Madame la Présidente, je suis heureux de partager mon temps de parole avec le député de Calgary-Centre, qui a fait un excellent travail en expliquant la frustration du Parti conservateur à l'égard de la situation.
La fermeture potentielle de la canalisation 5 fait partie de nos priorités depuis novembre 2020, et, une fois de plus, le gouvernement n'a pas tenu compte d'une échéance ou ne s'est pas arrangé pour la respecter. Nous sommes maintenant à deux jours de l'échéance et le gouvernement n'a pas été trop bavard à ce sujet.
Je trouve assez intéressant que le secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre des communes ait déclaré qu'une discussion sur la canalisation 5 et les dizaines de milliers d'emplois qui seront perdus à Sarnia et dans d'autres régions, où les travailleurs sont vraiment inquiets de ce qui va se passer avec la canalisation 5, était une perte de temps. Le fait qu'il déclare qu'il s'agit d'une perte de temps et que la Chambre ne devrait pas se pencher sur la question à chaque occasion possible montre bien l'approche du gouvernement dans le dossier. Les libéraux ne veulent pas en parler et ils n'en ont pas parlé. Comme ils ont ignoré la question et qu'ils ne l'ont pas traitée en priorité, nous nous retrouvons à deux jours d'une échéance imposée par la gouverneure du Michigan et nous n'avons toujours pas de solution.
Je suis vice-président du comité spécial, dont la création est une initiative de l'opposition conservatrice. À nos yeux, la canalisation 5 est une priorité et la politique d'achat aux États-Unis est une menace pour notre pays. Nous sommes donc passés à l'action et avons proposé de créer le comité afin d'entendre des témoins sur ce sujet en particulier. C'est ce que nous avons fait, et tous les témoins entendus ont convenu que l'exploitation du pipeline doit se poursuivre et que la seule façon de régler la situation sans procéder à de longues démarches judiciaires consiste à mettre le premier ministre du Canada directement en communication avec le président Biden. Cela ne s'est pas produit. Nous n'avons pas vu le premier ministre aborder la question directement avec le président. La question n'est pas devenue une priorité. Comme nous ne voyons pas le premier ministre protester au sujet de la question, nous allons le faire à sa place.
L'opposition officielle va continuer à souligner le fait que le gouvernement laisse tomber les travailleurs de Sarnia et des localités situées le long du tracé du pipeline. En laissant simplement les choses suivre leur cours, le premier ministre manque à son devoir de manière inacceptable. Il a adopté exactement la même approche dans le dossier Keystone XL. En ce qui concerne l'appui au pipeline Keystone XL, le premier ministre a posé des gestes symboliques et exprimé de bonnes intentions, mais lorsque le président Biden a annulé le projet et, du coup, supprimé des dizaines de milliers d'emplois rémunérateurs et syndiqués, le premier ministre s'est contenté de dire qu'il s'agissait d'une promesse électorale du président et qu'on ne pouvait rien y faire.
Si seulement le premier ministre du Canada accordait autant d'importance à ses propres promesses électorales, mais il s'en soucie peu. En revanche, lorsque le président Biden déclare qu'il fermera un pipeline et supprimera des milliers d'emplois, le premier ministre du Canada abandonne le combat et les dizaines de milliers d'emplois qui sont en jeu.
Honnêtement, voilà ce qui nous inquiète. Le premier ministre a de bonnes intentions. Il a dit qu'il aimerait que la canalisation 5 demeure fonctionnelle, mais personne ne croit que son approche serait différente s'il était à la place de la gouverneure du Michigan. En utilisant un prétexte peu convaincant, le premier ministre a fermé et annulé des projets de pipeline qui avaient pourtant été autorisés. Il a annulé le projet Northern Gateway, qui avait pourtant été soumis à une évaluation rigoureuse, avait satisfait à tous les critères environnementaux, avait l'assentiment de la population locale et promettait des retombées de 2 milliards de dollars pour les communautés autochtones au fil du temps. Celles-ci auraient joué un rôle clé dans le projet, mais le premier ministre l'a annulé en prétextant que « la forêt pluviale du Grand Ours n'est pas un endroit convenable pour un pipeline. »
Voilà le niveau d'engagement et de rigueur scientifique qui amène le premier ministre à annuler un projet de pipeline. Il n'est pas étonnant qu'il reste là à ne rien faire pendant que la gouverneure du Michigan menace la survie d'un autre pipeline. Apparemment, ce pipeline menace aussi les Grands Lacs. Pourtant, il est utilisé depuis des décennies sans nuire aux Grands Lacs, comme l'a souligné le député de Calgary-Centre. La pire menace pour les Grands Lacs serait d'avoir recours à d'autres moyens moins sûrs et plus polluants, comme le train, le camion ou la barge, moyens dont la circulation augmenterait, pour transporter les 550 000 barils qui passent chaque jour dans le pipeline, un moyen de transport sécuritaire.
Je veux prendre un instant pour remercier la députée de Sarnia—Lambton de défendre les intérêts des habitants de sa circonscription. Aujourd'hui, tant les néo-démocrates que les libéraux ont déclaré que ce débat est une perte de temps. La députée de Sarnia—Lambton, quant à elle, défend sa collectivité et les dizaines de milliers d'emplois menacés.
Nous avons parlé à des dirigeants syndicaux, que le premier ministre prétend appuyer. Je suppose qu'il ne se soucie guère de leur emploi, mais qu'il aime leur vote. Ces dirigeants étaient très mécontents de l'annulation du projet Keystone XL et de la perte d'emplois que cela a engendrée. Ils ont adressé une demande directe au premier ministre ou, plus précisément, ils lui ont lancé un défi.
Scott Archer, de la section locale 663 de l'Association unie de Sarnia, a dit ceci: […] j'aimerais lancer un défi au [premier ministre] et au gouvernement fédéral. C'est un appel à l'action qui est non négociable. Il faut que vous agissiez concrètement pour protéger les familles, les entreprises et les industries canadiennes. »
J'estime que le premier ministre n'a pas du tout réussi à relever le défi. Il n'a pas fait de cet enjeu une priorité. Il aime participer à des sommets. Il aime prononcer des discours avec Selena Gomez. Il aime assister à des événements très médiatisés qui le font bien paraître dans les médias. Toutefois, quand il doit s'atteler à la tâche et protéger les travailleurs à Sarnia et en Alberta, le premier ministre montre exactement ce qu'il pense de cette industrie.
Il a déjà dit qu'il souhaitait éliminer progressivement les sables bitumineux. Il a déjà dit qu'il s'opposait à ce type de pipeline. Les Albertains et les Canadiens de l'Ouest savent pertinemment que le premier ministre ne défendra jamais leurs emplois. Il a déjà démontré que, pour des gains politiques, il est prêt à les sacrifier, ainsi que l'industrie qu'ils représentent.
Bien franchement, on devrait être en droit d'espérer que le premier ministre défende ce dossier de façon plus efficace et publique auprès du président Biden au lieu de dire simplement, maintenant que le méchant président Trump est parti, que tout est de retour à la normale. Des menaces imminentes planent toujours à l'horizon.
C'est toutefois le silence radio de la part du premier ministre. Il semble satisfait de laisser le président Biden faire ce qui lui plaît en ce qui concerne les relations avec le Canada. Peu importe combien de bons emplois syndiqués bien rémunérés seront perdus ou à quel point notre souveraineté énergétique est menacée. Peu importe que des dizaines de milliers d'emplois à Sarnia seulement soient en jeu, ou que des dizaines de milliers de camions passeront à des endroits comme Windsor ou Essex, encombrant des postes frontaliers cruciaux et transportant des produits pétrochimiques sur nos routes. Peu importe tout cela. Le premier ministre n'a que faire de prendre le téléphone afin que le président Biden prenne ce dossier au sérieux.
Nous savons que la gouverneure Whitmer figurait sur la liste des quelques candidats retenus pour la vice-présidence. Elle entretient des liens étroits avec le président Biden, et il temps que le premier ministre en tire parti. Il est temps pour lui de tirer profit de la nouvelle relation d'amitié qu'il dit avoir établie avec le président Biden pour faire avancer ce dossier. Pour l'instant, nous n'avons entendu que de belles paroles et des vœux pieux, mais nous n'avons pas vu de gestes ni de résultats concrets.
Les gens qui comptent sur ce pipeline pour pouvoir faire leur travail et subvenir aux besoins de leur famille ne peuvent pas croire le premier ministre sur parole lorsqu'il dit avoir la situation bien en main, puisqu'il a montré à maintes reprises qu'il est incapable de défendre les travailleurs du secteur de l'énergie et de promouvoir les pipelines canadiens, alors que c'est le moyen le plus sûr de transporter les produits pétroliers partout dans le monde. Il n'est pas prêt à protéger ces emplois. Il n'est pas prêt à défendre cette industrie. Il a déjà abandonné ce secteur à maintes reprises, et c'est ce qu'il fait encore aujourd'hui.
L'opposition officielle ne croit pas que parler de la canalisation 5 et des emplois qui en sont tributaires soit une perte de temps. Nous croyons qu'il est honteux que des députés des autres partis aient dit que c'est une perte de temps et que le premier ministre n'ait pas su régler ce dossier de façon diplomatique.
Madam Speaker, it is a pleasure to share time with the member for Calgary Centre, who did an excellent of job laying out the Conservative Party's frustration with this situation.
The potential shutdown of Line 5 has been on our radar since November of 2020 and, once again, the government has ignored a deadline or failed to manage to a deadline. We are now two days away from that deadline and we have not heard much from the government.
I find it quite interesting that the parliamentary secretary to the government House leader has declared a discussion on Line 5 and the tens of thousands of jobs that will be lost in Sarnia and other places, where workers are anxious, quite frankly, as to what is going to happen with Line 5, a waste of time. For him to declare that as a waste of time and for him to declare that the House should not consider this issue at every possible opportunity just shows the entire government's approach on this issue. The Liberals do not want to talk about it and they have not talked about it. As a result of their ignoring the issue and not pursuing it as a priority, we have a situation where we are two days away from a deadline imposed by the Governor of Michigan and we still do not have a resolution to this matter.
I am the vice-chair of the special committee, the committee that was created because of an initiative by the Conservative opposition. We saw Line 5 as a priority, we saw buy America as a potential threat to our country, so we took action and proposed that this committee be created to specifically hear from witnesses on this issue. We did, and every witness we heard from agreed that the pipeline should continue to operate and that the only way this would be resolved outside of a lengthy and drawn out court process was for the Prime Minister of Canada to get directly involved and elevate this to the level of President Biden. We have not seen that happen. We have not seen the Prime Minister take this up directly with the President. We have not seen this become a priority. We have not seen him making any noise on it, so we will make noise on it.
As the official opposition, we will continue to draw attention to the fact that the government is failing the workers in Sarnia and elsewhere along this route. This is an unacceptable dereliction of duty for the Prime Minister to have simply allowed this to go on. This is exactly the same approach we saw with the Keystone XL pipeline. The Prime Minister made some token efforts and said some token words about support for the Keystone XL pipeline, but when President Biden cancelled it and cancelled the tens of thousands of high-paying union jobs, the Prime Minister simply said that President made campaign promise so what could they do about it.
If only the Prime Minister of Canada placed the same weight on his own campaign promises, but he does not seem to care much for those. However, when President Biden says he will shut down a pipeline and kill thousands of jobs, the Prime Minister of Canada just simply walks away from the fight and the tens and thousands of jobs that have been lost.
That is, quite frankly, what our concern is. The Prime Minister has some token words. He said that he would like it to keep running, but no one believes that if he were in the position of the Governor of Michigan, that he would not have the same approach. The Prime Minister has shut down and cancelled approved pipeline projects on the flimsiest of evidence. He cancelled the northern gateway pipeline, which had gone through a massive approvals process, had met all the environmental reviews, had buy-in, a $2 billion stake for indigenous communities along the way. They would all be a key part of that pipeline and he killed it because he said, “the Great Bear Rainforest is no place for a pipeline.”
That is the level of engagement, that is the level of scientific rigour that the Prime Minister will put on cancelling a pipeline. It is no wonder that he sits idly by while the Governor of Michigan threatens the pipeline. It supposedly threatens the Great Lakes even though, as my colleague from Calgary Centre has said, this thing has operated for decades without threatening the Great Lakes. The biggest threat to the Great Lakes would be additional rail, truck and barge traffic carrying that same 550,000 barrels a day from a safe pipeline onto those less safe, more emission intensive modes of transportation
I want to take a moment to thank the member for Sarnia—Lambton for standing up for her constituents. Today, the NDP have declared this debate to be a waste of time. The Liberals have declared this debate is a waste of time. The member for Sarnia—Lambton has been standing up for her community and the tens of thousands of jobs that are at risk.
We have heard from union leaders for whom supposedly the Prime Minister stands up. I guess he does not care too much for their jobs, but he likes their votes. They were very upset that the Keystone XL pipeline had been cancelled along with the jobs. They issued a direct request to the Prime Minister, a challenge.
Scott Archer from UA Local 663 in Sarnia said, “I'd like to issue a challenge to...[the Prime Minister] and the federal government. This is a call to action. [As Canadians, this] is non-negotiable. You need to take a stand to protect Canadian families, businesses and industry.”
I would submit that the Prime Minister has absolutely failed to take up that challenge. He has failed to make this issue a priority. He likes to go to the summits. He likes to give speeches with Selena Gomez. He likes to do all the high-profile stuff that brings him positive headlines. However, when it comes to actually getting down to business and standing up for Canadian workers who will be impacted not only in Sarnia but also in Alberta, we know exactly what the Prime Minister thinks about that industry.
He has said before that he wants to phase out the oil sands. He has said before that he is opposed to these types of pipelines. Albertans and Western Canadians know exactly what kind of advocate they have in the Prime Minister for their jobs, which is none. He has shown before that for political gain he is willing to sacrifice them and the industry they represent.
One would hope that the Prime Minister would take this up more effectively and more publicly, quite frankly, with President Biden instead of simply saying now that the bad man President Trump is gone everything is back to normal. There are still immediate threats on the horizon.
However, we hear nothing from the Prime Minister on those. He seems content to let President Biden do whatever he wants when it comes to the relationship with Canada. It does not matter how many well-paying union jobs will be killed. It does not matter how our energy sovereignty is threatened. It does not matter that tens of thousands of jobs in Sarnia alone will be impacted or that tens of thousands more trucks will come across places like Windsor and Essex, jamming up those crucial crossings and bringing petrochemicals onto our highways. It does not matter. The Prime Minister cannot be bothered to pick up the phone and make this into a matter that President Biden will take seriously.
We know Governor Whitmer was on the short list for vice-president. She has a strong relationship with President Biden and it is time for the Prime Minister to take advantage of that. It is time he take advantage of the supposed new-found friendship and relationship with President Biden and escalate this matter. All we have heard so far are pretty words and good intentions, but we have seen no action and no results.
The people who depend on this pipeline for their family supporting jobs cannot rely on the Prime Minister saying he has it under control when he has shown time and time again that he will fail to stand up for energy sector workers, that he will fail to stand up for Canadian pipelines, the safest way to transport petroleum products in the world. He will not stand up for those jobs. He will not stand up for that industry. He has failed them time and time before, and he is failing them right now.
The official opposition does not think that talking about Line 5 and the jobs it supports is a waste of time. We say shame on those in the other parties who have said this is a waste of time and shame on the Prime Minister for his failure to get this matter resolved diplomatically.