[La députée s'exprime en inuktitut ainsi qu'il suit:]
ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ, ᐋ ᖁᔭᓐᓇᒦ ᐅᖃᕈᓐᓇᖅᑎᑕᐅᒐᒪ ᑕᒡᕙᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᖁᕕᐊᓇᖅᓯᒪᐃᓐᓇᖅᑐᖅ ᓈᓚᑦᓱᓂ ᐊᓯᖏᓐᓂ ᑕᒪᓐᓇ ᐱᒻᒪᕆᐅᒻᒪᑦ ᐅᖃᐅᓯᕆᔭᕗᑦ.
ᐃᓅᓪᓗᖓ ᖃᐅᔨᒪᐃᓐᓇᖅᓯᒪᔪᖓ ᑕᐃᒪᓐᖓᓂ ᐅᖃᐅᓯᕐᓗ ᐱᖅᑯᓯᕐᓗ ᑲᑎᓐᖓᒻᒪᑕ, ᑖᓐᓇ ᐋ ᖃᐅᔨᓴᕐᓂᕆᔭᕗᑦ ᐋ ᐅᔾᔨᕆᑲᑕᐃᓐᓇᖅᓯᒪᔭᕋ ᐋ ᐊᕕᑦᑐᖅᑕᐅᓯᒪᓇᓱᖅᑑᔮᕐᒪᑦ ᐅᖃᐅᓯᖅ ᐋ ᐅᖃᐅᓯᓕᕆᓂᖅ ᓂᕈᐊᕐᓂᐅ ᒥᒃᓵᓄᑦ ᐋ ᐃᓱᒪᔪᖓ ᑖᓐᓇ ᐋ ᐊᕕᒃᑕᐅᓇᓱᒃᑎᓪᓗᒋᑦ ᐅᖃᐅᓰᓪᓗ ᐅᖃᐅᓯᖅᐳᑦ ᓇᓗᓇᖅᑑᔮᓐᖏᒻᒪᑦ ᐋ ᖃᓪᓗᓈᓐᖑᖅᑎᑕᐅᓇᓱᓚᐅᖅᓯᒪᓂᒃᑎᓐᓄᑦ ᐃᑎᓂᖓᓐᓂ, ᐋ ᓯᕗᕐᓕᕐᒥ ᓂᕈᐊᕆᐊᖅ-ᑐᖅᑐᑦ ᐊᒥᓲᕙᓚᐅᖅᑑᒐᓗᐊᑦ ᑭᓯᐊᓂ ᐊᒥᓲᕌᓪᓚᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐋ ᐊᒥᓲᕈᓐᓃᖅᐸᓪᓕᐊᓂᖓ ᑕᑯᓯᒪᐃᓐᓇᖅᑕᕗ ᑕᐃᒪᓐᖓᓂ, ᐋ, ᑐᓵᓚᐅᕋᑦᑕᐃᓛᒃ ᓯᕗᓕᖅᑎ ᐋ ᓄᓇᕗᑦ ᑐᓐᖓᕕᒃᑯᑦ ᐊᓗᑭ ᑰᑎᖅ ᐅᖃᓚᐅᕐᒪᑦ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃ-ᑯᒡᒎᖅ ᓂᕈᐊᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐊᒥᓲᓐᖏᑦᑐᑯᓘᓚᐅᕐᒪᑕ ᓄᓇᕗᒻᒥ ᓂᕈᐊᖅᑐᑦ 34ᐳᕐᓴᓐᑦᑐᐃᓐᓇᐅᓚᐅᕐᒪᑕᒎᖅ, ᐋ, ᓇᓗᓇᐃᖃᑕᐅᒍᒪᒻᒥᔪᖓ ᐃᒪᓐᓇᑎᒋ ᓄᓇᕗᑦ ᑐᓐᖓᕕᒃᑯᑦ ᓂᕈᐊᓚᐅᖅᑎᓪᓗᒋᑦᑕᐅᖅ 17.5 ᐳᕐᓇᓐᑦᑐᐃᓐᓇᐅᓚᐅᕐᒥᒻᒪᑕ ᓂᕈᐊᕆᐊᖅᑐᖅᑐᑦ ᑕᐃᒃᑯᓄᖓ. ᑕᒪᓐᓇ ᖃᐅᔨᓴᕐᓂᕆᔭᕗᑦ ᐋ ᓴᖅᑭᔮᖅᑎᑦᑎᑦᓯᐊᓪᓚᑦᑖᕐᓂᐊᕈᓂ ᓈᒻᒪᑦᓴᖃᑎᒌᓕᕐᓂᕐᒥᒃ ᐋ ᓂᕈᐊᕐᓂᖅ ᐊᒥᓱᕐᖑᓪᓚᑦᑖᓂᐊᖅᐸᑕ ᐊᑐᓪᓚᑦᑖᕆᐊᓕᒃ ᓈᒻᒪᑦᓴᖃᑎᒌᓕᕐᓂᖅ, ᐅᖓᑖᒎᒃᑲᓐᓂᕆᐊᖃᖅᑐᒍᑦ ᑎᑎᕋᖅᓯᒪᓐᖏᑐᐃᓐᓇᖅᑐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐋ ᑐᓵᔨᑕᖃᕆᐊᖃᕐᒪᖔ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᐊᓪᓚᐃᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓪᓚᖓᔪᐃᑦ. ᓯᕗᕐᓕᕐᒥᒃ ᑕᑯᓐᓇᖅᑎᑦᑎᔪᒪᕗᖓ ᓄᓇᕗᒻᒥ ᐊᑐᖅᑕᐅᓲᑦ ᐋ ᓲᕐᓗ ᐋ ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᐅᐃᕖᑎᑐᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐊᑐᖅᑕᐅᔪᑑᓂᐊᖅᐸᑕ ᓈᒻᒪᔾᔮᖏᑦᑐᖅ ᐋ ᐊᓯᖏᓐᓂ ᐅᖃᐅᓯᖅᑕᖃᕐᓂᐊᖅᐸᑦ ᓴᖅᑭᔮᖅᑎᑕᐅᓕᖅᑐᒍᑦ ᐱᑕᖃᕐᒪᑦ, ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᐋ ᐅᖃᐅᓯᖏᑦ ᐊᑐᖅᑕᐅᓲᑦ ᐊᓯᖏᓐᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐋ ᓈᒻᒪᑐᐃᓐᓇᕆᐊᖃᕐᖏᒻᒪᑦ ᓴᖅᑭᔮᖅᑎᓐᓂᐊᕈᑦᑎᒍ.
ᓄᓇᕘ ᐅᓂᒃᑳᕈᑎᒋᓂᐊᕋᒃᑯ ᓲᖃᐃᒻᒪ ᐊᑐᖅᓯᒪᒐᒃᑯ ᐊᒥᓲᔪᑦ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐃᓱᒪᖅᓱᕈᓐᓇᕐᒪᑕ ᓂᕈᐊᕐᓂᕐᒥᒃ ᐅᖃᐅᓯᕐᒥᓐᓂᒃ ᐊᑐᕐᓗᑎᒃ ᓲᕐᓗ ᐊᕕᑦᑐᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᓄᓇᕗᑦ ᒐᕙᒪᒃᑯᖏᓐᓄᑦ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᑲᑐᔾᔨᖃᑎᒌᖏᓐᓄᑦ ᓂᕈᐊᕐᓂᐊᕌᒐᒥᒃ ᓲᖃᐃᒻᒪᑦ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᒋ-ᒐᒥᔾᔪᑦ ᐋ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ ᑕᐃᒪᐃᓚᐅᓐᖏᑦᑐᐃᑦ ᑭᓯᐊᓂ 2021ᒥ ᑕᒪᓐᓇᐃᓚᐅᖅᑐᐃᑦ ᑐᓴᓚᐅᖅᑐᒍᑦ ᐱᓇᓱᒋ-ᐊᖅᓱᒋᑦ ᐊᔪᓐᖏᓐᓂᐊᕐᒪᖔᖅ ᖃᐅᔨᒋᐊᕋᓱᒃᓱᑎᒃ. ᑖᒃᑯᐊ ᓂᕈᐊᕐᕕᐅᓂᐊᖅᑐᑦ ᑎᑎᕋᐅᓯᖏᑦ ᖃᓂᐅᔮᖅᐸᐃᑦ ᓴᖅᑭᔮᖅᑎᑕᐅᓚᐅᖅᑐᑦ ᐋ ᑎᑎᕋᖅᓯᒪᔭᖏᑦ ᐋ ᓯᓛᐱᒃᓯᖑᓂᕋᖅᑕᐅᔪᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᐅᖃᐅᓯᖓ ᐋ ᑖᓐᓇ ᐊᑐᖅᑕ-ᐅᖏᓐᓇᐅᔭᓐᖏᑦᑐᖅ, 2021 ᑭᓇᒃᑰᒻᒪᖔᑕ ᐊᒥᓲᒻᒪᖔᑦᑕ ᓈᓴᐅᑎᖏᑦ ᑕᑯᓪᓗᒋᑦ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐃᒪᓐᓇᑎᒋ ᐃᓄᖃᐅᖅᑎᒋᔪᖅ 36,858 85ᐳᓴᓐᑦᖑᓪᓗᑎᒃ ᐃᓄᐃᑦ, ᑖᒃᑯᐊ ᐋ ᓄᓇᓖᑦ 25ᖑᓪᓗᑎᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᕕᑦᑐᖅᓯᒪᓪᓗᑎᒃ ᐱᖓᓱᓂᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐊᔾᔨᒌᓐᖏᑦᑑᑎᒃᑯᑦ ᐊᑦᓱᕈᕐᓇᖅᑐᒃᑰᓲᖑᒐᓗᐊᑦ ᓲᖃᐃᒻᒪᑦ ᓂᕈᐊᖅᑐᓕᕆᓂᖅ ᐱᒻᒪᕆᐅᖃᑕᐅᒐᓗᐊᖅᑎᓪᓗᒍ ᐊᑦᓱᕈᕐᓇᒃᑰᕈᑕᐅᓲᖅᑕᐅᖅ. ᑐᑭᓯᐅᒪᑦᓯᐊᕆᐊᖃᒻᒪᕆᑉᐳᒍᑦ ᖃᓄᐃᒻᒪᑦ ᐋ ᐊᔾᔨᒌᓐᖏᑦᑑᑏᑦ ᐋ ᐋᖅᑭᕆᐊᕈᑎᖏᑦ ᐱᒻᒪᕆᐅᓂᐊᕐᒪᖔᑦ ᐋᖅᑭᒋᐊᕈᑎᖃᕐᓂᐊᕐᒪᖔᑦᑕ.
ᐊᑕᐅᓯᕐᒥ ᐅᓂᒃᑲᐅᑎᖃᕐᓂᐊᖅᐳᖓ ᓲᕐᓗ ᐋᕐᓂᐊᕐᕕᓕᐊᖅᑐᑦ ᐊᒥᓱᒻᒪᕆᐊᓗᐃᑦ 100ᖏᓐᓂᒃ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐋ ᐊᐅᓪᓚᖅᑎᑕᐅᖃᑦᑕᕐᒪᑕ ᐃᖃᓗᓐᓄᑦ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᖃᓪᓗᓈᓄᑦ ᐋᓐᓂᐊᕐᕕᓕᐊᖅᓱᑎᒃ, ᑖᒃᑯᐊ ᐋᓐᓂᐊᕐᕕᓕᐊᖅᑐᑦ ᓂᕈᐊᕈᒪᒐᓗᐊᖅᑎᓪᓗᒋᑦ ᓄᓇᕗᒻᒥᑦ 2021ᒥ ᐋᒡᒑᖅᑕᐅᖃᑦᑕᓚᐅᖅᑐᑦ ᓲᖃᐃᓐᒪᒎᖅ ᐃᖃᓗᒻᒥᐅᑕᐅᓐᖏᒻᒪᑕ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑕᐅᒐᓗᐊᖅᓱᑎᒃ, ᐊᐃᑦᑖᖑᓚᐅᖅᐳᖅ ᓂᕈᐊᕈᓐᓇᖅᑎᑕᐅᓚᐅᓐᖏᒻᒪᑕ. ᐋ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᑲᔪᖅᑎᒃᑲ ᐋ ᓇᓗᓇᐃᖅᑕᐅᒐᒥ ᐃᑲᔪᖅᓱᑎᒃ ᑭᓯᐊᓂ ᓂᕈᐊᕆᐊᖅᑐᕈᓐᓇᖅᑎᑦᓯᓚᐅᖅᑐᑦ ᖃᐅᔨᒪᓐᖏᑦᑐᒍᑦ ᖃᑦᓯᑦ ᓂᕈᐊᕈᓐᓇᖅᑎᑕᐅᓚᐅᓐᖏᒻᒪᖔᑦᑕ, ᑖᓐᓇ ᓴᖅᑭᔮᕈᑎᑐᐃᓐᓇᐅᑎᐊᖅᑐᖅ ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐊᑦᓱᕉᑎᖃᐃᓐᓇᕆᐊᖃᓲᖑᒻᒪᑕ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᖏᓐᓂᒃ ᐊᑐᕈᒪᑎᓪᓗᒋᑦ. ᓄᓇᕗᒻᒥᐅᑦ ᐊᓯᐅᔨᓪᓗᐊᖏᑦᑐᑦ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᒥᓐᓂᒃ ᓂᕈᐊᕈᒪᒃᐸᑕ ᐊᐅᓪᓚᕆᐊᖃᖅᑎᑕᐅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐋᓐᓂᐊᕐᕕᒻᒧᑦ.
ᐋ, ᐃᖅᑲᓇᐃᔭᖅᑐᓕᕆᓂᕐᒥᑦᑕᐅᖅ ᓇᐃᓈᕐᓗᒍ ᐅᖃᐅᓯᕆᓂᐊᕐᒥᒐᒃᑯ ᐊᒥᓲᒻᒪᑕ ᐃᓐᓇᐃᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓐᓇᐃᑦ ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐅᖃᓕᒫᕈᓐᓇᖏᑦᓱᑎᒃ, ᑖᒃᑯᐊ ᓂᕈᐊᕆᐊᖅᑐᕐᓂᖅᐸᑕ ᓂᕈᐊᖅᑐᓕᕆᔨᒃᑯᓐᓄᑦ ᐃᑲᔪᖅᑕᐅᔪᓐᓇᖏᑦᑐᑦ ᓲᖃᐃᒻᒪ ᐃᖅᑲᓇᐃᔭᖅᑎᖏᑦ ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᐃᕖᑎᑐᑦ ᐅᖃᕈᓐᓇᖅᑐᐃᓐᓇᐅᒻᒪᑕ. ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓐᓇᑯᓗᐃᑦ ᐃᑲᔪᖅᑕᐅᔭᕆᐊᖃᕋᓗᐊᖅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐊᓯᖏᓐᓄᑦ ᐃᑲᔪᖅᑕ-ᐅᓪᓗᑎᒃ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᑐᑭᓯᓐᖏᑦᓱᑎᒃ ᖃᓄᖅ ᓂᕈᐊᕈᓐᓇᕐᓂᐊᕋᓗᐊᕐᒪᖔᑦᑕ ᑲᔪᓯᓲᑦ, ᑕᒪᓐᓇ ᐱᒻᒪᕆᐊᓘᒻᒪᑦ ᐋ ᐃᑲᔪᕆᐊᖅᑐᖅᑎᑕᕆᐊᖃᓚᐅᖅᑕᕗᑦ ᐃᓐᓇᖁᑎᖅᐳᑦ ᑖᓐᓇ ᓇᓗᓇᐃᕈᑎᒃᑲᓐᓂᑐᐃᓐᓇᖅᑐᖅ ᐃᓐᓇᖅᐳᑦ ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᓪᓘᓐᓃᑦ ᐅᐃᕖᑎᑐᓪᓘᓐᓃᑦ ᐅᖃᓕᒫᕈᓐᓇᖏᒻᒪᑕ. ᑲᓇᑕᒦᑎᓪᓗᑕ ᑖᓐᓇ ᓈᒻᒪᖏᑦᑐᖅ , ᑖᒪᓐᓇ ᓈᒻᒪᑦᓴᖃᑎᒌᓕᕐᓂᐅᖏᑦᑐᖅ, ᐱᖃᑖ ᐅᖃᐅᓯᕆᖃᐅᖅᑐᕈᒪᑐᐃᓐᓇᕐᒥᔭᕋ ᑖᒃᑯᐊ ᓈᒻᒪᒃᓴᖃᑕᐅᓚᐅᓐᖏᒃᑐᑎᒃ ᐅᖃᕈᒪᒐᓗᐊᖅᐸᑕ ᐃᖅᑲᓇᐃᔭᖅᑎᓄᑦ ᓲᕐᓗ ᑖᒃᑯᐊ ᓰᑉ ᕇᑑᕐᓂᓐᖕ ᐋᐱᓱᕐᖑᓂᕋᖅᑕᐅᔪᓄᑦ ᑐᑭᓯᔭᐅᒐᔭᓐ-ᖏᑦᑐᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᖅᑲᓇᐃᔭᖅᑎᑦ ᖃᕐᓗᓈᑎᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᐃᕖᑎᑐᑦ ᐅᖃᖅᑐᐃᓐᓇᐅᓲᖑᒻᒪᑕ ᑐᓵᔨᖃᓐᖏᒃᑯᑎᒃ ᓇᒧᑦ ᓇᓗᓇᐃᕆᔪᓐᓇᖏᑦᑐᑦ ᐃᓱᒫᓘᑎᖃᕐᓂᖅᐸᑕ.
ᖃᓪᓗᓈᖑᑎᑕᐅᓇᓱᓚᐅᓐᖏᑎᓪᓗᒋ ᓱᓕ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᑦ ᐊᓪᓚᐃᑦ ᐊᓪᓚᖓᔪᑦ ᐃᓄᐃᓪᓗ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐋ ᓯᕗᓕᖅᑎᒋᔭᑦᑎᓐᓂ ᓇᓂᓯᖃᑦᑕᓚᐅᖅᓯᒪᔪᒎᒐᓗᐊᖅ, ᓲᕐᓗ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᓕᖏᓐᓂ ᐋ ᓇᓂᓯᖃᑦᑕᓚᐅᖅᑐᑦ ᐊᔪᓐᖏᓐᓂᖏᓐᓄᑦ ᓲᕐᓗ ᐊᖑᓇᓱᑦᑎᑦᓯᐊᕙᐅᒻᒪᖔᑦ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᐋᒻ, ᒥᖅᓱᑎᑦᓯᐊᕙᐅᒻᒪᖓᑦ ᐊᓯᖏᓐᓂᓪᓘᓐᓃᑦ. ᒫᓐᓇᒧᑦ ᓯᕗᓕᖅᑎᖃᖅᑐᒍᑦ ᐃᓅᔪᑦ ᐃᓕᖅᑯᓯᖅᑎᒍᑦ ᓇᓗᓇᐃᖅᑕᐅᓯᒪᔪᓂᒃ ᓯᕗᓕᖅᑎᐅᔪᓂᒃ, ᑕᐃᒪᓐᖓᓂᒃ ᓂᕈᐊᖅᑕᐅᓚᐅᖅᑎᓪᓗᖓ ᖃᐅᔨᔭᕆᐅᓚᐅᕐᒥᔪᖓ ᐋ ᐊᓪᓚᐃᑦ ᐅᐃᑦᓲᐃᑎᓐᖑᓂᕋᖅᑕᐅᔪᑦ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐊᑐᓲᖑᒻᒥᔪᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓚᒌᑎᒍᑦ ᑖᒃᑯᐊ ᐳᕐᑎᔅᑲᓚᒻᐱᔭᒥᐅᑕᐃᑦ ᓂᕈᐊᖅᑕᐅᖏᑦᓱᑎᒃ ᑭᓯᐊᓂ ᐃᓚᒋᔭᕐᒥᓐᓂᒃ ᒪᓕᑦᓱᑎᒃ ᓯᕗᓕᖅᑎᖃᓲᖑᒻᒪᑕᒎᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᓯᕗᓕᖅᑎᖏ ᓇᓗᓇᐃᖅᓯᔪᓐᓇᖅᓱᑎᒃ ᖃᓄᐃᑦᑑᔭᕆᐊᖃᕐᓂᐊᕐᒪ-ᖔᑕ ᓄᓇᓕᒋᔭᕐᒥᓐᓂᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᖃᐅᔨᒪᔭᕆᐊᖃᓪᓚᕆᑦᑐᒍᑦ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᖏᑦ ᓱᕋᑦᑎᖅᑕᐅᓂᐊᕈᑎᒃ ᐃᑲᔪᖅᑐᕆᐊᖃᖅᑕᕗᑦ ᓯᕗᓕᖅᑎᐅᓂᕐᒥᒃ ᓂᕈᐊᖅᑕᐅᓂᕐᒥᓐᓂᓪᓗ ᓲᖃᐃᒻᒪᑦ ᐊᖏᖅᓯᒪᑉᐸᑕ ᑖᓐᓇ ᐊᖏᖅᓯᒪᓂᖓ ᓇᓗᓇᐃᖅᓯᒪᑦᓯᐊᕆᐊᖃᕐᒪᑦ. ᑐᑭᓯᖃᑎᒌᓕᖅᐹᓪᓕᖅᑐᐃᓐᓇᐅᒋᐊᖃᖅᑐᒍᑦ ᑕᒪᑉᑕᑦᓯᐊᖅ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᖃᓄᖅ ᐊᐅᓚᓂᖃᓚᐅᕐᒪᖔᑦᑕ ᑲᓇᑕ ᓴᖅᑭᓚᐅᕐᓇᑎᒃ ᑕᒪᓪᓇ ᑐᑭᓯᑦᓯᐊᕈᑦᑎᒍ ᓈᒻᒪᑦᓴᖃᑎᒌᓕᑦᓯᐊᑲᓐᓂᕐᓂᐊᕋᑦᑕ.
ᒫᓐᓇᐅᔪᖅ ᐃᓕᑦᓯᓐᓄᑦ ᐊᒥᓲᓐᖏᑦᑐᓂᒃ ᐱᖁᔨᕗᖔᕈᑎᓂᒃ ᐅᖃᐅᓯᖃᕈᒪᕗᖓ, ᓯᕗᕐᓕᖅ, ᐃᓕᑉᐹᓪᓕᕆᐊᖃᖅᐳᒍᑦ ᓂᕈᐊᖅᑐᓕᕆᔨᒃᑯᑦ ᓄᓇᕗᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᑦᓯᐊᖅ ᖃᓄᖅ ᐱᓕᕆᐊᕆᓂᖃᓲᖑᒻᒪᖔᑦᑕ. ᒪᕐᕈᐊᑕ ᐋ ᐃᖅᑲᓇᐃᔭᖅᑎᑖᕆᐊᓖᑦ ᐋ ᑖᒃᑯᐊ ᑐᓵᔨᐅᔪᓂᒃ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᑐᓵᔨᖃᖅᑎᑕᐅᓗᑎᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᓂᕈᐊᖅᑐᓕᕆᔨᕐᔪᐊᑯᓃᓐᖔᖅᑐᓂᒃ ᑐᑭᓯᐅᒪᖃᑎᒌᓐᓂᐊᕐᒪᑕ ᑖᒃᑯᐊᓗ ᓂᕈᐊᖅᑐᓕᕆᔨᕐᔪᐊᒃᑯᑦ ᖃᐅᔨᒪᑦᓯᐊᒃᑲᓐᓂᓕᕐᓗᑎᒃ ᖃᓄᖅ ᐃᑲᔪᖅᓯᑲᓐᓂᕐᓂᐊᕐᒪᖔᑕ ᐅᖃᐅᓯᖅᐳᑦ ᓴᐳᔾᔨᑲᓐᓂᕐᓂᐊᕈᑦᑎᒍ ᓯᕗᓂᒃᓴᒃᑎᓐᓄᑦ. ᑕᒪᓐᓇᑦᑕᐅᖅ ᐱᖓᔪᐊᑦ ᐋ ᖃᓄᖅᑑᖅᑕᐅᒃᑲᓐᓂᕆᐊᓕᒃ ᐃᓱᒫᓘᑎ-ᖃᕐᓂᖅᐸᑕ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓐᓇᕆᔭᖅᐳᑦ ᐅᒡᕙᓘᓐᓃᑦ ᖃᓪᓗᓈᑎᑐᑦ ᐅᖃᕈᓐᓇᖏᑦᑐᑦ ᓇᒧᑦ ᐅᖃᕆᐊᖅᑐᕈᓐᓇᕐᒪ-ᖔᑦᑕ ᑐᑭᓯᐅᒪᔭᐅᒃᑲᓐᓂᕆᐊᓕᒃ ᐋᖅᑭᒋᐊᖅᑕᐅᒃᑲᓐᓂᕆᐊᓕᒃ. ᑎᓴᒪᑦ ᐋ ᖃᐅᔨᓴᖅᑕᐅᑦᓯᐊᒃᑲᓐᓂᖅᑑᔮᕆᔭᕋ ᖃᓄᖅ ᐊᐅᓚᓂᖃᓲᖑᒻᒪᖔᑦᑕ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᑖᓐᓇ ᑲᓇᑕᒥ ᐃᓱᒪᖅᓱᕈᓐᓇᑎᓪᓗᑕ ᓈᒻᒪᑦᓴᖃᑎᒌᓕᑦᓯᐊᒻᒪᕆᓐᓂᐊᕈᑦᑕ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᓂᒃ. ᑭᖑᓪᓕᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᒐᕙᒪᑐᖃᒃᑯᑦ ᐃᒃᐱᓐᓂᐊᕆᑦᓯᐊᒃ-ᑲᓐᓂᕆᐊᓖᑦ ᓄᓇᖃᖅᑳᖅᓯᒪᔪᐃᑦ ᐃᓕᖅᑯᓯᖏᓐᓂᒃ ᑖᓐᓇ ᑐᑭᓯᐅᒪᔭᐅᒃᑭᐊᑲᓐᓂᖅᐸᑕ ᓈᒻᒪᖃᑎᒌᓕᑦᓯᐊ-ᑲᓐᓂᕐᓂᐊᕋᑦᑕ ᓯᕗᓂᒃᓴᑦᑎᓐᓄᑦ, ᖁᔭᓐᓇᒦᒃ ᐅᖓᑖᒎᖅᑎᑕᐅᓵᕋᒪ.
[Les propos en inuktitut sont interprétés en anglais puis traduits ainsi:]
Merci de m'avoir invitée à témoigner. J'ai aimé écouter d'autres témoins parler de cette question importante.
En tant qu'Inuite, j'ai toujours su que la langue et la culture sont intimement liées, et la tentative du système d'isoler la langue dans le contexte d'un scrutin m'intrigue.
Je crois que la tentative de séparer la langue et la culture montre encore une fois les conséquences du colonialisme. Le taux de participation électorale était peut-être initialement élevé, mais il a diminué et est demeuré faible pendant des générations.
La présidente de Nunavut Tunngavik Inc., Aluki Kotierk, a souligné qu'aux dernières élections fédérales, le taux de participation au Nunavut n'a été que d'environ 34 %. Le taux de participation aux élections de Nunavut Tunngavik Inc. était d'environ 17,5 %.
Je dois dire que le Nunavut a montré qu'on peut employer avec succès l'inuktitut pendant des élections, en plus de l'anglais et du français.
Il y a un précédent sur le plan procédural, mais comme je l'ai souligné, il ne suffit pas en soi d'assurer la participation autochtone en employant des langues autochtones. Les électeurs se font accueillir au bureau de scrutin par un employé d'Élections Canada qui parle anglais ou français. Un aîné ne comprend peut-être pas ce qu'il dit, et il doit donc habituellement compter sur la gentillesse de quelqu'un d'autre.
Je vais parler de ce que j'ai vécu et observé au Nunavut. De nombreux électeurs nunavummiuts jouissent de la liberté de pouvoir voter dans leur langue maternelle pendant des élections territoriales, ou dans le cadre du scrutin d'une organisation inuite désignée. C'est leur droit.
À l'exception d'un projet pilote pendant les élections fédérales de 2021, ce n'est pas la norme. Les bulletins de vote présentaient des noms inuktituts translitérés approximativement ainsi que des noms épelés phonétiquement en écriture syllabique. Ce n'est pas une norme.
Selon le recensement de 2021, le Nunavut compte 36 858 habitants, dont 85 % sont inuits. Il y a 25 collectivités au Nunavut. Chacune d'elles et chaque région a ses propres difficultés et vit ses propres expériences au moment de voter. Il est impératif de comprendre qu'il s'agit de problèmes complexes sans solutions simples.
Un exemple concret est la conséquence du transport des patients. Des centaines de Nunavummiuts sont obligés de se rendre à Iqaluit ou dans le Sud pour recevoir des services et des traitements médicaux. À Iqaluit, ces patients voulaient exercer leur droit de vote en 2021. Même s'ils habitaient au Nunavut, ils ont été refoulés parce qu'ils n'étaient pas résidants d'Iqaluit. On leur a donc refusé leur droit fondamental de voter. Grâce à l'aide de mon équipe de campagne, certains ont pu voter, mais ils sont nombreux à ne pas avoir pu le faire. C'est un exemple de la façon dont les Nunavummiuts doivent constamment se battre pour exercer leurs droits fondamentaux. Ils ne devraient pas perdre leur droit de vote lorsqu'ils se déplacent pour recevoir des soins médicaux.
Je vais résumer mes observations au sujet de la dotation. Il y a beaucoup de locuteurs inuktituts unilingues, surtout des aînés inuits. En tant que locuteurs unilingues le jour du scrutin, un aîné doit présenter une pièce d'identité appropriée. Ils sont reçus au bureau de vote par un employé d'Élections Canada qui parle anglais ou français. Les aînés ne comprennent peut-être pas ce que l'employé dit. À moins qu'une âme charitable les aide, ils se rendent au bureau de scrutin sans savoir quoi faire. Sauf dans le cadre du projet pilote d'Élections Canada décrit plus tôt, le bulletin de vote est toujours en anglais ou en français. La plupart des aînés ne parlent ni anglais ni français.
Pendant ma campagne électorale, lorsqu'il est devenu évident qu'il n'y aurait pas d'inuktitut sur les bulletins de vote, j'ai dû expliquer aux gens que mon nom était celui dans le centre, entre deux autres candidats. C'est inacceptable dans un Canada moderne. Ce n'est pas une réconciliation.
Le processus de plaintes procure un autre exemple. Au moment de présenter une plainte au directeur général des élections, lorsqu'aucune interprétation ou traduction n'est offerte, il arrive souvent qu'un aîné dépende de quelqu'un d'autre. Il est parfois inutile de porter plainte parce que la personne qui reçoit la plainte ne parle carrément pas la même langue.
Avant le colonialisme, les Premières Nations, les Métis et les Inuits avaient leurs propres moyens d'identifier les aînés. Dans les petits camps, les Inuits établissaient le leadership en fonction des compétences exemplaires des chasseurs, des scieurs ou des couturières. Les Inuits ont encore des leaders locaux qui représentent de manière unique leur culture et leur mode de vie.
Depuis mon élection, j'ai entendu parler des chefs héréditaires des Wet'suwet'en. Les chefs du territoire en Colombie-Britannique ne sont pas élus comme ceux dans le système colonial qui a été créé, celui des bandes indiennes. La plupart du temps, les chefs héréditaires exercent leur pouvoir sur l'utilisation des terres. Je suis certaine que nous avons tous entendu parler de la violation de leurs droits et du pipeline qui traverse leur territoire sans consentement.
Nous devons apprendre à respecter du mieux que nous le pouvons la gouvernance autochtone pour que le Canada respecte ses engagements en matière de réconciliation.
En tant que témoin devant votre comité, je veux présenter les recommandations suivantes pour que des mesures concrètes soient prises immédiatement.
Premièrement, il faut apprendre d'Élections Nunavut, qui a une vaste expérience de la tenue d'élections dans quatre langues officielles.
Deuxièmement, Élections Canada doit engager des interprètes-traducteurs autochtones à temps plein pour les communautés autochtones qui en ont besoin. Cette mesure aidera le ministère à acquérir l'expertise et les connaissances nécessaires en matière de langues autochtones pour des élections à venir.
Troisièmement, il faut simplifier le processus de plaintes pour permettre aux Autochtones unilingues d'exprimer leurs préoccupations. Il faut rendre le processus très clair et l'améliorer.
Quatrièmement, il faut réaliser une autre étude sur la gouvernance autochtone dans la démocratie du Canada en tant qu'autre forme de réconciliation.
Enfin, la cinquième recommandation consiste à s'assurer que le gouvernement du Canada respecte les cultures autochtones pour gagner la confiance nécessaire à une véritable réconciliation.
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé.
[Traduction]