Madame la Présidente, aujourd'hui, les Canadiens et les Canadiennes font face à des défis économiques extrêmement sérieux. En effet, ils paient plus cher pour l'épicerie et pour le logement et ils ont de la misère à se trouver un emploi. En même temps, certains employeurs ont de la difficulté à trouver des employés. Le Canada est à la croisée des chemins.
Nous nous demandons comment relancer justement l'économie après la pandémie. Nous avons aussi d'importantes questions en lien avec la crise climatique. Nous nous demandons comment effectuer une transition juste, pour le climat et pour les travailleurs. En ce moment, on a besoin de leadership.
La mise à jour économique était l'occasion de mettre en évidence le leadership du gouvernement. Or, ce que nous avons vu, c’est une défense du statu quo. Ce n’est pas un statu quo innocent, c’est un statu quo qui fonctionne très bien pour les plus riches, mais qui rend la vie des travailleurs et des travailleuses plus difficile.
Nous voulions que le gouvernement propose des solutions, mais il n'y en a pas dans la mise à jour économique.
Selon le NPD, lorsqu'il est question des grandes questions économiques, c’est très important que l’unité de base de notre analyse soit les personnes les plus vulnérables sur le plan financier ou les travailleurs et les travailleuses qui ont un peu d’argent, mais qui se demandent si cela est assez pour payer toutes les factures, à la suite de la pression exercée par l’inflation.
Le Canada est à la croisée des chemins, à l'instar du reste du monde. Selon la journée, soit les libéraux nous disent que la pandémie est derrière nous, que l'économie est revenue à la normale et que tout va bien, soit, quand cela leur convient, ils nous disent ce que tout le monde sait déjà, c'est-à-dire que la pandémie n'est pas terminée. Certaines choses se sont améliorées, mais plusieurs choses vont encore très mal.
Les gens essaient encore de trouver leur place, que ce soit collectivement, à l'échelle de leur pays, de leur province, de leur ville ou de leur communauté, ou à titre personnel. Ils se demandent quelle sera leur place dans la nouvelle économie au sortir de la pandémie. Bien sûr, cette situation découle des pressions que nous subissons encore à cause des problèmes liés aux chaînes d'approvisionnement et d'autres problèmes causés par la pandémie, mais l'économie allait tout de même changer à cause des changements climatiques.
Nous avons vu tellement de preuves à cet effet. Je pense à mes collègues de la Colombie‑Britannique qui sont assis autour de moi. Ils connaissent très bien le véritable coût des changements climatiques ainsi que les conséquences économiques et le coût financier réel de ne pas lutter contre ces derniers.
Nous sommes arrivés à la croisée des chemins. Nous essayons d'imaginer à quoi ressemblera l'après-pandémie et de quelle façon nous allons faire la transition vers une économie durable qui peut atténuer, dans la mesure du possible, l'incidence des changements climatiques.
Les néo-démocrates estiment que, malgré toute cette souffrance, toutes ces difficultés, c'est l'occasion de créer l'infrastructure et le cadre nécessaires à une économie plus équitable et un pays meilleur. Le Canada a besoin d'une économie qui rejette l'idée, comme nous l'a dit le directeur parlementaire du budget la semaine dernière, que 25 % de toutes les richesses produites au pays profitent à seulement 1 % de la population et que 40 % de la population canadienne doivent se partager un maigre 1 %. Cela n'a pas toujours été le cas. La situation ne fait que s'aggraver.
Quand le gouvernement défend le statu quo à l'origine de tels résultats, les Canadiens doivent savoir qu'il ne défend pas seulement l'attribution de 25 % des richesses à 1 % de la population. Il défend aussi la tendance voulant que de plus en plus de richesses profitent à un nombre toujours plus restreint. Malgré une assiette économique toujours plus garnie, la portion réservée au 1 % de privilégiés augmente beaucoup plus rapidement, ce qui en laisse moins à tous les autres.
Alors que nous sortons de la pandémie dans une certaine mesure, qui est loin d'être aussi grande que le gouvernement aime parfois le prétendre, et que nous nous aventurons dans un avenir incertain où les phénomènes météorologiques extrêmes seront beaucoup plus nombreux en raison des changements climatiques, nous devons veiller à bien appliquer les principes qui garantiront que tout le monde jouira d'un avenir prospère, et pas seulement les personnes qui possèdent déjà des actifs importants.
Le mot à retenir est « capitalisme ». Le marché est de moins en moins réglementé et le régime fiscal est de moins en moins équitable, ce qui a permis aux gens qui possèdent des actifs de continuer à en posséder de plus en plus. À moins qu'il y ait un moyen d'y mettre un frein, nous finirons par arriver à un point où ce qui est partagé parmi le reste d'entre nous ne suffira pas pour la plupart d'entre nous.
C'est pourquoi je suis très fier d'être le porte-parole en matière de finances d'un parti qui parle d'instaurer un impôt sur les profits excessifs en période de pandémie. Cet impôt reconnaît que, même si de nombreuses entreprises ont éprouvé de grandes difficultés pendant la pandémie, certaines s'en sont tirées extraordinairement bien par rapport à leur rendement d'avant à la pandémie. Il serait donc logique de leur demander une part un peu plus importante des profits excédentaires qu'elles ont réalisés pour accomplir certaines des choses nécessaires pour sortir complètement de la pandémie et bâtir un avenir juste.
Je suis également fier d'être le porte-parole en matière de finances d'un parti qui a promis d'instaurer un impôt sur la fortune de 1 % pour les Canadiens dont la fortune dépasse 20 millions de dollars. Le nombre de personnes concernées n'est pas élevé, mais cela représente beaucoup d'argent qui pourrait faire beaucoup de bien. Cet argent irait aux personnes qui bénéficient des investissements que nous faisons tous dans les infrastructures publiques. Il est juste et bon que les Canadiens qui reçoivent une part aussi disproportionnée des avantages paient proportionnellement plus pour créer des infrastructures et prendre des mesures qui protègent les plus démunis.
On a beaucoup parlé d'inflation à la Chambre au cours des trois dernières semaines et demie. Le fait est que ce n'est pas l'argent qui a été versé aux personnes financièrement vulnérables qui alimente l'inflation. Ce ne sont pas non plus les versements de la PCU ni les paiements de la subvention salariale d'urgence. Cet argent a permis aux gens de faire l'épicerie, de payer leurs factures et de faire réparer leur voiture. Les gens qui ont bénéficié de la subvention salariale ont reçu 75 % de la paie qu'ils avaient l'habitude de recevoir. Je ne vois pas comment cela pourrait provoquer de l'inflation alors que les gens gagnent 25 % de moins que d'habitude. N'allons pas prétendre que c'est l'aide accordée à ces gens qui en avaient besoin qui a provoqué l'inflation. C'est important, car ces gens éprouvent encore des difficultés et ont toujours besoin d'aide. Voilà pourquoi le gouvernement a eu tort de sabrer la Prestation canadienne de la relance économique avec deux jours de préavis.
Voilà aussi pourquoi les libéraux ont tort de tarder à donner suite à des promesses telles que la prestation canadienne pour les personnes handicapées. Ils ont promis cette prestation il y a un certain temps déjà, et les personnes handicapées qui sont incapables de travailler en ont besoin pour vivre dignement.
C'est pourquoi le gouvernement devrait faire de même pour les aînés qui reçoivent le Supplément de revenu garanti. Nous avons parlé un peu des prestations récupérées, mais je tiens à souligner que, même en l'absence d'une récupération, le Supplément de revenu garanti ne permet pas aux gens de vivre au seuil de la pauvreté. Ce montant est toujours inférieur au seuil de la pauvreté. Tout cela fait partie intégrante des efforts déployés pour que le Canada puisse, un jour, instaurer un revenu de base garanti pour tous ceux qui en ont besoin. Nous y sommes presque arrivés grâce à la Prestation canadienne d'urgence. C'était une expérience intéressante.
Voilà pourquoi nous vivons un moment très important. Nous pourrions dire que ces mesures n'étaient que temporaires: le pire de la pandémie est maintenant derrière nous, et nous allons laisser tomber toutes ces personnes pour revenir au statu quo dans un monde où 1 % des gens possèdent 25 % de la richesse. Ce pourrait aussi être l'occasion de dire que nous avons appris à faire les choses différemment, que c'était un moment important de notre histoire et que, malgré certains problèmes très réels dans la façon dont les programmes ont été administrés, nous avons tiré une leçon importante pour l'avenir; voilà le principe.
Aujourd'hui, les libéraux auraient pu prendre des mesures concrètes à l'égard de l'un des facteurs structurels qui alimentent l'inflation au Canada à l'heure actuelle, à savoir le marché immobilier. Tout le monde le sait. Que l'on pense aux gens qui essaient d'accéder à la propriété ou aux parents qui envisagent l'avenir de leurs enfants, tout le monde s'inquiète du marché immobilier. D'ailleurs, nous savons qu'un nombre record de prêts hypothécaires au Canada sont détenus par des investisseurs.
Il y a des choses que le gouvernement pourrait envisager, telles qu'un moratoire sur l'acquisition de propriétés par des sociétés de placement immobilier jusqu'à ce que le marché revienne à la normale. Le gouvernement pourrait créer un fonds d'acquisition pour que les organismes sans but lucratif qui œuvrent dans le domaine de la création de logements sociaux et d'autres formes de logement abordable puissent concurrencer certains de ces investisseurs dans le marché pour mettre la main sur des immeubles et des terrains lorsqu'ils sont mis en vente. Ce sont là quelques-unes des choses que le gouvernement pourrait faire dès maintenant pour aider à calmer le marché du logement et créer un peu d'espoir pour l'avenir des Canadiens, de sorte que, même si ces derniers n'ont pas les moyens de se payer une maison demain, ils sachent que nous sommes en voie de rétablir, dans cinq ou dix ans, l'accessibilité à la propriété pour eux et leurs enfants. Rien dans l'énoncé ne parle de cela. C'est à peine si on effleure le sujet. Or, en cette période difficile, nous avons besoin de véritable leadership et de mesures concrètes.
Quand il est question d'abordabilité, quelle est la plus grande source de pressions financières sur les aînés canadiens? Le prix des médicaments d'ordonnance. Depuis 1997, les libéraux promettent de trouver une solution. On est tenté de changer de sujet parce qu'on en parle tout le temps et que rien ne bouge. Mais ce serait concéder la victoire aux libéraux, qui, dans leur cynisme, promettent si souvent d'y remédier. Ce serait aussi une victoire pour l'industrie pharmaceutique, qui souhaite plus que tout que le NPD cesse de parler de l'assurance-médicaments afin de continuer tranquillement à faire de l'argent sans se soucier du jour où nous allons faire ce qu'il faut pour les Canadiens et structurer nos achats de façon à ce que tout le monde soit couvert et fasse des économies. Et j'espère être témoin du jour où l'on fera également cela pour les soins dentaires.
La création d'emplois et la lutte contre l'inflation, elles, s'accompagnent d'occasions en matière de lutte contre les changements climatiques. Nous devons aider les gens à rénover leur domicile pour le rendre plus écoénergétique et les amener à graduellement renoncer au chauffage au carburant fossile. Si nous le faisons comme il le faut, surtout auprès des ménages à faible revenu, ceux-ci pourraient faire des économies tous les mois. C'est un investissement que nous devons absolument faire si nous voulons à tout le moins espérer atteindre nos cibles de réduction d'émissions de gaz à effet de serre. Il pourrait s'agir d'une aide financière concrète pour les ménages qui vivent des temps difficiles. C'est le moment idéal d'agir, non? Pourtant, rien de tout cela n'a lieu.
Il s'agit également de s'engager dans un projet de modernisation ambitieux et à grande échelle, et dans un véritable projet d'édification nationale qui ne consiste pas à construire un pipeline, mais à construire les autres éléments essentiels dont nous avons besoin, comme un réseau électrique de l'Ouest qui permettrait à l'énergie solaire et éolienne produite en Alberta et en Saskatchewan de travailler en tandem avec l'énergie hydroélectrique produite aux deux extrémités de la région de l'Ouest. Cela pourrait créer beaucoup d'emplois. Combiné à cela, un programme de modernisation ambitieux pourrait créer des perspectives d'emploi en fonction desquelles les employeurs de ces domaines pourraient planifier à long terme tout en travaillant avec le gouvernement pour former une génération entière de gens de métier. Ces travailleurs spécialisés travailleraient sur des infrastructures durables sur le plan environnemental et contribueraient à réduire nos émissions. Ces personnes pourraient occuper de bons emplois bien rémunérés qui aideraient à bâtir l'économie canadienne de demain. Peut‑on trouver meilleur moment pour le faire que maintenant? Et pourtant, l'énoncé économique d'aujourd'hui fait à peine mention de la crise climatique.
On pourrait croire qu'elle n'a pas eu lieu. Il y a certes de l'argent indispensable pour nos frères et sœurs de la Colombie-Britannique qui souffrent des phénomènes météorologiques qui ont frappé la province, mais ce n'est qu'une réaction à ce qui s'est produit. Comme nous l'avons entendu plus tôt, la seule chose proactive dont parle le gouvernement, c'est de proposer un autre plan. Je ne sais pas combien de fois nous allons devoir entendre parler du prochain plan génial des libéraux avant d'enfin commencer à réduire les émissions, et ce, pendant que le Canada est le cancre de l'OCDE avec les plus fortes augmentations d'émissions. C'en est assez des plans. Il faut choisir quelque chose et s'y mettre. La question a déjà été étudiée jusqu'à l'excès.
Lorsque nous parlons d'inflation, cela concerne également les chaînes d'approvisionnement. En particulier, il est question de l'exposition des chaînes d'approvisionnement non seulement à des événements comme la pandémie, comme nous l'avons constaté, mais aussi à la crise climatique. Nous l'avons vu en Colombie-Britannique. L'une des pressions inflationnistes qui existent au Canada en ce moment provient du port de Vancouver, qui a été mis à mal par les événements météorologiques extrêmes qui se sont produits là‑bas.
Pour tenter de réduire la pression internationale exercée sur les chaînes d'approvisionnement canadiennes, le gouvernement pourrait notamment envisager de fabriquer des produits ici même, au Canada. Nous avons entendu que nous avions eu du mal à nous procurer de l'équipement de protection individuelle et d'autres biens médicaux essentiels lorsque la pandémie a frappé. De nombreuses compagnies canadiennes affirmaient qu'elles pouvaient fabriquer ces choses ici. Elles n'auraient rien aimé de plus que de former des Canadiens pour qu'ils fassent ce travail dans leurs installations.
Elles ont dit qu'elles pouvaient élargir leurs activités, mais elles avaient uniquement besoin que le gouvernement choisisse d'investir dans elles au lieu de donner plus d'argent aux multinationales qui délocalisent la fabrication de leurs produits depuis des décennies. Les compagnies canadiennes voulaient que le gouvernement investisse dans elles, dans la réussite de notre pays, parce qu'elles savaient qu'elles possédaient les capacités nécessaires. Cependant, ce n'est pas ce que le gouvernement a choisi de faire. Dans la mise à jour économique et budgétaire, on ne mentionne pas du tout comment nous pourrions rapatrier la fabrication de certains produits importants.
Je viens de me rendre à Washington. Les États‑Unis envisagent de prendre certaines mesures qui nuiront à nos efforts de rapatriement. Nous sommes désavantagés dans un endroit comme Washington parce que nous ne pouvons pas parler de notre stratégie pour le secteur de l'automobile. Nous ne pouvons pas parler de ce que nous ferons pour que les générations futures de Canadiens puissent travailler dans un secteur fortement syndiqué, où les emplois sont bien rémunérés. Ce n'est pas inattendu puisque le Canada ne possède pas de plan. Nous nous contentons de réagir à ce que les autres font. Cela signifie que les États‑Unis continueront de contrôler la situation et que nous devrons continuer à faire des pieds et des mains pour qu'ils nous permettent d'être à la table des négociations.
Il aurait été plus utile de dire: « Voici notre plan pour le Canada ». On parle beaucoup aujourd’hui de la production des batteries pour les véhicules électriques. Si le Canada s’engage sérieusement dans cette voie, il va nous falloir des partenaires. La Chine nous fait de l’œil. L’Allemagne aussi. Les États-Unis le devraient.
J’aurais aimé que le gouvernement puisse leur montrer un plan national pour le secteur automobile canadien; un plan qui fonctionne et qui illustre que nous voulons poursuivre notre long partenariat avec les États-Unis. Il aurait aussi fallu un plan de partenariat avec la Chine ou l’Allemagne. Ainsi nous aurions pu dire: « c’est notre option préférée, celle qui consiste à poursuivre notre collaboration bien intégrée dans le secteur automobile, alors n'écartez pas cette possibilité ». Je pense que cet argument aurait été bien plus efficace auprès de Washington, mais nous avons refusé de planifier.
Je viens de Winnipeg, où l’industrie aérospatiale est un secteur important, tout comme au Québec et dans d’autres régions. Nous n’avons pas non plus de plan pour ce secteur. Nous avons vu le gouvernement se démener pendant la pandémie, il ne savait pas vraiment quoi faire en dehors de la subvention salariale. Cette subvention salariale pour laquelle les libéraux ont malheureusement refusé tout conseil afin d'en corriger les défauts, avec pour résultat qu’il y a eu de bien nombreux abus. En dehors de cela, il n’y avait pas de sentiment d’urgence concernant le transport aérien des passagers, même si nous sommes un des plus grands pays au monde et que nous avons beaucoup de distance à parcourir pour nous rendre d’un point à un autre.
Nous en avons même besoin pour venir travailler ici, afin que les gens soient représentés à la Chambre des communes. Il va donc sans dire que tout le pays a besoin d'un transport aérien fiable. Ce secteur est un atout stratégique essentiel pour le Canada. Pourtant le gouvernement n’avait pas de plan, et il n’en a toujours pas. On distribue de l’argent par-ci par-là, mais il n’y a pas de stratégie globale pour que ce secteur si important puisse être maintenu et qu’il puisse engranger des bénéfices.
Ce ne sont là que quelques-unes de nos réflexions sur l'énoncé économique de l'automne. Comme les députés sont sans doute à même de le constater, le vrai problème tient au fait qu'il n'est guère différent du discours du Trône. Nous avons eu des élections parce que le gouvernement disait que nous étions à un tournant de notre histoire, que de grandes décisions qui allaient au-delà de ce que nous faisions déjà à la Chambre s'imposaient et qu'il lui fallait un mandat. Mouais, mouais.
C'est ce que des élections qui ont coûté 600 millions de dollars et dont personne ne voulait, sauf le premier ministre, nous ont apporté. Nous l'avons vu dans le discours du Trône, et c'est encore le cas dans cette soi-disant mise à jour financière. Ce n'est pas suffisant dans une période comme celle que nous traversons, quand plus de Canadiens ont de la difficulté à joindre les deux bouts tandis que les gens au sommet accaparent une part toujours plus grande de la richesse économique. Ce n'est pas suffisant quand le Canada se traîne les pieds pour réduire ses émissions et que le marché immobilier est déchaîné. Le gouvernement ne propose rien de concret pour remédier à tout cela.
Regardons la situation dans d'autres pays. La Nouvelle‑Zélande, par exemple, a mis en œuvre une politique selon laquelle les personnes qui possèdent déjà une demeure doivent donner une plus importante mise de fonds lors de l'achat d'une deuxième demeure, et ainsi de suite. Cela vise à décourager les personnes bien nanties de s'approprier des maisons et de veiller à ce que plus de gens soient en mesure de faire l'achat d'une maison.
Ce n'est là qu'un exemple d'un gouvernement qui prend des mesures sérieuses et créatives pour lutter contre le problème. Nous voyons que le maire de la ville de Vancouver, un ancien député du NPD, fait également preuve de créativité à l'échelle municipale. Il a en effet lancé une initiative intéressante qui vise à trouver une façon d'augmenter les lotissements résidentiels tout en évitant que les entrepreneurs empochent tout l'argent. Ces derniers en obtiendront une partie.
Les personnes au sommet semblent toujours inquiètes de ne pas faire assez d'argent. Il est toujours possible de faire de l'argent lorsqu'on paie notre juste part. Il n'est pas question ici de faire en sorte que les gros entrepreneurs ne s'enrichissent plus, mais bien qu'ils gagnent un montant d'argent raisonnable et qu'ils réinvestissent ensuite l'argent dans les collectivités et les infrastructures qui leur permettent de gagner cet argent. Il s'agit de veiller à ce que les personnes qui vivent dans les communautés développées par les entrepreneurs puissent vivre dans la dignité, même si elles ne peuvent pas se permettre d'habiter dans l'appartement de luxe au dernier étage. Voilà ce dont il est question.
Je pense que la plupart des Canadiens pourront se rallier à cette vision pour le Canada, mais elle ne se réalisera pas spontanément d'elle-même. Il faudra du leadership. Il faudra une bonne administration publique et de bonnes politiques publiques, au lieu du genre de gâchis chaotique dont nous avons été témoins au cours des dernières semaines, où le gouvernement arrive à peine à faire adopter ses propres projets de loi.
Nous sommes ici pour tenter de demander des comptes au gouvernement. Nous sommes ici jusqu'au moment où nous formerons le gouvernement — et j'espère que ce sera bientôt — pour essayer d'aider les députés ministériels à donner le meilleur d'eux-mêmes. Cela peut faire une grande différence dans la vie de beaucoup de Canadiens. Nous le constatons avec le Supplément de revenu garanti. Une annonce a été faite aujourd'hui qui est le résultat d'une énorme pression du public. Ce n'était pas une solution négociée. Nous le savons parce que ce n'est pas la solution que nous avons proposée.
Cependant, c'est une sorte de solution, mais il reste à en voir les détails. Nous espérons qu'elle apportera une aide véritable et rapide, mais nous avons besoin de plus que cela. J'aimerais bien que les libéraux cessent de la garder cachée en attendant le grand dévoilement. Il y a des gens qui vivent dans leurs voitures en attendant ce dévoilement, alors qu'ils préféreraient de loin être dans une maison.
Mettons fin au suspense, et attelons-nous à la tâche pour que ces personnes aient à nouveau un toit sur la tête, comme c'était le cas il y a quatre mois, avant que le gouvernement ne prenne la décision cruelle de récupérer leurs prestations au titre du Supplément de revenu garanti.
Voilà pourquoi cet énoncé économique est très insatisfaisant. Pour les Canadiens qui nous écoutent, s'il est une chose qu'ils peuvent retenir de ce discours, c'est qu'il y a des gens dans cette enceinte qui réfléchissent à des mesures concrètes que le gouvernement pourrait prendre. Nous ne sommes pas tous ici uniquement pour nous défouler. Nous sommes également ici pour faire un vrai travail et pour essayer d'élaborer des politiques qui donneront des résultats et qui amélioreront concrètement la vie des gens. Nous sommes ici pour continuer à exercer de la pression et faire en sorte que ces choses se produisent réellement, au lieu de passer aux nouvelles et faire croire aux gens que la question est réglée.
Nous sommes ici pour rappeler au gouvernement que ces questions ne sont pas réglées. Elles ne le seront pas tant qu'il n'y aura pas de mesures concrètes. C'est pour cela que nous sommes ici, et nous continuerons de faire pression. Nous continuerons d'exhorter les libéraux à ajouter certaines de ces mesures concrètes dans leur budget. Ils ont raté l'occasion de le faire dans le discours du Trône et dans l'énoncé économique de l'automne. Assurons-nous de faire tout notre possible pour que le budget en tienne compte.
Madam Speaker, Canadians are currently grappling with extremely serious economic challenges. They are paying more for food and housing, and they are having trouble finding work. At the same time, some employers are having trouble finding workers. Canada is at a crossroads.
We want to figure out how to bring about a just post-pandemic economic recovery. We also have important questions about the climate crisis. We want to figure out how to bring about a just transition for the climate and for workers. What we need right now is leadership.
The economic update was an opportunity to showcase the government's leadership, but what we got was a defence of the status quo. This is not an innocent status quo; it is a status quo that works very well for the wealthiest but makes the lives of ordinary working people more difficult.
We wanted the government to propose solutions, but there are none to be found in the economic update.
The NDP believes that when it comes to the big economic issues, it is very important that the basis of our analysis be the most financially vulnerable people, or the workers who have a little bit of money but are wondering if it is enough to pay all the bills, considering the pressures of inflation.
We are at a crossroads in this country, just as we are in the world. Depending on the day, the Liberals will tell us that we are out of the pandemic, the economy is back to normal and everything is good, or, when it suits their purpose, they will tell us what most people already know to be true, which is that we are not out of the pandemic. Some things are better, but many things are still very bad.
People are still looking to find their way, whether it is collectively, at the level of their country, province, city or community, or individually. They are looking to find how they will fit into what will become the new economy as we come out of the pandemic. To be sure, this is because of some of the pressures we are still facing around supply chains and other things that have been caused by the pandemic, but it is also an economy that was already going to change because of climate change.
We have seen so much evidence. I look to my colleagues from B.C. who are seated around me. They know all too well the real cost of climate change, and the economic consequences and real financial cost of not dealing with climate change.
Here we are, at that crossroads, trying to figure out what this recovery from the pandemic is going to look like, and how to transition into a sustainable economy that can mitigate, as much as possible, the impact of climate change.
New Democrats believe that, in all of this pain and all of these challenges, is an opportunity to build the infrastructure and the framework for a more just economy and a better Canada. We need an economy that recognizes it is wrong to have an economy in which, and we just heard this from the Parliamentary Budget Officer last week, 25% of all the wealth produced in this country goes to just 1% of the population and where 40% of all the people in this country are asked to share just 1%. That was not always the case. That is getting worse and worse.
When we see the government defending a status quo that is creating those kinds of outcomes, Canadians have to know it is not just defending 25% of the wealth going to 1%. It is defending the trend line that continues to see more of that wealth going to fewer people. While Canada's economic pie has been growing, the proportion that goes to the 1% at the top has been growing much faster, leaving less for the rest of us.
As we come out of the pandemic to the extent that we have, which is not anywhere near as far as the government sometimes likes to pretend, and as we venture into this uncertain future with so many more extreme weather events as a result of climate change, we need to make sure we are getting the principles right that will ensure that everybody gets to partake in a prosperous future, not just the people who already own all of the important assets.
The word there is “capitalism”. We have had less and less regulation of the market and less and less fair taxation, which has allowed the people who own assets to continue to own more and more. Unless there is a way to rein that in, eventually we will get to a point where what is shared among the rest of us is not enough for most of us.
That is why I am very proud to be the finance critic for a party that is talking about a pandemic excess profits tax. The tax recognizes that while many businesses have suffered through the pandemic, some have done extraordinarily well compared with their pre-pandemic performance, and it would make sense to ask them to pay a bit more on that extra they have made to help with some of the things we need to get the rest of the way out of the pandemic and to build a just future.
That is why I am proud to be the finance critic for a party that ran on imposing a 1% wealth tax on fortunes of over $20 million. That is not a lot of people, but it is a lot of money that could do a lot of good. It is money that would go to people who benefit from the investments that we all make in public infrastructure. It is right and good that, when they receive such a disproportionate amount of the benefit, they pay proportionally more to create infrastructure and to do things that protect people at the bottom.
There has been a lot of talk in this place about inflation over the last three and a half weeks. The fact of the matter is that the money that went to the financially vulnerable is not what is driving inflation. It was not the CERB payments and it was not the wage subsidy payments. People bought groceries. They paid bills. They fixed their cars. The people who were on the wage subsidy got 75% of what they were used to making. I do not know how it would cause inflation when people have a 25% decrease in their salaries. Let us not pretend that the help that went to people who needed it was the cause of the inflation here. That matters because those folks are still hurting and they still need help. It is why it was wrong of the government to cut the CRB with just two days' notice.
It is also why it is wrong for the Liberals to be dragging their heels on promises such as a Canada disability benefit. That is something that they promised a while ago now, and is something people living with disabilities who are not able to work need in order to be able to live life with dignity.
It is why the government should be doing the same for seniors on the guaranteed income supplement. We have talked a bit about the clawbacks, but I want to talk about the fact that even when it is not being clawed back, the guaranteed income supplement does not provide enough for a person to live at the poverty line. It is still below the poverty line. That is all part and parcel of working toward a time in Canada when we can have a livable basic income for everyone who needs it. We got close with the CERB. It was an interesting time.
That is why it is such an important moment. We could say that these were just temporary things: we are out of the worst of it now, and we are going to drop all these people like bricks again and get back to the status quo that led us to the point where 1% of people own 25% of the wealth. It could also be an opportunity to say that we learned how to do things differently and that it was an important moment in our history and, notwithstanding some of the very real problems with the way programs were delivered, the principle is an important lesson for our future.
Today, the Liberals could have taken some real action on one of the structural things driving inflation in Canada right now, which is in the housing market. Anyone knows. Whether it is somebody trying to get into the housing market or parents who are contemplating the futures of their children, everyone is worried about the housing market, and we know that a record number of mortgages now in Canada are actually held by investors.
There are things the government could seriously consider, such as a moratorium on allowing real estate investment trusts to acquire more property while the market is so hot. The government could create an acquisition fund so that non-profits in the business of creating social housing and other forms of affordable housing can compete with some of these investors in the market to snap up buildings and land as they become available. Those are some of the things it could do now to help bring down the temperature in the housing market and create some hope for Canadians for the future so that even if they cannot afford a home tomorrow, they know we are on a trajectory that will allow them or their children to afford a home in five to 10 years. There is nothing in the statement that talks about that. There is a little bit of poking around the edges, but we are in a difficult time that calls for real leadership and real measures.
When we talk about affordability, what is one of the biggest cost pressures for Canada's seniors? It is the price of prescription drugs. The Liberals promised an answer to that as long ago as 1997. The temptation is to get tired of talking about it because we talk about it so much and nothing happens. However, that would be a victory for the Liberals, who have cynically promised it so often, and it would be a victory for the pharmaceutical industry, which would like nothing more than for the NDP to shut up about pharmacare so that it can get on with making money without having to worry that one day we are going to do right by Canadians, organize our purchasing and make sure that everyone is covered and they actually save money. I hope I get to see the day when we do that with dental care as well.
When we talk about what to do to create employment and fight inflation, there are opportunities when it comes to the climate challenge as well. We ought to be out there helping people retrofit their homes to make them more efficient and transition the way they heat their homes so they get off fossil fuels. If we do this in the right way, particularly for lower-income households, they could realize savings in their monthly budgets. That is an investment we absolutely have to make if we will ever have a hope of realizing our emission reduction targets. It could provide some tangible financial relief to households that are struggling right now. What better time to do it than now? However, we do not see anything on this.
This is also about committing to a large-scale, ambitious retrofit project and a real nation-building project that is not about building a pipeline but about building the other critical things we need, like a western power grid that would allow for solar and wind energy produced in Alberta and Saskatchewan to work collaboratively with the hydro energy we have on both ends of our western region. That could create a lot of jobs. An ambitious retrofit program, together with that, could create a work forecast that would allow employers in the trades to plan well into the future while working with the government to train a whole generation of tradespeople who are working on environmentally sustainable infrastructure and helping us reduce our emissions. They could have good, well-paying jobs that are building the future economy of Canada. What better time to do that than now? However, there is hardly a mention of the climate crisis in this economic statement.
One would think it has not happened. There is much-needed money for our brothers and sisters in British Columbia who are hurting after the severe weather events there, but that is just a response to what has happened. As we heard earlier in the House, the only proactive thing the government talks about is coming up with another plan. I do not know how many times we will have to hear about the next great plan the Liberals will come up with to finally start reducing emissions while we are an embarrassment in the OECD with the highest emissions increases. Stop it with the plans. Pick something and do it. This has been researched to death.
When we talk about inflation we are also talking about supply chains. In particular, we are talking about the exposure of supply chains not only to things like the pandemic, which we saw, but also to the climate crisis. We saw that in B.C. One of the inflationary pressures in Canada right now is the Port of Vancouver, which was decimated by the extreme weather events there.
One solution that the government might adopt, when we talk about supply chains and trying to reduce the extent to which Canadians are exposed to that kind of international pressure, is to actually talk about things that we want to make here. We heard we had a hard time getting personal protective equipment and other essential medical goods during the pandemic. There were a lot of Canadian companies lining up to say they could do that work here. They would have loved nothing more than to train Canadians to do that work in their facilities.
They said they could scale up, but all they needed was for the government to choose to invest in them instead of giving more money to the multinational companies that have been offshoring their manufacturing for decades. They wanted the government to invest in them, in Canadian success stories, because they knew they could do it. However, that was not the path the government chose. There is nothing in here talking about how we could reshore some important manufacturing.
I just went to Washington. They are contemplating things there, and Canada is going to be collateral damage in its efforts to reshore. We are at a disadvantage in a place like Washington because we cannot talk about our automotive strategy. We cannot talk about what we are going to do to ensure that future generations of Canadians get to work in a high-paying, highly unionized sector, which is incidentally not a coincidence, in Canada because we do not have a plan. Instead, we keep reacting to what other people are doing. That means the U.S. is going to continue to drive the agenda, and we are going to have to continue jumping up and down to get its attention to try to be at the table.
What would be helpful would be to be able to say, “This is Canada's plan.” There is a lot of talk these days about producing batteries for electric vehicles. If Canada is going to get serious about that, we are going to need partners. China is knocking on the door. Germany is knocking on the door. The U.S. should be knocking on the door.
I would love for the government to be able to show them a national automotive plan for Canada that is working and continuing our long-term partnership with the United States, as well as one that would see Canada partnering with China or Germany. That would allow us to say, “This is our preferred option, to continue the well-integrated automotive sector we have, so don't cut us out.” I believe that would have been a far more effective argument in Washington, but we refused to plan.
I am from Winnipeg, where the aerospace industry is important, just as it is important in the province of Quebec and other areas. We do not have a national plan for that. We saw our government scramble in the pandemic, not knowing really what to do. Aside from the wage subsidy, which the Liberals were unfortunately not open to taking advice on how to close the loopholes so it ended up being abused in a number of ways, there was no sense of urgency that it was important that Canada maintain passenger air service, even though we are one of the largest countries in the world, with the most distance to travel.
We even need it for this place to work, and for people to be represented in the House of Commons, so each part of the country requires a well-functioning passenger air service. That is a fundamental strategic asset for Canada, yet the government had no plan and continues to have no plan. There are the one-offs of doling out money here and there, but there is no cohesive strategy for how such an integral sector will be maintained and how its benefits will be maximized.
Those are just some of our reflections on this side of the House about the fall economic statement. As I think members can tell, the real problem with it is that it is not unlike the Speech from the Throne. We had this election because the government said that we were at a pivotal point in our history, there were big decisions to be made that would go above and beyond what we were already doing in the House of Commons, and it had to get a mandate, which is meh.
That is what we got out of that $600-million election that nobody, except for the Prime Minister, wanted. We saw it in the Speech from the Throne, and we have now seen it in this so-called fiscal update. It is just not good enough for the moment we find ourselves in, when more Canadians are struggling to get by while people at the top are taking a larger share of the economic pie. It is not good enough when Canada is a laggard in reducing its emissions and our housing market is getting out of control. The government has no real proposals about what to do about it all.
Let us look at other countries. New Zealand, for instance, has brought in a policy stating that people who already own a home will need a larger down payment if they purchase a second home, and so on and so forth. This is to discourage people who are in the financial position from snapping up properties and ensure more people are able to acquire a family home.
That is just one example of a government that is clearly serious about doing something and is being creative. We see some creative work at the municipal level in the city of Vancouver by the mayor, who is a former NDP MP. He is doing some interesting work in trying to figure out how to enable more density on residential lots, and not so developers can take all that money. They will get some of it.
The guys at the top always seem to be worried they will not make any money. There is a lot of money to be made while one pays one's fair share. We are not talking about them not making any money, we are talking about them making a fair amount of money and ensuring they are reinvesting in the communities and the infrastructure that allows them to make that money in the first place. It is about ensuring that the people who live in the communities around their developments are able to live in dignity even if they cannot buy the premium apartment on the top floor. That is what we are talking about.
I think most Canadians can get behind that vision for Canada, but it is not one that will happen spontaneously on its own. It is one that will take some leadership. It is one that will take good public administration and good public policy instead of the kind of chaotic mess we have seen over the last number of weeks with a government that can hardly get its own legislation through the House.
We are here to try to hold the government to account. We are here until we are the government, which I hope happens soon, to try to help its members be their best selves. It can make a big difference in the lives of a lot of Canadians. We see that with the guaranteed income supplement. We have an announcement today that is the result of a lot of public pressure. It was not a negotiated solution. We know that because it is not the solution we proposed.
However, it is some kind of solution, but we have yet to see the details. We are hoping it is going to actually help and it is going to help quickly, but we need more. I wish the Liberals would stop hanging on to it for the big reveal. Some people are living in their cars, waiting for that reveal, when they would much rather be in a home.
Let us get past the suspense and the buildup and let us get to the project of getting those people back in a home, as they were just four months ago before the government decided callously to claw back their GIS benefit.
That is why this is a very dissatisfying economic statement. For Canadians listening, if they do not take anything else away from this speech, there are people in this place who are thinking about real actions the government could take. We are not all just here to blow steam. We are also here to do a real job and to try to find the policies that will find their way to them and make a concrete difference in their lives. We are here to continue to apply that pressure and ensure those things really happen instead of passing by in a sound clip on the news and then people thinking the issue is settled.
We are here to remind the government these issues are not settled. They will not be settled until there is real action. That is what we are here to push for, and we will keep pushing. We will keep pushing for some of these concrete things to be in the Liberals' budget. They missed the opportunity on the Speech from the Throne and they missed it in the fall economic statement. Let us be damn sure to have some of it in the budget.