Madame la Présidente, je prends la parole à la Chambre aujourd'hui à propos de cette motion importante présentée par mon collègue et ami, le député d'Edmonton Manning.
J'appuie le secteur pétrolier et gazier du Canada. Je défends les intérêts des familles de ma circonscription, Essex, ainsi que des nombreux travailleurs du secteur de l'énergie de Windsor et d'Essex, dont l'emploi est menacé à cause de la gouverneure Whitmer qui veut fermer la canalisation 5.
Avant de parler de la canalisation 5, qui est importante pour ma circonscription, pour ma région, pour ma province et pour les Canadiens du Québec et de l'Est, ainsi que de la question des frontières et des contributions majeures de l'ensemble du secteur pétrolier et gazier du Canada, j'aimerais vous faire part d'une grande nouvelle sur le plan personnel.
En fin de semaine, j'ai reçu une promotion. Pas ici à la Chambre, mais dans un domaine encore plus important de ma vie. Je suis passé de « père de trois enfants » à « père de trois enfants et grand-père d'un petit-enfant ». Comme le veut la tradition dans ma famille, ce gentil petit bout d'homme me connaît désormais sous le surnom de « Pip ». Mon petit-fils, Levi James Lewis, est venu au monde le 8 mai. C'est le premier-né de Cody et Grace, qui n'en sont pas peu fiers. Comme le confirmeront les autres grands-parents ici présents, rien ne se compare à ce sentiment. Quand je suis parti pour Ottawa, dimanche, il était encore à l'hôpital, et notre première rencontre a été virtuelle. Je pense seulement à la première fois que je pourrai le tenir dans mes bras.
Revenons maintenant à la question du jour.
La mise hors service de la canalisation 5 aura de graves conséquences, maintenant et pour l'avenir. Le gouvernement a beau jeu: il dépense comme s'il imprimait de l'argent, il accumule les déficits, il donne à la dette des proportions monstrueuses et il met en péril des pans entiers de l'économie, comme le secteur pétrolier et gazier, mais ceux qui nous suivront, eux, auront-ils les moyens de subvenir aux besoins de leurs proches, d'acheter une maison, ou même une voiture?
Depuis plus de six décennies, la canalisation 5 achemine du pétrole brut et d'autres produits pétroliers jusqu'à Sarnia en passant par le Wisconsin, le Michigan et le détroit de Mackinac. Le pipeline a été exploité de façon efficace et responsable pendant toutes ces années. Il n'y a jamais eu de fuite. Le pipeline fait l'objet de tests réguliers menés au moyen des technologies les plus poussées. Les rapports d'inspection récents montrent qu'au chapitre de l'ingénierie et de l'intégrité, la canalisation 5 est comme une canalisation neuve et en excellent état. Enbridge élabore tout de même un plan en vue de faire passer les tuyaux dans un tunnel placé sous la roche de fond du détroit.
D'après ce qu'on peut lire dans le Daily Mining Gazette:
La partie de la canalisation 5 qui traverse le détroit est recouverte d'une couche d'émail exceptionnelle et incroyablement durable. De plus, les parois de la canalisation sont trois fois plus épaisses — 0,812 pouces au minimum — que celles d'un pipeline typique.
L'article dit aussi ceci:
[le constructeur], reconnu pour la construction du barrage Hoover, a bâti la canalisation 5 dans une partie du détroit qui permet de minimiser les risques de corrosion étant donné l'absence d'oxygène et la basse température de l'eau.
Construite en 1953 et véritable exploit d'ingénierie, la canalisation 5 transporte actuellement 540 000 barils par jour, soit la moitié de tout l'approvisionnement en pétrole brut léger, en pétrole brut synthétique léger et en liquides de gaz naturel de l'Ontario et du Québec. De nombreux foyers dépendent de cette source fiable d'approvisionnement en pétrole brut pour répondre à leurs besoins de base. S'ils accordent la plus haute importance à la protection des cours d'eau, en particulier des magnifiques Grands Lacs, qui se trouvent d'ailleurs dans ma région, ils soutiennent surtout les mesures qui préservent l'environnement pour les générations futures. La fermeture de cette canalisation aura des conséquences catastrophiques à court terme, non seulement pour les travailleurs dont le gagne-pain sera menacé, mais aussi pour ces gens, ces collectivités et ces industries qui en dépendent pour avoir une source abordable d'énergie.
Pour parler concrètement, ce pétrole chauffe les maisons et les entreprises, fait rouler les véhicules et alimente les industries. C'est notamment le cas des aéroports de l'Ontario, dont l'aéroport international Pearson. Alors que l'industrie du transport aérien est sur le point de se relever, la dernière chose dont elle a besoin, ce sont des pénuries de carburant qui entraînent des prix exorbitants. Les petites entreprises qui vivotent à la suite de la pandémie ne peuvent pas se permettre de subir un autre coup. Les travailleurs et leur famille ont besoin de la stabilité offerte par ces emplois bien rémunérés. De nombreux agriculteurs utilisent le propane pour chauffer des maisons, des granges et des serres commerciales, en plus de s'en servir pour sécher le grain. S'approvisionner ailleurs pourrait faire augmenter les coûts de production dans le secteur agricole ainsi que le prix des aliments pour les familles canadiennes.
Aaron Henry, directeur principal des ressources naturelles et de la croissance durable de la Chambre de commerce du Canada, a affirmé que la canalisation 5 était probablement l'une des plus importantes infrastructures énergétiques dans le Centre du Canada. En outre, la fermeture de ce pipeline n'aurait aucun effet sur la demande: il faudrait transporter la ressource par d'autres moyens comme les camions, les trains et les pétroliers, ce qui entraînerait une augmentation possible des risques.
Le ministre des Ressources naturelles a affirmé à la Chambre qu'il faudrait 800 wagons et 2 000 camions par jour seulement au Canada pour transporter la même quantité de produits pétroliers que celle transportée par la canalisation 5.
Dans les Parlements qu'ils contrôlent, les environnementalistes ont tendance à minimiser l'importance du secteur du pétrole et du gaz et à exagérer les inconvénients qui y seraient associés. Si ces tactiques ont le vent en poupe, elles sont contreproductives pour une transition harmonieuse vers une économie plus verte. Pour que certaines industries, comme le secteur automobile, deviennent carboneutres, il faut des objectifs réalistes. Autrement, nous créerons des problèmes et des souffrances inutiles et nous risquerons de causer une pauvreté énergétique plutôt qu'une croissance importante.
Même si ceux qui s'opposent au secteur pétrolier et gazier pour des raisons idéologiques répugnent à l'admettre, les redevances, l'impôt et les taxes que paie ce secteur représentent un revenu considérable pour le Trésor public. Ces revenus facilitent les paiements de transfert qui bénéficient à tous les Canadiens et permettent au Canada de se payer les programmes sociaux dont dépendent tous les Canadiens. De plus, notre technologie est l'une des plus propres et des plus avancées au monde. Nous devrions miser sur cet atout et le considérer comme une partie de notre contribution à un monde plus vert.
Le bilan du gouvernement actuel relativement à l'industrie pétrolière et gazière constitue l'un de ses legs les plus tristes. Le gouvernement prétend appuyer la canalisation 5, le ministre décrivant son maintien en exploitation comme étant non négociable. Or, le gouvernement fait peu pour manifester cet appui. J'ai été encouragé d'entendre le ministre dire à la période des questions aujourd'hui que le Canada a collaboré avec plusieurs ministres provinciaux responsables de l'énergie pour soumettre un mémoire d'amicus curiae auprès de la cour du Michigan. Je félicite le gouvernement de cette démarche. C'est, en effet, une bonne nouvelle. Toutefois, l'urgence et l'importance de maintenir en exploitation la canalisation 5 nécessitent des efforts sur plusieurs fronts, et non uniquement un mémoire de dernière minute à l'intention de la cour. Il doit également y avoir une volonté politique.
Le premier ministre a-t-il appelé le président Biden? A-t-il présenté directement au président ses arguments pour faire valoir le respect du traité conclu en 1970 avec les États-Unis qui garantit le transit transfrontalier ininterrompu du pétrole brut? En janvier 2021, le chef du Parti conservateur du Canada et de l’opposition officielle a déclaré:
La canalisation 5 d’Enbridge est un élément essentiel de la chaîne d’approvisionnement énergétique canadienne. Les conséquences de l’annulation sont claires: des pénuries de carburant immédiates et alarmantes partout en Ontario et au Québec, l’augmentation du transport de pétrole par camion et par train, l’augmentation du prix de l’essence et des risques environnementaux accrus.
Il a poursuivi en ces termes:
[Justin Trudeau] et son gouvernement doivent assurer que ce lien d’infrastructure vital reste fonctionnel et qu’aucun emploi n’est perdu. Le Canada ne peut pas se permettre un autre échec libéral comme Keystone XL.
En février 2021, il a exhorté l'ambassadrice américaine par intérim au Canada à dire à Washington de garder ouverte la canalisation 5 jusqu'aux États-Unis. Il a fait appel à l'intérêt personnel des Américains, affirmant à juste titre que la fermeture de la ligne 5 aurait des conséquences économiques négatives sur les deux pays.
En conclusion, je dirai que jusqu'à présent, l'approche du gouvernement actuel en ce qui concerne la canalisation 5 rappelle beaucoup celle qu'il a eue dans le dossier Keystone XL, en novembre. Il croise les doigts en espérant que le pire n'arrivera pas. Ce n'est pas du leadership. Le Canada a besoin de mesures concrètes pour assurer son avenir.
Aujourd'hui, le chef de l'opposition officielle a, encore une fois, soulevé la question à la Chambre, en ces termes: « Demain, la gouverneure du Michigan devrait fermer la canalisation 5, qui est essentielle à l'économie canadienne. Après des mois d'inaction, ce matin, quelques heures à peine avant l'échéance, le gouvernement libéral s'est montré encore une fois incapable de prendre quelque mesure que ce soit. » Ces interrogations sont tout à fait légitimes. En défendant la canalisation 5, le chef conservateur a montré ce que cela signifiait qu'être un vrai leader.
Pour terminer, j'aimerais remercier mon collègue, le député d'Edmonton Manning d'avoir présenté cette motion et de m'avoir donné l'occasion de parler de l'importance de la canalisation 5. Le sort de milliers de Canadiens est entre les mains du gouvernement.
Madam Speaker, today I rise in the House to speak to this important motion introduced by my colleague and friend, the MP for Edmonton Manning.
I stand in support of Canada's oil and gas sector. I stand on behalf of families in my riding of Essex and the many workers in the energy sector across Windsor and Essex, whose jobs are in jeopardy because of Governor Whitmer's intended closure of the Line 5 pipeline.
Before I get into the issue of Line 5, which is important to my riding, my region, my province and Canadians in Quebec and the east, as well as to the border issue, and the significant contributions of Canada's oil and gas sector as a whole, please indulge me as I share some personal news.
Last weekend I received a promotion, not in this House, but something much more important than that. I went from being a father of three to a father of three and a grandfather of one. As tradition has it in my family I am now known by this precious little boy as “Pip”. My grandson, Levi James Lewis entered the world on May 8. He is the first-born son of proud parents Cody and Grace. As other grandparents in this House can attest, there is no feeling like it. When I left for Ottawa on Sunday he was still in the hospital. Our first meeting was virtual. I can hardly wait to get home to wrap my arms around him.
Now I will get back to the important issue of the day.
With the intended closure of Line 5 much is at stake, not just in the present, but also in the future. As the current government prints money, deficit spends, accumulates massive debt and jeopardizes key industries such as our oil and gas sector, will the next generation be able to provide for their family, own a home or even buy a car?
For over six decades, the Line 5 pipeline has delivered crude oil and other petroleum products across Wisconsin and Michigan to Sarnia through the Straits of Mackinac. In all that time, the pipeline has operated efficiently and responsibly. It has never experienced a leak. The pipeline is tested regularly with the latest and most advanced technology available. Recent inspection reports show that Line 5, from an engineering and integrity perspective, is like new and in excellent condition. Nevertheless, Enbridge has been working on a plan to reroute the pipes through a tunnel beneath the bedrock of the straits.
According to The Daily Mining Gazette:
The Line 5 crossing features an exceptional and incredibly durable enamel coating, and pipe walls that are three times as thick—a minimum of 0.812 inches—as those of a typical pipeline.
It further states:
...renowned for the Hoover Dam [the builder] built Line 5 in an area of the Straits that would minimize potential corrosion due to lack of oxygen and the cold water temperature.
Built in 1953, this feat of engineering, Line 5, currently has 540,000 barrels a day flow through it, providing half of all the supply of light crude oil, light synthetic crude oil and natural gas liquids in Ontario and Quebec. That is a lot of households that rely on this ready supply of crude for their basic needs. While they put the highest value on the importance of protecting our waterways, particularly the magnificent Great Lakes, which just so happen to be in my backyard, they support measures to preserve our environment for future generations. Shutting down this pipeline will have catastrophic consequences in the near future not only for the workers whose livelihoods will be jeopardized, but also for those citizens, communities and industries that are dependent on this pipeline for an affordable supply of energy.
To put it in real terms, this oil heats homes and businesses, fuels vehicles and powers industry. This includes fuelling Ontario's airports, including the Pearson International Airport. As the airline industry makes a comeback, the last thing it needs is fuel shortages at exorbitant costs. Small businesses left in tatters because of the pandemic cannot afford another hit. Workers and their families need the stability these well-paying jobs provide. Many farmers use propane to heat homes, barns and commercial greenhouses, as well as to dry the grain. Sourcing propane elsewhere could drive the costs of agriculture production up, along with the cost of food for Canadian families.
Aaron Henry, the senior director of natural resources and sustainable growth at the Canadian Chamber of Commerce, describes Line 5 as “probably one of the most critical pieces of infrastructure for energy use in Central Canada”. Further, shutting down this pipeline will not reduce the demand: It will only shift the transport to other modes, by truck, rail or ship, with potentially more risks.
The Minister of Natural Resources told the House that “it would take 800 rail cars and 2,000 trucks in Canada alone to move an equivalent amount of petroleum products”.
There is a tendency among environmentalists, in their surrogate legislatures, to minimize the importance of the oil and gas sector and to magnify its supposed negatives. I know that it is fashionable to do so, but I view such tactics as counterproductive as Canada moves in the direction of a greener economy. If we are going to move certain industries to zero emissions, such as the auto sector, we need to root our goals in reality. To do otherwise is to create unnecessary hardship and suffering and to risk energy poverty instead of substantial growth.
Even though ideological opponents of the oil and gas sector are loath to admit it, the revenues from the oil and gas sector provide significant revenue to government coffers. These revenues facilitate transfer payments that benefit all Canadians and allow Canada to afford the social programs upon which all Canadians depend. As well, our technology is among the cleanest and most advanced in the world. We should be capitalizing on that as part of our contribution to our green global initiatives.
The current government's record on the oil and gas industry is among its saddest legacies. It alleges support for Line 5, the minister describing it as non-negotiable, but the government has done little to demonstrate that support. I was encouraged to hear the minister say in QP today that Canada has worked with several provincial ministers of energy to file an amicus brief with the Michigan court. That is commendable, and good news indeed. However, the urgency and importance of keeping Line 5 open for business needs effort on several fronts, not just last-minute court briefs. It also requires political will.
Has the Prime Minister called President Biden? Has he made the case directly to the President for upholding the 1970 treaty with the U.S. that guaranteed the uninterrupted transit of crude oil across the border? In January 2021, the leader of Canada's Conservatives and the official opposition stated:
Enbridge Line 5 is an essential part of our Canadian energy supply chain. The results of the cancellation are clear: immediate and alarming fuel shortages across Ontario and Quebec, increased truck and rail transportation of oil, increased fuel prices, and greater environmental risks.
He went on to say:
[The Prime Minister] and his government need to ensure this vital infrastructure link remains uninterrupted and jobs are not lost. Canada can’t afford another Liberal failure like Keystone XL.
In February 2021, he urged the acting American ambassador to Canada to tell Washington to preserve the Line 5 pipeline to the United States. He appealed to the Americans' self-interest, saying correctly that shutting down Line 5 would have a negative economic impact on both countries.
To wrap up, so far the current government's approach to Line 5 looks a lot like its approach to Keystone XL in November. It is praying for the best and hoping the worst does not come to pass. That is not leadership. Canada needs real action to secure our future.
Today, the leader of the official opposition again raised the issue in the House, saying, “Tomorrow, the Governor of Michigan was to shut down the Line 5 pipeline that is critical to the Canadian economy. After months of inaction, this morning, mere hours before the deadline, the Liberal government failed again”. These are legitimate questions. The Conservative leader has exemplified true leadership in the defence of Line 5.
In closing, I wish to thank again my colleague, the MP for Edmonton Manning, for introducing this motion and giving me the opportunity to speak to the importance of Line 5. Thousands of Canadians are depending on the government taking action.