Monsieur le Président, je voudrais tout d'abord remercier les électrices et les électeurs de la circonscription de Rivière-du-Nord de m'avoir offert leur confiance lors de la dernière élection. C'est avec humilité, sagesse et dévouement que j'accomplirai mon mandat en les représentant.
Je désire aussi remercier les centaines de milliers de Québécoises et de Québécois qui ont choisi de faire confiance au Bloc québécois pour faire entendre leur voix à la Chambre.
Le Bloc québécois est le parti du Québec. Notre vocation, notre principale motivation, ici, à la Chambre, est de défendre les intérêts et les valeurs des Québécoises et des Québécois. Nous avons une équipe solide, des femmes et des hommes de conviction. Cette équipe remplira le mandat de bien représenter les milliers d'électeurs qui choisissent de faire confiance à notre parti et de croire à son mandat: appuyer l'indépendance du Québec et défendre les intérêts de la nation québécoise.
Depuis sa fondation, notre parti s'est toujours montré responsable dans son travail. Par le passé, les gouvernements qui se sont succédé ont pu compter sur notre appui lorsque leurs politiques respectaient les intérêts du Québec. Notre parti s'est également opposé avec vigueur et justesse lorsque les droits des Québécoises et des Québécois étaient bafoués ou ignorés. Par exemple, le Bloc québécois a appuyé le premier ministre Jean Chrétien dans son travail pour implanter le défunt registre des armes d'épaule. Il en a été de même lors de la ratification du Protocole de Kyoto, dans le but de combattre les changements climatiques.
Nous avons également appuyé le même premier ministre pour permettre le mariage entre conjoints ou conjointes de même sexe et lors de l'imposition d'un moratoire sur la criminalisation du cannabis. Par contre, les gouvernements qui ont ignoré le Québec ou bafoué les intérêts des Québécoises et des Québécois se souviennent du travail d'opposition du Bloc québécois.
Personne à la Chambre, j'en suis convaincu, n'est particulièrement fier du tristement célèbre scandale des commandites. Néanmoins, c'est grâce au travail rigoureux et déterminé du Bloc québécois et de ses députés que le Québec et le reste du Canada ont pris conscience de l'étendue de la corruption du gouvernement de l'époque.
Le Bloc québécois a, depuis longtemps, la confiance de centaines de milliers de Québécoises et de Québécois, car il est non seulement utile pour le Québec, mais aussi pour le respect de la démocratie. Les raisons en sont évidentes. Premièrement, le pays du Québec reste à faire, et je peux garantir à tous que notre caucus demeure dévoué à la cause et inébranlable. Il y a également une autre raison pour laquelle nous sommes toujours présents à la Chambre. Le Bloc québécois a toujours été irréprochable et dévoué dans son travail.
Le Bloc québécois n'est pas un parti classique de l'opposition. Nous ne nous opposons pas à quelque chose tout simplement parce que nous sommes dans l'opposition. Ce serait inutile, vide de sens et, de ce fait, irrespectueux envers ceux et celles qui nous ont confié notre mandat. Non, le Bloc québécois est le défenseur des intérêts du Québec. D'ici à ce que le Québec accède à l'état de pays, il est primordial que ses choix soient respectés. Tant que les décisions du gouvernement fédéral iront dans ce sens, le Bloc québécois appuiera ses politiques. Le jour viendra où le Québec collaborera avec le Canada, qu'il côtoiera alors au concert des nations.
Pendant trop longtemps, nous avons assisté à un triste spectacle de la part du gouvernement précédent. Pendant près d'une décennie, les droits des parlementaires ont été bafoués. La Chambre des communes a été réduite au rôle de scène au service d'un premier ministre qui ne croyait guère au travail parlementaire. La fonction publique, les scientifiques, les femmes et les travailleurs ont été muselés et méprisés. L'environnement a été réduit à un simple mythe, alors que l'heure des grands changements climatiques a sonné depuis longtemps.
Le gouvernement conservateur ne poursuivait alors qu'un objectif: utiliser le pouvoir pour se maintenir au pouvoir. Un changement de direction et de ton était nécessaire. À ce sujet, tous les partis qui ont affronté les conservateurs lors de la dernière élection peuvent se féliciter d'avoir exprimé ou traduit la grogne et l'insatisfaction de la population à l'égard de ce gouvernement en lui soustrayant le pouvoir. C'est pour cela que nous avons salué l'intention énoncée par le premier ministre à l'occasion du discours du Trône de renouer avec une tradition parlementaire à laquelle le respect de l'opposition est inhérent.
Sans le travail d'une véritable opposition, il n'y a pas de démocratie. Le premier ministre a énuméré plusieurs objectifs auxquels le Bloc québécois donne son appui. Forts de notre tradition de travail constructif, nous appuierons certaines de ces initiatives.
D'emblée, nous sommes ravis de voir le gouvernement partager nos inquiétudes quant aux changements climatiques. Cependant, nous exigeons que les efforts consentis par le Québec depuis longtemps dans la lutte contre les changements climatiques soient pris en compte dans le plan de lutte que le gouvernement compte mettre en avant.
Cela dit, tous les États doivent faire leur part, et à ce sujet, le consensus règne dans la communauté scientifique. Même l'ancien vice-président américain Al Gore a récemment souligné les grands efforts du Québec dans son travail pour lutter contre les changements climatiques. Le gouvernement ne peut ignorer ce fait. Il doit avoir un plan qui tienne compte du travail avant-gardiste de notre nation jusqu'à ce jour s'il veut obtenir notre appui.
Il en va de même pour la question des soins en fin de vie. Nous comprenons que le Canada doive entreprendre un débat éclairé sur la question, à l'image de la rigoureuse démarche qu'a menée l'Assemblée nationale.
Toutefois, le Québec ne peut être pénalisé pour avoir été un précurseur en la matière. Nous croyons, au contraire, que le Canada doit reconnaître cet apport inestimable du Québec, faire le rattrapage nécessaire ailleurs au Canada et ajuster les cibles de chacune des provinces en fonction des efforts faits depuis 1990 et l'accord de Kyoto.
Par ailleurs, dans son discours, le premier ministre soutient qu'il entend renforcer le système d'assurance-emploi. Nous sommes du même avis. Nous croyons qu'il est grand temps que l'assurance-emploi soit traitée comme une véritable assurance et non comme une taxe au travail. Ce n'est pas le cas, à l'heure actuelle. Présentement, le programme ne semble être qu'une taxe au déficit.
La caisse est saccagée année après année depuis maintenant 20 ans. Si le premier ministre entend faire un travail sérieux quant à l'assurance-emploi, il doit consentir à ce que cette caisse soit réellement indépendante. Nous continuons toujours de compter le nombre de milliards de dollars qui ont été pillés dans cette caisse depuis 1996.
Il est grand temps que cela cesse et que les travailleuses et les travailleurs reçoivent un réel soutien lorsqu'ils se retrouvent sans emploi. À l'heure actuelle, rien n'indique que l'intention du premier ministre est de régler ce problème pour de bon. Nous l'y invitons.
Le Bloc québécois a toujours été un ardent défenseur des droits des travailleuses et des travailleurs. Nous enjoignons donc le premier ministre d'entendre nos propositions à ce sujet s'il souhaite réellement trouver des solutions adéquates et durables à l'assurance-emploi.
Il y a également le dossier crucial de la santé. Le premier ministre nous a fait part de son intention d'amorcer des discussions avec les provinces pour mettre en place un nouvel accord. Nous réitérons nos conditions à ce sujet. Ottawa devra rehausser le financement fédéral de la santé à hauteur de 6 %, jusqu'à l'atteinte de 25 % des coûts du système pour le Québec. Ottawa doit également tenir compte du vieillissement de la population.
Le Bloc québécois maintiendra son opposition à une loi de mise en oeuvre du Partenariat transpacifique ou de l'entente Canada-Europe si les conditions suivantes ne sont pas remplies. D'abord, les producteurs de fromage et les producteurs agricoles, sous gestion de l'offre, devront être pleinement indemnisés pour toute perte de revenu. Ensuite, le gouvernement fédéral doit soutenir fortement la relève agricole, ce qui signifie des investissements de 100 millions de dollars par année. Finalement, un contrôle aux frontières doit être instauré pour empêcher l'entrée de protéines laitières.
Quant au déséquilibre fiscal, il est toujours bien réel. Cela risque de condamner les Québécoises et les Québécois à des décennies d'austérité, à moins que l'on s'y attaque sérieusement.
Dans un passé pas si lointain, le Bloc québécois a grandement contribué à résorber partiellement ce problème. Toutefois, ne soyons pas dupes; ici, nous sommes toutes et tous conscients que les dépenses sont à Québec et que l'argent est à Ottawa.
Le premier ministre peut obtenir l'appui du Bloc s'il prend acte de cette situation et s'attaque comme il se doit à la tâche de rétablir un équilibre des dépenses entre le fédéral et le gouvernement du Québec.
En ce qui a trait au dossier des nations autochtones, nous saluons le renouvellement des rapports qu'entend entretenir le gouvernement avec celles-ci. Nous appuyons sans hésitation le premier ministre dans son intention de s'attaquer enfin aux nombreux problèmes qu'elles vivent depuis trop longtemps. Le premier ministre a fait savoir qu'il entend entreprendre un dialogue de nation à nation avec les Autochtones. Cette initiative est louable, et ce qui est bon pour les Premières Nations sera, nous y veillerons, également bon pour la nation québécoise.
Au sujet de la baisse d'impôt pour la classe moyenne, nous tenons également à appuyer le gouvernement dans sa démarche. Nous sommes d'avis que la classe moyenne doit être renforcée au Québec et au Canada. Par contre, nous aimerions voir davantage d'efforts au sujet des citoyens à faible revenu. Cela fait plus de 30 ans que la classe moyenne tend à disparaître. Si elle voit son poids diminuer depuis ce temps, ce n'est certainement pas parce que les citoyens du Québec et du Canada s'enrichissent. Cela fait plus de 30 ans que la classe moyenne tend à disparaître parce qu'il y a de plus en plus de gens à faible revenu. Si le gouvernement entend réellement être progressiste, il doit s'attaquer à la pauvreté. C'est vrai que des efforts pour consolider la classe moyenne doivent être faits, mais avant tout, le devoir de tout gouvernement est d'enrayer la pauvreté. Nous aimerions voir le gouvernement entreprendre une véritable démarche vers cet objectif.
Pour l'ensemble de ces raisons, nous croyons qu'il y a plusieurs sujets sur lesquels le Bloc québécois et le gouvernement peuvent s'entendre et travailler en concertation. Les souhaits et les objectifs du premier ministre concordent avec plusieurs demandes et engagements du Bloc québécois. Par contre, des enjeux importants ont été ignorés à l'occasion du discours du Trône. Nous croyons que la non-imposition de la PUGE est bien plus avantageuse pour les Québécoises et les Québécois que la proposition d'allocation canadienne aux enfants.
Nous croyons également qu'abolir le projet de loi C-51, Loi antiterroriste de 2015 est préférable au long processus de réforme de celui-ci.
En matière de développement des infrastructures, nous voulons nous assurer que les compétences du Québec ne seront pas bafouées par un énième programme fédéral qui fait fi des juridictions fédérales-provinciales. Si le fédéral entend réellement trouver des solutions quant à la modernisation des infrastructures, il doit fournir les ressources au gouvernement du Québec. C'est à Québec de décider du meilleur plan de modernisation avec le soutien et le travail concertés des municipalités de son territoire.
Je réitère que notre travail a toujours été hautement responsable et honorable. Cela étant dit, nous avons un devoir de travailler ensemble et de nous assurer que nos électeurs peuvent tirer le maximum de bénéfices de chaque législature. Depuis que le Bloc québécois est présent à la Chambre, cette motivation a fait de notre parti un des partis les plus respectés des Québécoises et des Québécois. Au fil des ans, nous avons même bénéficié d'éloges et d'encouragements en provenance du reste du Canada pour notre travail constructif. Aujourd'hui, nous poursuivons dans cette voie avec notre tradition de promotion et de défense des valeurs et des intérêts du Québec, peu importe les circonstances. C'est la raison pour laquelle nous appuyons, mais avec réserve, les orientations générales du discours du Trône.
C'est également pour cette raison que nous suggérons d'être à notre écoute et d'entreprendre un dialogue avec nos parlementaires afin de répondre aux exigences des Québécoises et des Québécois. Si nous travaillons de cette manière depuis toujours, c'est parce que nous représentons le Québec. Notre nation, c'est notre raison d'être. Notre nation a choisi un modèle il y a plus de 50 ans lorsqu'une équipe du tonnerre a entrepris de faire des Québécois des maîtres chez eux. Ce modèle fait consensus au Québec. Ce modèle, c'est le refus de laisser un citoyen de côté.
Nous chérissons une société juste et équitable. Le Québec moderne est une société empreinte d'une soif de justice sociale et d'autodétermination. Toutefois, le modèle québécois semble toujours être freiné par Ottawa et son gouvernement. Année après année, nous constatons toujours davantage que le Québec aurait une plus grande capacité à développer son économie, son environnement, sa société et ses programmes sociaux s'il était seul à choisir ses priorités.
Je mentionnais plus tôt que nous appuyons sans hésitation les démarches du premier ministre afin d'entreprendre un véritable dialogue de nation à nation avec les nations autochtones. C'est là un exemple qui devra inspirer le gouvernement dans ses rapports avec le peuple québécois.
Le Bloc québécois est porteur d'un idéal partagé par des millions de Québécoises et de Québécois, et cet idéal ne peut être ignoré.
Mr. Speaker, I would like to begin by thanking the voters in the riding of Rivière-du-Nord for placing their trust in me during the last election. During my time in office, I will represent them with humility, wisdom and dedication.
I would also like to thank the hundreds of thousands of Quebeckers who decided to put their faith in the Bloc Québécois to speak on their behalf in the House.
The Bloc Québécois is Quebec's party. Our purpose and our primary function here in the House is to stand up for Quebeckers' interests and values. We have a solid team made up of men and women of conviction. Our team will do a great job of representing the thousands of voters who chose to put their faith in our party and who believe in our mission: to fight for Quebec's independence and champion the interests of the Quebec nation.
Since its creation, our party has always acted responsibly in the work it does. Over the years, successive governments have been able to rely on our support when their policies served the interests of Quebec. Our party has also vigorously objected, and rightfully so, any time the rights of Quebeckers have been violated or ignored. For instance, the Bloc Québécois supported Prime Minister Jean Chrétien's work to create the now-defunct long gun registry. We did the same thing when it came time to ratify the Kyoto protocol in order to fight climate change.
We also supported the same Prime Minister in introducing same-sex marriage and imposing a moratorium on the criminalization of cannabis. However, governments that ignored Quebec or abused the rights of Quebeckers remember the opposition work of the Bloc Québécois.
I am sure that no one in this House is proud of the notorious sponsorship scandal. In any case, it was because of the hard, tireless work of the Bloc Québécois and its members that Quebec and the rest of Canada learned of the extent of the corruption surrounding the government of the day.
Hundreds of thousands of Quebeckers have long put their trust in the Bloc Québécois because doing so is good not only for Quebec, but also for democracy. The reasons are clear. First, making Quebec a country is still on the table. I can assure everyone listening that our caucus' commitment to the cause remains unwavering. Another reason we are still in the House is that the Bloc Québécois has always been beyond reproach and devoted to its work.
The Bloc Québécois is not a conventional opposition party. We do not oppose something simply because we are in the opposition. That would serve no purpose or make any sense and, as such, would be disrespectful to those who gave us our mandate. The Bloc Québécois stands up for the interests of Quebec. Until Quebec becomes a country it is critical that its choices are respected. Provided the federal government's decisions reflect such respect then the Bloc Québécois will support the government's policies. One day Quebec will collaborate with Canada, side by side within the community of nations.
We watched the sad spectacle put on by the previous government for far too long. The rights of parliamentarians were violated for nearly a decade. The House of Commons was reduced to playing a supporting role to a prime minister who did not believe in parliamentary work. The public service, scientists, women and workers were muzzled and treated with disdain, and the Conservative government basically ignored the environment, when the time has long since passed for critical action on climate change.
The Conservative government worked to achieve a single goal: to use its power to remain in power. A change in direction and tone was needed. In that regard, all the parties that ran against the Conservatives in the last election can congratulate themselves for expressing and doing something about Canadians' frustration and dissatisfaction with that government by removing it from power. That is why we commended the Prime Minister's announcement in the throne speech of his intention to return to a parliamentary tradition where respect for the opposition is a given.
There is no democracy without the work of a real opposition. The Bloc Québécois supports a number of the objectives set out by the Prime Minister. We will support some of those initiatives in keeping with our tradition of working together constructively.
First of all, we are thrilled to see that the government shares our concerns about climate change. However, we are asking that the efforts to combat climate change that Quebec has been making for a long time now be taken into account in the plan that the government will be putting forward in this regard.
That being said, all states must do their part, and there is a consensus in the scientific community to that effect. Even former U.S. vice-president Al Gore recently pointed out the major efforts Quebec has made to help combat climate change. The government cannot ignore that fact. If the government wants our support, it needs a plan that takes into account the leading-edge work that the Quebec nation has done to date.
The same is true for the matter of end-of-life care. We believe that Canada must enter into an informed and thorough debate on this issue, similar to that undertaken by the Quebec National Assembly.
However, Quebec cannot be penalized for having led the way in this area. On the contrary, we believe that the government must acknowledge Quebec's invaluable contribution, get the rest of Canada up to speed and adjust the targets for each province based on the efforts made since 1990 and the Kyoto accord.
In his speech, the Prime Minister claims that he intends to strengthen the employment insurance system. We support that. We believe it is high time that employment insurance truly was an insurance program and not a tax on labour. At present this is not the case, as EI seems to be a deficit reduction tax.
For the past 20 years, the EI fund has been ransacked time and again. If the Prime Minister is serious about strengthening the program, he must agree to make the fund truly independent. We are still adding up the billions of dollars that have been looted from this fund since 1996.
It is time to put a stop to that practice and to ensure that workers have real support when they lose their jobs. There is currently no indication that the Prime Minister intends to solve this problem once and for all. We are asking him to do so.
The Bloc Québécois has always been a staunch defender of workers' rights. We urge the Prime Minister to listen to our proposals if he truly wants to find appropriate, sustainable solutions for employment insurance.
Health is another very important issue. The Prime Minister has told us that he plans on talking to the provinces to reach a new agreement. Again, we have some conditions. Ottawa will have to increase federal health funding by 6% until 25% of Quebec's system costs are covered. Ottawa must also consider that our population is aging.
The Bloc Québécois will remain opposed to any law to implement the trans-Pacific partnership or the Canada-Europe agreement if the following conditions are not met. First, supply-managed cheese and agricultural producers will have to be fully compensated for any revenue losses. In addition, the federal government will have to provide considerable support for the next generation of farmers, to the tune of $100 million a year in investments. Lastly, the government will have to bring in border controls to prevent milk proteins from entering.
The fiscal imbalance is still a reality, and it could doom Quebeckers to decades of austerity unless something is done.
In the not-too-distant past, the Bloc Québécois was instrumental in partially addressing this issue. However, let us not kid ourselves. Everyone here is well aware that the expenses are in Quebec City, but the money is here in Ottawa.
The Prime Minister can get the Bloc's support if he acknowledges this situation and starts restoring the spending balance between the federal government and the Government of Quebec.
We salute the government's intention to renew its relationships with first nations. We fully support the Prime Minister's plan to tackle, at long last, the many issues they have been facing for too long. The Prime Minister said that he will initiate a nation-to-nation dialogue with aboriginal peoples. This is a noble initiative, and we will make sure that what is good for first nations is also good for the Quebec nation.
We will also support the government's plan to reduce taxes for the middle class. We believe that the middle class in Quebec and Canada must be strengthened. However, we would also like to see the government do more for low-income citizens. The middle class has been shrinking over the past 30-plus years not because the people of Quebec and Canada are getting richer, but because the number of people with low incomes is growing. If the government really wants to be progressive, it has to tackle poverty. Yes, we have to do whatever we can to strengthen the middle class, but all governments have an even more pressing duty to eradicate poverty. We would like the government to take meaningful steps toward that goal.
For all these reasons, we see many areas on which the Bloc Québécois and the Liberal government can agree and work together. The Prime Minister's wishes and goals are in line with many of the Bloc Québécois's demands and commitments. However, some important issues were ignored in the throne speech. We believe that a tax-free UCCB would be far more beneficial to Quebeckers than the proposed Canada child benefit.
We also believe that scrapping Bill C-51, the Anti-terrorism Act, 2015, would be better than a lengthy process to reform it.
In terms of infrastructure development, we want to make sure that Quebec's jurisdictions will not be violated for the umpteenth time by a federal program that ignores federal-provincial jurisdictions. If the federal government is serious about coming up with solutions to modernize our infrastructure, it needs to provide the Quebec government with the resources. It is up to Quebec City to decide the best way to modernize its infrastructure, with support from and by working with the municipalities in Quebec.
Allow me to reiterate that our work has always been accountable and honourable. That said, we have a duty to work together and ensure that our constituents can get the most out of every Parliament. Ever since the Bloc Québécois has been in the House, that motivation has made our party one of the most respected parties by Quebeckers. Over the years, we have even received praise and encouragement from the rest of Canada on our constructive work. Today, we are continuing in that vein with our tradition of promoting and defending Quebec's values and interests regardless of the circumstances. That is why we support, with reservations, the general scope of the Speech from the Throne.
That is also why we are asking to be heard and to join the government in a discussion with our parliamentarians in order to meet the needs of Quebeckers. We have always taken this approach because we represent Quebec. Our nation is our raison d'être. Our nation adopted a model more than 50 years ago when a tremendous group of people set out to make Quebeckers masters of their own house. This model is universally supported in Quebec. Under this model, no citizen is left behind.
We cherish a just and fair society. Modern Quebec is a society with a thirst for social justice and self-determination. However, the government in Ottawa always seems to stand in the way of the Quebec model. It has become increasingly obvious over the years that Quebec would be in a better position to develop its economy, environment, society and social programs if it alone could choose its priorities.
Earlier I mentioned that we unequivocally support the Prime Minister's efforts to engage in real nation-to-nation dialogue with our aboriginal peoples. This should set an example for the government's relations with the people of Quebec.
The Bloc Québécois is the standard-bearer for an ideal that is shared by millions of Quebeckers and that cannot be ignored.