Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole pour présenter quelques réflexions sur cette question d’une grande importance. Quel que soit le côté de la Chambre où nous siégeons, nous reconnaissons tous que le Canada est un chef de file mondial dans de nombreuses industries. L’une d’elles est l’industrie du bois d’œuvre. Notre pays, je crois, a la réputation d’avoir toujours fourni un produit de première qualité non seulement aux États-Unis, mais aussi à bien d’autres pays. Ce fait est bien reconnu.
J’ai beaucoup réfléchi à la question et exprimé ma reconnaissance et mes remerciements à ceux qui ont été là au fil des ans pour protéger cette industrie et en favoriser la croissance. Elle emploie des milliers de personnes. Elle contribue à notre PIB à hauteur de milliards de dollars. Elle est un moteur important de notre économie. Que l’on pense aux emplois directs ou indirects qu’elle génère, cette industrie est importante pour nous tous. Le premier ministre lui-même, tout comme le gouvernement, a exprimé ses préoccupations, notamment au président des États-Unis. Le Canada, et en particulier le gouvernement libéral, sera là pour protéger cette industrie.
Je crois qu’il conviendrait de débuter en citant la déclaration que la vice-première ministre et ministre des Finances a faite l’autre jour au sujet de cette industrie si importante. La ministre a déclaré:
Monsieur le Président, l'industrie du bois d'œuvre est une source d'emplois et de fierté pour les Canadiens de partout au pays. Nous sommes extrêmement déçus que les États‑Unis aient pris la décision injuste et injustifiée d'imposer des droits de douane plus élevés sur le bois d'œuvre. Le premier ministre a évidemment abordé cet enjeu pendant sa rencontre avec le président Biden. Je l'ai moi-même abordé avec la secrétaire Yellen, et tous nos collègues ont fait de même. Nous faisons valoir que ces droits de douane font grimper la taxe d'inflation que paient les consommateurs des États‑Unis.
Cet enjeu n'est pas nouveau. Nous pourrions discuter de ce que nous considérons de ce côté-ci de la Chambre comme des pratiques injustes que les États‑Unis emploient à l'occasion et qui ciblent l'une des plus importantes industries du Canada. Ce n'est pas la première fois que cela se produit. Nous l'avons constaté à diverses occasions dans le passé. En tant que gouvernement, il faut nous exprimer d'une seule voix, ne pas capituler et reconnaître que notre voix est plus forte quand on s'unit pour dénoncer ce qui ne va pas.
En ce qui concerne le libre-échange avec les États‑Unis, la relation que le Canada entretient avec son voisin du Sud, le point d’honneur que se fait le Canada d'être un bon voisin et les liens économiques entre les provinces et les États, il faut penser à des groupes comme nos associations interparlementaires. Nous comprenons la dynamique. Il y a de grands chefs de file de différentes industries aux États‑Unis, un groupe de personnes importantes et relativement riches qui sont très efficaces pour ce qui est de faire du lobbying.
Cela étant, nous nous retrouvons encore avec des droits de douane. Les États‑Unis ont pris des mesures qui causent du tort non seulement à nous, ici au Canada, mais aux Américains aussi. D’après ce que je comprends, les États‑Unis n’ont pas la capacité de répondre à la demande de leur marché en matière de bois d’œuvre. Le Canada, au fil des décennies, a suppléé à l’insuffisance de la production intérieure américaine.
Comme je l’ai mentionné plus tôt, nous avons un produit de première qualité qui suscite une forte demande aux États‑Unis. Toutefois, les riches propriétaires de scieries et d’autres intervenants aux États‑Unis ont réussi à faire pression pour que ces pénalités soient mises en œuvre.
En tant que gouvernement, nous nous sommes adressés au plus haut échelon politique: la présidence. Nous allons maintenant invoquer l’accord de libre-échange que nous avons ratifié il y a peu, lequel inclut le Mexique. Nous en appellerons à l’Organisation mondiale du commerce. Je sais que la ministre s’occupe activement de ce dossier et qu’elle comprend son importance. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger cette industrie, qui est bien représentée dans un certain nombre de régions, dont la Colombie‑Britannique, qui a récemment été durement frappée par d’importantes pluies. Le Québec et le Manitoba, d’où je viens, ont aussi d’importantes industries du bois de sciage.
En ce qui concerne les emplois, les communautés autochtones sont souvent les chefs de file de l’approvisionnement en main-d’œuvre. Cette industrie soutient tellement de communautés dans les régions rurales au Canada. C'est incroyable à bien des égards.
Le gouvernement, le premier ministre, la vice-première ministre et la ministre responsable sont bien au fait du dossier. Pour ceux qui le suivent, surtout ceux qui travaillent dans l'industrie et les propriétaires qui essaient de faire en sorte que nous puissions conserver notre part du marché, le gouvernement du Canada défend leurs intérêts. Nous continuerons de travailler avec les différents intervenants et de faire appel aux députés des deux côtés de la Chambre pour ajouter au débat que nous tenons ce soir. Ce débat ne devrait pas nécessairement chercher à pointer du doigt des coupables. Il faut reconnaître que la situation dure depuis plusieurs années. Elle est antérieure à l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel.
C'est pour cette raison que nous avons des accords commerciaux. C'est pour cette raison que nous avons l'Organisation mondiale du commerce. C'est pour cette raison que nous forgeons les relations que nous avons. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que le Canada finira par l'emporter, comme il l'a fait dans le passé, parce que nous sommes du bon côté dans ce dossier. Nous ne pourrons pas nécessairement empêcher la chose de se produire, même si j'aimerais bien que ce soit le cas, mais nous pouvons faire en sorte, au bout du compte, qu'en plus de survivre, l'industrie prospère à l'avenir.
Nous avons constaté une croissance des marchés d'exportation, que ce soit vers la Chine, l'Europe ou d'autres pays, car c'est important. La ministre nous dira que nous cherchons des moyens d'élargir nos marchés d'exportation. C'est pourquoi nous avons des accords commerciaux progressifs et dynamiques. Nous avons signé plus d'accords commerciaux que tout autre gouvernement. C'est un fait. Cela en dit long sur la façon dont ce gouvernement reconnaît la valeur de nos exportations, car nous le voyons dans les mesures que nous prenons chaque jour.
Les travailleurs peuvent notamment être assurés que nous serons là pour les soutenir dans les jours ou les semaines qui viennent, ou quel que soit le temps nécessaire pour résoudre ce problème, et que nous l'emporterons dans ce dossier.