Merci, monsieur le président.
Avant de proposer cet amendement, je veux parler de la motion que j'ai présentée le 15 mars. J'ai pris en considération vos commentaires lors de la dernière réunion, et je suis donc convaincue que cela sera suffisant aux fins de votre approche.
Je pense que mes collègues savent très bien que je suis une fière Albertaine de première génération, étant née et ayant grandi en Alberta. Comme tant d'Albertains, mes racines viennent du Canada atlantique, ma mère étant originaire de Terre-Neuve et mon père et sa famille, de la Nouvelle-Écosse.
Ainsi, puisqu'il s'agit de la dernière semaine de séance avant le 1er avril, et grâce au leadership plein de bon sens de notre chef Pierre Poilievre, les conservateurs font tout ce qu'ils peuvent pour tenter d'amener les néo-démocrates et les libéraux à faire marche arrière sur leur cruelle taxe sur le carbone. Cette semaine, nous utilisons tous les outils à notre disposition au Parlement pour demander aux libéraux de mettre fin aux augmentations et d'éliminer la taxe pour de bon.
Je pense que cette motion arrive à point nommé et qu'elle devrait être une grande priorité du comité des ressources naturelles, étant donné que 7 premiers ministres sur 10 demandent à la coûteuse coalition des néo-démocrates et des libéraux de mettre fin, à tout le moins, à son plan de quadrupler la taxe sur le carbone pour tous les Canadiens le 1er avril.
Les conservateurs élimineraient la taxe pour de bon.
Cette motion porte sur les difficultés auxquelles les Albertains font face pour payer la taxe sur le carbone des néo-démocrates et des libéraux. Notons que l'Alberta se joint à six autres provinces pour réclamer ce changement, que le premier ministre et le radical anti-énergie Steven Guilbeault ont rejeté, dénigré et ignoré tour à tour. Ils ont prétendu que les élus qui demandent la suppression de la taxe sur le carbone ou un ralentissement de son augmentation sont immoraux ou manquent de vision. Je dirais à tous les députés ici présents que ce qui est immoral, c'est le programme d'imposition et de dépenses des libéraux et leurs dépenses déficitaires inflationnistes.
Surtout et de façon directement liée à l'imposition de la première et de la deuxième taxes sur le carbone, il est immoral que plus de Canadiens que jamais soient forcés de recourir aux banques alimentaires ou ne puissent pas se procurer les produits de base essentiels à la vie quotidienne, et ce, dans toutes les régions du pays, et que les néo-démocrates et les libéraux soient prêts à faire fi de ces difficultés, à ignorer cette douleur, à ignorer cette souffrance et à nous faire subir leur programme d'imposition et de dépenses. Il ne s'agit que d'une ponction fiscale, et non d'un plan environnemental.
La preuve de l'échec de la taxe sur le carbone, comme nous le savons, c'est qu'il n'y a eu aucune des réductions d'émissions promises par ses partisans; elle n'est pas sans incidence sur les recettes; et la grande majorité des Canadiens paient plus pour la taxe sur le carbone qu'ils ne pourront jamais recevoir en retour du stratagème et de l'arnaque de remboursement de la taxe sur le carbone du gouvernement.
Dans ce cas, ma motion est la suivante. Je propose:
Que, étant donné que,
(i) l'Alberta est l'une des sept provinces à s'opposer à la hausse de 23 % de la taxe sur carbone à compter du 1er avril 2024,
(ii) la taxe sur le carbone coûtera plus de 2 700 $ par année aux familles de l'Alberta une fois que la taxe aura quadruplé, selon le directeur parlementaire du budget,
Le comité demande au gouvernement libéral d'annuler immédiatement la hausse de 23 % de la taxe sur le carbone le 1 er avril, et que cette motion soit rapportée à la Chambre.
J'aimerais vous lire quelques-uns des nombreux commentaires récents de la première ministre de l'Alberta. Elle a écrit ceci:
Je me joins à mes homologues provinciaux par écrit pour réitérer nos préoccupations à l'égard des énormes pressions que subissent les Albertains et les Canadiens en raison de l'inflation paralysante et des taux d'intérêt élevés.
C'est pourquoi, au nom des Albertains, je vous exhorte à éliminer la taxe punitive sur le carbone. Si votre gouvernement refuse d'écouter les millions de Canadiens qui le demandent, nous insistons pour que vous établissiez une exemption uniforme pour toutes les formes de chauffage domestique, y compris le gaz naturel, dans toutes les provinces.
En outre, évidemment, ses commentaires vont dans le même sens que ceux du premier ministre progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse et du premier ministre libéral de Terre-Neuve‑et‑Labrador.
Le premier ministre Houston, de la Nouvelle-Écosse, a déclaré ce qui suit:
Le 1 er avril, les Néo-Écossais qui feront le plein paieront à la pompe 3,3 cents de plus le litre en taxe sur le carbone, ce qui signifie que les Néo-Écossais paieront un total de 17,6 cents en taxe sur le carbone sur chaque litre d'essence acheté. C'est injuste et malavisé.
N'a‑t‑il pas raison? La dernière chose dont les Néo-Écossais et les Canadiens ont besoin en ce moment, c'est d'être taxés davantage. Le coût de la vie est une préoccupation constante pour la population, car nous sommes frappés par l'une des plus fortes hausses de l'inflation en 30 ans.
Selon le premier ministre Houston, la principale demande des Néo-Écossais lors des consultations budgétaires provinciales de cette année était un allégement fiscal. Au lieu d'imposer une taxe punitive sur le carbone qui nuira aux Néo-Écossais, le premier ministre Houston a dit ce qui suit:
... je vous demande d'annuler la taxe sur le carbone avant de causer plus de dommages financiers, et de travailler avec nous pour axer les efforts sur l'avenue la plus avantageuse pour l'environnement, à savoir une solution plus autonome (et moins chère!) pour la Nouvelle-Écosse.
Le premier ministre libéral de Terre-Neuve‑et‑Labrador, M. Furey, fait évidemment écho à ces préoccupations, à ce plaidoyer pour lutter contre les difficultés croissantes auxquelles se heurtent les Canadiens ordinaires dans chaque province et territoire du pays. Il a dit ceci:
Les travailleurs et les familles de Terre‑Neuve‑et‑Labrador, d'un bout à l'autre du pays et du monde entier, en fait, sont toujours confrontés à la plus importante crise du coût de la vie depuis une génération. Depuis deux ans déjà, les Canadiens subissent une inflation persistante et dévastatrice, jumelée à la politique de hausse des taux d'intérêt la plus agressive de l'histoire de la Banque du Canada...
L'augmentation à venir de près de 25 % [...] de la taxe fédérale sur le carbone le 1 er avril suscite une inquiétude bien compréhensible, alors que la population se demande comment gérer ces pressions financières croissantes.
... je vous demande respectueusement d'envisager de suspendre l'augmentation de la taxe sur le carbone prévue pour le 1er avril — au moins jusqu'à ce que l'inflation se stabilise, que les taux d'intérêt baissent et que des pressions économiques connexes sur le coût de la vie s'atténuent suffisamment.
Ce n'est qu'un échantillon des commentaires des premiers ministres provinciaux. Ils défendent les intérêts de leurs électeurs — qui sont les mêmes personnes que nous représentons — sachant, sans l'ombre d'un doute, que la grande majorité des Canadiens n'ont pas les moyens de payer l'actuelle taxe sur le carbone et se demanderont où diable trouver encore plus d'argent pour payer une taxe sur le carbone qui aura quadruplé à compter du 1 er avril et augmentera encore de façon vertigineuse dans moins de six ans. Voilà ce qui est immoral. Voilà une idée à courte vue. Voilà ce qui est répugnant. C'est inacceptable. C'est répréhensible.
J'espère que les membres du Comité saisiront l'occasion de montrer aux gens qui les ont élus qu'ils se battront pour eux pour les aider avec le coût de la vie, pour protéger leur gagne-pain, pour rendre le coût de la vie plus abordable, et qu'après neuf ans, ils écoutent enfin les nombreux Canadiens et représentants élus qui ne cessent de répéter que ce n'est pas la voie à suivre.
La taxe sur le carbone est une vache à lait. Ce n'est pas un plan environnemental. Les Canadiens n'ont pas les moyens. La taxe sur le carbone n'en vaut pas le coût.
J'espère que tous les membres du Comité appuieront cette motion aujourd'hui.
Merci, monsieur le président.