Merci, madame la présidente. Je tiens tout d'abord à remercier le greffier et son personnel d'avoir organisé la réunion d'urgence d'aujourd'hui ici, à Ottawa. J'appuie la motion des conservateurs visant à obtenir des réponses du gouvernement au sujet de cette crise.
La décision de la Cour d'appel fédérale de la semaine dernière visant l'arrêt de la construction du pipeline Trans Mountain a créé une onde de choc non seulement dans l'Ouest canadien, mais dans tout le pays. Je tiens à souligner que depuis l'annonce de cette décision il y a un peu plus d'une semaine, Crescent Point Energy a réduit son effectif de 17 %, et que bon nombre de travailleurs autochtones ont perdu leur emploi.
Je souligne que l'entreprise Suncor a annoncé qu'elle n'allait pas entreprendre ses projets d'expansion prévus sans avoir obtenu de précisions au sujet des pipelines. Il est évident que nous sommes aux prises avec une crise de croissance au pays. Des milliers de personnes ont perdu leur emploi, non seulement en Alberta et en Colombie-Britannique, mais partout au pays. C'est l'échec du gouvernement qui nous réunit ici ce matin afin de parler de la crise. En mai, le gouvernement a dépensé 4,5 milliards de dollars pour l'achat d'un pipeline existant et a engagé 7 à 9 milliards de dollars de plus en vue de son expansion. C'est l'argent des contribuables. Le gouvernement aurait dû faire ses devoirs, mais nous savons qu'il ne les a pas faits. Il n'avait pas de plan; que de belles paroles pour les Canadiens.
Je vais dire une chose: EVRAZ est une entreprise sidérurgique de ma province, la Saskatchewan, dont l'administration centrale se trouve à Regina. Plus de 10 % de son effectif est autochtone. L'entreprise était prête à fournir le pipeline pour ce projet. Mercredi, nous avons rencontré les responsables de l'entreprise. La communauté vit une grande incertitude. En fait, j'ai parlé à Mike Day, le président du Syndicat des métallos, qui m'a dit que la crise avait des répercussions considérables non seulement dans la ville de Regina où se trouve l'entreprise EVRAZ, mais dans l'ensemble de la Saskatchewan.
Eh bien, Mike, j'ai des petites nouvelles pour vous: c'est encore plus grand que cela. C'est une nouvelle importante au Canada. De toute évidence, le gouvernement libéral a laissé tomber tous les Canadiens qui comptaient sur les emplois et la prospérité qui émanent de ce secteur. C'était le devoir du gouvernement que d'avoir un plan en vue de l'achat du pipeline Trans Mountain pipeline, qu'il a fait en mai.
Je vais dire une autre chose au gestionnaire de ce projet: le gouvernement, dans le cas présent. Les actionnaires — les Canadiens — veulent tenir une réunion. Ils veulent voir un plan. Où est ce plan? S'il n'y en a pas, alors le gouvernement plonge l'Ouest canadien dans une grande incertitude. On perdra des occasions. Comme je l'ai dit plus tôt, les investisseurs ne feront plus confiance au marché. Les Canadiens devront payer la note, qui s'ajoutera à une dette déjà très élevée.
En mai, le gouvernement a engagé 4,5 millions de dollars, puis 7 à 9 milliards de dollars supplémentaires — si ce n'est pas plus — pour l'expansion du pipeline, si tant est qu'on y arrive. C'est à cause des erreurs et de l'incompétence du gouvernement libéral dans ce projet que les conservateurs demandent une étude aujourd'hui. Nous appuyons les Canadiens, les travailleurs et l'emploi au Canada. Les Canadiens ont le droit de savoir comment Justin Trudeau, Bill Morneau et le nouveau ministre Amarjeet Sohi — qui vient de l'Alberta, en plus — prévoient veiller à l'achèvement de ce projet et quelle en est l'échéance. Où sont les pelles? Quand sera la première pelletée de terre? Quand allons-nous commencer les travaux? C'est ce que les travailleurs, les Canadiens et les Canadiennes qui travaillent fort, demandent aujourd'hui. Quand saurons-nous si ce pipeline a un avenir? Quand pourrons-nous subvenir aux besoins de nos familles? Quand pourrons-nous soutenir nos communautés?
Est-ce trop leur demander aujourd'hui? Nous représentons ces gens de partout au pays. Oui, je viens de la Saskatchewan — je vous ai parlé des gens de Regina —, mais c'est tout l'Ouest canadien qui souffre.
Ce projet doit aller de l'avant. C'est pourquoi il faut une explication exhaustive devant le Comité. Nous voulons des réponses. Soyons réalistes: les Canadiens méritent une explication. Comme je l'ai dit plus tôt, vous êtes les gestionnaires: vous avez acheté le pipeline. Vous êtes le gouvernement; nous — tous les Canadiens — sommes des actionnaires. Nous voulons une réunion. Les Canadiens veulent voir un plan. Vous avez dépensé 4,5 milliards de dollars. Vous avez engagé 9 milliards de plus en vue de l'expansion du pipeline. Nous méritons un plan.
Merci beaucoup, madame la présidente.