Madame la Présidente, je tiens d’abord à remercier l’opposition et mon collègue, le député d’Edmonton Mill Woods, d’avoir présenté une motion concernant le vol de voitures, car cela donnera au gouvernement une autre occasion de faire preuve de leadership dans ce dossier important.
De toute évidence, nous partageons les préoccupations soulevées par les députés dans le débat d’aujourd’hui au sujet du vol de véhicules au Canada. En fait, il est agréable de voir des collègues de tous les partis s’entendre sur quelque chose pour une fois.
En tant que ministre de la Sécurité publique, la protection des Canadiens et de leur sécurité est au cœur de mon travail quotidien. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a adopté un projet de loi historique sur le contrôle des armes à feu afin de protéger les collectivités contre les armes mortelles. Nous avons investi dans les services de police et les services frontaliers pour lutter contre la criminalité dans tout le pays. Nous avons renforcé la frontière pour lutter contre la contrebande, et d’autres investissements dans l’Agence des services frontaliers et la GRC sont prévus.
Il s’agit de s’attaquer à la menace que représente le crime organisé pour assurer la sécurité des citoyens et de le faire d’une manière qui permet de résoudre des problèmes tels que le vol de voitures. C’est ce gouvernement qui adopte une démarche réfléchie et efficace pour protéger nos citoyens, leurs familles, nos quartiers et nos entreprises. Nous misons sur des solutions qui fonctionnent, des solutions fondées sur des données probantes et sur la collaboration, des solutions qui ne se contentent pas de paraître sévères à l’égard de la criminalité, mais qui le sont réellement. C’est la démarche que nous adoptons pour lutter contre les vols de voitures.
Contrairement au chef conservateur, qui pense pouvoir marquer des points politiques en jouant sur les peurs des Canadiens, nous voulons travailler avec tous les collègues et l’industrie, les forces de police et le secteur de l’assurance pour trouver des solutions qui seront efficaces. Nous travaillons avec les forces policières, les constructeurs automobiles, le secteur de l’assurance et les provinces pour résoudre ce problème de plus en plus préoccupant.
Pour prévenir et réprimer les vols de voitures, il faut d’abord aider la police à faire respecter les lois afin d’assurer la sécurité de la population. À cette fin, nous travaillons également avec les services frontaliers, les groupes chargés de l’application de la loi dans les municipalités et les provinces, la GRC et les parties prenantes dans tout le pays pour veiller à ce que les Canadiens se sentent en sécurité dans leurs collectivités et ne soient pas victimes d'un vol de voiture, un incident qui est de plus en plus violent.
La semaine dernière, en compagnie de mon collègue, le ministre de la Justice, de mes collègues du caucus de l’Ontario et du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, nous avons annoncé un montant supplémentaire de 121 millions de dollars pour prévenir la violence des gangs et la violence avec des armes à feu et pour lutter contre le vol de voitures en Ontario. Cet argent soutiendra concrètement les efforts visant à lutter contre la violence armée et la violence des gangs et à s’attaquer aux liens avec la grande criminalité organisée.
Comme mes collègues le savent, nous continuerons à faire preuve de leadership cette semaine en réunissant des ministres fédéraux, nos homologues provinciaux, des représentants des gouvernements territoriaux et municipaux, des assureurs, des constructeurs automobiles, des acteurs des secteurs portuaires, ferroviaires et industriels ainsi que des dirigeants des forces de l'ordre, ce qui est important, y compris des chefs de police de quelques-unes des plus grandes villes du Canada et des services de police provinciaux. Tous ces intervenants prendront part à un sommet national sur la lutte contre les vols de voitures afin de relever ce défi grandissant d’une manière collégiale et efficace.
Nous savons qu'il n'y a pas de solution unique à un problème si complexe. Ce n'est que par la coopération et les efforts conjoints entre les gouvernements, les forces de l'ordre et l'industrie, bien sûr, que nous obtiendrons les résultats auxquels les Canadiens s'attendent de nous.
Les participants à ce sommet important discuteront de la portée et de l’ampleur du problème des vols de voitures au Canada et de la meilleure façon de collaborer autour de solutions et de mesures concrètes qui nous permettront de nous attaquer, de façon réelle, à ce fléau qui se répand. Des plans solides et clairs émergeront de la réunion de jeudi, et nous continuerons à collaborer avec nos partenaires dans tout le pays.
Nous travaillerons sur une vaste gamme de solutions, de la prévention à la détection en passant par la répression et la récupération des véhicules. Comme mon collègue, le ministre de la Justice l’a dit à Toronto la semaine dernière, nous sommes également ouverts à des modifications législatives et réglementaires.
Les vols de voitures constituent un problème complexe de plus en plus rattaché au crime organisé, y compris le crime organisé transnational. Pour être efficaces, les solutions doivent se concentrer sur la prévention du crime avant qu’il se produise, sur la répression des mauvais acteurs en veillant à ce que les forces de l’ordre disposent de toutes les ressources dont elles ont besoin et sur la création de meilleurs moyens de retracer et de récupérer les véhicules volés. Ces efforts commencent à l’échelle fédérale avec la GRC et l’Agence des services frontaliers du Canada ou ASFC.
Ces agences fédérales examinent toutes les solutions possibles, en collaboration avec le ministère de la Justice, le ministère de l'Innovation et Transports Canada et, bien sûr, avec les corps de police locaux et provinciaux, les manufacturiers d'automobiles et le secteur de l'assurance, pour voir comment nous pouvons travailler tous ensemble à réduire vite le vol de voitures qui cause tellement d'ennuis et tellement d'inquiétude aux Canadiens.
La lutte contre le vol d'automobiles passe également par la dissuasion et l'intervention à chaque étape du processus.
Depuis les usines qui fabriquent les voitures en passant par l’assurance et la mise à niveau des systèmes de sécurité jusqu’au moment où le crime est commis, nous cherchons des solutions efficaces pour prévenir la criminalité, mais aussi pour tenir responsables les auteurs de ces crimes. Nous nous attaquons au cycle de vie même de la voiture volée: les cessions de propriété frauduleuses, le transport du véhicule volé sur les routes ou les voies ferrées, et enfin, dans de nombreux cas, l’exportation du véhicule à l’étranger à partir de nos ports.
Bien que les enquêtes criminelles sur les vols de voitures soient menées par le service de police compétent dans la localité où le vol a eu lieu, nous soutenons activement ces partenaires importants dans leurs efforts pour lutter contre ces crimes. La GRC collabore avec la Police provinciale de l’Ontario et la Sûreté du Québec pour faciliter les stratégies provinciales qui s’attaquent à ce problème et elle soutient également les efforts d’autres corps policiers locaux et municipaux.
La GRC joue plusieurs rôles dans la lutte contre le vol de voitures dans tout le pays. Elle agit en tant que service de police compétent dans des centaines de collectivités également, et comme je viens du Nouveau‑Brunswick, j’en suis bien conscient. Cela signifie qu’elle est chargée d’enquêter sur les délits signalés, y compris les vols de voitures.
Sous contrat avec les autorités provinciales et municipales, les membres de la GRC qui travaillent dans ces collectivités de partout au pays font un travail exceptionnel.
Ensuite, la GRC est responsable de la police fédérale. C’est une responsabilité essentielle qui s’exerce dans chaque province et territoire du pays, et sur la scène internationale. Dans son mandat de police fédérale, la GRC lutte contre les menaces que font peser sur le Canada les groupes criminels transnationaux et organisés. Ces groupes tirent de plus en plus profit des vols de voitures, et la GRC déploie des efforts considérables pour les réprimer.
Dans le cadre de ces efforts cruciaux, la GRC collabore avec des partenaires internationaux et nationaux pour démanteler les groupes criminels et perturber les marchés illégaux, en tirant parti des partenariats opérationnels qu’elle entretient avec les petits corps de police municipaux, les corps policiers régionaux plus importants et, dans le cas de l’Ontario et du Québec, les importants corps policiers provinciaux.
Enfin, la GRC est responsable de l’échange de renseignements afin que les forces de l’ordre de tout le pays disposent des outils dont elles ont besoin pour traquer les criminels. Grâce aux Services nationaux de police, les outils et les bases de données essentiels aux forces de l’ordre sont disponibles dans tout le pays pour réprimer les activités criminelles et mener des enquêtes, y compris sur les vols de voitures.
Par exemple, la GRC héberge le Centre d’information de la police canadienne. Il s’agit d’un système national clé d’échange de renseignements, que les policiers consultent chaque minute de la journée.
La GRC dirige également le Bureau central du Service canadien de renseignements criminels et soutient les efforts visant à réduire les dommages causés par le crime organisé en fournissant des produits et des services de renseignements criminels, y compris sur le vol de voitures. Le Bureau informe ses partenaires, le gouvernement et les autres parties prenantes sur les marchés criminels au Canada et aide les responsables de l'application de la loi à prendre leurs décisions concernant les priorités en matière de lutte contre le crime organisé.
À la frontière, l’Agence des services frontaliers du Canada travaille en étroite collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux pour perturber les activités criminelles, y compris l’exportation de véhicules volés. Elle travaille aussi en partenariat avec les services de police locaux et provinciaux. Les rapports et les sources de renseignement de la police lui permettent d’intervenir afin d’intercepter et d’interrompre les envois de véhicules volés.
J’ai visité le port de Montréal il y a quelques semaines pour voir de mes propres yeux le travail essentiel qu’accomplissent les hommes et les femmes de l’Agence pour protéger les Canadiens.
Grâce à divers partenariats, nous contribuons activement aux efforts conjoints dans les domaines les plus durement touchés par le vol de voitures et nous continuerons de collaborer avec toutes les parties pour nous assurer de rester au courant de ce problème qui prend de l'ampleur dans toutes les collectivités du Canada et aussi, évidemment, pour lutter contre les répercussions si néfastes sur les Canadiens.
Le gouvernement a hâte de participer aux discussions qui auront lieu plus tard cette semaine. Il cernera des mesures concrètes et efficaces que tous les gouvernements pourront appliquer. Le gouvernement tient à mettre tout en œuvre pour s'attaquer à ce qui est, à juste titre, une source de préoccupation pour les Canadiens de toutes les régions du pays, c'est-à-dire le nombre croissant de vols de voitures.
En terminant, le vol de voitures est un problème complexe sans solution simple ou unique. Nous devons tous travailler ensemble pour relever ce défi. J'ai hâte d'entendre les commentaires de mes collègues à la Chambre des communes au courant de la journée, ainsi que les commentaires que nous allons tous recueillir plus tard cette semaine.
Nous allons continuer de faire tout ce qu'il faut faire pour protéger les Canadiens et pour empêcher le vol de voitures qui cause tellement d'ennuis. Je peux assurer à mes collègues que je suis très heureux d'avoir l'occasion de discuter de cette question importante à la Chambre des communes aujourd'hui.