Merci, monsieur le président.
Il serait logique de dire que nous prenons beaucoup de temps qui pourrait être utilisé à discuter des vétérans. C'est ce que les libéraux souhaitent, sauf qu'ils font tout à fait le contraire.
Monsieur Miao, je vais corriger ce que vous avez dit tantôt: nous avons effectivement fait venir deux ministres, mais nous n'avons pas obtenu les réponses que nous souhaitions. Nous avons aussi tenté de faire venir les deux anciens ministres, mais ils ont refusé de venir.
Monsieur Sarai, la décision d'un jury n'a pas à être pas unanime. Elle est prise à la majorité, et la majorité était tout à fait là. Vous avez fait référence au fameux sondage. Combien de fois devra-t-on le dire? Dix mille personnes ont supposément été interrogées; or cela ne vaut rien. C'est zéro sur le plan statistique et sur le plan scientifique. La firme Léger, qui est quand même la plus grande firme de sondage au Canada, nous l'a écrit dans un beau rapport que vous avez eu entre les mains.
Vous défendez l'indéfendable sous prétexte de vouloir défendre des vétérans. J'utiliserais un gros mot pour qualifier cela.
Monsieur May, j'ai bien aimé que vous disiez que nous devons respecter les règles. Or vous êtes en train d'aller à l'encontre du processus. Savez-vous pourquoi nous nous battons présentement? C'est parce que votre gouvernement a mis en place un processus avec des règles de concours bien claires, sur lesquelles j'étais entièrement d'accord. Le gouvernement devait soit accepter le résultat du jury soit faire un nouveau concours. Or le gouvernement, comme par hasard, a choisi une troisième possibilité consistant à dire qu'on ne voulait pas de ce monument et qu'on allait en choisir un autre. Vous le savez tous, très chers collègues.
Madame Hepfner, vous proposez une solution, soit qu'il y ait deux monuments. C'est magnifique! Le Canada est assez grand pour qu'on trouve de la place pour deux monuments. C'est une proposition qui circule d'ailleurs beaucoup dans les rangs des libéraux.
Mon Dieu! Portez vos culottes et allez vous asseoir avec la ministre des Finances afin qu'elle sorte des sous pour le deuxième monument. Vous allez faire des vétérans heureux et vous ferez en sorte qu'on n'entendra plus de vétérans nous dire ici que le monument est entaché.
À un moment donné, on a utilisé de gros mots pour dire que c'était le monument de la honte. Je regarde les conservateurs, mais j'ai moi-même utilisé ces mots. Il y a des affaires extrêmement honteuses là-dedans. Je ne veux pas associer les vétérans à cela, mais vous les avez entendus la semaine dernière. Ce processus est entaché. Ils ne sont pas fous, ils ont vu comment cela s'est fait.
Vous êtes encore une fois en train d'essayer de défendre l'indéfendable. Défendez cela auprès de votre gouvernement. Vous avez une excellente ministre des Anciens Combattants, elle est très sensible. Selon moi, elle n'aurait jamais pris cette décision, mais elle a hérité d'une patate chaude.
Votre gouvernement est suffisamment entaché, il me semble, par 12 000 bébelles toutes croches. Vous pourriez éviter d'en rajouter. Nous pourrions évoluer dans le sens que vous souhaitez, c'est-à-dire parler des vétérans, travailler à vos motions. Vous avez d'excellentes motions, très chers collègues. J'ai hâte d'en débattre.
Monsieur le président, y a-t-il d'autres intervenants après moi?