Qujannamiik.
Uplaakut. Bonjour.
Je n'ai pas très souvent l'occasion de dire « uplaakut » à notre groupe. Nous nous réunissons normalement l'après-midi.
Je remercie les conservateurs des questions qu'ils ont posées ce matin.
À la lumière des réponses obtenues à la table et auprès des témoins, j'ai quelques questions sur lesquelles j'aimerais obtenir des éclaircissements. Dans l'histoire du Canada, compte tenu de son passé colonial, ce que le Canada a fait pour se débarrasser non seulement de nos cultures et de nos langues, mais aussi de nos gouvernements se fait encore sentir aujourd'hui.
Ce qui est frustrant, selon moi, c'est que nous devions avoir recours à la loi pour reconnaître l'autonomie gouvernementale. C'est ce que nous ont dit les Premières Nations et les Métis tout au long de cette étude. Le fait est qu'une loi reconnaissant un corps dirigeant autochtone demeure une forme de colonialisme.
Cela dit, j'ai toujours essayé, dans le cadre de cette étude, de supposer que les Métis ont un droit inhérent à l'autonomie gouvernementale. Dans le cadre de l'étude, nous avons appris qu'il y a eu beaucoup de transgressions et de préoccupations légitimes au sujet de ce que le gouvernement libéral a fait pour concevoir le projet de loi C‑53. Dans ce contexte, nous avons entendu dire que la division a été attisée non seulement entre les Premières Nations et les Métis, mais aussi entre les différents Métis, ce qui est le plus grand manque de respect que j'ai vu.
Il est vraiment malheureux que nous ayons appris dans le cadre de cette étude que, même si la Nation métisse de l'Alberta, ou NMA, faisait de l'excellent travail pour être reconnue comme un organisme autonome, au même moment, le Conseil général des établissements métis était ignoré et n'était pas inclus dans les discussions. Cette division entre les Métis de l'Alberta est une grave injustice, et c'est ce avec quoi nous devons composer ici aujourd'hui. C'est ce que nous, les parlementaires, essayons de concilier. Nous ne devrions pas donner l'impression de diminuer le bon travail de la NMA à cause de ce qu'il en coûtera au Conseil général des établissements métis.
Nous avons besoin de beaucoup de précisions pour appuyer ce projet de loi parce que nous ne voulons pas... Je sais que je ne veux pas contribuer à la division entre les peuples autochtones.
Lorsque vous avez répondu à M. Vidal au sujet des corps dirigeants autochtones, vous avez notamment dit que le projet de loi C‑53 a été élaboré conjointement avec des partenaires. Pouvez-vous nous parler davantage de ce processus et nous dire pourquoi vos partenaires tiennent tant à ce que l'expression « corps dirigeant autochtone » soit incluse à l'article 8?
C'est ma première question.