Madame la Présidente, je suis bien heureux de prendre la parole dans ce débat, et j'informe tout de suite la Chambre que je vais partager mon temps de parole avec mon collègue de Red Deer—Lacombe.
Pourquoi sommes-nous réunis ce soir? Nous parlons évidemment de l'application du budget et particulièrement du dossier des infrastructures. Il y a quelques instants, j'ai entendu mes collègues ministériels dire des choses qui méritent d'être sévèrement corrigées, parce que ce qui a été dit n'est pas tout à fait le reflet de la réalité. Quand ces gens affirment que les conservateurs ont mis de côté tous les investissements dans les infrastructures, c'est faux. Jamais dans l'histoire canadienne, un gouvernement s'est engagé autant pour l'investissement dans les infrastructures.
Le dernier budget présenté sous l'égide du très honorable député de Calgary Heritage comprenait un investissement de plus de 80 milliards de dollars, et la différence, c'est que nous, nous le faisions avec un budget équilibré. Voilà un qualificatif qui est disparu du dictionnaire libéral canadien. L'équilibre budgétaire n'existe plus. C'est le trait dominant de ce gouvernement, de cette gestion et de cette administration. Malheureusement, ce sont nos enfants et petits-enfants qui vont payer pour les excès, et particulièrement la mauvaise gestion que font les libéraux actuellement.
De plus, il est important de mentionner que pour nous, les investissements sont importants et que dans le cas des infrastructures, ils se sont faits sous l'égide d'un ministre. J'entends les gens de l'opposition dire qu'il n'y avait pas de ministre des Infrastructures dans le temps. C'est faux. Ce n'est pas vrai. L'honorable député de Lac-Saint-Jeans'occupait justement du développement économique, entre autres pour les régions du Québec. C'est lui qui assignait les sommes qui pouvaient être disponibles pour le Québec. Dois-je rappeler que ces investissements se font au Québec sous les recommandations du gouvernement provincial? Nous étions donc partenaires avec le gouvernement provincial et les municipalités, et nous avons fait des investissements majeurs.
Une image vaut mille mots. Quand il est question de gestion des fonds publics, le gouvernement actuel manifeste malheureusement dans toute sa laideur la mauvaise gestion que l'on doit faire. Cela commence d'abord et avant tout par son propre bureau. L'actuel ministre de l'Infrastructure et des Collectivités, qui a la responsabilité de dépenser convenablement les milliards de dollars qui lui sont consentis, fait cela tout croche pour son propre bureau personnel de ministre. Cela en dit long sur la gestion qu'on peut faire. Quand on n'est pas capable de gérer comme il faut son bureau, imaginons comment on va gérer tout croche le reste de l'argent qui nous est imparti.
Huit cent mille dollars pour aménager son bureau, c'est tout à fait indécent et inacceptable. Dans l'entreprise privée, n'importe qui ferait cela, qui signerait un investissement de 800 000 $ pour un bureau personnel, se verrait mettre à la porte immédiatement. Je ne sais pas ce que serait le coût de la porte, mais on pourrait économiser énormément avec cela, c'est certain.
C'est pour cela que j'entendais avec grand bonheur les discours de nos collègues, particulièrement celui du député de Mégantic—L'Érable, qui a fait tout à l'heure une description humoristique, mais cruellement réelle de la réalité et de l'absence de vision de ce gouvernement.
Le député de Mégantic—L'Érable a démontré, je dirais même par l'absurde, qu'on est capable d'équiper un bureau pour 10 000 $ et pas pour 800 000 $ comme l'ont fait les autres. Pour 10 000 $, il y avait de l'équipement pour 30 personnes dans son cabinet et c'était réglé. Mais non, ce gouvernement dépensier, ce gouvernement qui est sur le party, ce gouvernement qui dépense l'argent qu'il n'a pas, ce gouvernement qui n'a strictement aucune vision quant à la gestion fière et rigoureuse des fonds publics qu'on doit avoir quand on est au gouvernement, eh bien, ce gouvernement dépense presque 1 million de dollars pour un bureau, et c'est tout à fait inacceptable.
Doit-on se surprendre qu'un ministre de premier plan qui a la responsabilité de dépenser, et qui doit surveiller rigoureusement les milliards de dollars qui lui sont confiés, dépense 800 000 $ pour son bureau privé? On ne doit pas se surprendre de cela, parce que c'est la signature de ce gouvernement. C'est un gouvernement qui dépense sans jugement. C'est un gouvernement qui a complètement perdu l'esprit et le contrôle des dépenses publiques. C'est un gouvernement qui a dit une chose en campagne et qui fait le contraire une fois au pouvoir.
J'en ai pour exemple les budgets et les déficits astronomiques que nous annonce ce triste gouvernement. Souvenons-nous que pendant la campagne électorale, l'actuel premier ministre se promenait partout au Canada, en disant qu'ils allaient faire de tout petits déficits.
Il a dit que ce serait un tout petit déficit de 10 milliards de dollars, rien de plus, rien de moins. Il a dit qu'il s'élèverait à 10 milliards de dollars et que tout serait arrangé dans trois ans. Il suffirait d'enregistrer un déficit de 10 milliards de dollars pendant trois années difficiles, après quoi on reviendrait sur le droit chemin.
Tout cela est faux. Le déficit est de 30 milliards de dollars pour la première année. C'est la réalité. C'est la signature du gouvernement libéral.
Le gouvernement a annoncé un tout petit déficit de 10 milliards de dollars, mais le déficit réel est de 30 milliards de dollars. On comprend donc pourquoi les libéraux peuvent se payer un bureau au coût de 800 000 $. Ils vivent au-dessus de leurs moyens, mais il n'y a rien là!
Mon collègue de Shawinigan ne cesse de dire qu'il faut remettre de l'argent dans les poches du monde. Lors de la campagne électorale, les libéraux ont dit qu'ils allaient apporter des changements à l'impôt à coût nul. En réalité, le déficit se chiffre à 1,7 milliard de dollars, et ce, seulement pour les changements à l'impôt.
Les libéraux disaient aussi qu'il fallait redonner de l'argent aux familles, comme si nous n'avions rien fait. La PUGE, cela ne leur dit rien. Ils ne semblent pas se souvenir que les familles canadiennes, l'été dernier, pouvaient bénéficier de la Prestation universelle pour la garde d'enfants. C'était des sous pour les familles. C'était notre programme et il était géré de façon équilibrée.
Voilà que les libéraux disent vouloir donner plus de sous aux parents pour leurs enfants, et ce, de façon équilibrée. Le résultat est un déficit de 1,4 milliard de dollars. C'est cela, la gestion libérale. Les libéraux disent que cela sera fait de manière équilibrée, mais c'est le contraire qui se produit.
C'est pourquoi on se retrouve avec un ministre qui doit dépenser des milliards de dollars, mais qui se retrouve avec un bureau au coût de 800 000 $. Les libéraux ont complètement perdu le contrôle des dépenses publiques. Ils vivent au-dessus de leurs moyens, mais il n'y a rien là!
Certains de mes collègues de l'autre côté de la Chambre me regardent de travers. Je tiens à leur rappeler qu'un bureau au coût de 800 000 $, cela n'a pas sa place. Le ministre concerné aurait au moins pu s'inspirer de l'actuel ministre des Finances, qui s'est aménagé un nouveau bureau au coût de 1 400 $. Ce n'est pas mal!
C'est vrai que l'actuel ministre des Finances commençait son mandat, et qu'en d'autres temps, il était un homme d'affaires chevronné qui savait gérer les choses convenablement. Malheureusement, il a perdu le contrôle des finances publiques. D'ailleurs, on se souvient tous qu'il a écrit un livre fort intéressant qui faisait état d'une saine gestion des fonds publics, intitulé « The Real Retirement: Why You Could Be Better Off Than You Think, and How to Make That Happen ».
Dans ce livre, alors qu'il était un homme d'affaires chevronné, il disait entre autres que c'était une excellente idée de porter l'âge de la retraite à 67 ans. C'est dommage. Maintenant qu'il est un ministre libéral, il ramène l'âge de la retraite à 65 ans. C'est ce type de gestion libérale qui nous conduit vers un trou. Ce n'est pas la bonne chose à faire.
La semaine dernière, à Québec, le ministre de la Famille, un député de Québec, était fier d'annoncer un investissement de 10 millions de dollars dans le projet du Diamant.
Que les députés me comprennent bien. Nous n'avons rien contre le projet du Diamant. Nous nous demandons seulement pourquoi il n'en a pas été question dans la campagne.
Lors de la campagne électorale, les libéraux n'avaient pas annoncé cet investissement de 10 millions de dollars dans ce projet. C'est cela, la réalité.
Pourtant, alors qu'ils ne se sont pas engagés à investir 10 millions de dollars dans ce projet, ils ont mis de côté le montant promis à l'INO et celui qui devait aller à l'Institut nordique du Québec. En outre, ils ont complètement abandonné le dossier du pont de Québec.
Les libéraux font de belles annonces, se gargarisent de beaux principes et se disent fiers d'investir 10 millions de dollars dans la culture à Québec. Je n'ai rien contre cela, mais encore faut-il en avoir les moyens. Peuvent-ils assumer leurs responsabilités et respecter les promesses électorales qu'ils ont brisées? Il faut donc faire attention.
Lorsque je suis devenu député fédéral, il y avait beaucoup d'équipement dans mon bureau de circonscription. J'ai pris seulement ce dont j'avais besoin et j'ai fait don du reste aux bonnes oeuvres de ma circonscription.
Si j'avais su que les libéraux étaient prêts à dépenser 800 000 $, j'aurais demandé au ministre de venir dans mon bureau de circonscription pour lui offrir tout mon matériel. Ainsi, cela n'aurait rien coûté. Toutefois, le gouvernement a décidé de vivre au-dessus de ses moyens. C'est inacceptable.