Madame la Présidente, c’est un merveilleux lundi matin. Après avoir écouté les interventions précédentes, j’aimerais offrir mes remerciements au député libéral, qui vient de parler de l’importance du projet de loi, de même qu'à mon amie de Saint‑Jean — je ne savais pas qu’elle avait grandi sur une ferme, alors nous avons quelques points de plus en commun. Je remercie également le député d’Hamilton‑Centre.
C’est quelque chose que nous devons reconnaître, car c’est très important pour nos agriculteurs. Ce sont eux qui produisent nos aliments. Ce sont eux qui, tout au long de cette pandémie, ont travaillé pour soutenir les Canadiens. Quand j’examine le projet de loi, il m’apparaît absolument exceptionnel.
J’aimerais vraiment remercier mon grand ami, le député de Northumberland—Peterborough‑Sud. En fait, j’ai traversé des parties de sa circonscription hier en voiture en revenant d’Elgin—Middlesex‑London. S'il y a bien une chose que je vois dans le Sud-Ouest de l’Ontario, ce sont de magnifiques terres agricoles. Il y a beaucoup de produits et de secteurs différents, mais c’est une grande communauté agricole. Il y a quelques enclaves urbaines, mais autour de toutes ces grandes villes, il y a des acres et des acres de terres agricoles exceptionnelles où l’on produit des denrées de base et des aliments nécessaires.
Je vais commencer par une citation toute simple, qui vient en fait du député de Northumberland—Peterborough‑Sud. Il l’a dit au comité, et je tiens à l’inscrire au compte rendu de la Chambre des communes, car le débat est très utile.
Ce sont des choses très, très importantes pour ma circonscription, alors je suis heureuse d’avoir l’occasion de parler du projet de loi pour les agriculteurs qui vivent dans la circonscription d’Elgin—Middlesex—London. Je peux dire aux députés que, selon Statistique Canada, en 2016, il y avait 1 930 exploitants agricoles à Elgin et 3 260 dans le comté de Middlesex. Ces choses sont très, très importantes pour ma circonscription, alors c’est un honneur d’avoir l’occasion de parler de ce projet de loi.
Pour citer mon bon ami, il a dit au comité de l’agriculture:
Aux termes de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre, les agriculteurs admissibles ont droit à une exemption pour certains carburants agricoles comme l'essence et le diésel, mais cette exemption ne s'applique pas à d'autres carburants comme le gaz naturel et le propane. C'est un problème à bien des égards, car souvent, les agriculteurs n'ont pas d'autres options, puisque l'équipement qu'ils utilisent ne fonctionne qu'au gaz naturel ou au propane.
Sur le plan scientifique, le gaz naturel et le propane sont souvent des carburants plus propres que le diésel ou l'essence, alors pourquoi ne les inclurions-nous pas dans cette exemption? Après tout, les agriculteurs sont les intendants de nos terres et ils ont été, avec les Autochtones, parmi les premiers écologistes à se porter à la défense des terres ainsi que des animaux et des plantes qui sont sur leurs propriétés.
C’est pourquoi je voulais parler du propane. J’avoue que j’ai un certain parti pris. L’ancien président de l’Association canadienne du propane est un résident d’Elgin-Middlesex-London. Il est également le directeur financier de Dowler-Karn, qui est probablement l’un des plus grands distributeurs d’essence et de produits du pétrole à plusieurs agriculteurs de la région du sud-ouest de l’Ontario. Je peux m’asseoir avec lui, et lorsque j’appelle Dan Kelly pour lui poser une question, il y répond. S’il n’a pas la réponse, il la trouve, car il travaille pour les agriculteurs canadiens.
Il a également attiré mon attention sur ce point. Il a dit que le projet de loi C-206 est excellent et que c’est ce que nous devons faire. Il espérait en fait que nous n’aurions pas eu à passer par un projet de loi, comme le projet de loi C 206, et que le gouvernement libéral reconnaîtrait le problème et l’intégrerait dans le budget, mais ce n’est pas arrivé. Le gouvernement ne reconnaît pas qu’il faudra plus que deux ou trois ans pour que les agriculteurs passent à des carburants plus verts.
J’étais vraiment heureuse de voir ce projet de loi passer à l’étape de la troisième lecture, mais comme la députée de Saint-Jean l’a indiqué, ce sont les derniers jours, alors j’espère qu’aujourd’hui nous pourrons le faire entièrement. Après notre retour au Parlement, j’espère que le Sénat se penchera très rapidement sur ce projet de loi. C’est ce dont nos agriculteurs ont besoin et ce qu’ils demandent.
Pour poursuivre avec l'Association canadienne du propane, j'aimerais lire une déclaration qu'elle m'a fait parvenir. Je suis persuadé que tous l'ont reçue aussi. Cette déclaration explique les raisons pour lesquelles nous devrions appuyer ce projet de loi, ainsi que l'importance de l'exemption qui serait accordée aux exploitants agricoles.
Je crois que cette déclaration a été diffusée à la suite du vote tenu à l'étape de la deuxième lecture du projet de loi C‑206, qui s'est soldé par un résultat de 177 contre 145. Tous les partis de l'opposition ont convenu qu'il fallait aller de l'avant avec cette mesure. Comme nous avons pu le constater, cela a déplu au gouvernement libéral, peut-être parce que le document a été présenté par un bon conservateur. Nous ne le saurons peut-être jamais. Quoi qu'il en soit, je vais lire la déclaration de l'Association canadienne du propane, qui dit:
« Décourager l’utilisation accrue de carburants à forte intensité de carbone tels que l’essence et le diésel en faveur d’une énergie à faibles émissions comme le propane pour les applications agricoles serait une solution avantageuse pour l’environnement et pour les revenus des agriculteurs », dit Nathalie St‑Pierre, présidente de l'Association canadienne du propane [...]
« Le principe de cette loi vise à encourager une réduction de l'utilisation de carburants à forte intensité de carbone », a déclaré Mme St‑Pierre. « En exonérant l'essence et le diésel, mais en n'autorisant pas la même exemption pour le propane, la loi encourage en fait l'utilisation accrue de l'essence et du diésel. Un non-sens du point de vue environnemental. »
Il y a quelques instants, nous avons entendu mon collègue d'Hamilton‑Centre dire exactement la même chose, à savoir que les gens commencent à utiliser du diésel pour cette raison. Le gouvernement a établi la taxe sur le carbone, mais il accorde une exemption pour un carburant plus polluant. Nous avons une option dans cette situation. La déclaration se poursuit comme suit:
Mme St‑Pierre a déclaré que les membres de l'ACP entendaient également leurs clients du secteur agricole parler du coût supplémentaire important qu’ils subissent en raison de cette taxe fédérale sur le carbone. Selon une estimation fournie par le directeur parlementaire du budget en décembre dernier, au cours des cinq prochaines années, environ 235 millions de dollars seront prélevés auprès des agriculteurs pour avoir utilisé du gaz naturel et du propane plutôt que de l’essence ou du diésel.
Je prends note de cette statistique. J’en parlais à Dan. Au nom des agriculteurs de notre région, il a envoyé un chèque de plus d’un million de dollars pour quelques mois seulement pour la taxe sur le carbone. Ce million de dollars qui aurait pu être utilisé pour tant d’autres choses, peut-être de nouvelles technologies, des travailleurs ou de nouvelles choses dans les fermes, mais au lieu de cela, cet argent est versé au gouvernement.
Nous parlons de 235 millions de dollars. J’ai entendu des gens dire que le gouvernement allait perdre 235 millions de dollars. À mon avis, le gouvernement ne devrait pas prendre ces 235 millions de dollars en premier lieu; ce n’est donc pas une perte de recettes. Il s’agit de recettes qu’il ne devrait pas percevoir, alors nous ne devons pas considérer qu’il s’agit d’une perte de recettes pour le gouvernement.
Le gouvernement n’avait pas à prendre les 235 millions de dollars en premier lieu parce que, en fin de compte, qui va payer pour cela? Ce seront les agriculteurs. Après les agriculteurs, qui va payer pour cela? Ce seront les gens assis à leur table, mangeant leurs flocons de maïs ou leurs œufs venant de l’exploitation avicole locale. Ce sont ces personnes qui, au bout du compte, seront touchées.
Oui, ce projet de loi est bon pour les agriculteurs, mais il est bon également pour les consommateurs canadiens qui veulent soutenir l’industrie agricole au Canada, surtout celle d’Elgin-Middlesex-London, qui est si importante pour moi.
Nous avons parlé de l’inflation. Ces dernières semaines, l’inflation a été vraiment importante. Nous avons parlé de l’augmentation du prix du bois et du bois d’œuvre. Le logement est un gros problème. Dans ma circonscription, Elgin-Middlesex-London, le coût d’une maison à deux étages a augmenté de 46 % depuis avril dernier. L’inflation est un problème, et le gouvernement ajoute des coûts supplémentaires à nos produits.
Si nous parlons de stratégies de réduction de la pauvreté, nous devons voir ce que nous faisons qui crée plus d’obstacles. Je considère le refus de cette exemption comme un obstacle de plus à la réduction du coût élevé de nos produits à l’heure actuelle. Les agriculteurs savent que, lorsqu’ils paient tout cet argent, cela nuit à leurs bénéfices nets.
J’ai la chance de travailler avec Scott, des Grain Farmers of Ontario, dans ma région. Il est le chef de zone là‑bas. Je remercie Scott, qui travaille toujours avec moi. Les Grain Farmers of Ontario sont la plus grande organisation de producteurs de denrées de la province, représentant plus de 28 000 producteurs d’orge, de maïs, d’avoine, de soja et de blé, et ils ont beaucoup appuyé le projet de loi C‑206, Loi modifiant la loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre, concernant le combustible agricole admissible.
Les Grain Farmers of Ontario appuient ce projet de loi en raison de son exemption de la taxe sur le carbone pour le combustible agricole et demandent à tous les députés de tenir compte de la taxe appliquée au séchage des grains et de son incidence sur le système agricole canadien. C’est très simple. Le gouvernement ne devrait pas faire de l’argent avec une taxe qui a un impact négatif sur la capacité d’un agriculteur de commercialiser des céréales. Ce n’est pas ce que fait la taxe sur le carbone.
Brendan Byrne était le président des Grain Farmers of Ontario le 22 février 2021. Un grand nombre d’assemblées générales actuelles sont en cours à l’heure actuelle, donc ce n’est peut-être pas son poste actuel.
Comme nous l’avons toujours déclaré, les agriculteurs font un travail formidable dans nos communautés. Ils sont les gardiens de nos terres. Je pense à certains des grands projets qui ont été réalisés à l’arrière des champs des agriculteurs pour la conservation des terres humides. Ces zones sont en train d’être reprises.
J’aime les agriculteurs, alors je suis fortement pour le projet de loi C‑206, et je remercie le député de Northumberland-Peterborough-Sud de l’avoir présenté.
Madam Speaker, it is a wonderful Monday morning. After listening to the earlier speeches, I would like to offer my thanks. My thanks to the Liberal Party member, who I just heard speak about the importance of this bill. Then there was my friend from Saint-Jean, and I did not know that she grew up on a farm, so we have a few more things in common. My thanks as well to the member for Hamilton Centre.
This is something that we have to recognize, as it is so important to our farmers. They are the ones who produce our food. They are the ones who, throughout this entire pandemic, have been working to support Canadians. Looking at this bill, I think it is absolutely exceptional.
I would really like to thank my great friend, the member for Northumberland—Peterborough South. I actually drove through parts of his riding yesterday on my return to Ottawa from Elgin—Middlesex—London. The one thing I see in southwestern Ontario is beautiful agricultural land. There are lots of different commodities and sectors, but it is a big farming community. There are some big pockets of cities, but surrounding all of those big cities are acres and acres of great farmland where they are producing necessary commodities and food.
I am going to start with a very simple quote, which actually comes from the member for Northumberland—Peterborough South. He said this at committee, and I want to put it in the record of the House of Commons because this is a very valuable debate.
These are things that are very, very important to my riding, so I appreciate having the opportunity to speak to this bill for the farmers who are living in Elgin—Middlesex—London. I can tell members that, according to Statistics Canada, in 2016 there were 1,930 farm operators in Elgin and 3,260 farm operators in the county of Middlesex. These are things that are very, very important to my riding, so having the opportunity to speak to this bill is an honour.
To quote my good friend, at the agriculture committee he said:
The greenhouse gas pollution pricing currently allows qualifying farmers an exemption on certain farm fuels such as gasoline and diesel; however, it fails to extend that exemption to other fuels such as natural gas and propane. This is challenging on many different fronts, as farmers quite often don't have other options and their only option for their particular industrial equipment may be natural gas and propane.
The science says that natural gas and propane are often cleaner fuels than diesel or gasoline. Why would we not include them in this exemption? Farmers, after all, are stewards of our land and, along with our indigenous people, were some of the first environmentalists standing up for the land and also for the animals and plants located on their properties.
That is why I wanted to talk about propane. I have quite a bias, to be honest. The former chair of the Canadian Propane Association is a resident of Elgin—Middlesex—London. He is also the CFO for Dowler-Karn, which is probably one of the biggest distributors of gasoline and fuel products to multiple farmers in the southwestern Ontario region. I can sit down with him, and when I call Dan Kelly with a question, he will answer. If he does not have the answer, he will find it, because he is out there working for Canadian farmers.
He brought this to my attention as well. He said that Bill C-206 is excellent and what we need to do. He was actually hoping that we would not have to put through Bill C-206, and that the Liberal government may recognize the issue and put it in the budget, but we did not see that. The government does not recognize that it is going to take more than just two or three years for farmers to transition to greener fuels.
I was really happy to see this bill continuing on to third reading, but as the member for Saint-Jean indicated, these are the final days, so I hope that today we can get through this. After we return to Parliament, hopefully this is a bill that the Senate will look at very quickly. This is what our farmers need and what they are asking for.
Continuing on to the Canadian Propane Association, I would like to read a statement I received from it. I am sure everybody has received it as well. It explains why we should support this bill and the importance of the exemption that would come to our farm operators.
This statement, I believe, was put out after the vote on second reading of Bill C-206, a vote of 177-145. All opposition parties actually agreed and recognized that this is something that needs to be done. We saw that the Liberal government was not good with that, yet it may have had to do with it coming from an awesome Conservative. We may never know. However, I will read out the Canadian Propane Association's statement, which says:
“Discouraging the increased use of carbon-intense fuels such as gas and diesel in favour of low-emission energy like propane for agriculture applications would be a win-win for the environment and for farmers’ bottom line,” said Nathalie St-Pierre, President of the Canadian Propane Association....
“The principle of the GGPPA is intended to encourage a reduction in the use of carbon-intense fuels,” said St-Pierre. “By exempting gas and diesel but not allowing the same exemption for propane, the law actually encourages the increased use of gas and diesel – this is environmental nonsense.”
Just moments ago, we heard my friend from Hamilton Centre say the exact same thing, which is that, because of this, people are beginning to use diesel. The government has established the carbon tax, but it is actually giving an exemption to a dirtier fuel. We have an option here. The statement continues:
St-Pierre said that CPA members are also hearing from their customers in the agriculture sector about the significant added cost due to the federal carbon tax. According to an estimate provided by the Parliamentary Budget Officer last December, over the next five years about $235 million will be collected from farmers for using natural gas and propane.
I will note that statistic. I was speaking to Dan about this. On behalf of the farmers in our area, he sent a cheque for over $1 million for just a few months for carbon tax collection. That $1 million that could have been used for so many other things, perhaps new technology, workers or new things on farms, but instead, that money is paid to the government.
We are talking about $235 million. I have heard people say that the government is going to lose $235 million. To me, the government should not be taking that $235 million in the first place, so it would not be losing revenue. This is revenue it should not be taking, so we have to look at this as not being a loss of revenue for the government.
The government had no business taking the $235 million in the first place because, at the end of the day, who pays for it? It is going to be the farmers. After the farmers, who pays for it? It is going to be people sitting at their tables, eating their cornflakes or their eggs from the local chicken farm. These are the people who, at the end of the day, are going to be impacted.
Yes, this bill is good for farmers, but it is also good for Canadian consumers who want to support the agricultural industry in Canada, especially that in Elgin—Middlesex—London, which is so important to me.
We have talked about inflation. In the last few weeks, inflation has been really key. We have talked about how much the price of wood and lumber have gone up. Housing is a big issue. In my riding of Elgin—Middlesex—London, there has been a 46% increase since last April in the cost of a two-storey home. Inflation is an issue, and the government is adding more costs to our goods.
If we talk about poverty reduction strategies, we need to see what we are doing that is creating more barriers. I look at not giving this exemption as just another barrier to reducing the high cost of our goods right now. Farmers know that, when they are paying all this money, it affects their bottom line.
I am so fortunate to work with Scott at the Grain Farmers of Ontario in my area. He is the zone manager there. I thank Scott, who always works with me. The Grain Farmers of Ontario is the province's largest commodity organization, representing over 28,000 barley, corn, oats, soybean and wheat farmers, and it has been very supportive of Bill C-206, an act to amend the Greenhouse Gas Pollution Pricing Act regarding qualifying farming fuel.
The Grain Farmers of Ontario is supporting this bill because of its exemption of the carbon tax for on-farm fuel and calls on all MPs to consider the tax on grain drying and its impact on the agriculture system in Canada. It is quite simple. The government should not be making money off a tax that negatively impacts a farmer's ability to market viable grain. The carbon tax does not make that happen.
Brendan Byrne was the chair of the Grain Farmers of Ontario on February 22, 2021. There are a lot of AGMs going on, so that may not be his position now.
As we have always indicated, farmers have been doing great work in our communities. They are the stewards of our land. I think of some of the great projects that have been done in the back of farmers' fields with wetlands conservation. Those settlements are being taken back.
I love farmers, so I am very supportive of Bill C-206, and I thank the member for Northumberland—Peterborough South for bringing this bill forward.