Monsieur le Président, je n'ai malheureusement pas pu obtenir 20 minutes de temps de parole, mais je vais tâcher de condenser mon intervention pour qu'elle ne dure que 10 minutes.
Je suis heureuse de pouvoir m'exprimer dans cette enceinte sur le projet de loi d'exécution du budget, mais je voudrais en décrire le contexte avant de parler en détail du contenu. Au cours de la campagne électorale de 2015, les libéraux ont fait des promesses bien précises aux Canadiens. Ils leur ont promis de ne faire que de minuscules déficits de 10 milliards de dollars par année et de rétablir l'équilibre budgétaire avant la fin de leur mandat. Ils ont en outre indiqué qu'ils injecteraient de l'argent principalement dans les infrastructures des provinces et des territoires.
Nous devons premièrement constater que, depuis ce temps, leurs budgets et leurs lois d'exécution du budget ont tous violé la promesse qu'ils avaient faite aux Canadiens. Les libéraux avaient fait une promesse au sujet des déficits et de la manière d'utiliser l'argent des Canadiens. C'était une promesse importante, et il est honteux de voir qu'ils la trahissent.
Les libéraux trahissent leur promesse à un moment où ce n'est pas nécessaire. Je suis prête à reconnaître que, si l'économie avait été léthargique, ils auraient peut-être été obligés de la stimuler un peu. Toutefois, ils ont hérité d'un excédent budgétaire et d'une économie en pleine croissance. Les libéraux sont passablement fiers de dire que l'économie va bien, alors pourquoi ont-ils besoin de dépenser toutes ces sommes supplémentaires? C'est une bonne question à se poser pour commencer.
Le gouvernement peut intervenir directement dans trois domaines: il peut façonner un environnement favorable à la création d'emplois, à la multiplication des débouchés et à la croissance de l'économie. Il peut déterminer les prélèvements fiscaux que fera l'État et il peut évidemment déterminer comment il utilisera l'argent recueilli. À mon avis, les interventions dans les trois domaines doivent être soigneusement harmonisées. Or, dans ce budget, qui porte principalement sur les dépenses de l'État, le gouvernement a complètement perdu de vu ses trois axes d'intervention. Il nous faut un environnement favorable, un système fiscal équitable et un budget des dépenses raisonnable.
J'aimerais parler brièvement des recettes fiscales. En plus de n'avoir aucun scrupule à afficher un déficit de 20 milliards de dollars sans se doter du même coup d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire, les libéraux cherchent désespérément des moyens de remplir les coffres de l'État. Je signale au passage que, dans les nombreuses idées qu'ils ont lancées ici et là, aucune n'aurait eu le moindre impact sur la richesse personnelle du premier ministre, du ministre des Finances ou de leurs amis libéraux qui se prévalent d'avantages fiscaux auxquels la plupart d'entre nous ne peuvent même pas rêver.
L'idée d'imposer les petites entreprises qui a été lancée par les libéraux aurait empêché ces dernières de prendre de l'expansion et de gérer leurs revenus passifs à leur convenance. C'est seulement dommage que les libéraux n'aient rien fait pour éliminer les stratagèmes d'évitement fiscal qui font le bonheur de leurs riches amis.
Les libéraux ont aussi lancé l'idée d'imposer les régimes d'assurance collective des enseignants qui gagnent plus de 80 000 $ par année, mais ils ne feront rien contre les actions détenues dans une société comme Morneau Shepell ou contre le fait que le ministre des Finances ait pu présenter une mesure législative sur les régimes de retraite.
Les libéraux ont aussi envisagé d'imposer les rabais consentis aux employés. Ils ont toutefois compris que le cauchemar comptable dans lequel ils se retrouveraient s'il leur fallait calculer l'impôt sur la valeur d'un Big Mac n'en valait pas vraiment la peine, alors ils ont vite renoncé à cette idée.
Les libéraux refusent d'accorder le crédit d'impôt pour personnes handicapées aux diabétiques. Ils ont dit qu'ils allaient embaucher plus de personnel infirmier pour examiner les documents fournis par les médecins et les infirmières praticiennes. Ils ont envisagé d'embaucher du personnel infirmier à l'Agence du revenu du Canada pour étudier les documents comme moyen de justifier le rejet des demandes de crédit d'impôt pour personnes handicapées des diabétiques.
J'ai un petit conseil gratuit pour le gouvernement: au lieu d'embaucher du personnel infirmier, il devrait peut-être prendre ces fonds afin d'engager plus de gens pour s'occuper des paradis fiscaux et de l'évitement fiscal. De toute évidence, les règles qui s'appliquent au premier ministre et à ses amis ne sont pas les mêmes que celles qui s'appliquent au reste de la population.
À présent, je vais parler de l'autre partie du budget, c'est-à-dire les dépenses. Je vais y aller en ordre croissant. L'argent, ce que le gouvernement libéral fait avec l'argent durement gagné des contribuables, c'est important. J'ai quelques exemples de ce que les libéraux ont décidé de faire avec cet argent. À un kilomètre d'ici, on peut voir une coupe qui, apparemment, a coûté 2,5 millions de dollars. C'est une espèce de structure qui se trouve sur la rue Sparks. Ils ont décidé de construire une patinoire de hockey de 5 millions de dollars. Il suffit de marcher un peu plus loin pour voir qu'il y a une belle patinoire à l'hôtel de ville qui est là à l'année, mais les libéraux ont décidé de dépenser 5 millions pour une patinoire qui sera probablement ouverte pendant à peu près un mois.
Pas plus tard qu'hier, nous avons entendu qu'on allait financer un Club Med à hauteur de 10 millions de dollars au Québec. Bien des gens dans ma circonscription diraient que, si le gouvernement a l'intention de subventionner et d'aider le secteur de la villégiature, ils seraient eux aussi très heureux de recevoir 10 millions de dollars. Toutefois, si les conservateurs ne faisaient pas ce genre de choses lorsqu'ils étaient au pouvoir, c'était pour une raison. C'est parce que nous ne jugions pas que ce genre d'aide sociale aux entreprises profite à qui que ce soit.
Je dois parler d'une mesure dans ce projet de loi que je n'arrive pas à m'expliquer. Le gouvernement libéral n'a rien dit qui me rassure de quelque façon que ce soit sur le bien-fondé de cette dépense. Il s'agit, bien entendu, du demi-milliard de dollars destinés à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures. C'est à la section 5, partie 2. L'explication initialement donnée par le responsable des communications du ministre des Finances, c'est que cela créera des emplois ici et que cela aidera la classe moyenne. Dans quel monde imaginaire faut-il bien vivre pour croire que donner un demi-milliard de dollars à une banque d'infrastructure asiatique qui construit des ponts et des routes en Asie va créer des emplois ici et aider la classe moyenne? En passant, s'il y a des possibilités à l'étranger, rien n'empêche les Canadiens de soumissionner de toute façon. Il n'y a pas d'explication raisonnable pour justifier cette dépense. Lorsque je me trouvais à Yellowknife, dernièrement, j'y ai constaté des besoins immenses en infrastructures.
Il me reste quelques minutes pour parler de la création d'un environnement favorisant la réussite. Le Nord est un excellent exemple. Il a créé un moratoire sur le forage pétrolier et gazier et a décidé de transformer de grandes zones en parcs. Le premier ministre des Territoires du Nord-Ouest a dit que les gens du Sud veulent que tout le Nord soit leur parc. Ils anéantissent les espoirs et les rêves de la population du Nord et lui donnent des cauchemars. Ils lui imposent une taxe sur le carbone; elle sera non seulement la région la plus touchée par les changements climatiques, mais aussi celle qui sera la plus touchée par une taxe sur le carbone, et ce, sans recevoir aucune aide pour alléger les conséquences connexes. Les gens du Sud font disparaître les emplois et les possibilités, imposent d'autres coûts et détruisent une communauté.
En conclusion, je dirais que la loi d'exécution du budget est la suite de promesses électorales rompues. Elle s'en prendra aux petites entreprises respectueuses des lois pour grappiller de l'argent là où les libéraux le peuvent et elle créera un contexte de moins en moins intéressant pour les investisseurs. Même si la loi no 2 d'exécution du budget compte quelques mesures qui sont raisonnables et valables, elle poursuivra simplement une approche fondamentale très déficiente du gouvernement à l'égard des finances du pays.
Mr. Speaker, it is unfortunate that I did not get under the wire for my 20 minutes, but I will try to keep my comments confined to 10.
I am pleased to speak to the budget implementation act, but I would like to create a bit of context before I get into a couple of details contained within it. In the 2015 election campaign, the Liberals made specific promises to Canadians. They promised that they would have tiny deficits of $10 billion a year and that they would get back to balanced budgets during their time in office. They also indicated that dollars would be spent predominantly on infrastructure in the provinces and territories.
The first thing we have to recognize is that everything they have done since, in terms of the budget and budget implementation acts, has violated their promise to Canadians. The Liberals made a promise about what they were going to do with respect to deficits and how they were going to spend Canadians' money. That was an important promise, and it is shameful that they are breaking that promise.
The Liberals are breaking their promise at a time when it is not necessary. I will acknowledge that had the economy been struggling, they might have had to provide a bit of stimulus. However, they took office with a surplus budget and a growing economy. The Liberals are quite proud to say that the economy is going well, so why do they need to spend all of this extra money? That is an important place to start.
There are three areas that the government directly controls. It controls the creation of an environment that would be positive for jobs, opportunity, and growth. It controls bringing money into its coffers through our tax system, and it obviously controls how to spend that money. I would suggest that these three functions need to be carefully aligned. In this budget, which deals predominantly with the expenditure side of things, the government is completely out of alignment with the other three features. We need an environment that is going to create success. We need a fair tax system, and we need to have a reasonable spending plan.
I would like to touch briefly on tax generation. Not only do the Liberals want this $20 billion deficit with no plan for getting back to balanced budgets, but they are desperately looking for ways to get more money. The interesting thing is that they have floated out a whole bunch of ideas, but they have never done anything that would impact the personal wealth of the Prime Minister, the finance minister, or their Liberal friends who are enjoying some tax benefits that most of us do not enjoy.
The small business tax was an idea that was floated out by the Liberals. It would have hurt our small businesses in terms of how they dealt with passive income and how they would grow their companies. However, the Liberals did nothing with respect to tax avoidance schemes that are used by their wealthy friends.
The Liberals floated out the idea of taxing the health benefits of teachers who make $80,000 a year, yet they are not going to worry about shares that are held in a company like Morneau Shepell and the finance minister's introduction of legislation around pensions.
The Liberals also talked about taxing employee discounts. They realized that the accounting nightmare of charging taxes on the value of a Big Mac would be a little over the top, so they walked away from that idea very quickly.
The Liberals are denying disability tax credits to people who have diabetes. They said they would hire more nurses who would review the paperwork that has already been done by doctors and nurse practitioners. They were considering hiring nurses for the Canada Revenue Agency to review the paperwork, so they could justify their denial of disability tax credits for diabetics.
Free advice for the government would be that it perhaps should be spending those dollars for nurses on more people to look at tax havens and tax-avoidance issues. Very clearly, there is one set of rules for the Prime Minister and his friends and another set of rules for the rest of us.
I will now go to tax expenditures, the other part of the budget. I will start small and work up to some of the larger issues. Money matters. How Liberals spend hard-earned tax dollars really matters. I have some examples of how they are choosing to spend money. If people were to walk a one-kilometre circle in this area, they would see a cup, which apparently cost $2.5 million. It is some sort of structure sitting on Sparks Street. They have chosen to build a $5-million hockey rink. If people were to walk a little further, they would know that City Hall has a beautiful skating rink all year round, but Liberals chose to spend $5 million for a hockey rink that I believe is going to be open for about a month.
Just yesterday, we heard that $10 million is going to a private business to build a Club Med in Quebec. There are many in my riding who would say that if the government is going to subsidize and support the resort industry, there are many who be very happy to be at the table and receive $10 million. However, there was a reason, when Conservatives were in government, that we did not do that kind of thing. It was because we did not believe that kind of corporate handout was to the benefit of anyone.
I have to speak about something in this particular bill that I have had no reasonable explanation for. Nothing has been said by the Liberal government that gives me any comfort that this will be money well spent. That, of course, is the half a billion dollars going to the Asian Infrastructure Investment Bank. That is in division 5, part 2. The original explanation from the finance minister's communications person was that this is going to create jobs here at home and will help the middle class. What fantasy world would someone have to live in to believe that giving half a billion dollars to an Asian infrastructure bank that is building bridges and roads in Asia is going to create jobs here at home and help the middle class? I would note that if there were opportunities abroad, Canadians are not precluded from bidding on those jobs anyway. There has been no reasonable explanation for that half a billion dollars. When I was in Yellowknife not so long ago, I saw a huge need for infrastructure there.
This leaves me a couple of minutes to talk about creating an environment for success. The north is a great example. It created a moratorium on oil and gas drilling and decided to turn significant areas into parks. The premier of the Northwest Territories said that southerners want all of the north to be their park. Southerners are taking away their dreams and hopes, and creating a nightmare for them. They are putting a carbon tax on them and they are going to be not only the most impacted by climate change, but the ones most impacted by a carbon tax, with nothing to support the impact that is going to have. They are taking away jobs and opportunities, imposing additional costs, and destroying a community.
In conclusion, I suggest that the budget implementation act is a follow-through on broken promises from an election campaign. It would go after law-abiding small businesses to grab dollars wherever the Liberals can and create an increasingly negative climate for investment. Although there may be a couple of measures that are reasonable and supportable, the BIA 2 would simply continue a very flawed fundamental approach by the government to the finances of our nation.