Il est présentement 13 h 35. La séance est en cours depuis 11 heures ce matin. Je prends le temps de m'installer, puisque c'est ma première intervention.
Tout comme vous, nous avons des activités dans nos circonscriptions. Les gens qui nous écoutent aujourd'hui ont l'occasion de nous voir en personne et de constater que nous travaillons vraiment, à Ottawa. Oui, nous travaillons. Par contre, je dois leur expliquer un peu ce qui se passe.
En vertu de l'article 106(4) du Règlement, on peut signer une demande écrite pour convoquer une réunion lorsque, dans un dossier donné, on n'a malheureusement pas pu obtenir certains éléments de réponse. Comme indiqué dans le libellé de la demande, c'est pour cette raison que j'ai accompagné mes collègues conservateurs dans cette demande: c'est parce que, malheureusement, je ne pouvais pas trouver les réponses à mes questions.
Lors de la dernière session parlementaire, je n'ai pas cessé d'être étonnée de constater qu'on laissait beaucoup de place à de possibles interprétations. Dans la vie, on m'a toujours dit d'aller voir au fond des choses pour m'assurer si ce qu'on affirme est vrai ou si c'est faux.
Depuis une heure trente, selon les éléments qui ont été mis sur la table — c'est une perception, je tiens à le souligner —, il n'y aurait pas anguille sous roche, il n'y aurait pas de soucis à avoir. D'entrée de jeu, nous nous sommes dit que c'était parfait, que cette rencontre serait tellement simple, pour une fois, et que nous pourrions profiter du temps que nous aurions pour faire notre travail dans nos circonscriptions et rencontrer les gens que nous avons vus seulement de façon virtuelle pendant toute l'année. Personnellement, cela me rassurait. Je me disais que la séance serait simple, puisque les collègues d'en face n'avaient absolument rien à craindre. Je me disais que ce serait une rencontre de deux heures pour faire la lumière sur l'objet de la demande écrite formulée en vertu de l'article 106(4) du Règlement.
On nous a demandé à quoi servait d'entreprendre cette démarche à ce moment-ci, entre deux sessions parlementaires. En fait, le travail continue. D'ailleurs, la Chambre des communes est ouverte. Je suis très contente que nous puissions nous voir en personne, cela fait du bien. On m'a déjà dit que je dansais derrière l'écran. Ce que nous vivons en ce moment ressemble un peu à ce que j'ai vécu. J'ai été initiée à cela avec vous tous. Pendant des heures et des heures, nous avons entendu des discours qui allaient souvent à l'encontre des propositions dont le Comité était saisi, afin de tuer le temps. Des mots reviennent constamment pour essayer de dire qu'on ne veut pas perdre de temps, mais on en perd. On dit qu'on veut faire la lumière sur cela, mais on ne veut pas ouvrir la porte à la possibilité de poser des questions.
En fait, la question est plutôt la suivante: pourquoi est-ce si compliqué aujourd'hui? Pourtant, tout être humain qui n'a rien à cacher ou à craindre devrait être prêt à aller de l'avant et à régler les choses. Malheureusement, on a fait une intervention pour dire qu'on se sentait menacé. C'est un mécanisme de défense. Aux gens qui nous écoutent, je précise que c'est tout à fait normal, c'est ce qui se passe au Comité.
Cependant, voici ce qui en est dans la vraie vie. C'est l'été. Nous ne savons pas trop ce qui s'en vient. Selon mon agenda, je serai de retour parmi vous le 20 septembre, en personne. Ce sera très stimulant. En attendant, je n'ai pas envie de répéter ce que nous avons fait l'été passé. Je suis convaincue que personne d'autre parmi vous n'en a envie.
Certains ont l'impression que, si l'on ouvre la porte une fois, il faudra l'ouvrir la fois suivante aussi. La preuve est là: nous venons déjà d'ouvrir la porte, sur la base d'un élément que nous avions. Il n'y avait pas de soucis, c'était parfait, nous allions nous rencontrer la semaine suivante. Il y aura peut-être d'autres propositions; cela dépend de la volonté de chacun.
Quand il est question de confiance et de transparence, c'est le rôle du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique. Nous sommes un comité de surveillance. Chaque comité a sa force. La nôtre est très large, mais tout aussi importante.
Il est facile de dire que nous essayons de chercher le mauvais et de gratter là où il n'y a rien à gratter. Au-delà de tout cela, nous sommes en train de démontrer une chose aux gens. Dans le fond, techniquement, les résultats ne devraient pas être une grande surprise. Nous avons simplement vu, je le répète, que 95 % des députés libéraux avaient versé 30 000 $ à Data Sciences et que le Parti libéral avait versé 1 million de dollars à NGP VAN. Nous voulons donc poser quelques questions au fondateur de la firme Data Sciences. Si tout est beau, ce sera terminé; si ce n'est pas le cas, alors ce sera autre chose. Les gens ont besoin de savoir ce qui se passe.
On dit que le temps est précieux. Je suis convaincue que certains de mes collègues doivent avoir une rencontre dans leur circonscription dans une heure. Moi, j'en ai une à 17 heures. Les gens ont envie de nous voir. Ils ont également envie de voir que nous ne perdons pas notre temps. Là, nous venons de leur démontrer que nous avons perdu notre temps. À l'heure actuelle, je pense qu'avant 14 heures nous aurons terminé d'entendre tous ceux qui voulaient prendre la parole. Nous sommes prêts. Tout le monde s'est exprimé. Nous savons tous déjà quel sera le résultat du vote. Mettons aux voix l'amendement. Rapidement, quand nous nous sentirons à l'aise et que nous serons d'accord, nous pourrons alors nous prononcer sur la motion.
Pourquoi devons-nous le faire? Je pense que Mme la greffière a, elle aussi, le droit de profiter de l'été. Nous sommes capables de faire notre travail et notre planification de façon efficace.
Vous connaissez ma position. Nous restons d'accord sur le libellé de base. Le 20 septembre, les travaux reprendront. Il y aura alors des requêtes, mais nous cesserons de nous éparpiller.
Merci.