Monsieur le président, je suis dépassé. Je vais vous le dire franchement, je ne sais pas ce qui se passe. Je ne sais pas qui branle dans le manche, mais il y a quelqu'un, quelque part, qui ne semble pas vouloir vraiment que l'étude de ce projet de loi continue.
La motion que nous avons adoptée le 10 mai est pourtant claire. Je la relis depuis tantôt. Elle demandait que le Comité « invite le ministre de la Justice et le ministre du Patrimoine canadien accompagnés des fonctionnaires concernés ». Cela ne peut pas être plus clair, monsieur le président.
Cela fait des semaines que nous sommes bloqués. Nous avons perdu un temps précieux. Personne ne doute de la volonté des membres libéraux de ce comité. Je sais qu'ils ont tous à cœur de faire avancer ce projet de loi. Je sais que le ministre Guilbeault aussi a à cœur de le faire avancer. L'industrie culturelle lui tient à cœur, je n'en doute pas deux secondes.
Cependant, il y a quelqu'un, quelque part, qui ne comprend pas l'urgence d'agir et qui ne comprend pas nos demandes. Nous avons demandé que le ministre de la Justice comparaisse. Pourquoi n'est-il pas là? Ce n'est pas une demande qui est arrivée hier; cela fait des semaines que nous en parlons. Il a certainement dû se préparer. Il devait bien s'attendre à devoir témoigner devant le Comité permanent du patrimoine canadien dans ce cadre-là.
Alors, je ne comprends pas ce qui bloque le processus. Franchement, nous sommes dans une situation ridicule, présentement.
Le ministre de la Justice devrait être ici aujourd'hui. J'ai beaucoup de respect pour Mme Drouin et ses collègues, et je ne doute aucunement de leur compétence et de leur capacité à répondre à toutes nos questions, toutefois c'est le ministre que nous avions demandé à recevoir. C'était une condition à laquelle nous avions obtempéré pour sortir de l'impasse dans laquelle nous nous trouvions.
Alors, je ne comprends pas ce qui bloque le processus, mais il y a peut-être quelqu'un, quelque part, qui devrait se faire remettre les pendules à l'heure et comprendre l'urgence de la situation qu'on vit présentement.