Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, c'est un plaisir pour moi d'être parmi vous aujourd'hui.
L'autoritarisme croissant et la diplomatie coercitive de la Chine constituent des défis pour les démocraties du monde entier. Tous les pays réexaminent et réorientent leur engagement avec la Chine, et le Canada ne fait pas exception.
Nous cherchons tous à déterminer comment nous pouvons réconcilier nos objectifs commerciaux, nos objectifs en matière de sécurité et nos objectifs en matière de droits de la personne. Dans ce contexte, notre approche à l'égard de la Chine est en constante évolution. Elle est fermement guidée par nos principes, nos valeurs et nos intérêts, tout en reflétant la complexité de notre relation.
La Chine devient rapidement une influence mondiale avec laquelle tous les pays doivent apprendre à coexister. Cela signifie qu'il faut reconnaître les situations où il est nécessaire de coopérer avec la Chine, par exemple, lorsqu'il s'agit de problèmes mondiaux, comme le changement climatique. Cependant, cela signifie également que nous sommes en concurrence avec la Chine d'un point de vue commercial et en ce qui touche la promotion de nos valeurs.
Cela sous-entend également de contester la Chine lorsque des droits de la personne sont bafoués ou que des citoyens et des intérêts canadiens sont mis en péril.
Nous devons continuer à travailler avec nos partenaires du monde entier pour protéger l'ordre international fondé sur des règles et défendre les droits et libertés de la personne. Ce sont là des valeurs canadiennes fondamentales au coeur de notre politique étrangère.
Je serai clair. Toute forme de relation à long terme avec la Chine dépend du retour en toute sécurité de Michael Kovrig et de Michael Spavor au Canada. M. Kovrig et M. Spavor sont détenus illégalement depuis plus de 900 jours. Leur retour à la maison est et doit rester notre priorité absolue dans nos relations avec la Chine, point final. Il y a deux semaines, les deux hommes ont reçu la visite périodique habituelle d'agents consulaires, qui soulignent leur force et leur résilience impressionnantes. Nous continuons à réclamer leur libération tout en pressant la Chine de nous accorder l'accès consulaire aux autres citoyens canadiens détenus sur son territoire, dont M. Huseyin Celil, afin que nous puissions confirmer son bien-être. Nous demandons également la clémence pour Robert Schellenberg et pour tous les Canadiens condamnés à la peine de mort.
De concert avec nos partenaires internationaux, nous continuons de dénoncer les mauvais comportements de la Chine. Nous avons demandé à la Chine de mettre fin à sa campagne de répression systématique contre les Ouïghours et les autres minorités ethniques musulmanes, à la lumière des preuves écrasantes de travail forcé, de rééducation politique, de torture et de stérilisation forcée. Nous avons annoncé des sanctions contre quatre représentants de l'État et une entité pour leur implication dans cette répression.
Nous travaillons également avec nos alliés du G7 et du Groupe des cinq pour condamner la militarisation croissante de la Chine en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale, où la Chine revendique de vastes zones, ce qui alimente les tensions dans la région.
La puissance économique de la Chine a renforcé ses ambitions et ses intérêts au‑delà de la région Asie-Pacifique, où elle jouit d'une influence énorme depuis des siècles; ses visées s'étendent désormais à la planète entière, y compris au Canada. La concurrence croissante avec la Chine et l'omniprésence de la technologie numérique nous obligent à travailler avec d'autres gouvernements, avec les entreprises et les universités pour protéger la propriété intellectuelle et l'infrastructure numérique, et même pour protéger nos institutions démocratiques contre l'ingérence étrangère et l'ingérence dans les élections.
Les activités hostiles d'acteurs étatiques constituent des menaces stratégiques à long terme pour le Canada. Elles peuvent compromettre nos avantages économiques, industriels, militaires et technologiques. Les chercheurs et les innovateurs, entre autres, sont vulnérables à l'espionnage et au piratage.
En septembre dernier, le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie a lancé le nouveau portail intitulé Protégez votre recherche, qui fournit des outils et des conseils aux Canadiens sur la meilleure façon de protéger leur propriété intellectuelle.
En mars, les ministres de la Sécurité publique et de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie ont annoncé l'élaboration de lignes directrices spéciales sur les risques afin d'intégrer les considérations de sécurité nationale à l'évaluation et au financement des partenariats de recherche.
Nous travaillons également avec les autres pays du G7 à contrer l'ingérence étrangère, notamment au moyen de l'initiative canadienne intitulée « Mécanisme d'intervention rapide », qui renforce la coordination au sein du G7 pour repérer, prévenir et contrer les menaces que la désinformation fait peser sur les démocraties du G7.
Malheureusement, nous observons présentement une recrudescence de la haine antiasiatique depuis le début de la pandémie au Canada et partout dans le monde.
Des Canadiens d’origine chinoise et asiatique sont nos voisins, nos collègues, nos amis et des membres de notre famille. Ils ne devraient jamais se sentir en danger ou menacés à cause de leur origine.
Thank you, Mr. Chair.
It is a pleasure to be with you today, Mr. Chair.
China’s increasing authoritarianism and coercive diplomacy are challenges for democracies around the world. All countries are reassessing and realigning their engagement with China, and Canada is no exception.
We are all trying to decide how we can reconcile our trade objectives, our security objectives and our human rights objectives. Given the circumstances, our approach to China is constantly evolving. It is firmly guided by our principles, values and interests, while acknowledging the complexity of our relationship.
China is rapidly becoming a global influence with which all countries must learn to coexist. That means that we must recognize situations in which it is necessary to cooperate with China, for example on global problems like climate change. However, it also means that we are competing with China when it comes to trade and to promoting our values.
It also implies challenging China when human rights are violated or Canadian citizens and interests are jeopardized.
We must continue to work with our partners around the world to protect the rules-based international order and defend human rights and freedoms. Those are fundamental Canadian values that underpin our foreign policy.
Let me be clear. A path to any kind of long-term relationship with China implies the safe return of Michael Kovrig and Michael Spavor to Canada. Mr. Kovrig and Mr. Spavor have been unlawfully detained for more than 900 days. Bringing them home is and must remain our top priority in our dealings with China, period. Both men received regular visits two weeks ago from consular officials, who remarked on their impressive strength and resilience. We continue to call for their release while pressing China to allow consular access to other Canadian citizens held in that country, namely Mr. Huseyin Celil, so that we can confirm his well-being. We also seek clemency for Robert Schellenberg and for all Canadians facing the death penalty.
Alongside international partners, we continue to call out China for its bad behaviour. We have called on China to put an end to the systematic campaign of repression against Uighurs and other Muslim ethnic minorities in light of mounting evidence of forced labour, political re-education, torture and forced sterilization. We announced sanctions against four officials and one entity for their involvement.
We are also working with allies at the G7 Quad and Five Eyes to condemn China's growing militarization in the East China Sea and the South China Sea, where China claims vast areas, which fuels regional tensions.
China's economic might has emboldened its ambitions and interests beyond the Asia-Pacific region, where it has enjoyed enormous clout for centuries, to span the entire globe, including here in Canada. Growing competition with China and the pervasive use of digital technology forces us to work with other governments, businesses and universities to protect intellectual property and digital infrastructure and even to shield our democratic institutions from foreign interference and election meddling.
Hostile activities by state actors pose strategic long-term threats to Canada. They can undermine our nation's economic, industrial, military and technological advantages. Researchers and innovators, for example, are vulnerable to espionage and hacking.
Last September, the Minister of Innovation, Science and Industry launched the new portal called Safeguarding Your Research, which provides tools and advice to Canadians on how best to protect their intellectual property.
In March, the ministers of Public Safety and Innovation, Science and Industry announced the development of specific risk guidelines to integrate national security considerations into the evaluation and funding of research partnerships.
We are also working with other G7 countries to counter foreign interference, notably through the Canadian initiative called “rapid response mechanism”, which strengthens coordination across the G7 in identifying, preventing and responding to threats to G7 democracies through disinformation.
Unfortunately, we are currently seeing a resurgence in anti-Asian hate, since the beginning of the pandemic, in Canada and around the world.
Canadians of Chinese and Asian heritage are our neighbours, our colleagues, our friends and our family members. They should never feel that they are in danger or threatened because of their origin.