Monsieur le Président, c’est un honneur pour moi de prendre la parole aujourd’hui à la Chambre au nom de tous les conservateurs, des habitants de Bruce—Grey—Owen Sound, de nombreux Canadiens et de nombreux membres actuels et anciens des Forces armées canadienne, pour rendre hommage à la vie de service du feld-maréchal, Son Altesse Royale le prince Philip, duc d’Édimbourg, à l’occasion de son décès. Nous transmettons tous nos plus sincères condoléances à Sa Majesté la reine et à tous les membres de la famille royale.
Mon allocution portera essentiellement sur l’importance que le prince a eue pour les Forces canadiennes. Je vais aussi m’attarder sur son service en tant que colonel en chef du Royal Canadian Regiment pendant 68 ans. J’exprimerai ensuite toute la reconnaissance que j’ai à son endroit pour le rôle qu’il a joué auprès d’autres régiments des Forces armées canadiennes, dont les cadets, notamment à titre d’amiral pour la Marine royale canadienne, de capitaine général de l’Armée canadienne et de général de l’Aviation royale canadienne. À cet égard, je vais lire à la Chambre non pas mes propres mots, mais les hommages rendus par d’importants dirigeants militaires canadiens à l’occasion du décès de Son Altesse Royale.
Le colonel commandant du Régiment royal de l'Artillerie canadienne dit que la vie de dévouement, de service et de devoir de Son Altesse Royale en temps de guerre et de paix « restera un exemple durable pour nous tous. »
Au nom du Royal Canadian Regiment, le très honorable David Johnston, 28e gouverneur général du Canada et colonel du régiment, s'est exprimé ainsi: « Nous partageons une profonde tristesse à la suite du décès de Son Altesse Royale, le prince Philip, duc d'Édimbourg, un homme qui incarnait le principe même du service avant tout. Nous souhaitons offrir nos sincères condoléances à Sa Majesté la reine, à l'ensemble de la famille royale et aux amis et aux collègues de Son Altesse Royale en ce moment des plus difficiles. »
Voici ce qu'a dit le major-général Steve Whelan, haut gradé servant au sein du Royal Canadian Regiment: « C'est un privilège pour le RCR que Son Altesse Royale, le prince Philip, ait porté l'insigne du plus vieux régiment d'infanterie des forces régulières du Canada pendant 68 ans. Il a été un modèle de service à la patrie et il ne sera probablement jamais surpassé. Son leadership nous manquera. »
Je poursuis avec une citation du colonel à la retraite Joe Aitchison, qui a été colonel du régiment:
Aucune description des liens entre le prince Philip et le Royal Canadian Regiment ne serait complète sans parler d'un événement qui a eu lieu bien avant qu'il soit nommé colonel en chef, mais qui s'est fait connaître que 70 ans plus tard.
En octobre 1942, le jeune Philip venait d'être promu au rang de lieutenant et nommé premier lieutenant du NSM Wallace. Fait remarquable, il était le plus jeune officier de la Marine royale à occuper de telles fonctions à l'époque. Le NSM Wallace était chargé de soutenir l'opération Husky, l'invasion des Alliés en Sicile, qui a été lancée le 10 juillet 1943.
Le Royal Canadian Regiment était l'une des unités qui ont participé au débarquement dans le cadre de la 1re Division du Canada. L'objectif du régiment était un petit aérodrome près de Pachino, au sud-est de la Sicile. Le commandant adjoint du peloton antichar le jour du débarquement était un jeune militaire du Royal Canadian Regiment, Sherry Atkinson.
Transportons-nous 70 ans plus tard:
Lors de la réception tenue au petit-déjeuner avant la présentation du nouveau drapeau consacré régimentaire du troisième bataillon à Toronto, le 27 avril 2013, le colonel en chef, l'officier réviseur, devait rencontrer M. Atkinson. Au cours de la conversation qu'ils ont eue, ils se sont rendu compte que, le jour du débarquement, ils se trouvaient à peu près au même endroit, le prince était au large et M. Atkinson était sur la terre ferme, le premier veillant au soutien naval des activités du second. Après cela, il a été très difficile de les séparer.
Voilà le genre de lien qui a existé entre le prince Philip et le Royal Canadian Regiment pendant les 68 années où il a occupé le poste de colonel en chef du régiment. Ce lien pourrait être mieux décrit comme étant un lien entre combattants, des combattants de générations et d'origines différentes, certes, mais qui partageaient les mêmes valeurs et les mêmes principes.
Je suis entièrement d'accord avec ces estimés chefs militaires canadiens dont les paroles soulignent clairement l'importance que le service revêtait pour Son Altesse Royale. De plus, j'ajouterais que j'ai eu l'honneur de rencontrer le prince en personne lors de la même visite en 2013 en tant que commandant du deuxième bataillon du Royal Canadian Regiment. Notre interaction n'a probablement duré que 10 secondes, mais je me considère quand même chanceux d'avoir eu ce privilège. J'ai observé le prince faire le tour de la salle et la facilité avec laquelle il parlait aux gens, qu'il s'agisse d'un simple soldat ou de la gouverneure générale, sa remarquable énergie, son souci du détail et son charme irrésistible, et j'ai été extrêmement impressionné.
J'aimerais aussi parler du Prix du Duc d'Édimbourg. Ce prix sera l'un des legs les plus importants qui immortaliseront le prince Philip et sa façon d'encourager les jeunes. Créé en 1956, il est arrivé au Canada en 1963. Aujourd'hui, le Prix international du Duc d'Édimbourg est présent dans plus de 130 pays et territoires dans le monde. Plus de 500 000 Canadiens ont bénéficié du programme depuis sa création.
Il est décerné à des jeunes âgés de 14 à 24 ans et les encourage à développer des compétences universelles, comme la créativité et la capacité à régler des problèmes, à communiquer et à prendre des décisions.
Le prix vise notamment à améliorer la santé mentale, l'employabilité et le potentiel de revenu de même que la forme physique et la santé ainsi qu'à accroître l'engagement dans des causes caritatives et communautaires.
Ce programme de récompense comprend quatre volets. Le volet Service vise à développer le sens de la collectivité et de la responsabilité sociale. Le volet Voyage d'aventure vise à cultiver l'esprit d'aventure et de découverte ainsi que la compréhension de l'environnement. Le volet Habiletés développe les compétences culturelles, professionnelles et pratiques. Le volet Condition physique encourage l'amélioration de la forme physique.
Je pense que tous les députés conviendront que le Prix du Duc d'Édimbourg est un programme qui est tout aussi pertinent aujourd'hui, si ce n'est plus, que lors de sa création en 1956.
En ce qui concerne ma propre circonscription, Bruce-Grey-Owen Sound, je vous propose une anecdote unique liée aux lauréats du Prix du Duc d'Édimbourg et à l'ouverture officielle du sentier Bruce en 1967 par Lord Hunt. Lord Hunt était directeur du programme du Prix du Duc d'Édimbourg et le chef de cordée lors de l'ascension du mont Everest avec Sir Edmund Hillary. En août 1967, Lord Hunt s'est joint à 27 lauréats du Prix Or du Duc d'Édimbourg venant de 13 pays du Commonwealth, dont cinq lauréats canadiens, pour le début de la randonnée sur le sentier Bruce, de Tobermory à Owen Sound.
Soit dit en passant, j'ai appris que, lors de la planification initiale de cet événement, il avait été question que le jeune prince Charles et peut-être le prince Philip accompagnent le groupe. Le plan initial prévoyait de les faire venir en hélicoptère avec une équipe de la GRC. Apparemment, le comité local était au courant et on lui a dit que c'était ultra-secret. Les membres du comité ont eu la surprise, alors qu'ils étaient en route pour une réunion du duc d'Édimbourg à Toronto, d'entendre sur CFOS, la station de radio locale de la circonscription, que le Prince Charles pourrait accompagner le groupe. Cette annonce a mis fin à toute possibilité de voir le prince Charles ou le prince Philip se joindre au groupe pour la randonnée. Je suppose que le maintien de la confidentialité a toujours été un problème, et non seulement pour les partis politiques. Dans ce cas, c'est très malheureux, car je suis sûr que le prince Charles et le prince Philip auraient aimé cette randonnée sur le magnifique sentier Bruce.
En conclusion, Son Altesse Royale, le prince Philip, duc d'Édimbourg, a vécu une vie consacrée au service et au devoir public. En tant que consort de Sa Majesté la reine, il a été un compagnon loyal, toujours là pour la soutenir dans sa fonction de monarque. L'ampleur du service qu'il a rendu toute sa vie en tant que militaire, leader et personnalité publique est difficile à mesurer. Il est un exemple dont nous pouvons tous nous inspirer.
Au nom de tous les Canadiens et des conservateurs, j'offre à Sa Majesté la Reine nos plus sincères condoléances à l'occasion du trépas du prince. Qu'il repose en paix. Pro patria.
Mr. Speaker, I am honoured to rise in the House today on behalf of all Conservatives, the constituents of Bruce—Grey—Owen Sound, many Canadians and many current and former members of our Canadian Armed Forces to pay tribute to the life of service by Field Marshal, His Royal Highness The Prince Philip, the Duke of Edinburgh on his passing. We all share our deepest condolences to Her Majesty the Queen and all members of the royal family.
I am going to focus my comments on the prince's impact on our Canadian military and, I will admit, skewed toward his service as the colonel-in-chief to The Royal Canadian Regiment for 68 years, why I fully recognize he served in this capacity for other Canadian Army regiments, including the cadets, was an admiral for the Royal Canadian Navy, captain general of the Canadian Army and general of the Royal Canadian Air Force. As such, I am going to read into the record not my own words, but quotes from some key Canadian military leaders on His Royal Highness's passing.
The Colonel Commandant of the Royal Regiment of Canadian Artillery said that His Royal Highness's life of devotion, service and duty in war and in peace “will remain an enduringly worthy example for us all.”
On behalf of The Royal Canadian Regiment, the Right Hon. David Johnston, the 28th Governor General of Canada and the Colonel of the Regiment, “We share a deep sadness on the passing of His Royal Highness, The Prince Philip, Duke of Edinburgh, a man who personified service before self. We wish to extend our sincere condolences to Her Majesty, the Queen; the entire Royal Family, as well as His Royal Highness' friends and colleagues in this most difficult time.”
From Major-General Steve Whelan, the senior serving within The RCR, “The RCR was privileged to have His Royal Highness, The Prince Philip, wear the cap badge of Canada's oldest regular force infantry regiment for 68 years. He served as a role model of service to country that no other will likely ever surpass. His leadership will be missed.”
From Colonel (Ret'd) Joe Aitchison, and former colonel of the regiment:
No description of Prince Philip's connection to The Royal Canadian Regiment would be complete without reference to an event that occurred well before he was appointed Colonel-in-Chief, but became known only 70 years after the fact.
On October 1942, young Philip had just been promoted to the rank of Lieutenant and appointed First Lieutenant of HMS Wallace, notably the youngest officer of the Royal Navy to hold such an appointment at the time. HMS Wallace was assigned to support Operation HUSKY, the allied invasion of Sicily that began on 10 July 1943.
The Royal Canadian Regiment was one of the units that took part in the invasion landing as part of the 1st Canadian Division. The regiment's objective was a small airfield near Pachino on the southeast area of Sicily. The second in command of the anti-tank platoon on the day of the landing was a young Royal Canadian, Sherry Atkinson.
Fast forward 70 years:
At the breakfast reception preceding the presentation of the new Regimental Colour of the Third Battalion in Toronto on 27 April 2013, the Colonel-in-Chief, the reviewing officer, met Mr. Atkinson by design. In the course of their conversation, they established that on the day of the landing they had been roughly at the same place at the same time, the Prince offshore and Sherry onshore, with the former providing naval gunfire support to the activities of the latter. When they established this connection, it became very difficult indeed to separate them.
This is the kind of connection that existed between Prince Philip and The Royal Canadian Regiment over the entire 68 years of his appointment as its Colonel-in-Chief. The connection can perhaps be best described as a relationship between warriors, unquestionably of different generations and background, with shared values and ethos.
I fully agree with these esteemed Canadian military leaders' words that clearly highlight His Royal Highness's dedication to service. Further, I would add that I had the honour to meet the prince in person during the same visit in 2013 as the commanding officer of the Second Battalion of The Royal Canadian Regiment. Our interaction was likely only 10 seconds in duration, but I still count myself fortunate to have had this privilege. Watching the prince work the room, showing his accustomed ability to relate to whomever he was speaking to, be that a private soldier or the Governor General, his remarkable stamina, his close eye to detail and his overwhelming charm was incredibly impressive.
Next, I would like to focus on the Duke of Edinburgh's Award. These awards will be one of the most significant legacies that will immortalize Prince Philip and his encouragement of youth. Established in 1956, it came to Canada in 1963. Today, the Duke of Edinburgh's international award operates in over 130 countries and territories globally. Over 500,000 Canadians have benefited from the program since its inception.
It recognizes young people between the ages of 14 and 24, and encourages those youth to develop universal skills, such as creativity, problem-solving, communication and decision-making.
The award's aims include improving mental health, employability and earning potential, physical fitness and health; and increased engagement with charitable and community causes.
The award program is comprised of four sections. The service section is intended to develop a sense of community and social responsibility. The adventurous journey section aims to cultivate a spirit of adventure and discovery, and an understanding of the environment. The skills section develops cultural, vocational and practical skills. The physical recreational section encourages improved performance in fitness.
I think all members of the House would agree the Duke of Edinburgh's Award is a program that is just as applicable today, if not more so, than when the program was established in 1956.
Tied to my own riding of Bruce—Grey—Owen Sound, I would offer this unique piece of history tied to the Duke of Edinburgh's Award winners and the official opening of the Bruce Trail in 1967 by Lord Hunt. Lord Hunt was the director of the Duke of Edinburgh's Award program and was the leader of the climb of Mount Everest with Sir Edmund Hillary. In August of 1967, Lord Hunt joined 27 of the Duke of Edinburgh's Gold Award winners from 13 different Commonwealth countries for the start of the hike on the Bruce Trail from Tobermory to Owen Sound, which included five Canadian gold award winners.
As a side note, I have learned that during the initial planning for this event it was suggested that a then young Prince Charles and possibly Prince Philip would accompany the group. The original plan was to have them flown in by helicopter with an RCMP detail. Apparently, the local committee was aware of this and told it was top secret. Committee members were then surprised when on their way to a Duke of Edinburgh meeting in Toronto they heard on CFOS, the local radio station back in the riding, that Prince Charles might accompany the group. That announcement ended any talk right then of Prince Charles or Prince Philip coming to the hike with the group. I guess maintaining confidentiality has been an ongoing problem for more than just political parties. In this case, it is very unfortunate, as I am sure both Prince Charles and Prince Philip would have enjoyed the hike on the magnificent Bruce Trail.
In closing, His Royal Highness The Prince Philip, Duke of Edinburgh, lived a life of service and public duty. As a consort to Her Majesty the Queen, he was an unwavering, loyal companion in supporting her as monarch. His service as a warrior, leader and public figure for his entire life is hard to fathom. He serves as an example we can all learn from.
On behalf of all Canadians and the Conservatives, I offer Her Majesty the Queen our deepest condolences on the passing of the prince. May he rest in peace. Pro Patria.