Monsieur le Président, la Constitution canadienne garantit la liberté d'expression sauf, apparemment, au Conseil scolaire du district de Toronto, lorsqu'une personne dénonce l'antisémitisme.
La commissaire d'écoles Alexandra Lulka a injustement été pointée du doigt pour avoir critiqué le fait que du matériel antisémite a été distribué dans les écoles en mai dernier. Ce matériel faisait la promotion du terrorisme. Un examen a même conclu que les feuillets en question étaient de la propagande antisémite et que Mme Lulka avait raison, mais le bureau du commissaire à l'intégrité du conseil scolaire a quand même recommandé que la commissaire Lulka soit blâmée.
La menace de blâme visant Mme Lulka indique d'une part que le Conseil scolaire du district de Toronto ne tient pas compte des dangereuses conséquences des actes haineux dont certains Juifs ont été victimes et, d'autre part, qu'il ne s'en soucie pas. Cette affaire est extrêmement préoccupante étant donné que nous avons passé l'année dernière à tenter de réparer les dégâts causés par le racisme.
Hier soir, les commissaires du Conseil scolaire du district de Toronto ont entendu raison et ont finalement pris la seule décision justifiable. Ils ont voté contre la motion de blâme, à 10 contre 7. En fait, les 17 commissaires auraient dû voter contre la motion et ce blâme n'aurait même jamais dû être envisagé. Cette affaire est loin d'être finie dans le plus grand conseil scolaire financé par les contribuables au Canada. Je me devais de parler de ce cas à la Chambre; jamais je ne l'aurais laissé être passé sous silence.