Mesdames et messieurs, je vous remercie de nous avoir invité à prendre la parole dans le cadre de cette consultation.
Je suis le président de la FQSA, la Fédération québécoise pour le saumon atlantique. Cet organisme sans but lucratif existe depuis plus de trente ans et il représente l'ensemble des acteurs liés au saumon au Québec. La mission de cette fédération porte sur tout ce qui touche le saumon, à savoir sa conservation, sa protection et sa mise en valeur.
Notre intervention d'aujourd'hui va porter sur trois points, soit l'importance économique du saumon atlantique au Québec, la gestion et la mise en valeur des stocks et l'aquaculture du saumon au Québec.
Faisons une mise en contexte de la situation économique du saumon au Québec. En 2012, les dépenses des pêcheurs québécois ont généré 573 millions de dollars et 160 millions de dollars de revenus fiscaux pour les gouvernements, en plus de permettre la création de plus de 9 000 emplois. De ces apports économiques, le saumon atlantique représente un PIB et des revenus fiscaux de plus de 35 millions de dollars, en plus de maintenir plus de 400 emplois.
Pour les régions salmonicoles du Québec, le saumon génère des revenus de l'ordre de 26 millions de dollars. Le saumon est l'espèce pour laquelle les retombées quotidiennes sont de loin les plus importantes, ce qui est attribuable à l'importance des dépenses quotidiennes observées. En moyenne, il génère 730 $ par jour, soit 10 fois plus que la deuxième espèce pêchée au chapitre des revenus au Québec, soit le doré.
En ce qui a trait à la gestion et à la mise en valeur des stocks, j'aimerais faire une petite mise au point. Le Québec a adopté en 1984 la gestion rivière par rivière comme principe de gestion de ses rivières à saumon, contrairement au gouvernement fédéral, qui, lui, a adopté un système de gestion uniforme en imposant la remise à l'eau de tous les grands saumons partout dans les provinces de l'Atlantique. À partir de ce principe, chaque cours d'eau est exploité selon ses propres caractéristiques. La mise en application d'une telle approche est nécessairement plus complexe que celle du gouvernement fédéral et, de plus, elle requiert un certain nombre de conditions préalables.
Notez qu'à cet égard, le Québec est avantagé par le fait que beaucoup de ses rivières à saumon sont de faible superficie. Elles sont donc vraisemblablement peuplées de peu de stocks différents. Également, une grande partie d'entre elles font l'objet d'une gestion très serrée grâce à la présence d'organismes à qui on a délégué l'autorité gouvernementale dans le cadre de l'administration de la pêche sportive et de la protection de la ressource.
À une certaine époque, l'ouverture de la saison de pêche n'avait lieu que si les autorités compétentes jugeaient qu'une rivière pouvait supporter un certain niveau de prélèvement de saumon, dont le contrôle était assuré par les mesures d'application générale quant à la saison de la pêche et les limites quotidiennes et saisonnières de captures. Le seul choix possible pour ces gestionnaires de la ressource qu'est le saumon était d'ouvrir ou de fermer la pêche en fonction de l'état des stocks dans une rivière donnée.
La remise à l'eau des captures ouvre la possibilité d'une pêche sans prélèvement ou à des prélèvements dirigés vers un certain segment de population. La graciation est de plus en plus répandue au Québec et la majorité des pêcheurs de saumon la pratiquent. Depuis plusieurs années, la FQSA fait la promotion auprès de l'ensemble des saumoniers du Québec des bonnes manières à utiliser pour pratiquer la remise à l'eau. Elle le fait en collaboration avec la FSA. Une vidéo a été produite à ce sujet. Dans ce contexte, la FQSA considère que la remise à l'eau sous une forme ou une autre s'avère l'un des outils de choix pour la gestion des populations de saumon.
Comme on peut le constater, le système actuel de gestion fine rivière par rivière permet au Québec de suivre l'évolution en temps réel des montaisons de saumon et de décréter, s'il y lieu, la remise à l'eau en cours de saison, comme on l'a fait en 2014 à la suite des recommandations de la FQSA. En corollaire, dans le contexte des faibles montaisons de saumon en 2014 et à titre de précaution, la FQSA a résolu de maintenir la remise à l'eau obligatoire des grands saumons pour l'ensemble des rivières du Québec, à l'exception des celles situées dans le Nord québécois, et ce, jusqu'à ce qu'un nouveau plan de gestion du saumon atlantique soit en vigueur.
La FQSA est grandement préoccupée par le maintien des populations de saumon et elle est favorable à l'utilisation des modalités de gestion qui vont assurer la pérennité de cette espèce tout en permettant un développement économique durable.
En ce qui a trait à la création d'habitats salmonicoles, la FQSA gère actuellement un programme de mise en valeur des habitats du saumon atlantique sur la Côte-Nord afin de compenser les impacts résiduels de l'aménagement du complexe hydroélectrique de la rivière Romaine sur les diverses espèces de salmonidés.
En 2011, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, Hydro-Québec et la FQSA signaient une entente de collaboration pour élaborer, mettre en oeuvre et gérer ce programme de 10 millions de dollars sur 10 ans. Dans le cadre de ce programme, le saumon atlantique a été retenu comme une espèce à privilégier à cause de sa grande valeur écologique et socioéconomique sur la Côte-Nord.
Ce programme poursuit les cinq objectifs suivants: premièrement, contribuer à la consolidation ou à l'expansion des populations de saumons atlantiques; deuxièmement, créer ou améliorer la production des habitats du saumon atlantique; troisièmement, acquérir les connaissances nécessaires à la planification et au suivi de la performance des projets; quatrièmement, protéger la ressource saumon et, cinquièmement, favoriser la participation des communautés locales et des organismes gestionnaires des rivières.
Une des particularités du programme est qu'il peut financer jusqu'à 100 % des coûts des projets, qui sont répartis en quatre volets, à savoir les projets majeurs, les projets communautaires, les projets scientifiques et les projets d'entretien des ouvrages majeurs. Nonobstant le fait qu'il peut financer jusqu'à 100 % des projets, le programme a généré des investissements supplémentaires de l'ordre de 30 % de la part des promoteurs ou d'autres bailleurs de fonds. De plus, par ces investissements, le potentiel de développement des populations de saumons qui sera généré est de l'ordre de 10 000 saumons par année.
Présentement, il n'y a qu'un programme de ce type en vigueur au Québec et il ne suffit pas à la demande de la seule région de la Côte-Nord. Les besoins en matière d'aménagement de l'habitat des rivières à saumon des régions de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, de Charlevoix et du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont également très grands et présentent un bon potentiel de développement des populations. On estime à environ 15 millions de dollars les besoins en investissements pour mettre en valeur les habitats du saumon dans ces régions. Ces investissements massifs dans l'amélioration de la qualité ou de la disponibilité des habitats permettraient assurément de consolider et de développer nos populations de saumons atlantiques, tel que le démontre l'actuel Programme de mise en valeur des habitats du saumon atlantique de la Côte-Nord.
Dans le cadre de la réalisation de l'aménagement du complexe hydroélectrique de la Romaine, un deuxième programme a été mis en place. Ce programme est doté d'une enveloppe de 20 millions de dollars sur 20 ans. Une société a été formée pour gérer ce programme et la FQSA en est le mandataire. La FQSA fournit donc l'ensemble des services administratifs de cette société. Le projet vise à reconstituer une population de saumons dans la rivière Romaine.
Je vais maintenant aborder la question de l'aquaculture du saumon.
L'élevage du saumon en cages, dans les pays où il se pratique, a entraîné de vives discussions entre producteurs industriels et environnementalistes. Même s'il produit moins de saumon atlantique d'élevage que la Norvège ou le Chili, le Canada est néanmoins le troisième producteur mondial de cette espèce avec 8 % de la production mondiale. Ces cages marines sont concentrées sur la côte ouest et sur la côte est, notamment dans la baie de Fundy, qui touche les rives du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador.
Compte tenu des problèmes d'ordre environnemental comme la pollution locale des milieux marins et les répercussions biologiques, notamment la propagation de parasites et de maladies et la pollution d'ordre génétique des populations sauvages liée au phénomène des échappées, de tels élevages de populations de saumons sauvages et de salmonidés en général sont proscrits.
Dans une résolution, la FQSA demande que le gouvernement entreprenne les actions suivantes: premièrement, imposer un moratoire sur tout nouveau projet d'élevage de salmonidés en cages marines; deuxièmement, exercer un meilleur contrôle sur les installations d'élevage en cages marines existantes; troisièmement, mettre en place un audit environnemental et économique pour tous les sites en production; quatrièmement, diminuer progressivement le nombre de sites d'élevage de salmonidés en cages; cinquièmement, établir et mettre en oeuvre un programme de conversion des élevages en cages marines en installations sur terre, comme cela se pratique dans différents États, dont la Virginie.
À la suite de ces prises de position, la FQSA a transmis des lettres aux instances gouvernementales fédérales et, à ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse concrète.
Au Groenland, la pêche au saumon atlantique est faite principalement d'une façon artisanale à l'aide de petites embarcations et de filet à mailles. Depuis 1998 et en vertu d'une entente de l'OCSAN, aucune pêche commerciale et aucune exportation n'est autorisée. Les pêcheurs peuvent conserver leurs prises pour leur consommation personnelle ou les vendre au marché local et aux restaurants pour assurer la subsistance de leur communauté, qui est souvent isolée.
Étant donné que les habitants du Groenland détiennent un droit historique de capturer des saumons et que le Conseil international pour l'exploitation de la mer, ou CIEM, approuve un prélèvement de l'ordre de 20 tonnes métriques, nous ne pouvons remettre cette pratique en question.
Depuis une dizaine d'années, on remarque une augmentation de la quantité de saumons prélevés au Groenland. En 2014, ces prélèvements étaient de l'ordre de 58 tonnes. La FQSA se questionne fortement au sujet du suivi de ces prélèvements. Le gouvernement du Canada, par sa présence à l'OCSAN, devrait s'assurer de maintenir les niveaux de récolte prévus par le CIEM, soit 20 tonnes métriques, ainsi que la fiabilité des résultats qui sont fournis par le Groenland.
Compte tenu du fait que le Canada exploite, sous certaines conditions, les ressources naturelles de l'Atlantique Nord, comme le fait le Groenland, il serait intéressant que le gouvernement entame des pourparlers avec le Danemark et le Groenland en dehors de l'OCSAN sur ce problème particulier. Des solutions diplomatiques et socioéconomiques pourraient être envisagées afin de diminuer la pression sur les stocks de saumons fréquentant les côtes du Groenland. Il faut savoir que les pêches du Groenland affectent directement les populations de saumons du Québec.
En dernier lieu, je vais parler de la capacité d'améliorer la pêche récréative.
La pêche au saumon est un droit public qui appartient à l'ensemble de la collectivité québécoise. Le modèle de gestion de la pêche sportive du saumon au Québec est assez unique en Amérique du Nord, tant dans sa composante de gestion biologique des stocks de saumons que dans sa composante socioéconomique. Cette dernière a ceci de particulier qu'elle fait intervenir des instances communautaires et privées dans l'offre de pêche au saumon, une ressource qui demeure toutefois publique. Cependant, les changements sociétaux que vit le Québec, notamment sur le plan du vieillissement de sa population, se répercutent sur les pêcheurs de saumon.
Les quatre caractéristiques importantes du secteur de la pêche au saumon se résument ainsi. Premièrement, la ressource est dans un état précaire, mais elle permet que soit maintenue une activité économique intéressante. Deuxièmement, la clientèle des pêcheurs est vieillissante, et même si elle est fidèle, on détecte des signes d'essoufflement et de désaffectation. Troisièmement, le réseau des fournisseurs de services est bipolaire, c'est-à-dire que quelques entreprises sont florissantes, mais qu'un très grand nombre d'entre elles vivotent à cause des ressources insuffisantes. Quatrièmement, l'industrie de la pêche au saumon est elle-même à maturité en raison de l'état de la ressource, mais l'acceptation de plus en plus grande de la remise à l'eau des prises permet de maintenir une offre de pêche encore intéressante.
Depuis quelques années, on remarque au Québec une augmentation de l'intérêt pour la pêche à la mouche. Cet intérêt, conjugué à une plus grande pratique de la remise à l'eau, devrait permettre au secteur de la pêche au saumon de se maintenir et possiblement de se développer en fonction des populations de saumon atlantique. Pour profiter de cet intérêt, des campagnes de promotion devraient être organisées pour maintenir et développer l'apport économique généré par la pêche au saumon au Québec, particulièrement dans plusieurs régions éloignées.
Finalement, un plus grand accès à du financement de projets, comme le Programme de mise en valeur des habitats du saumon atlantique de la Côte-Nord, permettrait une plus grande production de saumon et d'importantes retombées économiques pour les régions du Québec.
Je vous remercie beaucoup.
Ladies and gentlemen, thank you for inviting me to speak to you as part of this consultation.
I am the president of FQSA, the Fédération québécoise pour le saumon atlantique, a non-profit organization that has been around for over 30 years and that represents all parties involved in salmon in Quebec. The federation's mission focuses on everything relating to salmon, including its conservation, its protection and its enhancement.
Our presentation today will touch on three points: the economic importance of Atlantic salmon in Quebec, the management and enhancement of stocks, and the aquaculture of salmon in Quebec.
Let's take a look at the economic situation of salmon in Quebec. In 2012, expenditures of Quebec fishers generated $573 million and $160 million in tax revenue for the governments, in addition to creating over 9,000 jobs. With these economic inputs, Atlantic salmon represents over $35 million in GDP and tax revenue, and maintains over 400 jobs.
For Quebec's salmon regions, salmon generates $26 million in revenue. Salmon is the species that provides by far the most significant daily benefits, which is due to the amount of daily expenditures observed. It generates $730 a day on average, which is 10 times more than bass, which ranks second when it comes to Quebec revenue.
In terms of managing and enhancing stock, I would like to make a small correction. In 1984, Quebec adopted the river-by-river management approach as the principle for managing its salmon rivers, unlike the federal government, which adopted a uniform management system by imposing catch-and-release for all large salmon throughout the Atlantic provinces. Under that principle, every waterway is fished based on its own characteristics. The implementation of such an approach is inevitably more complicated than the federal government's approach and requires a certain number of preconditions.
It should be noted that Quebec is at an advantage because a lot of its salmon rivers are small in area. So in all likelihood, they contain few different stocks. A large part of them are under very tight control owing to the organizations to which government authority has been delegated for the administration of recreational fishing and resource protection.
At one time, fishing season didn't open until the appropriate authorities felt that a river could support having a certain number of salmon caught, and salmon control was ensured by general application measures regarding the fishing season and daily and seasonal catch limits. The only possible choice for those salmon resource managers was to open or close fishing based on the status of stock in a given river.
Catch-and-release opens up the possibility for fishing without removing stock or catches geared toward a certain population segment. Catch-and-release is increasingly widespread in Quebec, and the majority of salmon fishers use this practice. For a number of years now, the FQSA has promoted among all salmon fishers in Quebec good approaches for practising catch-and-release. In this context, the FQSA feels that catch-and-release in one form or another is one of the preferred ways for managing salmon populations.
As we can see, the current river-by-river management approach enables Quebec to monitor the development of returns in real time and to order catch-and-release, if necessary, during the season, as it did in 2014 on the FQSA's recommendation. In the context of low salmon returns in 2014 and as a precaution, the FQSA resolved to maintain mandatory catch-and-release of large salmon for all Quebec rivers, with the exception of those in northern Quebec, until a new Atlantic salmon management plan is in place.
The FQSA is greatly concerned about maintaining salmon populations, and is in favour of using management approaches that will ensure the survival of this species while permitting sustainable economic development.
As for creating salmon habitats, the FQSA is currently managing a program to enhance North Shore Atlantic salmon habitats to compensate for the residual impact on the various salmonid species of moving the hydroelectric development from the Romaine River.
In 2011, the Quebec ministry for sustainable development, the environment and the fight against climate change, Hydro-Québec and the FQSA signed a co-operation agreement to develop, implement and manage this $10-million program over 10 years. Under this program, Atlantic salmon was designated a priority species because of its great ecological and socio-economic value on the North Shore.
This program includes five objectives: first, contributing to consolidating and expanding Atlantic salmon populations; second, creating or improving the production of Atlantic salmon habitats; third, acquiring the knowledge needed to plan and follow up on the performance of projects; fourth, protecting the salmon resource; and fifth, encouraging the participation of local communities and river management organizations.
One of the features of the program is that it can fund up to 100% of the costs for projects, which fall into four categories: major projects, community projects, scientific projects and projects for the maintenance of major facilities. Aside from the fact that it can fund up to 100% of projects, the program has generated additional investments to the tune of 30% by proponents and other funders. In addition, through these investments, the development potential of salmon populations is 10,000 salmon a year.
Currently, there is only one program of this type in place in Quebec, and it is not enough to meet the demand of the North Shore region alone. The needs in terms of managing the habitat of salmon rivers in the regions of the Gaspé Peninsula, Lower St. Lawrence, Charlevoix and Saguenay-Lac-Saint-Jean are also very great and present a good potential for population development. There are about $15 million in investments needed to enhance salmon habitats in these regions. These massive investments to improve the quality and availability of habitats would certainly make it possible to consolidate and develop our Atlantic salmon habitats, as shown by the current program to enhance Atlantic salmon habitats on the North Shore.
A second program has been put in place as part of realizing the development of the hydroelectric complex on the Romaine River. The program has an envelope of $20 million over 20 years. A corporation was created to manage this program. The FQSA is the agent and is therefore providing all of the administrative services for the corporation. The purpose of the project is to regenerate a salmon population in the Romaine River.
I will now talk about salmon aquaculture.
In countries that raise salmon in cages, the practice has led to heated discussions between industrial producers and environmentalists. Although Canada produces fewer farmed Atlantic salmon than Norway or Chile, it is still the third largest producer of this species in the world, with 8% of global production. These marine cages are concentrated on the west coast and on the east coast, mainly in the Bay of Fundy, which borders the shores of New Brunswick, Nova Scotia, and Newfoundland and Labrador.
Given environmental issues like the local pollution of marine environments and the biological impact, including the spread of parasites and disease, and the genetic pollution of wild populations related to escapes, such farming of wild salmon populations and salmonid populations, in general, are banned.
In a resolution, the FQSA is asking the government to impose a moratorium on all new projects for farming salmonids in marine cages; to exercise better control over existing marine cage farming facilities; to put in place an environmental and economic audit for all production sites; to gradually reduce the number of salmonid farming sites farming using marine cages; and to establish and implement a program to convert marine cages to land farming facilities, as is done in various U.S. states, including Virginia.
Following these statements, the FQSA sent letters to federal government authorities, but we have not had an answer yet.
In Greenland, Atlantic salmon fishing is mainly a cottage industry, using small boats and mesh nets. Since 1998, and under a NASCO agreement, no commercial fishing or exports are allowed. Fishers can keep their catches for their own personal consumption or sell them in the local market or to restaurants to support their community, which is often isolated.
Since Greenland's inhabitants have an historic right to catch salmon and the International Council for the Exploration of the Sea, or ICES, has approved a catch of 20 metric tons, we cannot question this practice.
For the past decade, we have seen an increase in the number of salmon being caught in Greenland. In 2014, these catches amounted to 58 tons. The FQSA strongly questions the monitoring of these catches. The Government of Canada, through its presence on NASCO, should ensure that the harvest set out by ICES, namely 20 metric tons, is maintained and that the reliability of results provided by Greenland are as well.
Given that Canada exploits the natural resources of the North Atlantic under certain conditions, as does Greenland, it would be worthwhile for the government to initiate negotiations with Denmark and Greenland outside of NASCO on this particular issue. Diplomatic and socio-economic solutions could be considered to reduce the pressure on salmon stocks on Greenland's shores. It's important to know that fishing in Greenland directly affects Quebec's salmon populations.
Lastly, I will speak about the capacity to improve recreational fishing.
Salmon fishing is a public right that belongs to the entire Quebec community. The management model for recreational salmon fishing in Quebec is fairly unique in North America, both in how it biologically manages salmon stocks and socio-economically. The socio-economic component is unique in that it means that community and private bodies can offer salmon fishing, but that it remains a public resource. However, the social changes occurring in Quebec, particularly the aging population, are having an impact on salmon fishers.
The four important characteristics of the salmon fishing sector are as follows. First, the resource is in a precarious state, but it helps maintain an attractive economic activity. Second, fishers are aging, and although they are faithful, we are seeing signs that their numbers are dwindling. Third, the network of service provides is dualistic, meaning that a few businesses are flourishing, but a very large number of them are just getting by because of insufficient resources. Fourth, the salmon fishing industry is itself mature because of the state of the resource, but the increasing acceptance of catch-and-release makes it possible to keep fishing a worthwhile activity.
For a few years, we have seen an increased interest in fly fishing in Quebec. This interest, combined with a greater practice of catch-and-release, should help the salmon fishing sector to remain sustainable and possibly develop based on Atlantic salmon populations. To benefit from this interest, ad campaigns should be organized to maintain and develop the economic contribution generated by salmon fishing in Quebec, especially in a number of remote regions.
Finally, greater access to the funding of projects, including the program to enhance North Shore Atlantic salmon habitats, would allow for greater salmon production and for significant economic benefits for Quebec's regions.
Thank you very much.