Madame la Présidente, je viens de m’entretenir avec une conseillère municipale de London des répercussions de la tragédie des derniers jours sur sa communauté et sur la ville de London. Je pense aussi aux membres de ma propre circonscription, aux trajets qu’ils font à pied vers la mosquée et à ce que cela représente ces jours-ci. J’aimerais ajouter moi aussi ma voix au chœur qui nous appelle, comme Canadiens, à mieux lutter contre le racisme et l’islamophobie. C'est un enjeu qui me tient particulièrement à cœur, mais pour le moment, je vais me concentrer sur le logement.
J’ai souvent pris la parole dans cette enceinte pour dire que chaque fois que la Chambre des communes parle de logement, c’est une bonne journée. Personne ne trouvera jamais un député qui lutte plus fort pour plus de logements abordables, que ce soit pour louer ou pour acheter. Il s’agit d’un droit humain fondamental et je suis très fier de faire partie d’un gouvernement qui a inscrit le droit au logement dans une stratégie nationale sur le logement, qui a fait renaître un leadership fédéral qui avait commencé à disparaître à la fin des années 1980 et qui a été dévasté par les compressions du début des années 1990. Je suis très fier de faire partie d’un gouvernement qui a donné un coup de barre. Je suis très fier que mon parti ait fait du logement une responsabilité fédérale et qu’il ait investi près de 72 milliards de dollars de plus, si l’on inclut certains investissements pour les Autochtones, pour changer la donne dans le domaine du logement au pays.
Les conservateurs parleront de solutions axées sur le marché et les néo-démocrates parleront de logement social, mais mon parti parlera des deux. Le Bloc peut penser qu’il s’agit exclusivement d’une responsabilité fédérale, mais le fait est que le logement des Canadiens et le respect de leurs droits fondamentaux sont la responsabilité de tous les gouvernements. Qu’il s’agisse d’un gouvernement autochtone, d’une administration municipale, d’un gouvernement provincial ou d’un gouvernement fédéral, nous devons tous nous attaquer ensemble à cette crise du logement, nous devons tous mettre fin ensemble à l’itinérance et nous devons tous nous assurer que les Canadiens disposent d’un système de logement qui répond à leurs besoins et qui facilite leur choix d'être locataires ou propriétaires.
Le gouvernement a fait des investissements historiques. Pensons seulement à l’Initiative pour la création rapide de logements, dans laquelle nous avons investi 1 milliard de dollars au cours des six derniers mois, qui a permis de créer 4 777 logements pour des sans-abri. Ce milliard de dollars a fait plus en six mois que ce que les conservateurs de Harper ont fait en huit ans. Nous avons ajouté 1,5 milliard de dollars à ce programme et nous espérons obtenir des résultats encore plus remarquables.
Ce qui est aussi incroyable, c'est qu’au fur et à mesure que nous nous orientons vers une stratégie de logement dirigée par les Autochtones en milieu urbain, rural et nordique et que nous exécutons ce programme, tout en travaillant très fort avec les fournisseurs de logements pour les Autochtones afin de réaliser le financement et ce programme, près d’un tiers des logements qui ont été livrés dans le cadre de l’Initiative pour la création rapide de logements l’ont été à des fournisseurs de logements autochtones en milieu urbain, rural et nordique. L’investissement le plus important dans l’histoire des Territoires du Nord-Ouest s’inscrivait dans cette annonce, tandis que pour les programmes et les projets que nous n’avons pas pu financer par l’entremise de l’Initiative pour la création rapide de logements, nous avons utilisé le fonds de co-investissement.
Permettez-moi de vous aider à comprendre exactement le fonctionnement de la Stratégie nationale sur le logement et tout le travail qu’il reste à faire. Comme je l’ai dit, je souscrirai toujours à un appel à plus d’action, plus d’investissements et plus de réflexions sur cette question. La Stratégie nationale sur le logement aborde chaque composante du spectre du logement, des sans-abri aux personnes dont les besoins coûteux nécessitent des subventions importantes pour se loger. Nous devons également nous assurer que les personnes qui occupent un logement locatif sont protégées dans cet espace, qu’elles peuvent se permettre de louer leur logement et d’économiser pour acheter une maison, si c’est leur choix. Nous devons aussi faciliter l'accès à la propriété aux nouveaux acheteurs, afin que les gens puissent se tailler une place sur le marché de l’habitation et dans le système du logement de ce pays.
Par contre, nous devons aussi veiller à ce que le marché soit stable. Je n’ai aucun intérêt à protéger les capitaux spéculatifs qui sont créés dans le secteur de l’habitation, ce n’est pas mon objectif, mais nous devons nous assurer que lorsque des gens achètent une maison, le marché ne s’effondre pas autour d’eux et n’érode pas le capital qu’ils ont investi pour l’acquérir. Nous devons protéger le marché de l’habitation tout en offrant des solutions de logement social, en veillant à mettre fin à l’itinérance chronique au Canada et en composant avec les différentes dynamiques régionales, urbaines, rurales et nordiques qui empêchent tant de gens dans ce pays de trouver un logement sûr, sécuritaire et abordable.
La Stratégie nationale sur le logement, un programme de 72 milliards de dollars, aborde toutes ces questions, de l’offre à l’entretien en passant par les subventions et les logements supervisés. Il s’agit d’une stratégie globale dont je suis très fier, mais elle repose sur près de 50 ans de politique du logement dans ce pays. En fait, si nous remontons aussi loin qu'aux années 1800, nous verrons que l’Ouest a été colonisé avec des offres d’habitations gratuites. La politique fédérale a toujours consisté à assurer la croissance de ce pays par des investissements massifs dans l’habitation.
Qu’a accompli la Stratégie nationale sur le logement? Examinons certaines des réalisations et le plan qui a été présenté en 2017. Il s’agissait d’un plan de 40 milliards de dollars, mais dans chaque budget, nous avons ajouté des fonds pour accroître l’offre afin d’offrir plus d’options et plus de choix aux Canadiens.
Si nous examinons certains des bilans extraordinaires, l’un d’entre eux vise à construire de nouveau des logements destinés expressément à la location au Canada. Comme l’a souligné notre collègue qui a présenté la motion, nous avons investi près de 25 milliards de dollars dans des mesures de soutien pour la construction de nouveaux logements locatifs.
Lorsque j’étais conseiller municipal à Toronto, nous construisions moins de 60 logements locatifs en 10 ans. Dans ma circonscription seulement, on construit actuellement 2 400 logements. Juste en face, dans la nouvelle circonscription de Toronto-Centre, on construit des logements locatifs en partenariat avec le secteur privé. Ce n’est qu’un début, car nous avons ajouté des fonds pour construire de nouveaux logements abordables permanents. Nous mettons sur pied un important programme avec un groupe autochtone de Vancouver, le conseil tribal des Musgamagw, qui bénéficie également du soutien du gouvernement. Pourquoi? Parce que nous avons un programme axé sur les logements locatifs.
C’est un élément de la stratégie, mais il y a aussi le fonds de co-investissement. Le leader parlementaire du NPD à la Chambre a ridiculisé le fonds de co-investissement. Il a dit que nous ne devrions pas nous concentrer sur la réparation des logements. J’ai assisté à une annonce sur le logement à Burnaby, où nous sommes intervenus afin de réparer un groupe de logements coopératifs. Si nous n’étions pas intervenus, ce programme aurait perdu des logements. Nous aurions perdu des logements abordables justement là où nous en avions besoin.
Le fonds de co-investissement fournit du financement pour lancer des projets. Il prévoit des fonds pour réparer les logements sociaux et les logements de l’État. Il comprend un transfert de 1,3 milliard de dollars à la Ville de Toronto pour régler l’arriéré des réparations de la Société de logement communautaire de Toronto. Ce protocole de financement est maintenant aussi en vigueur à Hamilton, qui s’attaque à son arriéré de financement. On l’applique aussi à Victoria. Avant l’éclosion de la COVID, la Ville de Victoria était sur le point de régler ses problèmes d’itinérance, mais elle s’est heurtée à quelques obstacles. Grâce au fonds de co-investissement, nous avons pu lui fournir des centaines et des centaines de logements. J’ai assisté à l’ouverture de ces logements avec la mairesse Helps, et j’ai admiré l’extraordinaire créativité dont on a fait preuve dans la construction de ces logements.
Les objectifs et les fonds qui arrivent sont importants. Il y a aussi l’Initiative pour la création rapide de logements, à laquelle est associé le programme Vers un chez-soi. Ce programme, qui a été lancé sous le nom de Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance par un gouvernement libéral dans les années 1990 et qui n'a aucunement été modifié par les conservateurs en huit ans au pouvoir, a non seulement été doublé dans notre premier budget en 2015, mais il est maintenant financé à hauteur d'un demi-milliard de dollars par année.
Si nous comparons cela avec ce que proposent les députés néo-démocrates, nous constatons que, lors de la campagne électorale de 2015, ils promettaient une injection ponctuelle de 60 millions de dollars dans la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance, rien de plus. Non seulement nous avons doublé cet investissement immédiatement, mais au début de la pandémie, nous l’avons encore doublé, et en doublant le financement du programme Vers un chez-soi, nous le porterons à près de 400 à 500 millions de dollars par année dans les trois prochaines années. Nous l’avons fait pour nous rapprocher de l’objectif, qui est de mettre fin à l’itinérance chronique.
Par ailleurs, notre stratégie nationale sur le logement, et c’est digne de mention, a rétabli les ententes de financement et les subventions au logement coopératif dans tout le pays. Elles devaient expirer. Si nous n’avions rien fait, si nous n’étions pas arrivés au pouvoir en 2015, le gouvernement fédéral consacrerait moins de 1 milliard de dollars par année au logement à l’heure actuelle. Telle était la trajectoire des conservateurs en matière de logement social.
Non seulement nous avons investi 72 milliards de dollars dans la construction et la réparation, mais les subventions que nous avons mises en place rendent le logement encore plus abordable. Par exemple, nous réinvestissons dans les coopératives dont les ententes ont expiré. Les subventions aux loyers proportionnés au revenu ont été rétablies, pas seulement pour les coopératives qui sont encore dans le système, mais aussi pour celles dont les ententes ont expiré pendant que les conservateurs étaient au pouvoir. Nous les avons réintégrées. Le budget de cette année termine ce travail et réunit tout le secteur des coopératives dans un programme unifié pour la toute première fois dans l’histoire du pays. Au lieu d’expirer du jour au lendemain, ces ententes sont maintenant inscrites sur un calendrier en vertu de la mesure législative sur la Stratégie nationale sur le logement. Cette entente doit être renouvelée avant d’expirer en 2027. Nous soutenons entièrement le secteur des coopératives et nous commençons à construire. En fait, je viens de recevoir un texto de la Co-op Housing Federation of Toronto qui m’annonce que la SCHL vient d’avancer les fonds de démarrage pour une nouvelle coopérative et qui me remercie.
Nous sommes maintenant en mesure de construire et d’agrandir le secteur des coopératives parce que c’est exactement ce que prévoyait la Stratégie nationale sur le logement. Nous avons cédé des terrains fédéraux et nous en céderons d’autres lorsque nous le pourrons pour les programmes de logement. À Ottawa, par exemple, de nouveaux logements sont construits sur des terrains fédéraux avec un soutien fédéral afin de réaliser les aspirations en matière de logement de la ville d’Ottawa et de la région d’Ottawa-Carleton.
Partout où nous allons dans le pays, nous voyons des changements s'opérer. Est-ce suffisant? Bien sûr que non. Aussi longtemps que des personnes dormiront dans des tentes, dans des ravins et au bord de rivières, aussi longtemps que nous aurons des refuges pour itinérants encore remplis de personnes sans logement, il y aura du travail à faire.
Le gouvernement a entrepris de corriger ce qui a été, à mon avis, la plus grande erreur jamais commise par un gouvernement libéral, à savoir l’annulation des programmes nationaux de logement au début des années 1990. Il a réinvesti et ramené une politique solide, cohérente et complète qui fait avancer les choses dans la bonne direction sur tous les fronts en ce qui a trait au logement.
Cependant, la motion dont nous sommes saisis ne porte pas sur les investissements que nous avons faits dans le logement social. Elle porte sur la façon dont nous aidons les premiers acheteurs à réaliser leur rêve d’accéder à la propriété. Nous avons imposé une taxe sur les spéculateurs étrangers, nous avons instauré de nouvelles règles sur la propriété effective afin que soit divulgué qui se cache derrière certaines opérations immobilières très douteuses, et nous avons mis en place une convention de partage du capital pour les acheteurs d’une première maison. Pour la première fois, la SCHL commence à modeler ses programmes en fonction des marchés de l’habitation régionaux et non en fonction du Canada dans son ensemble comme s’il s’agissait d’un seul grand marché de l’habitation. Nous espérons que cela encouragera encore plus de gens à devenir propriétaires.
Nous mettons aussi en œuvre de nouvelles subventions globales pour des organismes comme Habitat pour l’humanité, qui ont besoin de capitaux pour combler les besoins en logement de communautés très particulières qui ont des taux d’accession à la propriété très bas afin de les aider à accéder à la classe moyenne et à assurer leur place dans la société et l’économie canadiennes.
La subvention globale de 58 millions de dollars accordée à Habitat pour l’humanité commence à permettre la construction de maisons dans des collectivités autochtones. J’étais à Tobermory avec les Chippewas de Nawash pour les voir commencer à bâtir 19 maisons, financées par le programme d'Habitat pour l’humanité et aussi par la Stratégie nationale sur le logement.
Partout où nous allons d’un océan à l’autre, que ce soit à Nanaimo, Kelowna, Calgary, Winnipeg, Toronto ou St. John’s, nous pouvons voir à l’œuvre des fonds de la Stratégie nationale sur le logement. Est-ce suffisant? Non. Tant que la crise du logement durera, nous aurons du travail à faire et nous devrons investir davantage.
Je peux dire toutefois qu’un retour à l’époque des conservateurs, avec un premier ministre qui ne veut pas toucher à la politique du logement et avec un parti qui pense qu’il s’agit simplement d’une question d’offre, mais seulement d’offre dans le secteur privé et seulement pour les acheteurs d’une première maison, ne fonctionnera pas. Si nous laissons la financiarisation prendre de plus en plus de place et si nous n’aidons pas nos gouvernements partenaires à fournir des logements, nous ne réglerons tout simplement pas cette crise.
Le programme de 72 milliards de dollars fait avancer chacun des éléments du continuum du logement, et nous trouvons de nouvelles façons de le faire de manière novatrice, qu’il s’agisse de logements modulaires, de maisons transportées par barge jusqu’à Iqaluit ou de la rénovation de logements grâce à des prêts pour l’écologisation de notre parc immobilier, la mise à niveau du rendement énergétique et l’amélioration de l’habitabilité. Nous prenons aussi des mesures, comme l’obligation de dépasser la norme d’efficacité énergétique dans les nouvelles constructions pour le logement social.
Pour la toute première fois, nous exigeons aussi que la conception universelle soit une caractéristique de toutes les nouvelles constructions à hauteur de 20 %. Nous fournissons également des fonds pour rénover les anciens immeubles afin de les rendre plus accessibles aux personnes handicapées. Nous veillons aussi, lorsque nous établissons des partenariats, à bloquer les niveaux de dépense des provinces de sorte que lorsque les fonds fédéraux arrivent à la porte d’entrée, les gouvernements provinciaux ne peuvent pas les faire sortir par la porte de derrière et simplement faire du surplace.
Nous travaillons aussi avec nos fonds d’infrastructure pour nous assurer que les investissements dans le transport en commun ont un effet positif sur la construction de logements sociaux, et nous lions les objectifs de logement social à nos investissements dans l’infrastructure pour garantir que lorsque nous investissons et créons des collectivités fortes, nous créons des collectivités pour tous. Cela non plus ne s’inscrit pas dans la Stratégie nationale sur le logement, mais dans l’approche du gouvernement en matière de logement qui vise à faire en sorte que tous les Canadiens puissent se loger et que leurs choix se concrétisent.
Je suis conscient que l’année a été très difficile pour les Canadiens sur le marché de l’habitation et je suis conscient que certaines idées dont parlent les conservateurs exigent plus d’action de la part du gouvernement. Je le comprends, mais il est faux de dire que nous n’avons rien fait. Il est également faux de dire que nous n’avons pas misé sur tous les éléments du continuum du logement. Dire que ce n’est qu’une question de logement social, de marché du logement ou d’offre revient à simplifier à l’extrême un enjeu très complexe.
Je suis fier de faire partie d’un gouvernement qui a rétabli le leadership en matière de logement fédéral. Je suis fier de faire partie d’un gouvernement qui construit plus de logements coopératifs, plus de logements locatifs et plus de maisons pour plus de gens que jamais au cours des 30 dernières années au Canada. Il faut faire plus, j’en conviens, et nous continuerons à ajouter des fonds et de nouveaux chapitres à la Stratégie nationale sur le logement.
Le prochain chapitre est le programme de logement en milieu urbain, rural et nordique pour les Autochtones et par les Autochtones. Nous nous appuyons sur le rapport du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, nous collaborons avec le Conseil consultatif sur le logement et nous collaborons avec les fournisseurs de logements autochtones pour donner suite à cet engagement, et nous le ferons.
Tant que nous n’aurons pas trouvé un logement à tous les Canadiens, nous serons exposés aux critiques. Tous les gouvernements seront dans cette situation. Tant que nous n’aurons pas réglé cette crise du logement, il y aura du travail à faire. J’espère que tous les parlementaires se joindront à moi pour appuyer les initiatives en ce sens que nous avons présentées dans le budget de 2021.
J’espère que les conservateurs pourront faire marche arrière et commencer à voter pour des mesures comme l’imposition d’une taxe sur les logements vacants appartenant à des intérêts étrangers. J’espère qu’ils appuieront nos mesures concernant l’incitatif pour l’accès à la propriété. J’espère qu’ils appuieront l’investissement de 1,5 milliard de dollars pour la création rapide de logements, la version 2.0 dont j’ai parlé, afin d’offrir encore plus de logements aux Canadiens les plus vulnérables.
J’espère qu’ils auront le cœur de commencer à appuyer les investissements que nous faisons dans les réserves et les programmes qui tiennent compte des particularités avec le conseil des Métis, l’ITK, l’Assemblée des Premières Nations et les gouvernements autochtones partenaires.
J’espère qu’ils appuieront les mesures que nous avons prises pour investir dans les réparations et pour augmenter l’Allocation canadienne pour le logement, une mesure qui cible tout particulièrement les femmes qui fuient la violence familiale, parce que nous savons à quel point ces femmes ont du mal à trouver un logement pour elles et leurs enfants, afin de se sortir d’une situation très dangereuse et précaire.
J’espère qu’ils appuieront les investissements que nous faisons dans Vers un chez-soi, qui vont plus que doubler, et les investissements annuels prévus d’un demi-milliard de dollars.
J’espère qu’ils pourront renoncer à la politique qu’ils avaient auparavant et qui interdisait le soutien des jeunes adolescents sans abri par des fonds fédéraux. Ils avaient en fait une politique, qui était l’une des plus effarantes jamais produites par un gouvernement en matière de logement. En effet, le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait pour politique que si un jeune était dans la rue, il devait rester dans cette situation pendant six mois avant de bénéficier du financement fédéral lui permettant d’obtenir un logement permanent.
Il est difficile d’imaginer que l’on punisse les enfants les plus vulnérables du pays pendant six mois parce qu’ils se sont enfuis de chez eux. À l’époque, on avait justifié cela en disant qu’on ne voulait pas inciter les jeunes à s’enfuir de chez eux. Certains s’enfuient de chez eux pour vivre dans la rue parce qu’ils fuient une situation encore plus précaire et dangereuse. Au lieu de trouver une façon de loger les jeunes, le gouvernement conservateur, au titre de sa politique, laissait des enfants dans la rue pendant six mois avant de leur verser un supplément au loyer dans le cadre de la stratégie Vers un chez-soi.
Les politiques qui se sont succédé dans le manuel des conservateurs n’ont rien fait pour aider à loger les gens pour qui cela est le plus difficile au Canada. Comme je l’ai dit dans mon dernier reportage en tant que journaliste, j’étais tellement furieux de l’approche des conservateurs en matière de logement que j’ai quitté le journalisme pour me lancer en politique municipale. Quand j’ai vu qu’aucun progrès n’était réalisé à Ottawa, j’ai quitté le conseil municipal pour me présenter aux élections fédérales, afin de contribuer au leadership dans ce dossier. Je suis très fier de la réponse du premier ministre et du Cabinet. Je suis très fier du travail accompli par notre caucus. Je suis très fier du travail de nombreux députés de l’opposition qui ont des projets de logement dans leur collectivité.
Prétendre que nous n’avons rien fait n’est que de la propagande politique. Les électeurs et les gens que nous représentons nous demandent tous les jours d’en faire plus. Nous cherchons avec eux à en faire plus et à faire mieux, parce qu’il est possible de faire plus et qu'il est toujours possible de faire mieux. Il reste encore beaucoup à faire. Ce n'est pas fini. La route est encore longue et nous ne nous arrêterons pas tant que le droit au logement de tous les Canadiens ne se sera pas concrétisé, peu importe le choix qu’ils font de louer ou d’acheter. Quelle que soit la région du pays où ils choisissent de vivre, le gouvernement fédéral a la responsabilité de créer un système de logement qui répond à leurs besoins.
C’est exactement ce que permet de faire notre Stratégie nationale sur le logement, qui se chiffre maintenant à 72 milliards de dollars. Nous travaillerons avec nos partenaires des divers ordres de gouvernement, soit les Autochtones, les municipalités, les provinces et les territoires, afin de nous acquitter de ces engagements. Nous n’avons pas encore terminé, mais la situation s’améliore. Au fur et à mesure que la situation s’améliorera, j’espère que les partis de l’opposition se joindront à nous pour réclamer encore plus de logements dans le cadre du processus budgétaire et du processus d’approbation du budget, et pour que les Canadiens obtiennent les logements qu’ils méritent à juste titre.