Qujannamiik, Iksivautaq. Merci, monsieur le président.
Dans l'espace de la seule séance d'aujourd'hui, nous avons eu droit à deux perspectives chronologiques très différentes. Nous avons débuté par le merveilleux témoignage du chef héréditaire Augustine que j'ai vivement apprécié, tout comme celui de Graham Marshall d'ailleurs. À l'autre extrémité du spectre, nous retrouvons les réalités avec lesquelles les Autochtones doivent continuer de composer aujourd'hui alors que l'on a recours à des tactiques administratives pour nous faire perdre du temps précieux.
À mes yeux, il ne s'agit pas seulement de récupérer nos terres. C'est aussi une question de respect de nos cultures et de réconciliation.
Ma question est pour le chef héréditaire Augustine et pour Graham Marshall. Pourriez-vous tous les deux nous dire comment nous pourrions faire progresser la réconciliation en misant sur nos lois autochtones, et quel sens on peut donner à la restitution des terres dans une perspective autochtone?
Je ne veux pas entendre parler des lois et des politiques colonialistes. Je veux que vous nous exposiez votre point de vue autochtone en traitant des processus de restitution des terres et de réconciliation au moyen de vos propres lois en nous indiquant comment nous pouvons nous assurer d'en tirer les enseignements nécessaires pour pouvoir rédiger un rapport nous permettant de proposer un mode de restitution des terres qui aura un sens véritable pour les peuples autochtones.
J'aimerais que le chef héréditaire Augustine réponde en premier, puis que l'on permette à M. Marshall de le faire également.
Qujannamiik.