Madame la Présidente, je prends la parole à la Chambre des communes pour m’adresser à mes collègues sur un sujet très important dont nous avons discuté à maintes reprises.
Il y a une bonne raison pour qu’on en parle, c’est que les Canadiens y pensent tous les jours lorsqu’ils font le plein d'essence, lorsqu’ils paient leur facture de chauffage et lorsqu’ils vont à l’épicerie. Ils voient l'incidence de la forte hausse du coût de la vie sur ce qu'il leur reste à la fin de chaque semaine et de chaque mois. Le fardeau qui pèse sur les Canadiens ne peut et ne doit pas être ignoré par leurs représentants de la Chambre.
Je ne peux m’empêcher de commencer ma réflexion en évoquant un texte ancien que j’ai lu récemment. Il semble qu’il y ait une certaine résonance avec ce texte. Il était une fois une nation qui éprouvait des problèmes. Elle traversait une période de grandes difficultés. Son peuple, affligé de multiples maux et entouré de divers ennemis, voyait des menaces émerger de différents endroits. Il est dit qu’ils sont arrivés à un endroit appelé la vallée d’Achor, et dans la vallée d’Achor, il y avait la promesse d’une porte d’espoir.
Ce que j’aime dans cette histoire, c’est que même dans la souffrance et l’adversité, il nous reste toujours de l’espoir. L’espoir est cette chose qui permet de surmonter l’adversité. Même s’ils sont frustrés, fatigués, surchargés et accablés, les Canadiens regardent vers l’avenir avec espoir en cette saison, en se disant qu'ils ont la possibilité de changer de cap. Si leur frustration persiste, c'est qu’ils ne peuvent tout simplement pas profiter de cette possibilité assez rapidement.
Les Canadiens veulent exprimer ce qu’ils ressentent. Ils veulent avoir leur mot à dire sur ce qui se passe dans leur pays. Ils veulent pouvoir faire entendre leur voix en ce qui concerne le niveau d’imposition auquel ils sont soumis. Ils demandent, et je l’entends régulièrement, quand ils pourront se rendre aux urnes, quand il y aura des élections pour que nous puissions changer de direction dans ce pays. Je pense qu’il serait bon que les députés de la Chambre répondent à cet appel en votant en faveur de notre motion de censure et en se rendant aux urnes pour donner aux Canadiens la possibilité de faire un choix.
Après huit années sous la direction du premier ministre, les Canadiens souffrent. Sept provinces sur dix et 70 % des Canadiens sont d’accord — y compris nos militaires, comme je l’ai constaté la semaine dernière lorsque j’ai visité une banque alimentaire locale — pour dénoncer très clairement les contraintes et les pressions financières imposées aux ménages de la classe moyenne, alors que de plus en plus de Canadiens ont du mal à joindre les deux bouts à cause de la taxe sur le carbone.
Les décisions du gouvernement entraînent un nombre record de visites dans les banques alimentaires. Partout au pays, des villages de tentes poussent comme jamais auparavant. Des mères seules doivent choisir entre chauffer leur logement et nourrir leur famille. Des aînés souffrent d'insomnie, parce qu'ils craignent de ne pas pouvoir payer leurs factures alors que leurs dépenses continuent d'augmenter, mais que leur revenu reste fixe.
Je vois l'inquiétude sur le visage de parents qui se demandent comment ils pourront un jour payer des études postsecondaires à leurs enfants alors qu’ils ne peuvent même pas répondre aux besoins mensuels de leur ménage, et encore moins mettre de l’argent de côté pour les études de leurs enfants.
Je vois l'inquiétude sur le front des travailleurs canadiens et de leur famille d'un océan à l'autre. Ils travaillent de plus en plus fort chaque jour, mais ils gagnent de moins en moins d'argent au bout du compte.
Leur frustration monte, leur colère s'intensifie, et ils ont besoin d’un exutoire. Ils veulent s’exprimer et faire entendre leur voix. La meilleure façon de leur permettre de s’exprimer et d’être entendus est de les convier aux urnes pour qu’ils nous disent clairement quelle direction ils veulent donner à notre pays, surtout en ce qui concerne le niveau d’imposition. Permettons-leur de s’exprimer en leur accordant les élections qu’ils souhaitent si désespérément.
Le professeur Thomas Sowell, un économiste renommé, a déclaré:
L’État providence est la plus vieille escroquerie au monde. D’abord, on prend discrètement l’argent des gens, puis on leur en redonne une partie de manière flamboyante.
Il est étonnant de constater à quel point cela décrit bien la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Le gouvernement libéral prend de plus en plus notre argent, mais lorsqu’il en redonne une partie, il se pète les bretelles comme s’il faisait une grande faveur aux Canadiens.
Une personne qui travaille dur reçoit 10 $, mais le premier ministre et son gouvernement débarquent et prennent les 10 $ que cette personne avait gagnés à la sueur de son front, les font passer dans la machine à propagande bureaucratique, font de belles annonces, proclament que le gouvernement va renverser les marées, assainir les océans et faire baisser les températures. Puis, après tout cela, le gouvernement redonne 5 $ à la personne et lui demande d'être très heureuse de la belle faveur qu'il lui fait. Cette personne a pourtant perdu quelque chose. Le gouvernement a dépensé l'argent, avec pour seuls résultats un bel étalage de sa vertu et des annonces grandiloquentes. Les travailleurs, eux, se retrouvent avec moins d'argent pour répondre aux besoins de leur famille selon leurs priorités à eux.
Il est temps que les Canadiens s'expriment sur le Canada qu'ils veulent pour l'avenir et sur la direction qu'ils veulent prendre. Je crois qu'il est temps pour nous de les écouter.
La taxe sur le carbone est l'étalage de vertu le plus coûteux de l'histoire de la planète en matière d'environnement. Nous dépensons plus et obtenons moins de résultats. Où sont les résultats? En fait, il n'y a pas si longtemps, le commissaire à l'environnement du Canada a remis un rapport au comité. J'ai eu l'occasion de siéger à ce comité ce jour-là et j'ai posé une question au commissaire. Je lui ai demandé de bien vouloir dire aux Canadiens quelle quantité de carbone avait été émise en moins dans l'atmosphère du Canada grâce à la mise en œuvre de la taxe sur le carbone, que certaines provinces perçoivent maintenant depuis plus de 15 ans. Le commissaire a répondu que nous ne disposions pas d'une telle mesure et, par conséquent, on ne peut pas montrer de résultats tangibles aux Canadiens pour prouver l'efficacité du projet de loi phare du gouvernement en matière d'environnement.
Je mets le gouvernement au défi de mettre immédiatement fin à son intention de poursuivre dans cette voie, à commencer par l'augmentation de 23 % de la taxe sur le carbone prévue pour le 1er avril. Cette approche est vouée à l'échec, et il n'y a aucun moyen de prouver son efficacité. Il est temps de changer de cap, et la meilleure façon pour les Canadiens d'avoir leur mot à dire sur l'orientation du pays et sur la voie que nous voulons suivre est de leur permettre de choisir l'approche qu'ils veulent que le gouvernement adopte. Je pense que ce choix sera très clair pour les Canadiens le moment venu, et j'espère qu'ils pourront s'exprimer plus tôt que plus tard.
Ces mesures ne fonctionnent pas. Si elles fonctionnaient, le Canada ne serait pas passé du 57e au 63e rang parmi les pays qui luttent contre les changements climatiques. Nous prenons du retard. Cela ne fonctionne pas, alors il est temps de changer de cap. Cependant, au lieu d'écouter les Canadiens, le premier ministre double, triple et quadruple la mise sur cette politique inefficace.
Le grand sir Winston Churchill a dit un jour: « À notre avis, un pays qui essaie d'atteindre la prospérité par les impôts, c'est comme un homme debout dans un seau qui essaie de se soulever en tirant sur la poignée. » Cette méthode ne fonctionne pas. Cette approche est vouée à l'échec, et nous devons faire mieux pour adopter des mesures qui fonctionnent vraiment.
Ce qui fonctionne vraiment, c'est de continuer de trouver des façons d'améliorer la technologie, les procédés d'extraction et le développement énergétique. Les pratiques du Canada dans ces domaines figurent parmi les meilleures au monde. Nous devons défendre les producteurs et les fournisseurs d'énergie canadiens, nous ranger de leur côté et répandre la nouvelle au sujet de l'énergie du Canada, au lieu de la dénigrer et de punir les Canadiens parce qu'ils utilisent les choses dont ils ont besoin quotidiennement. Nous devons nous ranger du côté des Canadiens et dire: « Non, c'est assez. » Nous allons adopter une nouvelle approche et atteindre nos objectifs.
Avant de conclure, je signale que je partagerai mon temps de parole avec la députée de Lethbridge, qui prendra la parole dans un instant.
Je vais conclure avec ces quelques remarques. Quand j'ai visité la banque alimentaire il y a une semaine avec la députée de Peterborough—Kawartha et que les administrateurs de la banque nous ont dit qu'à l'heure actuelle, jusqu'à 50 familles de militaires actifs ont recours à leurs services, cela a été tout un choc pour moi. Une telle situation est inacceptable dans un pays comme le Canada. Les choses doivent changer.
Je me suis souvenu du message que les anciens combattants ont transmis au premier ministre il y a quelques années à peine. Ils avaient dit au premier ministre qu’ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour ce pays et qu’ils ont fait d’énormes sacrifices. Cela venait d'un ancien combattant blessé, qui a ajouté que le gouvernement ne se préoccupait pas d'eux comme il le devrait. Les députés se souviennent-ils de la réponse du premier ministre? Il a dit que les anciens combattants demandent plus que ce que le gouvernement est en mesure de leur donner.
Ce que les Canadiens ont à dire au premier ministre et au gouvernement, c’est que ces derniers leur demandent plus que ce qu’ils sont en mesure de donner en ce moment. Les Canadiens veulent un répit. Ils ont besoin d’aide et ils en ont besoin immédiatement. Procédons à ce vote de défiance et...