Excellent. Je vous remercie de m'accueillir.
Je tiens à souligner que les terres sur lesquelles se trouve notre bureau font partie du territoire traditionnel non cédé des nations Musqueam, Squamish, Tsleil-Waututh et Tsawwassen.
Foresight est l'accélérateur de l'écosystème des technologies propres du Canada. Nous réunissons des partenaires pour recenser, commercialiser et adopter les technologies propres nécessaires pour soutenir la transition mondiale vers une économie verte. La communauté de l'innovation est au cœur de tout ce que nous faisons, soutenue par nos partenaires de l'industrie, du milieu universitaire, du gouvernement et, bien sûr, de la communauté des investisseurs. Notre mandat global consiste à positionner le Canada comme un chef de file mondial en matière d'innovation dans le domaine des technologies propres, grâce à des programmes et des initiatives pertinentes.
J'aimerais commencer par quelques déclarations et par saluer les efforts déployés pour positionner le Canada comme chef de file mondial. Pour accroître l'innovation et l'adoption des technologies propres, nous devons mieux lier les entreprises canadiennes de technologies propres aux marchés et aux investisseurs mondiaux, et les organismes gouvernementaux jouent un rôle clé dans divers domaines à cet égard.
Le premier rôle concerne les politiques et les partenariats. Le gouvernement canadien a la possibilité d'exercer un leadership éclairé. Notre taxe sur le carbone progressiste en est un exemple. Grâce à ce leadership éclairé, nous créons la confiance sur les marchés pour que les acheteurs et les investisseurs internationaux viennent au Canada en raison de ce type d'initiatives politiques.
Nous voulons également examiner les accords commerciaux. L'AECG, l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne, et d'autres accords commerciaux progressistes nous permettront également d'entretenir de meilleures relations avec ces régions et de nous assurer que les entreprises de technologies propres comprennent les pratiques exemplaires à utiliser pour pénétrer ces marchés et faire des affaires.
J'aimerais également souligner certaines des possibilités que présente la stratégie nationale. Nous avons assisté à de nombreuses et excellentes conversations entre les gouvernements canadien et européens, par exemple, sur la façon dont l'hydrogène, le captage, l'utilisation et le stockage du carbone et la bioéconomie peuvent jouer un rôle important dans nos deux économies en collaborant, en comprenant les besoins de chacune de nos régions respectives et en nous concentrant sur les possibilités d'innovation que nous pouvons exporter.
Nous devons également nous pencher sur l'adoption. Si nous voulons vraiment développer les entreprises de technologies propres au Canada, nous avons besoin d'un solide programme d'incitation à l'approvisionnement national. En réalité, ce sont ces exemples qui nous permettent de faire croître nos solutions au Canada et de les présenter à l'étranger.
Nous avons également travaillé sur d'autres possibilités d'adoption par l'entremise de notre programme SDG Connect, en partenariat avec le service des délégués commerciaux. Ce jumelage stratégique donne l'occasion aux acheteurs internationaux de présenter leurs besoins aux innovateurs canadiens et, encore une fois, de créer des occasions pour les Canadiens d'innover à l'échelle mondiale et d'exporter.
Le prochain volet porte sur le capital. Nous avons vu beaucoup de mécanismes internationaux différents qui créent vraiment des environnements de capital solides pour les investissements initiaux et ultérieurs. Il est également important d'organiser des séances de jumelage stratégique d'investisseurs pour présenter les entreprises canadiennes dans toutes les régions respectives où leurs technologies pourraient s'appliquer.
Le deuxième volet concerne l'innovation. Nous commençons à voir de nombreuses entreprises de technologies propres se développer, mais il est important que nous disposions également d'un flux solide et robuste d'entreprises en phase de démarrage. Je pense que nous devons, en tant que société, creuser et veiller à ce que les entreprises de haute qualité en phase de démarrage soient axées sur les problèmes et bien au fait des occasions à saisir à l'échelle nationale et mondiale. Bien entendu, les programmes de FedDev et des organismes gouvernementaux provinciaux peuvent vraiment aider à stimuler ces types d'initiatives.
Enfin, en termes d'échelle, nous avons besoin de voir plus d'investissements dans les entreprises en phase d'expansion. Je sais qu'il y a eu beaucoup d'annonces de soutien récemment à cet égard, mais si nous pouvons continuer à alimenter cette mentalité de croissance chez les entreprises et leur fournir le soutien dont elles ont besoin, elles seront beaucoup mieux positionnées pour une croissance exponentielle des exportations. Il n'a pas été facile de comprendre les fondements des technologies propres pour les investisseurs, mais ce que nous avons vu au cours de l'année dernière, c'est que plus de 1,7 billion de dollars d'entrées de capitaux dans des fonds liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance et à la durabilité ont porté leurs fruits, et qu'un montant record de 23,7 milliards de dollars a été investi en capital-risque dans 1 255 technologies climatiques.
La combinaison d'une politique et d'une poussée de capitaux représente une rare occasion pour le Canada. Nous avons d'excellents créateurs de technologies et des universités formidables, mais nos marchés et nos investisseurs locaux ne suffisent pas à capitaliser pleinement nos entreprises pour qu'elles soient concurrentielles à l'échelle mondiale. En fait, une étude de TDDC, Technologies de développement durable Canada, et de Cycle Capital montre que les entreprises canadiennes de technologies propres ne peuvent généralement réunir qu'environ la moitié des capitaux propres et des capitaux d'emprunt de ceux d'une entreprise de technologies propres comparable aux États-Unis et dans d'autres régions européennes. Si nous voulons être concurrentiels dans les décennies à venir, nous devons faire en sorte que les investisseurs privés et l'industrie au Canada ne restent pas sur la touche et s'engagent massivement auprès de nos entrepreneurs en technologies propres.
Pour présenter quelques exemples de réussite, nous réussissons dans certains domaines sur la scène internationale. Occidental a un partenariat avec Carbon Engineering au Texas. Svante a un excellent partenariat avec Chevron en Californie. MineSense a des projets en Amérique du Sud, et Enerkem a des usines de transformation des déchets en produits chimiques en Espagne et en Chine.
Nous commençons à voir un élan, mais comment transformer ces quatre histoires en une centaine d'autres? C'est ce que nous essayons vraiment de découvrir.
En guise d'information, TDDC est une excellente occasion et un excellent mécanisme pour mettre en valeur la démonstration de technologies. Il serait intéressant d'envisager le déploiement d'un premier projet hors site, dans le cadre de ce modèle de financement.
DEC, Développement économique Canada, est également très utile pour soutenir les possibilités de développement des exportations. Il serait bon de voir une plus grande flexibilité dans les options de financement. DEC n'est pas habilité à accepter des risques technologiques et des rendements inférieurs à ceux du marché.
Affaires mondiales a également été un excellent partenaire stratégique pour nous dans nos projets. Nous travaillons en étroite collaboration avec le service des délégués commerciaux. Des activités comme le jumelage industriel ou SDG Connect sont une excellente occasion de faire connaître les entreprises canadiennes et de positionner le Canada comme un chef de file mondial.
ECCC, Environnement et Changement climatique Canada, a également apporté un grand soutien dans tout le Canada en finançant les ateliers sur l'AECG. Ces types de programmes aident à informer les différents intervenants de la communauté pour qu'ils comprennent ce que nous devons faire pour faire de bonnes affaires et effectuer un suivi de toutes les attentes commerciales établies au niveau fédéral.
Enfin, le programme pilote du PARI, le Programme d'aide à la recherche industrielle, tant au niveau national qu'international, est un autre outil formidable.
En guise de conclusion, je dirai que nous faisons vraiment tout ce que nous pouvons pour aider les PME à se développer au pays et à vendre à l'étranger, mais nous avons besoin de plus de ressources et d'outils pour y parvenir en tant que communauté d'accélérateurs. Nous devons augmenter le nombre d'entreprises prêtes à exporter et trouver de manière plus proactive des entreprises étrangères à la recherche d'innovations canadiennes.
Nous proposons un programme de formation prêt à l'exportation — un programme SDG Connect élargi — pour accroître notre réserve d'entreprises prêtes à exporter. Nous avons des occasions de présenter les propositions à cet égard.
Il est également essentiel de développer davantage les relations entre le Canada et le réseau mondial d'accélérateurs de technologies propres dans les pays partenaires. Cela comprend les États-Unis, l'Union européenne, l'Asie et l'Amérique latine. Ces accélérateurs sont des têtes de pont et des points de validation permettant à nos entreprises d'accéder à ces marchés et investisseurs mondiaux. Nous avons effectué une partie du travail dans ce domaine dans nos bureaux, mais nous aimerions beaucoup nous pencher sur cette question avec le gouvernement fédéral également.
Enfin, il existe des pratiques exemplaires intéressantes sur lesquelles nous pouvons nous appuyer. Hier, un article a été publié concernant le modèle CAN Health, le réseau de santé CAN, qui peut être appliqué aux technologies propres. Nous aimerions travailler avec vous tous et vos divers partenaires et collaborateurs pour voir comment ce modèle peut aider les technologies propres au Canada à croître et à nous positionner comme prêts à exporter sur les marchés mondiaux.
Je vous remercie. Je suis prête à répondre à vos questions.