for more than 10 reports promoting a carbon tax, something which the people of Canada have repeatedly rejected?
The Minister of Foreign Affairs confirms what we have known for a very long time, namely that the government puts ideology above evidence.
The NRT issued economic and science-based reports, which did not agree with Conservative ideology. The national round table has been a well-respected, unbiased, independent organization for over two decades. It was started by the Mulroney government, our present Governor General was its founding chair and the government should know how important it is.
The foreign minister's remarks two days ago had nothing to do with the carbon tax—after all, the Prime Minister himself has promised a price on carbon of $65 per tonne by 2016 to 2018—but were the government's attempt to change the channel, as it was coming under harsh criticism for gutting environmental protection. It was also the government's attempt to silence its critics. The government is practising 1940s-style McCarthyism: shut down any independent voice, and bully and intimidate those who cannot be shut down.
We are also seeing the silencing of government critics through changes to the Canada Revenue Agency and the attempts to seize control of the university research agenda. The government should be able to stand on its own merits and should be able to withstand criticism, but instead of making its arguments, it is just looking to eliminate dissent.
The criticism of Bill C-38 is extensive. For example, the Ottawa Citizen reports, under the heading “Something's fishy with Bill C-38...”:
There was no need for great chunks of legislation to be retrofitted into a 420-page omnibus budget bill that looks to have been intended to confound every effort by the House of Commons to scrutinize its contents intelligently.
Under the heading “Omnibus bill threatens fish...”, The Vancouver Sun reported:
A new front in the battle against the federal government's omnibus budget bill opened up Monday when B.C. Conservative Party leader John Cummins sent a letter to [the] Prime Minister...warning of major threats to fishing communities and the environment if major Fisheries Act amendments are passed.
For decades, Canadians have depended on the federal government to safeguard our families and nature from pollution, toxic contamination and other environmental problems through a safety net of environmental laws. This bill shreds this environmental safety net to fast-track development at the expense of all Canadians.
Instead the government could have implemented my Motions Nos. 322, 323 and 325, which focused on Canada's commitment to sustainable development, recognizing that it was not a choice between saving the economy and the environment and therefore working with the provinces, territories and stakeholders to develop a green economy strategy and a national sustainable energy strategy to build the jobs of the future for our communities and for Canada.
When we compromise the air, the water, the soil, the variety of life, we steal from the endless future to serve the fleeting present.