Merci, monsieur le président.
Bonjour aux membres du Comité.
Je suis accompagné de mes fonctionnaires de la Défense nationale et du Centre de la sécurité des télécommunications.
Je vous remercie de m'avoir invité à vous faire part d'observations sur les relations sino-canadiennes du point de vue de la Défense nationale. En fait, c'est la première fois qu'on m'invite à témoigner devant votre comité, et je vous suis reconnaissant de m'offrir l'occasion de le faire.
Je tiens à vous remercier du travail important que vous accomplissez afin d'aider les Canadiens et les Canadiennes à mieux comprendre notre relation avec la Chine.
Je dois tout d'abord affirmer qu'Affaires mondiales Canada est à la tête de la relation bilatérale du Canada avec la Chine.
Les interactions et les activités de la Défense nationale ont toujours été harmonisées avec la politique étrangère, mais nous remplissons plutôt, à mon avis, le rôle de « partenaire clé » dans l'approche pangouvernementale du Canada. Affaires mondiales favorise les relations avec la Chine, Sécurité publique assure notre sécurité nationale, le Centre de la sécurité des télécommunications régit la cyberdéfense, et la Défense nationale, pour sa part, est chargée de la sécurité régionale et de la mobilisation, entre autres fonctions clés.
Le Canada reconnaît le rôle important que joue la Chine dans les affaires mondiales, tout particulièrement en ce qui concerne la sécurité régionale et internationale. Nous avons des liens profonds sur les plans économique et culturel, sans oublier les liens particuliers entre nos peuples. De nombreux Canadiens ont des racines chinoises, et bon nombre de Canadiens se rendaient souvent en Chine continentale avant la pandémie pour visiter des membres de leur famille et des amis.
Malgré ces liens qui nous unissent, notre relation bilatérale est complexe et présente des défis. Dans notre politique de défense — Protection, Sécurité, Engagement —, nous nous sommes engagés à être un partenaire fiable dans la région de l'Asie-Pacifique au moyen de solides partenariats et d'engagements constants.
Le monde change rapidement, et le rôle géopolitique de la Chine ne fait pas exception. C'est pourquoi nous évaluons constamment notre approche à l'égard de la Chine. Tout comportement et toute activité qui va à l'encontre des valeurs et intérêts du Canada — ainsi que des valeurs et intérêts de nos alliés et partenaires — nous obligent à garder les yeux grand ouverts sur la relation. Et c'est ce que nous faisons.
Monsieur le président, au pays comme partout dans le monde, nous sommes résolus à soutenir l'ordre international fondé sur des règles. Nous nous efforcerons toujours de maintenir cet ordre et la stabilité qu'il assure.
Nous croyons qu'il est à l'avantage de tous les pays que nous observions la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Nous défendrons toujours la liberté de navigation et de survol, tout en assurant le respect des droits et des compétences des États côtiers. Nous savons que la liberté de navigation est essentielle. En effet, 90 % du commerce mondial se fait par voie maritime. C'est pourquoi le Canada s'oppose aux projets de mise en valeur des terres et à la construction de bases dans des zones contestées à des fins militaires. Nous soutenons le commerce licite, la liberté de navigation et la liberté de survol conformément au droit international.
Et nous continuerons d'appuyer nos alliés et partenaires dans la région de l'Asie-Pacifique — tout particulièrement lorsque nous faisons face à des mesures unilatérales qui minent la stabilité et la paix. Nous illustrons ce soutien, entre autres, par le maintien d'une présence navale active dans la région.
À l'heure actuelle, le NCSM Calgary est en déploiement dans la région indopacifique avec à son bord un hélicoptère CH-148 Cyclone pour mener des activités de présence avancée du Canada dans le cadre de l'opération PROJECTION. Il sera sous peu redirigé pour participer à l'opération ARTEMIS, qui constitue la mission des Forces armées canadiennes visant à contrer le terrorisme et à rendre les eaux du Moyen-Orient plus sûres.
Dans le contexte de l'opération NEON, nous apportons aussi une contribution aux efforts multinationaux dont le but est d'appuyer la mise en œuvre des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies contre la Corée du Nord, sanctions que la Chine a elle aussi accepté de respecter.
Outre l'exécution de ces activités navales, le Canada est un fier partenaire du dialogue de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, l'ANASE, depuis quatre décennies. L'ANASE, principal groupe de nations dans l'Asie du Sud-Est, tâche de faire respecter l'ordre fondé sur des règles.
Le Canada cherche aussi à approfondir son niveau d'engagement auprès de l'ANASE en essayant d'obtenir le statut de membre au sein de deux groupes d'experts de la réunion élargie des ministres de la Défense de l'ANASE qui se penchent sur la sécurité maritime et sur l'aide humanitaire et le secours en cas de catastrophe.
Comme je l'ai mentionné durant la réunion élargie des ministres de la Défense de l'ANASE en décembre, le Canada souhaite approfondir les liens qu'entretiennent sa marine, son aviation, son armée et ses forces d'opérations spéciales avec les pays de l'ANASE en prenant part à des engagements bilatéraux de niveau élevé, aux discussions des états-majors et à des exercices militaires. Nous allons continuer d'accorder la priorité à nos échanges avec les membres de l'ANASE relativement à l'éducation militaire, notamment par l'intermédiaire de notre Programme d'instruction et de coopération militaires.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, la relation du Canada avec la Chine, pays en évolution, est à la fois complexe et difficile. Dans l'ensemble de nos interactions avec la Chine, nous continuerons de respecter nos valeurs, de défendre les droits de la personne et de protéger nos intérêts au pays comme à l'étranger. Nous allons toujours collaborer avec des pays aux vues similaires dans le but de soutenir l'ordre international fondé sur des règles, lequel procure stabilité et sécurité dans la région de l'Asie-Pacifique et au-delà de celle-ci.
Je remercie le Comité du temps qu'il m'accorde aujourd'hui, et je serai heureux de répondre aux questions.
Merci beaucoup.
Thank you, Mr. Chair.
Committee members, good afternoon.
I'm joined here by my officials from both National Defence and from the Communications Security Establishment.
Thank you for inviting me to share some thoughts on Canada-China relations from a National Defence perspective. This is actually my first time appearing before your committee, and I’m grateful for this opportunity.
I want to thank you for the important work you are doing to help Canadians better understand our relationship with China.
First, let me say that Global Affairs Canada is the lead on Canada's bilateral relationship with China.
While our interactions and activities at National Defence have always been in line with foreign policy, we’re more of what I would call a “key partner” in Canada’s whole-of-government approach. Global Affairs drives our relationship with China. Public Safety is our domestic security lead. The Communications Security Establishment oversees our cyber-defence. National Defence is responsible for the regional security and engagement piece, among other key functions.
Canada recognizes China’s importance in world affairs, especially in regional and international security. We share deep ties economically, culturally and especially people-to-people. Many Canadians have Chinese roots, and many Canadians frequently travelled to mainland China before the pandemic to visit family and friends.
Despite these ties, our bilateral relationship is complex and presents challenges. In our defence policy—Strong, Secure, Engaged—we committed to being a reliable partner in the Asia-Pacific region through strong partnerships and consistent engagements.
The world is changing rapidly, as is China’s geopolitical role. That is why we are constantly assessing our approach to China. Any behaviours and activities that run counter to Canadian values and interests—and those of our allies and partners—require us to look at the relationship with eyes wide open. We are doing that.
Mr. Chair, here and around the world, we are adamant about supporting the rules-based international order. We will always work to uphold it and the stability it brings.
We believe that all countries benefit when we observe the United Nations Convention on the Law of the Sea. We will always stand up for freedom of navigation and overflight, while respecting the rights and jurisdiction of coastal states. We know that freedom of navigation is vital, and 90% of the world’s trade travels by sea. That’s why Canada opposes land reclamation projects and building outposts in disputed areas for military purposes. We support lawful commerce, freedom of navigation and freedom of overflight in accordance with international law.
We will continue supporting our allies and partners in the Asia-Pacific region, especially in the face of unilateral actions that undermine peace and stability. One way we signal this support is by maintaining an active naval presence in the region.
At the moment, HMCS Calgary is deployed in the Indo-Pacific region with a Cyclone helicopter on board to carry out Canada’s forward presence activities under Operation Projection. Shortly, the ship will be chopped into Operation Artemis, which is the Canadian Armed Forces’ mission to fight terrorism and to make the Middle Eastern waters more secure.
Under Operation Neon, we are also contributing to multinational efforts to implement the United Nations Security Council sanctions against North Korea, sanctions that China has also agreed to uphold.
Along with these naval activities, Canada has been a proud dialogue partner with ASEAN for four decades. ASEAN is the key group of nations in Southeast Asia working to uphold the rules-based order.
Canada is also seeking to deepen its level of engagement with ASEAN by pursuing member status on two expert working groups of its Defence Ministers' Meeting Plus on maritime security and humanitarian and disaster relief.
As said during a December ADMM-Plus meeting, Canada is looking to expand its navy, air force, army and special forces ties with ASEAN countries through high-level bilateral engagements, staff talks and participation in military exercises. We will keep prioritizing exchanges with ASEAN members in military education, including through our military training and co-operation program.
Mr. Chair and members of the committee, Canada’s relationship with an evolving China is a complex and challenging one. In all of our dealings with China, we will continue to be guided by our values, to defend human rights and to protect our interests at home and abroad. We will always work with like-minded countries to uphold the rules-based international order that brings stability and security to the Asia-Pacific region and beyond.
I want to thank the committee for its time today, and I would be glad to respond to any questions.
Thank you very much.