Merci, monsieur le président.
Je veux remercier ma collègue, Mme Stubbs, de donner cette occasion au Comité. En tant que comité des ressources naturelles, nous avons aujourd'hui une occasion unique d'envoyer un message à la Chambre des communes, à savoir qu'on doit arrêter de hausser la taxe sur le carbone — et qu'il serait encore mieux de carrément l'abolir.
En tant que comité, une occasion s'offre à nous aujourd'hui. Les libéraux et les néo-démocrates refusent même d'en débattre. Ils proposent toujours de mettre fin au débat dès qu'ils ont la parole, et je pense qu'il est répréhensible de ne même pas débattre volontairement de cette mesure qui coûte des milliers de dollars à chaque Canadien tous les ans.
Je veux parler de manière plus précise de ce que propose cette motion.
Elle demande à la Chambre de bloquer l'augmentation proposée de la taxe sur le carbone qui est prévue le 1er avril. Une hausse supplémentaire de 23 % est prévue. Nous savons que la taxe sur le carbone a déjà ruiné de nombreux ménages. Une hausse de 23 % mènera à leur perte.
Je ne pense pas que les gens comprennent parfaitement la taxe sur le carbone lorsqu'ils entendent les mots « taxe sur le carbone ». Ils pensent que c'est tout simplement comme la TPS, la TVH ou la TVP, mais non. Cette taxe diffère grandement. La TVH, la TVP et la TPS visent les consommateurs. La taxe sur le carbone est une taxe cumulative. Elle s'applique à tout du point d'origine jusqu'au consommateur; c'est une taxe sur la taxe sur la taxe.
En ce qui concerne les aliments — et cela s'applique aussi aux autres produits —, le producteur paye la taxe sur le carbone, tout comme la compagnie de transport qui les transporte jusqu'à l'usine de transformation. L'usine de transformation paye la taxe sur le carbone sur l'énergie qu'elle utilise pour transformer le produit. La compagnie de transport la paye encore pour acheminer le produit au centre de distribution. Le centre de distribution, qu'il s'agisse d'une installation de refroidissement ou de cuisson, paye à son tour la taxe sur le carbone. Ensuite, une fois de plus, la compagnie de transport prend l'aliment et l'apporte au détaillant, et elle paye encore une fois la taxe. Le détaillant reçoit l'aliment et paye la taxe dans ces coûts énergétiques.
À chaque étape, pour chaque chose que les consommateurs achètent, la taxe sur le carbone est payée à nouveau, monsieur le président. Il est important de le souligner, car ce n'est pas une TPS qui est payée une fois. Pour cela, tout au long du processus, il y a des crédits de taxe sur les intrants; c'est une taxe cumulative. Les Canadiens se demandent pourquoi tout coûte aussi cher, et c'est à cause de cette taxe cumulative. Ce n'est pas une taxe payée une seule fois par l'utilisateur final comme la TVP, la TPS ou la TVH; c'est une taxe cumulative, qui est appliquée de la base jusqu'à l'utilisateur final.
Les gens se demandent pourquoi l'inflation est aussi forte. C'est parce que tout coûte plus cher. C'est parce que la coalition néo-démocrate-libérale a tout brisé et qu'elle s'en est prise à tous les Canadiens avec cette taxe sur le carbone.
Permettez-moi de vous lire ce que la Gazette du Canada a dit à propos du règlement sur les combustibles propres et de la façon dont il s'appliquera pour les Canadiens ordinaires. La taxe sur le carbone est exponentiellement pire que le règlement sur les combustibles propres, mais permettez-moi de vous lire ce que la Gazette du Canada dit:
[...] selon Statistique Canada, les mères célibataires sont plus susceptibles de faire partie d'un ménage à faible revenue [et] sont plus vulnérables à la pauvreté énergétique et aux répercussions négatives entraînées par les hausses des prix du transport et du chauffage.
Les personnes âgées qui ont un revenu fixe pourraient également faire face à une hausse des coûts relatifs au transport et au chauffage en raison du projet de règlement. Cette situation pourrait être plus grave pour les aînés vivant dans les provinces de l'Atlantique, où ils représentent une plus grande proportion de la population totale comparativement aux autres provinces canadiennes et qui sont plus susceptibles d'assumer des coûts énergétiques parmi les plus élevées au Canada par rapport au revenu [...] Il est possible que d'autres groupes puissent avoir un revenu disproportionnellement inférieur, être plus vulnérables à la pauvreté énergétique ou être touchés négativement par le projet de règlement. Toutefois, il se peut que ces groupes ne soient pas pleinement pris en compte dans la présente analyse en raison du manque de données disponibles, de la rareté des recherches ou de la sous-représentation dans les [autres] études disponibles [...]
C'est ce que la Gazette du Canada a publié en réponse au règlement sur les combustibles propres, et la taxe sur le carbone aggrave la situation. Nous savons que les ménages à faible revenu, les aînés et les mères célibataires qui tentent de joindre les deux bouts sont touchés de manière exponentielle par la taxe sur le carbone. Ils sont touchés de manière disproportionnée par une augmentation de la taxe, contrairement aux Canadiens à revenu moyen ou élevé ou aux Canadiens les mieux nantis. Nous le savons. Pas besoin de la tête à Papineau pour le comprendre. La taxe sur le carbone touche de manière disproportionnée les familles à faible revenu.
C'est intéressant, car hier, entre l'aéroport et le centre d'Ottawa, mon chauffeur de taxi a dit qu'au cours des deux dernières semaines, il a reconduit à l'aéroport deux familles qui quittaient le Canada. Ces personnes ont immigré ici au cours des 10 dernières années, mais elles ont décidé de retourner dans leurs pays respectifs — une famille en Afrique et l'autre au Moyen-Orient — puisqu'elles ne pouvaient pas se permettre de vivre ici.
Monsieur le président, le Canada était un pays prometteur. C'était un endroit où les gens avaient de l'espoir, où ils pouvaient se permettre de vivre, et ce n'est plus le cas. La coalition néo-démocrate-libérale veut maintenant asséner un coup aux Canadiens, plus particulièrement aux personnes à faible revenu, en proposant une nouvelle hausse de 23 % de cette taxe sur le carbone.
Chers collègues, nous avons aujourd'hui l'occasion d'envoyer un message clair à la Chambre des communes en tant que comité des ressources naturelles. Nous demandons au gouvernement de renoncer à la hausse proposée de la taxe sur le carbone, d'abolir la taxe. Je vous demande, chers collègues, d'appuyer la motion de ma collègue, Mme Stubbs.
Une occasion unique s'offre à nous. Saisissons‑la.