Notre industrie agricole compte pour près de 7 % du PIB total du pays. Elle est plus essentielle à notre économie que beaucoup de gens ne le croient. Nous sommes le cinquième plus grand exportateur de produits agricoles au monde. L'industrie agroalimentaire et agricole emploie 2,3 millions de Canadiens, ce qui représente un emploi sur huit au Canada. Nous sommes l'un des plus grands producteurs mondiaux de graines de lin, de canola, de légumineuses et d'avoine.
Les agriculteurs ont travaillé sans relâche, certes, mais ils ont néanmoins connu de nombreuses difficultés lors de ce qu'on appelle la récolte de l'enfer, au mois d'août et à l'automne 2019, et ils ont dû composer avec des guerres commerciales dans le monde qui ont réduit leurs marchés. Puis ils ont lutté contre la pandémie avec nous tous. Certains de ces obstacles étaient inévitables, mais il y a un problème sur lequel nous pouvons avoir une influence afin d'aider les Canadiens, soit la part inéquitable du fardeau de la taxe sur le carbone qu'ils doivent assumer.
Aux termes de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre, les agriculteurs admissibles ont droit à une exemption pour certains carburants agricoles comme l'essence et le diesel, mais cette exemption ne s'applique pas à d'autres carburants comme le gaz naturel et le propane. C'est un problème à bien des égards, car souvent, les agriculteurs n'ont pas d'autres options puisque l'équipement qu'ils utilisent ne fonctionne qu'au gaz naturel ou au propane.
Sur le plan scientifique, le gaz naturel et le propane sont souvent des carburants plus propres que le diesel ou l'essence, alors pourquoi ne les inclurions-nous pas dans cette exemption? Après tout, les agriculteurs sont les intendants de nos terres et ils ont été, avec les Autochtones, parmi les premiers écologistes à se porter à la défense des terres ainsi que des animaux et des plantes qui sont sur leurs propriétés.
Les agriculteurs ont été des chefs de file en technologies environnementales. Ils ont été les premiers à utiliser des technologies comme le semis direct pour prévenir l'érosion des sols, ou l'agriculture de précision par satellite, qui réduit l'utilisation des combustibles fossiles. En fait, l'industrie agricole canadienne a atteint l’objectif de zéro émission nette des décennies avant beaucoup d'autres industries.
La taxe sur le carbone ne représente pas uniquement un coût important pour nos agriculteurs; elle comporte aussi d'importants obstacles au niveau des prix, car nos agriculteurs sont des preneurs de prix. De plus, contrairement à d'autres industries, ils ne peuvent pas simplement refiler la taxe sur le carbone aux consommateurs. Ils l'absorbent donc eux-mêmes, ce qui peut être déterminant pour beaucoup d'entre eux, et cela peut parfois les rendre non concurrentiels.
Nous avons vu les effets de taxes accrues sur les agriculteurs: l'endettement agricole a doublé au cours des 20 dernières années. Les agriculteurs sont en difficulté en ce moment. Ils veulent réinvestir dans nos collectivités, dépenser de l'argent dans les magasins d'aliments pour animaux, les concessionnaires de tracteurs et les restaurants locaux afin de contribuer à faire rouler les économies rurales en ces temps très difficiles. Les régions rurales du Canada ont besoin d'un soutien accru, pas de taxes supplémentaires.
Nos agriculteurs méritent un répit. Le projet de loi C-206 vise à corriger ce qui m'apparaît, dans la loi initiale de tarification du carbone, comme un oubli, pour dire les choses gentiment. En élargissant les exemptions de la taxe sur le carbone pour les agriculteurs, nous les aidons à continuer d'innover pour protéger l'environnement et nous protégeons à la fois l'approvisionnement alimentaire du Canada et le gagne-pain des agriculteurs.
Une somme qui peut sembler insignifiante pour le gouvernement peut très bien être synonyme de survie pour beaucoup de nos agriculteurs. J'ai vu des factures de taxe sur le carbone de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Cela a des répercussions énormes sur nos agriculteurs partout au Canada.
En terminant, monsieur le président, j'aimerais remercier les agriculteurs de tout ce qu'ils font. Les conservateurs continueront de défendre les agriculteurs et de préconiser des solutions sensées. J'espère que cette fois-ci, non seulement tous les partis, mais tous les députés appuieront le projet de loi C-206.
Je vous remercie. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Our agriculture industry accounts for almost 7% of our total GDP. It is more vital to our economy than many might realize. We are the fifth largest exporter of agriculture in the world. The agri-food and agriculture industry employs 2.3 million Canadians. That's one in eight jobs in Canada. We are one of the world's largest producers of flax seed, canola, pulses and oats.
While the farmers' work has been unwavering, they have faced many challenges, known colloquially in August and the autumn of 2019 as the harvest from hell. They've also faced some global trade wars that have reduced their markets. In addition to that, they've been fighting the pandemic along with all of us. Some of those barriers were unpreventable. However, one that is very controllable and where we can help Canadians is that they currently bear an inequitable share of the burden of the carbon tax.
The greenhouse gas pollution pricing currently allows qualifying farmers an exemption on certain farm fuels such as gasoline and diesel; however, it fails to extend that exemption to other fuels such as natural gas and propane. This is challenging on many different fronts, as farmers quite often don't have other options and their only option for their particular industrial equipment may be natural gas and propane.
The science says that natural gas and propane are often cleaner fuels than diesel or gasoline. Why would we not include them in this exemption? Farmers, after all, are stewards of our land and, along with our indigenous people, were some of the first environmentalists standing up for the land and also for the animals and plants located on their properties.
Farmers have been leaders in environmental technologies. They've led with such technologies as no-till to prevent soil erosion, or precision-led, satellite-led agriculture that reduces the use of fossil fuels. In fact, the Canadian agriculture industry has already achieved net zero decades ahead of many other industries.
Beyond the fact that the carbon tax presents a significant cost to our farmers, it has tremendous pricing barriers for our farmers as well. Many times our farmers are price-takers, and so, unlike other industries, they cannot simply push the carbon tax on to the consumers. They absorb it themselves, which can be a make or break for many of them, making them uncompetitive in some cases.
We've seen the result of higher taxation on farmers as farm debt has doubled in the last 20 years. Farmers are struggling now. Farmers want to reinvest in our communities, to spend money at the feed stores, the tractor dealerships and local restaurants to keep the rural economies flowing through these very difficult times. Rural Canada needs more support, not more taxes.
Our farmers deserve a break. Bill C-206 aims to fix what seems to me, to put it gently, an oversight in the initial carbon tax legislation. By expanding the farmers' exemption from the carbon tax we are securing their continued innovation in environmental protection, the protection of Canada's food supply, the livelihood of farmers.
What may seem like an insignificant amount of money to the government may very well be make or break for many of our farmers. I have seen carbon tax bills of tens of thousands of dollars. This is having a tremendous impact on our farmers across Canada.
In closing, Mr. Chair, I would like to thank the farmers for everything they do. Conservatives will continue to advocate for farmers and common sense solutions. I hope to see, this time, not just all parties, but all members support Bill C-206.
Thank you. I look forward to your questions.