Bon après-midi. C'est un honneur d'être ici. Je tiens à remercier le comité de m'avoir invitée à témoigner aujourd'hui. Je vais vous parler de l'incidence des champs électromagnétiques sur la reproduction chez l'homme et la femme. Je veux signaler que le Code de sécurité 6 précise que quelque 140 études n'ont pas été incluses car l'exposition n'était pas adéquate.
Je ne vais pas trop m'attarder sur mes qualifications. Vous les trouverez à la prochaine diapositive. Vous pourrez y jeter un oeil plus tard.
Je veux simplement dire que je détiens un doctorat de l'Université de Chicago. J'ai trois diplômes postdoctoraux, dont le dernier est une maîtrise postdoctorale en santé publique à l'Université Johns Hopkins. J'ai été pendant 10 ans directrice fondatrice du Conseil en études environnementales et en toxicologie à l'Académie nationale des sciences des États-Unis. J'ai également été membre du groupe qui s'est vu décerner le prix Nobel de la paix avec l'honorable Al Gore en 2007 pour avoir été l'auteure principale de plusieurs chapitres du rapport des Nations Unies sur les changements climatiques. J'ai été directrice fondatrice du Centre d'oncologie environnementale de l'Institut du cancer de l'Université de Pittsburgh, et j'ai reçu plusieurs prix, dont un prix d'excellence pour les réalisations d'une vie décerné par Green America, ainsi que le National Book Award pour mon premier livre intitulé « When Smoke Ran Like Water ». J'ai travaillé avec des gens des Nations Unies et des gouvernements de l'Inde, du Japon et du Canada.
Je suis ravie d'être ici aujourd'hui pour essayer de travailler avec le comité, qui sollicite actuellement des conseils sur cette question inquiétante et très importante. Je tiens à souligner que dans mes remarques d'aujourd'hui, je vais discuter des expériences qui ont été réalisées sur des animaux mâles et femelles — mais l'un de ces animaux est humain, et je vais y revenir dans un instant — pour étudier l'exposition aux téléphones cellulaires. Je tiens à le souligner. Quand nous regardons les études qui ont été menées à la Cleveland Clinic — qui est un remarquable centre de recherche réputé —, au Centre national australien de recherche sur la santé des hommes et dans d'autres établissements partout dans le monde, on constate qu'ils ont tous communiqué des résultats semblables à ceux que je vais vous présenter aujourd'hui.
Ils ont pris les spermatozoïdes d'hommes et les ont placés dans deux éprouvettes. L'une est exposée au rayonnement des téléphones cellulaires pendant deux heures et l'autre, non. Maintenant, les spermatozoïdes vont mourir car ils ne sont pas censés survivre dans une éprouvette, mais la vitesse à laquelle ils meurent et ce qui leur arrive durant ces deux heures révèlent beaucoup de choses d'un point de vue biologique.
Examinons les résultats du professeur John Aitken, qui a été formé à l'Université de Cambridge. Il est de la noblesse; c'est donc Sir John Aitken. Si on regarde au haut de la diapositive à gauche, dans le groupe témoin en blanc, ce sont les spermatozoïdes qui ont survécu après deux heures sans être exposés à quoi que ce soit. À droite, dans la colonne noire du bas, c'est le nombre de spermatozoïdes qui ont survécu après deux heures d'exposition à un téléphone cellulaire qui fonctionne normalement. Encore plus à droite, on voit ce que l'on appelle un test portant sur la mobilité, pour vérifier si les spermatozoïdes se déplacent bien, et il faut des millions de spermatozoïdes pour faire un bébé en santé. Les spermatozoïdes doivent être de bons nageurs. En bas, à gauche, on voit les dommages causés à l'ADN, surtout aux mitochondries — qui sont les moteurs des spermatozoïdes —, et on peut voir en bas à gauche que les spermatozoïdes du groupe témoin ont été très peu endommagés après deux heures. Ceux qui ont été exposés ont subi quatre fois plus de dommages, ce qui a été mesuré par des tests de laboratoire normalisés menés par les National Institutes of Health en Australie.
Maintenant, mon collègue Stan Glantz, qui est professeur en biostatistiques à l'Université de la Californie, à San Francisco, a conclu qu'à partir de toutes les données probantes — et je ne vous ai montré qu'une étude ici —, les téléphones cellulaires endommagent les spermatozoïdes, et ce à un niveau où aucune chaleur n'est produite. Donc, lorsque le Code de sécurité 6 a indiqué à maintes reprises qu'il n'y avait aucun effet éprouvé sans chaleur, il ne s'appuyait pas sur ces études. Je pense que c'est une omission très importante, et j'imagine que vous tous ici comprenez qu'il faut protéger les spermatozoïdes si nous voulons protéger l'avenir et la santé des espèces.
La prochaine diapositive vous montre une étude très intéressante dans le cadre de laquelle un ordinateur portatif a été placée directement au-dessus des boîtes de Pétri des spermatozoïdes. Les spermatozoïdes étaient incubés, si bien qu'il n'y avait pas de chaleur, car nous savons que la chaleur tue les spermatozoïdes. Cette étude révèle une hausse importante des dommages causés aux spermatozoïdes qui ont été exposés à l'ordinateur portatif par rapport au groupe témoin. Ce sont des résultats très importants. De nos jours, on les appelle des tablettes, car ils devraient être placées sur des tables. Elles sont testées à 20 centimètres du corps. L'industrie offre des conseils sur la façon d'utiliser ces appareils. Je félicite l'industrie car elle présente des conseils de façon plus directe récemment. Je vais d'ailleurs vous montrer à la fin ces conseils sur comment utiliser ces appareils de façon plus sécuritaire.
Je pense que le rôle du gouvernement consiste à s'assurer que les gens sont au courant de ces conseils méconnus à l'heure actuelle, notamment qu'un ordinateur portatif est censé être placé à 20 centimètres du corps. Pensons à tous ces enfants qui ont des iPads à proximité de leur corps... La longueur de leurs bras n'est même pas de 20 centimètres.
Je suis revenue récemment de l'Inde, où j'ai travaillé avec le gouvernement. Il effectue actuellement des travaux de recherche importants tout à fait exceptionnels, et je pense que je vais vous fournir quelques exemples de ce qui pourrait facilement être fait au Canada.
Le gouvernement indien a subventionné des recherches sur le rayonnement des téléphones cellulaires, en utilisant un ordinateur pour générer les signaux de téléphone cellulaire. Il a exposé des rats mâles d'âge moyen — et c'est peut-être un groupe intéressant pour vous — au rayonnement de téléphones cellulaires pendant deux heures par jour, pendant 45 jours. À la fin de cette période, il a effectué des tests perfectionnés de biochimie et a découvert une augmentation des dommages causés à l'ADN, un taux de testostérone réduit et un taux de fécondité plus faible lorsque les animaux ont pu se reproduire.
Si l'on regarde les testicules, et c'est ce que les scientifiques ont fait, on voit qu'ils sont normaux et ronds. C'est ce qu'il faut. Les cellules doivent être intactes et être protégées par une membrane. Le rayonnement des téléphones cellulaires, comme la Dre Herbert vient de le dire de façon très éloquente, peut endommager les membranes. Il peut perturber l'intégrité des cellules. Le test sur les dommages, comme vous pouvez le voir à la droite, est celui des animaux qui ont été exposés. Ceux à gauche ne l'ont pas été.
Je veux vous montrer une étude qui, je pense, peut expliquer certains des résultats dont a parlé la Dre Herbert. Je veux insister sur le fait que je vous présente ici une seule étude. Il y en a de nombreuses autres. Ces études ont été réalisées, dans ce cas-ci dans un laboratoire en Turquie, et ont été subventionnées par l'OTAN. L'OTAN a subventionné ces recherches pendant plusieurs années car elles portent sur les radars. Les radars sont bien entendu une forme de rayonnement hyperfréquence. Les téléphones cellulaires émettent des hyperfréquences comme une radio bidirectionnelle. L'expression utilisée pour décrire ce rayonnement est l'« énergie des fréquences radio ». Ce n'est pas une expression précise. C'est en fait une petite forme de radar. C'est une forme de rayonnement hyperfréquence. Aucune de ces expressions — hyperfréquences et énergie des fréquences radio — n'est précise.
Cette étude réalisée en Turquie, tout comme d'autres, a pris deux groupes d'animaux et a exposé un groupe avant la naissance à des signaux générés par ordinateur qui imitent le rayonnement des téléphones cellulaires. Les résultats sont stupéfiants. Si l'on regarde à la gauche, on voit des cellules saines, des petits cercles bien ronds. Ces membranes sont intactes, puis il y a les cellules amplifiées du groupe témoin. Si l'on regarde en haut à droite, on voit moins de cellules et plus de dommages.
Je veux souligner que cela pourrait expliquer en partie ce que dit la Dre Herbert. Ce que nous voyons ici, ce sont des altérations à l'ADN et des dommages aux membranes causés par une exposition avant la naissance au rayonnement des téléphones cellulaires. Nous ne savons pas ce qui explique cette épidémie d'autisme — nous l'ignorons —, mais c'est certainement une hypothèse importante qui doit être étudiée en profondeur.
La prochaine diapositive montre les résultats des travaux du Dr. Hugh Taylor à Yale, que la Dre Herbert connaît sans doute. Cette étude a révélé que les animaux exposés avant la naissance ont des enfants atteints de problèmes de comportement importants, ce que des essais normalisés ont permis de mesurer. On a découvert essentiellement une forme d'hyperactivité chez les animaux. Le Dr Taylor dit que les animaux étaient extrêmement agités, et ce pourrait être un exemple. Nous avons parlé des travaux du Dr. Suleyman Kaplan sur le cerveau. Cela peut peut-être vous montrer les conséquences.
Enfin, nous avons de nouvelles données, que je communique pour la première fois ici au comité, qui proviennent du gouvernement coréen. Le ministère des Sciences a rendu publics des chiffres qui montrent une croissance rapide des taux de dépendance aux téléphones intelligents. Je n'ai pas besoin de vous dire que c'est une dépendance en ce moment, et c'est une dépendance classifiée par les médecins et d'autres professionnels de la santé comme nécessitant une thérapie. Le ministère a également relevé un changement dans le nombre de patients atteints de démence de moins de 65 ans, alors que l'on croit que la démence ne touche que les cas à risque où l'hérédité est en jeu.
Où en sommes-nous maintenant?
Comme plusieurs autres intervenants l'ont dit dans leur déclaration liminaire, nous devons intervenir à la lumière de ces faits et prendre des précautions.
Parlons maintenant de la certitude. Nous avons demandé à quel point nous sommes certains des effets sur la santé. Nous ne pouvons pas être certains parce que l'épidémiologie ne prédit rien; elle ne fait que prouver le passé. L'épidémiologie peut nous révéler des choses sur le passé. Elle ne peut pas et ne devrait pas être utilisée pour essayer d'établir des politiques publiques. Nous ne pouvons pas attendre qu'il y ait des morts ou des gens malades. Nous devons intervenir à la lumière de ce que nous savons pour prévenir les dommages.
Plusieurs gouvernements prennent des mesures en ce sens, et je vais vous en donner quelques exemples.
En Belgique, en France et à Taïwan, il est littéralement interdit par la loi de donner un téléphone à un enfant de deux ans, et en Belgique et en France, c'est jusqu'à l'âge de sept ans. Ce n'est pas permis. C'est même une loi nationale qui a été adoptée. Vous pouvez trouver de l'information à ce sujet sur notre site Web. L'Inde a par ailleurs avisé informellement sa population, par une politique gouvernementale, que personne ne devrait utiliser un téléphone plus d'une heure par jour.
Le document de Santé Canada appuie cette affirmation, et je félicite Santé Canada pour le Code de sécurité 6, parce qu'il annonce que nous devons prendre des mesures spéciales pour les enfants. Il s'agit en fait d'une décision politique, parce que nous ne voulons pas traiter nos enfants et notre population comme des rats de laboratoire, dans une expérience non balisée.
Simplement pour vous donner une idée de ce que fait l'industrie, le Lloyd's of London et la Swiss Re ne couvriront pas les torts causés par les téléphones cellulaires à la santé. Ils ne les couvriront pas.
Tous les avertissements apparaissent actuellement à l'intérieur de ces appareils. Le projet de loi rendrait ces avertissements accessibles au public. Nous les publions sur un site Web intitulé showthefineprint.org. Vous pourrez trouver l'information et plus encore sur notre site Web, c4st.org. Bref, il vaut mieux user de prudence que d'avoir des regrets.
Je suis toute disposée à répondre à vos questions.
Good afternoon. It's an honour to be here, and I want to thank the committee for inviting me to talk with you today. I'm going to talk with you about the impact of electromagnetic fields on male and female reproduction from current devices. I want to stress that in Safety Code 6 they said they did not include some of the 140 studies because the exposure used was not adequate.
I'm going to skip talking to you a great deal about my credentials. They are in the next slide; you have an opportunity to look at them later.
I'll just say that I did my doctorate at the University of Chicago. I did three post-doctorates, the last of which was a post-doctoral master's in public health at Johns Hopkins University. For 10 years I was the founding director of the board on environmental studies and toxicology at the U.S. National Academy of Sciences. I also was a member of the group awarded the Nobel Peace Prize with Al Gore in 2007 for serving as a lead author on several chapters of the report for the United Nations on climate change. I was the founding director of the Center for Environmental Oncology at the University of Pittsburgh Cancer Institute, and I've received various awards, including a lifetime achievement award from Green America, as well as a National Book Award for my first book, When Smoke Ran Like Water. I've worked with officials at the United Nations, and in governments in India, Japan, and Canada.
I'm pleased to be here today to try to work with the committee as it looks for advice on a very important and troubling issue. I want to stress that in my remarks today I'm going to talk to you about experiments that have been done on male and female animals—but one of those animals happens to be human, and I'll get to that in a moment—with currently used cellphones at current exposures. I want to stress that. What we see when we look at the studies that have been done at the Cleveland Clinic—which I think is well-known as an outstanding research centre—at the Australian national centre for research on male health, and in other institutions around the world is that they have all reported similar results to what I'm going to show you here today.
They've taken sperm from men and they have put them into two test tubes. One test tube gets exposed to cellphone radiation for two hours. The other test tube does not. Now, sperm will die because they're not supposed to live in a test tube, but the rate at which they die and what happens to them in that two hours tells you a lot biologically.
Let's look at the results from Professor John Aitken, who is Cambridge University trained. He is, in fact, a knight, so it's Sir John Aitken. If you look on the top left of the slide, at the control, the white box, those are the sperm that lived after two hours with nothing being done to them. On the right, the lower black box, is the number of sperm that lived after two hours of being exposed to a normal operating cellphone. On the other right, you see what we call a measure of motility, which is how well the sperm swim, and we need millions of sperm to make one healthy baby so they have to be good swimmers. Then on the bottom left you see an indication of damage to DNA, specifically the DNA on the mitochondria of the sperm—the mitochondria are the engines of the sperm—and you see that the control sperm on the bottom left have very little damage after two hours. The exposed sperm have almost four times more damage, as measured by standard laboratory tests conducted, again, by the equivalent of the National Institutes of Health in Australia.
Now, my colleague Stan Glantz, who is a professor of bio-statistics at the University of California, San Francisco, has concluded that based on all of the evidence—and I'm just showing you one study here—cellphones do, in fact, damage sperm, and they do it at a level that does not produce heat. So when Safety Code 6 repeatedly said there were no proven effects without heat, that did not include these studies. I think this is a very big omission, and I would think all of you here would understand that we have to protect sperm if we want to protect the continuation and the health of the species.
The next slide shows you a very interesting study that was done with a laptop directly over the petri dishes with the sperm. It was insulated so there was no heat, because we know that heat will kill sperm. This study again shows a significant increase in damage to the sperm that had been exposed to the laptop as opposed to the control sperm. These are very important results. Nowadays they call them tablets, because they belong on tables. They're tested 20 centimetres away from a body. Industry has advice about how to use these things, and I applaud them because recently they've become more forthright with advice, which I'm going to show at the end, about how to use these things safely.
I think the government's job is to make sure people know what advice is buried now, including that a laptop is supposed to be kept 20 centimetres away from the body. All of these little children with their iPads right next to their bodies.... Their arms aren't even 20 centimetres long.
I recently came from India where I was working with the government. It is conducting major research that is quite outstanding, and I think would offer some examples to what could be done easily here in Canada.
The Indian government sponsored research on mobile phone radiation, using a computer to generate the mobile phone signal. It was a standard generated signal. They exposed middle-aged male rats—maybe an age group of interest to this group—to cellphone radiation for two hours a day, for just 45 days. At the end of that, they did sophisticated biochemistry, and found increased DNA, lower testosterone, and lower fertility when the animals were allowed to breed.
If you look at the testes, which they did here, you see the normal testes—that nice, round, regular barrier. That's what we need. We need cells to be intact, to have a nice membrane around them. Cellphone radiation, as Dr. Herbert just said very eloquently, can damage membranes. It can disrupt the integrity of the cell. The damage test, as you see on the right, comes from the animals that were exposed; the ones on the left were not.
Now I want to show you a study that I think may explain some of what Dr. Herbert's results suggest. I want to stress that what I'm showing you here is one study; there are many of this type. They were done, in this case by a laboratory in Turkey, and were sponsored by NATO. NATO sponsored this research for years because the research is on radar. Radar, of course, is a form of microwaves. Cellphones emit microwave radiation as a two-way radio. The term used to describe that radiation is radio frequency energy. It is not a precise term. It is in fact a small form of radar. It is a form of microwave radiation. None of these terms—microwave or radio frequency radiation—is a precise term.
This study done by Turkey, and it's exemplary of others, took two groups of animals and exposed one group prenatally to a computer-generated signal to mimic a current cellphone. The results I think are quite stunning. If you look on the left, you will see healthy cells, all those nice, round, little circles. Those membranes are intact on the left, and you see them magnified—the control. If you look on the right and at the top, you see fewer cells and more damage.
I want to stress that this could explain part of what Dr. Herbert is talking about. What we're seeing here are alterations in DNA and membrane damage caused by prenatal exposure to cellphones. We don't know what's behind this epidemic of autism—we don't—but certainly this is an important hypothesis that needs to be fully explored and can be done.
The next slide shows the results of Dr. Hugh Taylor's work at Yale, which I know that Dr. Herbert is quite aware of. That study found that prenatally exposed animals produced offspring with significant behavioural problems, as measured by standard assays; essentially, a form of hyperactivity in the animals. Dr. Taylor says that the animals were literally bouncing off the walls, and this could be an example. We talked about Dr. Suleyman Kaplan's work on the brain; this may be showing you the consequences of that.
Finally, new data, which I'm sharing here with the committee for the first time, comes from the Korean government. Their ministry of science has released these numbers showing rapid growth in smartphone addiction rates—I need not tell you that there is an addiction going on, and it's an addiction classified by physicians and others as needing treatment, by the way—and a change in the number of dementia patients under age 65, when dementia is only thought to occur in inherited cases of risk.
Where are we now?
As in the opening comments, several other speakers have indicated that we must act on facts and we must take precaution.
Now let's talk about certainty. We asked about how certain we were about health effects. We can't be certain because epidemiology, which I do, predicts nothing; it only proves the past. Epidemiology can tell you about the past. It cannot and should not be used to try to set public policy. We can't wait for proof of dead bodies or sick people at this point. We have to act on what we know to prevent harm.
Several different governments have taken steps, and I will mention a few of them to you.
In Belgium, France, and Taiwan it is literally against the law to give a phone to a child aged two, and in Belgium and France, it's age seven. They're not allowed. There's actually a national law that was passed. Information on this can be found on our website. India has informally advised that nobody should use a phone for more than an hour a day, in government policy.
Health Canada's document actually supports this statement, and I commend Health Canada and I commend Safety Code 6 because it did announce that we should take special steps for children. That is in fact a policy decision, because we don't want to treat our children or the rest of us like lab rats in an experiment with no controls.
Simply to give you an idea of what the industry has done, Lloyd's of London and Swiss Re will not cover health damages from cellphones. They will not.
All the warnings appear now inside these devices. The bill that is proposed here would give those warnings and make them available publicly. We have done that on a website called showthefineprint.org. You can find that and more information on our website, and that is c4st.org. In short, it's better to be safe than sorry.
I'll be glad to take your questions.