Je suis cent pour cent d'accord sur tout ce qu'ont dit mes trois collègues. Il va de soi que nous devons pouvoir nous exprimer dans les deux langues officielles et être compris, peu importe qui prend la parole, à quel endroit et de quelle façon. Il faut que nos propos soient compris et que nous comprenions ceux des autres.
Depuis trois mois, nous sommes tous en territoire inconnu avec le Parlement hybride. Au cours des premiers jours, voire des premières semaines, nous avons toléré une situation qui pouvait être floue. Après deux mois, le train s'est mis en route et il avance. Toutefois, il n'avance pas correctement. Comme le disait si bien M. Rodriguez tout à l'heure, cette responsabilité nous incombe à tous. En tant que francophones, si nous n'avons pas accès à l'interprétation française, il nous appartient d'invoquer le Règlement. Il en va de même pour nos collègues anglophones.
C'est aussi à nous, en tant que parlementaires, de rappeler à l'ordre ou de gronder les collègues qui se présentent avec un casque d'écoute inapproprié. Il est un peu gênant de le faire lorsqu'il s'agit d'un témoin, mais nous pouvons le faire si c'est un collègue. On pourrait peut-être appliquer des règles un peu rudes et dire à ceux qui n'ont pas le casque d'écoute qu'ils ne peuvent tout simplement pas prendre la parole. C'est tout. Il y a des règles à respecter. Pour ma part, je ne peux pas me présenter ici avec une cravate complètement de travers. Je dois porter la cravate, en tant que député, et je dois aussi porter mon casque d'écoute. Sinon, je n'ai pas le droit de prendre la parole. Je pense que nous devons considérer cela.
Mon dernier point est de nature plus technique. Si d'aventure un témoin est invité quelques heures seulement avant la rencontre et qu'il n'a pas l'équipement nécessaire, nous devons montrer une certaine tolérance. Est-il techniquement possible que, dans un cas semblable, la personne témoigne par téléphone? Je ne sais pas si cela peut se faire. Le cas échéant, si nous nous rendons compte que la personne ne peut pas témoigner parce qu'elle n'a pas de casque d'écoute, nous pourrions lui laisser 20 minutes pour trouver un téléphone afin de nous appeler à un numéro de type « 1-800-Chambre des communes ». Nous pourrions entendre un autre témoin en attendant.