Monsieur le Président, c'est avec plaisir que je prends la parole sur cette question aujourd'hui. C'est maintenant qu'il faut agir dans le dossier des changements climatiques. C'est pourquoi le Nouveau Parti démocratique appuiera une motion s'énonçant comme il suit:
Que la Chambre demande au gouvernement d'établir des cibles fixes de réduction de gaz à effet de serre le plus tôt possible pour que soient atteints les objectifs du Protocole de Kyoto, comme condition préalable à la création, le plus rapidement possible, d'une bourse du carbone à Montréal.
C'est une bonne motion qui n'empêche pas le système de libre entreprise de créer d'autres bourses du carbone au Canada. D'autres villes ont dit créer de telles bourses. Avec le temps, il se pourrait que des systèmes semblables soient créés d'une manière typiquement canadienne dans d'autres villes du pays. Je sais que Winnipeg s'intéresse à la question. La motion ne nous lie pas les mains à cet égard, mais elle souligne certainement la nécessité de fixer des cibles pour atteindre les objectifs de Kyoto.
Durant les six mois qui viennent de s'écouler, nous avons travaillé avec diligence au comité chargé d'examiner le projet de loi C-30 sur ce que j'ai toujours considéré comme un exercice d'édification du pays. Nous avons recueilli les idées de tous les partis et avons conçu le projet de loi C-30, une mesure qui représente le point de vue majoritaire à la Chambre des communes. C'est une mesure qui représente l'établissement d'un consensus sur une question qui ne pourra se régler que s'il y a consensus, que si tous les partis s'entendent, que si tous reconnaissent travailler pour le bien-être du Canada et du monde et que si tous s'entendent pour dire que la politique partisane doit être mise de côté.
La semaine dernière, le ministre de l'Environnement a incité les Canadiens à ne pas lutter contre les changements climatiques en jouant sur leurs peurs quand il a présenté son scénario apocalyptique au Sénat. Cela, évidemment, a hérissé tout le monde. Examinons donc la justesse de ses sombres prédictions.
Il a dit que s'il atteint ses objectifs de Kyoto, le Canada perdra un quart de million d'emplois. Ces pertes d'emplois, selon le ministre, se traduiraient par le chaos économique au Canada. Comment peut-il dire une telle chose quand on sait que l'Accord nord-américain de libre-échange a entraîné plus que quatre fois plus de pertes d'emplois?
Selon les conservateurs, l'ALENA est bon pour le Canada. Se sont-ils inquiétés des pertes d'emplois lorsque leurs copains du monde des affaires ont vu qu'ils pouvaient faire davantage de profits? Dans quel chaos l'économie canadienne a-t-elle été plongée? Les gens se sont mis au travail, ils ont surmonté les pertes d'emplois et ils ont mis le passé derrière eux.
Une voix: Mais, il y a eu des pertes d'emplois.
M. Dennis Bevington: Il y aura des pertes d'emplois lors de la transition vers une économie durable sur le plan environnemental, mais de nombreux autres emplois seront créés. En revanche, si nous n'agissons pas et que, ce faisant, nous sacrifions la richesse intrinsèque que représentent la stabilité du climat et la qualité de l'environnement, un nombre encore plus grand de Canadiens perdront leurs emplois et verront leur avenir ainsi que l'avenir de leurs petits-enfants hypothéqués.
Le ministre de l'Environnement prétend que le prix de l'électricité va augmenter de 50 p. 100. Je pense que le ministre ne voit pas toutes les possibilités qui existent au pays pour produire de l'électricité. Lorsqu'on fait les calculs comme il se doit, on s'aperçoit que les combustibles fossiles, notamment le pétrole et le charbon, sont plus coûteux en réalité que bien d'autres sources d'énergie quand vient le temps de produire de l'électricité.
En établissant des objectifs fermes de réduction des gaz à effet de serre, on stimulera les investissements dans des formes de production d'énergie plus propres, plus utiles et plus durables à long terme. Grâce à la cogénération, on utilisera plus judicieusement les combustibles fossiles. La situation changera au Canada en ce qui a trait à l'énergie éolienne, à l'hydro-électricité, à l'énergie solaire, à l'énergie de la biomasse et aux autres formes d'énergie renouvelables. Ces formes d'énergie seront mises à contribution comme le permet le potentiel qu'elles recèlent.
La semaine dernière, lors des travaux du Comité des ressources naturelles, nous avons entendu les gens du secteur éolien nous dire que le système actuel de transport d'électricité au Canada leur permettrait de produire 100 000 mégawatts. Cette ressource nous est offerte. L'énergie solaire est disponible partout au pays. À mesure que nous en augmenterons l'utilisation, son prix baissera, et les effets à long terme sur notre économie seront très favorables. Nous pourrons alors parler de conservation à court terme.
J'ai entendu le député de Fort McMurray—Athabasca dire, lors des travaux du comité sur le projet de loi C-30, qu'il venait d'un coin de pays qui a besoin de beaucoup d'énergie. Selon lui, les gens doivent y parcourir de longues distances et y consommer beaucoup d'énergie pour chauffer et éclairer leurs habitations. Fait intéressant, nous consommions aussi énormément d'énergie avant 1990. Le respect du Protocole de Kyoto nécessite la réduction de la consommation d'énergie dans nos habitations et dans notre système de transport. Cette réduction doit se faire par rapport à la consommation de 1990, c'est-à-dire par rapport à une époque où nous avions à peu près le même type de consommation qu'à l'heure actuelle.
Les Canadiens sont de grands consommateurs d'énergie. Pendant de nombreuses années, l'énergie ne coûtait pas cher. Nous en avons consommé beaucoup. Nous avons des occasions en or. À l'heure actuelle, l'énergie électrique la moins dispendieuse est le mégawatt. La réduction de la consommation de cette source d'énergie ne coûtera pas 50 p. 100 de plus, mais bien 50 p. 100 de moins aux consommateurs.
Le ministre de l'Énergie a affirmé que le prix de l'essence augmenterait de plus de 60 p. 100. Au cours des cinq dernières années, nous avons vu le prix de l'essence faire le yoyo, mais cela n'a pas ralenti notre économie. Cela n'a pas empêché les gens de se rendre au travail. Là encore, le ministre présume que les Canadiens moyens n'achèteront pas des véhicules qui consomment moins d'essence ou qui utilisent d'autres combustibles et qu'ils n'auront pas davantage recours aux transports en commun si le prix de l'essence augmente.
Le ministre doit croire que personne n'aura recours aux mesures annoncées dans le dernier budget et dans celui de l'an dernier. Je suis persuadé que le ministre connaît la loi de l'offre et de la demande. Lorsque la demande diminue, le coût d'approvisionnement diminue également. Au fur et à mesure que les Canadiens réduiront leur consommation d'essence, la demande diminuera d'autant et cela entraînera une stabilisation ou une chute des prix.
Le ministre veut nous faire peur en nous menant à croire qu'en doublant le prix du gaz naturel, l'économie s'effondrera. Au cours de la dernière décennie, le prix du gaz naturel est passé de 2 $ à 8 $ le gigajoule, ce qui signifie que le coût du gaz naturel a quadruplé au pays. L'économie canadienne en a-t-elle souffert? Est-elle tombé dans le chaos? Pas du tout. Les Canadiens s'adaptent à tout. C'est également le cas de nos industries. Ils prennent les mesures qui s'imposent pour absorber l'augmentation des coûts énergétiques.
Si l'économie canadienne peut croître alors que le prix du gaz naturel continue de grimper, doublant même si l'on en croit cette hypothèse incroyable voulant que la taxe sur les combustibles fossiles s'élèvera à 195 $ la tonne, ce que nous sommes forcés de croire puisque c'est le ministre qui nous l'a dit, alors l'économie ne s'effondrera pas. Elle continuera de croître. Nous continuerons de chauffer nos maisons. Nous adopterons peut-être d'autres formes d'énergie, qu'il s'agisse de boulettes de biocombustible ou d'énergie géothermique ou solaire, mais nous continuerons. Nous continuerons même si le ministre veut nous imposer une taxe sur les combustibles fossiles de 195 $ la tonne.
Dans le projet de loi C-30, la taxe sur le carbone est de 30 $. Sur cette somme, la moitié sera remboursée aux entreprises si elles tentent de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et l'autre sera consacrée à la modernisation des domiciles et des entreprises dans l'ensemble du pays.
Les conservateurs ont élaboré un programme de modernisation dont 1 p. 100 des domiciles canadiens bénéficieront sur une période de quatre ans. C'est une bonne idée, mais trop peu d'argent est prévu. Si nous voulons consacrer de l'argent à la modernisation des immeubles, ce que nous devons faire et ce qui aidera tous les Canadiens qui investissent dans ce genre d'activité, nous devons mettre plus d'argent dans les programmes. Le projet de loi C-30 peut fournir cet argent. Nous savons que nous pouvons faire mieux que 1 p. 100 des domiciles en quatre ans.
Enfin, le ministre veut nous faire croire que chacun d'entre nous devra débourser 1 000 $ de plus chaque année pour s'attaquer à la question des changements climatiques. Cette conclusion est aussi erronée que les trois autres conclusions qu'il a tirées de son rapport. Les gens s'adapteront en fonction des besoins. Le contraire pourrait se produire. Les Canadiens pourraient économiser 1 000 $ par année en énergie.
Y aura-t-il des gagnants dans une économie fondée sur les principes de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Protocole de Kyoto? Il y en aura beaucoup, comme c'est toujours le cas dans notre économie. Certaines personnes profiteront de l'occasion pour faire ce qui s'impose, pour effectuer les investissements appropriés, pour trouver les processus industriels pertinents et pour proposer de bonnes idées qui permettront d'améliorer leur municipalité, leur province et leur domicile. Les gagnants font toujours partie de l'économie dans notre pays.
Alors, qui absorbera les coups? Qui sont ceux qui souffriront de devoir respecter le Protocole de Kyoto? Ce sont les pollueurs qui n'honoreront pas leurs obligations. Les grandes multinationales et tous les amis des conservateurs devront enfin nettoyer leur gâchis.
M. Brian Fitzpatrick: Les sociétés américaines aussi.
M. Dennis Bevington: Il pourrait s'agir des sociétés américaines. Il pourrait s'agir de toute autre société qui investit au Canada, ou encore de Canadiens. Toutes les sociétés ont l'occasion d'aller de l'avant ou non. Nous verrons qui aura le courage et les moyens de le faire.
Beaucoup de multinationales sont installées sur mon territoire. Certaines viennent d'Australie, d'Angleterre et d'Afrique du Sud. Elles exploitent toutes des mines de diamant. Nous ne leur avons imposé aucune norme en ce qui concerne la production d'énergie. Elles comptent toutes sur le bon vieux pétrole pour produire l'électricité nécessaire au chauffage de leurs mines.
Nous avons des solutions de rechange dans les Territoires du Nord-Ouest. Nous en avons fait la preuve. Nous pouvons fournir à ces sociétés toute l'énergie hydroélectrique propre qu'elles désirent pour exploiter leurs installations. Lorsqu'elles subiront des pressions en ce sens, elles agiront. Si elles veulent exploiter les mines de diamant et exercer une activité économique, elles investiront dans l'énergie propre qui leur permettra de se conformer aux exigences du Protocole de Kyoto.
Il y a des années, j'ai eu l'occasion, en tant que maire de ma collectivité, de m'élever contre l'installation de l'usine de pâte Alberta-Pacifique dans le Nord-Est de l'Alberta. Des sociétés avait proposé la construction d'une usine qui aurait eu pour effet de polluer les rivières, de causer beaucoup de dégâts et de nuire à ma collectivité. Nous nous sommes opposés à cela et nous avons eu gain de cause. Les sociétés ont été rejetées lors de l'évaluation environnementale. En moins de deux ou trois mois, elles ont trouvé une solution qui leur permettait de réduire la pollution de plus de 70 p. 100.
Lorsque je me suis entretenu avec les dirigeants de ces sociétés des années plus tard, ils m'ont dit que la meilleure chose qui leur soit arrivée dans ce processus, c'est qu'elles avaient été obligées de remettre de l'ordre dans leurs affaires. Elles ont dit qu'elles disposaient désormais d'un produit écologique. Elles possédaient la meilleure installation au monde, elles vendaient leur pâte et elles réalisaient des bénéfices.
Parfois, il faut apprendre que la peur du progrès ne doit jamais empêcher quelqu'un de faire des progrès. La peur ne mène pas à une économie en santé. La peur ne permet pas de bâtir un pays. La peur ne crée pas un monde dont nos enfants sont fiers. Le ministre de l'Environnement ne devrait pas essayer de nous faire peur. Nous ne sommes pas ici pour avoir peur. Nous sommes ici pour accomplir des progrès dans l'intérêt des Canadiens.
J'espère que le ministre de l'Environnement se joindra à nous, qu'il saisira la Chambre du projet de loi C-30, qu'il nous permettra d'en débattre et qu'il montrera aux Canadiens que, lorsque les quatre partis de la Chambre des communes collaborent, ils peuvent obtenir des résultats.
Le temps des mesures timides est passé. Ce n'est pas le temps de faire peur aux travailleurs canadiens avec l'épouvantail des mesures qui doivent être prises. Imaginons seulement ce qui serait arrivé dans les années 1940 si le ministre de l'époque avait dit qu'il coûterait trop cher de participer à la Seconde Guerre mondiale et qu'il vaudrait mieux laisser les fascistes faire leurs quatre volontés. Nous avons fait le choix d'investir dans notre avenir.
Comme ce fut le cas il y a près de 70 ans, le Canada doit de nouveau faire face à une grave menace, une menace à nos villes côtières, à notre industrie agricole et même à la Terre, cette planète qui rend toute vie possible. Pour contrer cette menace, nous avons besoin d'une action concertée, d'une action à l'échelle mondiale. Nous ne pouvons donc tourner le dos au premier traité d'envergure mondiale qui a été signé pour mettre en branle un processus qui permettra de réduire le niveau des gaz à effet de serre à l'échelle de la planète. Nous ne pouvons tolérer la menace que représentent les changements climatiques en laissant certains intérêts prendre le pas sur d'autres. Nous avons besoin de développer notre industrie pétrolière et gazière, mais ce n'est pas une raison pour utiliser des produits plus polluants pour soutenir notre capacité d'expansion. Comme ce fut le cas lors de la Seconde Guerre mondiale, nous devons travailler ensemble dans ce dossier.
Dans le cadre de notre lutte contre les changements climatiques, il nous faut en outre élaborer une stratégie énergétique nationale basée sur les énergies renouvelables et le recours à un réseau électrique est-ouest, qui permettrait de transférer l'énergie propre d'une région du Canada à une autre. À sa dernière convention, le NPD a adopté une politique visant la création d'une stratégie énergétique nationale.
Seules une collaboration et une planification efficace, au moyen, par exemple, de l'élaboration d'une stratégie énergétique nationale, nous permettront de surmonter le problème des changements climatiques. Nous ne pouvons pas simplement fixer des objectifs sans rien planifier, sans dire à tous les intervenants comment nous comptons les atteindre. Nous devons leur faire savoir ce dans quoi nous allons investir pour assurer notre avenir.
Nous parlons d'investir dans des terminaux de gaz naturel liquéfié. Exporter de l'argent et le problème des changements climatiques et adopter une autre source de combustibles fossiles pour les Canadiens ne constituent pas une solution convenable pour eux. Nous pouvons nous tourner vers nos précieuses ressources que sont les sables bitumineux et dire qu'une façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'exploitation de ces sables serait d'exporter le bitume brut, d'exporter les emplois, d'exporter les débouchés économiques et d'exporter la pollution. Cela est tout aussi insensé dans le monde où nous vivons. Nous devons, en collaboration avec les exploitants de sables bitumineux, veiller à ce que leur produit soit propre et efficace et à ce qu'il possède les qualités que nous recherchons dans un produit énergétique.
Le moment est venu pour le ministre de l'Environnement et d'autres députés à la Chambre, qui ne sont pas prêts à relever le défi, de mettre de côté leurs tactiques alarmistes pour faire cause commune avec nous et avec les Canadiens et étudier le projet de loi C-30. Tenons un débat sur ce projet de loi à la Chambre des communes et tentons de faire avancer les choses.
Mr. Speaker, it is a pleasure to speak to this issue today. The need for action on climate change is now, which is why the New Democratic Party will support this motion that reads:
That the House call on the government to set fixed greenhouse gas reduction targets as soon as possible so as to meet the objectives of the Kyoto protocol, a prerequisite for the establishment, as expeditiously as possible, of a carbon exchange in Montreal.
This is a good motion and it does not preclude the free enterprise system in developing other carbon exchanges in this country. Interest has been expressed by other cities to have similar things. We may find, as time goes on, that these systems could be developed in a way that would be uniquely Canadian and may include other locations in the country. I know Winnipeg is interested. The motion does not tie our hands in this regard but does push forward with the need to set the targets for achieving Kyoto.
We have worked diligently in committee on Bill C-30 over the past six months in, what I have always considered, a nation-building exercise. We put the ideas from all the parties together and created Bill C-30, a bill that represents the majority view in the House of Commons. It represents a building of a consensus toward an issue that can only be solved through consensus, through the support of all parties, through the recognition that we are working for the betterment of Canada and the world, and that partisan political differences must be cast aside.
Last week the environment minister tried to scare Canadians from taking the needed action on climate change when he painted his doom and gloom scenario before members of the Senate. That, of course, raised everyone's hackles. Let us look at how realistic his nightmare on green street is.
He said that meeting Canada's greenhouse gas commitments would take a quarter of a million jobs out of the economy. This level of job loss in Canada, according to the minister, would result in economic chaos for Canada. How can he say this when the job loss from the North American Free Trade Agreement resulted in more than four times the number of Canadians who had lost jobs?
According to the Conservatives, NAFTA is good for Canada. Where was their concerns about job losses when the result was greater profit for their business pals? Where was the chaos in the Canadian economy? People worked, they recovered from the job losses and they moved ahead.
An hon. member: But there were job losses.
Mr. Dennis Bevington: Some jobs will be lost in transit to an environmentally sustainable economy but many more will be created. However, even more than Canadians losing their jobs, they will lose their future and their grandchildren's future if we lose the intrinsic nature of the stability of our climate and our environment by doing nothing.
The environment minister claims that the cost of electricity will rise by 50%. I guess the minister does not realize just how many other opportunities there are for electricity across the country. Generating electricity with fossil fuels and with oil and coal has, if properly computed, more expensive results than many other forms of energy.
Having hard targets for greenhouse gas reduction will force investments into much more clean, useful, sustainable and long term forms of energy generation. It will improve the use of fossil fuels in terms of cogeneration. It will make a difference to Canada in wind power, hydro, solar, biomass, all those things. It will move them ahead as they can be moved ahead and as they have the opportunity to move ahead.
We were in a natural resources committee meeting last week and we heard people from the wind power sector say that we had the ability of 100,000 megawatts within the existing transmission system in Canada. We have that resource available to us. Solar energy is available everywhere in the country. As we use it, as we increase the volume of it, the price will come down and the long term impact on our economy will be very positive. Then we can talk about conservation in the short term.
I heard the member for Fort McMurray—Athabasca, in the Bill C-30 committee, say that he had a geographically challenged area in the country for energy. He said that people had to travel long distances and that they had to use lots of energy to heat and light their homes. Interestingly enough, we did that before 1990 as well. Before 1990, we were a very large energy user. Therefore, in comparison, when we talk about Kyoto, we talk about the reduction of energy in our homes and about the reduction in our transportation system. It is relative to 1990 where we did much the same as we do now.
Canadians are large energy users. Energy was cheap for many years. We use a lot of it. We have great opportunities. The least costly electrical energy right now is the megawatt. The reduction in use of that source of energy will not cost 50% more; it will cost 50% less for the consumer.
The energy minister said that the price of gasoline would rise by more than 60%. Over the last five years, we have seen the price of gasoline go up and down like a yo-yo. That has not stopped our economy. That has not stopped people from getting to and from work. Again, he assumes that average Canadians will not move to cars which use less gasoline or other fuels or increase their use of public transit if the price of gasoline goes up.
The minister must believe that no one will use the measures announced in the recent budget and last year's budget. I am sure the minister is familiar with the law of supply and demand. When the demand goes down, the cost of the supply will go down as well. As Canadians use less and less gasoline, demand will drop, resulting in a levelling of prices or a drop.
The minister wants to scare us into believing that a doubling of natural gas prices will throw the economy into a tailspin. In the last decade the price of natural gas has gone from $2 a gigajoule up to $8. That is a quadrupling of the price of natural gas in Canada. Has the Canadian economy suffered? Has it fallen into chaos? No, it has not. Canadians are extremely adaptable. Our industries are adaptable. They make the moves that are necessary to accommodate increased energy costs, and they have done that.
If the Canadian economy can grow when natural gas prices continue to climb, doubling in price, according to this incredible assumption of $195 a tonne for carbon tax, which we have to take because the minister has given it to us, the economy will not stop. The economy will continue to grow. We will continue to heat our homes. We may move to other forms of energy, whether it is biomass pellets, or geothermal or solar energy, but we will move ahead. We will continue to move ahead, even in the situation where the minister wants us to go with $195 a tonne carbon tax.
In Bill C-30, the carbon tax is $30 and 50% will be returned to the companies if they make the effort to reduce their greenhouse gas emissions and 50% will go into retrofits for people in homes and businesses across the country.
The Conservatives have put forward a retrofit program and over four years it will deliver for about 1% of Canadian homes. It is a good idea, but it is not enough money. If we want to put money into retrofit in Canada, which we need to do and which will help every Canadian that invests in that sort of activity, then we need more money in the programs. Bill C-30 can provide that money. We know we can do better than 1% of Canadian homes over four years.
Finally, the minister would have us believe that every one of us would have to shell out an extra $1,000 a year to take action on climate change. As I have run through the other three conclusions that he drew from his report, this is as erroneous as those. People will adjust to what has to be done. The result may be the other way around, where Canadians will conserve and save themselves $1,000 a year in energy costs.
Will there be winners in an economy based on the Kyoto reduction principles of greenhouse gas emissions? There will be many winners, as there always are in our economy. Some people will take advantage of the opportunities to do the right thing, to make the right investment, to come up with the right industrial process and to put forward the correct ideas that can drive their municipalities, their provinces, their homes. Winners are always part of an economy in our country.
Who will take a hit then? Who are the people who will be hurt by the Kyoto compliance? Polluters who do not live up to what they have to do. The large multinational corporations, all friends of the Conservatives, will have to finally clean up their mess.
Mr. Brian Fitzpatrick: American corporations too.
Mr. Dennis Bevington: It could be American corporations. It could be any other company that invests in this country, or it could be Canadians as well. All corporations have the opportunity to either move forward or not move forward. We will see who has the moxie in their company and who has the wherewithal to do it.
My territory has many multinationals. Some of them come from Australia, from England and from South Africa. They all deal in diamonds. We did not set any standards for them for energy production. They all rely on good old oil to generate their electricity to heat their mines.
We have alternatives in the Northwest Territories. We have demonstrated that. We can provide them all the clean hydroelectric power they want for their facilities. When they are under some pressure to do this, they will do it. If they want the diamonds and the economic activity, they will invest in the clean energy that will make their businesses fit under the Kyoto requirements.
Years ago I had the opportunity, as a mayor in my community, to stand up against the development of the Alberta-Pacific pulp mill in northeastern Alberta. It had proposed a particular setup where it would pollute the river systems, create a lot of damage and affect my community. We fought that and proved our point. The companies were rejected at the environmental assessment. Within two or three months, they came with a solution that reduced the pollution by over 70%.
When I talked to those same companies years later, they said the best thing that happened to them in that process was they were forced to clean up their act. They said that they now had a product with an environmental tag on it. They had a facility that was the best in the world, they were selling their pulp and making money at it.
Sometimes the lesson should be that the fear of progress should never stop one from making progress. Fear does not drive a healthy economy. Fear does not drive nation building. Fear does not create a world of which our children would be proud. The environment minister should not try to scare us. We are not here to be scared. We are here to accomplish something for Canadians.
I hope the environment minister will join with us, bring forward Bill C-30, allow it to debated in the House and show Canadians that when the four parties in this House of Commons work together, we can produce results for Canadians.
The time now is not for timid actions. It is not time to try to scare working Canadians away from what needs to be done. Imagine, in the 1940s, if the minister said that the cost to Canada of fighting the second world war was too much and that it was better to let those fascists have their way. We made a choice to invest in our future.
Like almost 70 years ago, Canada is once again facing a serious threat, a threat to our coastal cities, to our agricultural industry, to the thing that sustains our life, the planet Earth. To deal with this threat, we need cooperative action. We need global action. We cannot turn our backs on the first global treaty that has been signed to initiate a process that will reduce the level of greenhouse gases around the world. We cannot allow the threat of climate change by putting one set of interests ahead of another. We cannot say that because we need to expand the oil and gas industry, we need to use dirtier products to add to our ability to expand. Just like in the second world war, we have to work together on this.
As part of our fight against climate change, we need a national energy strategy as well, which is based on renewable energy and uses an east-west electricity grid to transfer clean energy from one part of Canada to another. At our last convention, the NDP adopted a policy for the creation of a national energy strategy.
Only through cooperative effort and effective planning, such as the development of a national energy strategy, will we be able to successfully meet the challenge of climate change. We cannot simply put into place targets without planning, without telling everyone how are we going to move forward. We have to let them know what are going to invest in to make our future right.
We talk about investing in liquefied natural gas terminals. Choosing to export money and the problem of climate change and bring in another source of fossil fuels for Canadians, is not a solution that should fit for Canadians. We can look at our valuable resources in the tar sands and say that one way to reduce greenhouse gas emissions from these tar sands is to export the raw bitumen, export jobs, export economic opportunities and export pollution. That does not make sense either in a world in which we live. We need to work with our people in the tar sands to ensure the product they provide is clean, it works and it has the desirable attributes that we want from an energy product.
It is time for the environment minister and others in the House, who are not ready to face the challenge, to put away their scare tactics, to work with the rest of us, to work with Canadians and to come together, bring Bill C-30 forward, let us debate it in the House of Commons and let us move forward in that regard.