Monsieur le Président, je suis heureux d'avoir l'occasion de parler de la motion sur les délais d'attente pour des traitements médicaux et du bilan du gouvernement à cet égard.
Je voudrais remercier ma collègue, la députée de Brampton—Springdale, d'avoir présenté cette motion et de s'occuper avec passion du dossier des soins de santé.
Les soins de santé demeurent l'une des principales préoccupations des Canadiens. Chose certaine, dans ma circonscription, Dartmouth—Cole Harbour, c'est un grave problème qui continue de se poser. Nous sommes très chanceux dans ma circonscription de pouvoir compter sur un merveilleux hôpital communautaire, l'hôpital général de Dartmouth qui, selon moi, est l'un des meilleurs du pays, mais qui subit les pressions du système de santé en matière de financement. C'est un problème.
On retrouve également dans ma circonscription quelques-uns de nos merveilleux médecins et infirmières au Canada. Jake O'Connor a déjà été médecin de famille de l'année, et Louise Cloutier est la présidente de l'Association médicale canadienne. Ils ont tous deux participé à des tribunes que j'ai organisées dans ma collectivité, des tribunes ouvertes où on invitait les gens à venir parler de soins de santé, de santé de la population et de promotion de la santé. La députée qui m'a précédé en a parlé également.
Je pense que c'est une des principales préoccupations des Canadiens. C'est une de ces choses qui définissent le Canada et pourtant, c'est la source d'un débat constant. Il n'y a peut-être que la santé et la Constitution, comme nous l'avons vu hier soir, pour faire l'objet de débats et d'arguments semblables et susciter le même intérêt au Canada.
Au cours de la dernière campagne électorale, les conservateurs ont soumis un certain nombre de propositions sur ce qu'ils entendaient faire pour les Canadiens. Après les élections, ils ont dit qu'il s'agissait des cinq grandes priorités du gouvernement.
L'une d'elles était la promesse de réduire la TPS. Aucun économiste sérieux au Canada n'a laissé entendre que cette décision était sensée. Cette réduction profite de façon disproportionnée aux nantis, elle ne fait pratiquement rien pour les pauvres et elle retire 6 milliards de dollars de l'économie, réduisant dans la même proportion le pouvoir de dépenser du gouvernement fédéral. Elle prive le gouvernement fédéral de 6 milliards de dollars qu'il pourrait utiliser pour mieux servir les Canadiens, pour accroître l'exemption personnelle de base, pour bonifier peut-être la Prestation fiscale canadienne pour enfants et même réduire les impôts ou répondre aux besoins des Canadiens en matière de soins de santé.
Les conservateurs ont réduit à néant l'entente nationale sur les garderies, une décision basée sur une idéologie à courte vue qui nuit aux Canadiens et qui, selon moi, accroît les problèmes de santé et ne fait rien pour améliorer la santé des Canadiens.
La Loi fédérale sur la responsabilité, une autre promesse conservatrice, cause toutes sortes de problèmes.
Aujourd'hui, nous pouvons ajouter les soins de santé aux principales préoccupations du gouvernement depuis janvier.
Pour replacer les choses dans leur contexte, permettez-moi de rappeler les efforts déployés par le précédent gouvernement dans le domaine de la santé. Il y a à peine deux ans, l’ex-premier ministre, le député de LaSalle—Émard, a rencontré les premiers ministres provinciaux et a signé avec eux une entente historique sur les soins de santé au Canada.
En 2004, le gouvernement fédéral et les premiers ministres provinciaux ont convenu d’une solution, ce qui s’est traduit par un engagement du gouvernement fédéral à investir sur dix ans des milliards de nouveaux dollars pour financer le système de santé. Un important élément de cette entente, entre autres, c’est que le gouvernement fédéral et les provinces ont convenu de la nécessité d’un financement stable, prévisible et à long terme. Les provinces se sont engagées à collaborer avec le gouvernement fédéral pour mettre sur pied des services de soins à domicile et pour élaborer une stratégie nationale de financement des médicaments d'ordonnance. Elles ont également reconnu que la Loi canadienne sur la santé devait être respectée et qu’il fallait concevoir une stratégie nationale de réduction des délais d’attente, la question des délais d’attente étant considérée comme la préoccupation numéro un dans le domaine de la santé.
Plus précisément, l’entente signée par l’ex-gouvernement libéral prévoyait l’investissement de 16 milliards de dollars sur cinq ans pour financer la réforme des soins de santé en ce qui touche les soins primaires, les soins à domicile et la couverture des médicaments onéreux; le versement aux provinces de 13,5 milliards de nouveaux fonds fédéraux sur trois ans; l’injection de 2,5 milliards de dollars comptant, de 600 millions de dollars pour de l’information technique, et de 500 millions de dollars supplémentaires pour la recherche. Quelque 41 milliards de dollars ont été engagés pour rendre le système de soins de santé plus efficace et pour procurer aux provinces les ressources dont elles ont besoin pour régler le problème des soins de santé pour une génération.
L’entente de 2004 mettait l’accent sur la stratégie nationale relative aux délais d’attente, une stratégie qui portait sur cinq principaux types d’intervention: le cancer, les maladies cardiaques, les tests de diagnostic telle l’IRM, le remplacement d’articulations et les chirurgies de la cataracte. De même, l’entente prévoyait des délais limites. Les gens avec qui je me suis entretenu de cette question, notamment des médecins de ma collectivité, comme le Dr O’Connor, le Dr Cloutier et d’autres, m’ont dit qu’il était très important de donner certaines garanties à propos des délais d’attente, mais qu’il était d’importance cruciale de fixer des points de repère en matière de délais d’attente.
Le 12 décembre 2005, les provinces et les territoires ont établi ces points de repère pour ces cinq types d’intervention: le cancer, les maladies cardiaques, la restauration de la vue, les remplacements d’articulations et l’imagerie diagnostique.
En dépit de ce que nous entendons souvent à la Chambre et de la façon partisane dont les autres partis interprètent cette question, l’ex-gouvernement libéral n’a vraiment pas à avoir honte de son bilan en matière de soins de santé, et ce, malgré les énormes problèmes qu’on nous a légués. Après avoir réparé le gâchis financier que nous avaient laissé les conservateurs du gouvernement Mulroney, nous avons investi dans le domaine de la santé. Si nous avons pu le faire, c’est parce que nous avons su mettre de l’ordre dans les finances publiques.
J'ai d'autres exemples de ce que le gouvernement précédent a fait dans le domaine de la santé.
Dans le budget de 2005, le gouvernement libéral a consacré 5,5 milliards de dollars supplémentaires sur 10 ans au fonds de réduction des temps d'attente afin d'aider les provinces et les territoires à réduire les temps d'attente.
Au mois de juillet 2005, le gouvernement libéral a annoncé la nomination du docteur Brian Postl au poste de conseiller fédéral sur les temps d'attente. Il travaille avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à la mise en oeuvre des engagements énoncés dans le plan décennal. Ce plan donne des résultats encourageants à l'échelle du Canada.
En Colombie-Britannique, le temps d'attente moyen pour les traitements de radiologie contre le cancer est de moins d'une semaine. En Alberta, le nombre de patients qui attendent une chirurgie à coeur ouvert a diminué de 55 p. 100 en deux ans. En Saskatchewan, la liste d'attente de la région de Saskatoon pour des examens par IRM a été réduite presque de moitié. Au Québec, le nombre de patients attendant une opération de la cataracte a été réduit de façon marquée grâce à la répartition des interventions dans un nombre plus restreint d'établissements. En Ontario, des fonds ont été accordés pour 42 000 actes médicaux supplémentaires dans le cadre de la stratégie provinciale relative aux temps d'attente.
Puis il y a eu les élections de 2006. Le gouvernement libéral a promis alors la mise en oeuvre d'une garantie de soins pour que les Canadiens aient accès à des soins en temps opportun. Cette garantie était assortie d'un fonds de 75 millions de dollars visant à aider les patients et leurs proches à se déplacer et à se loger dans un établissement public d'une autre province afin d'accéder plus rapidement aux soins médicaux nécessaires.
En outre, 300 millions de dollars étaient prévus pour les centres régionaux de soins spécialisés rattachés à des hôpitaux universitaires et 50 millions de dollars ont été accordés à l'Inforoute Santé du Canada pour améliorer l'efficacité des technologies de gestion des temps d'attente comme les registres, les systèmes de réservation et les dossiers médicaux électroniques.
Ce sont là des initiatives du gouvernement précédent.
Je voudrais maintenant parler d'un domaine de santé publique qui m'intéresse d'une façon particulière. Lorsque j'ai songé à me porter candidat, une des questions que j'ai intégrées à ma campagne est celle de la santé publique et de la promotion d'un mode de vie sain. Comment garder les gens en santé? Comment faire pour garder les gens en santé, les enfants notamment, au lieu de consacrer tout ce temps et tout cet argent aux interventions?
Je suis d'accord avec ceux qui disent que nous n'avons pas un système de santé, mais un système de maladie. Notre salut à long terme dépendra de notre réussite à en faire un système de soins de santé. C'est pour cela, entre autres, que j'ai demandé à faire partie du Comité de la santé dès que j'ai été élu député en 2004.
Certaines mesures sont prises. Les nouvelles sont bonnes. La création de l'Agence de santé publique du Canada sous la direction du docteur David Butler-Jones est un pas important. En plus de se consacrer aux questions de santé publique comme le SRAS et le virus du Nil, par exemple, cette agence a pour mandat d'améliorer la santé de la population canadienne. En outre, elle fait davantage de recherche sur des questions telles que la santé de la population, les systèmes de santé ainsi que sur des questions d'ordre démographique et régional en matière de santé.
Cela est particulièrement important pour moi, car je suis originaire du Canada atlantique. Au chapitre des maladie chroniques, le Canada atlantique arrive au deuxième rang des populations les plus touchées, tout de suite après les collectivités autochtones.
La création des Instituts de recherche en santé du Canada est un autre pas important dans la voie du progrès. La création de ces instituts a eu de formidables retombées aux quatre coins du Canada, en particulier dans le Canada atlantique. Dans cette région, des chercheurs tels que Renee Lyons et Judy Guernsey ont fait un excellent travail dans des domaines comme la santé rurale, la santé des femmes et les défis propres au Canada atlantique dans le domaine de la santé. J'espère que les IRSC obtiendront l'augmentation de fonds dont ils ont besoin.
La Nouvelle-Écosse a été la première province à mettre en place un ministère de la Promotion de la santé. Le gouvernement de cette province, ma province d'origine, a lancé des initiatives très fructueuses. Je félicite le docteur Hamm, le précédent premier ministre progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse, pour le travail qu'il a fait dans ce domaine. Dans cette province, le ministère de la Promotion de la santé a lancé des initiatives pour promouvoir un mode de vie sain et l'activité physique auprès des enfants dans les écoles.
Nous avons aussi des alliés dans le secteur de la santé sans but lucratif. Mon engagement au sein de la Fondation des maladies du coeur pendant une période de 10 ou 12 années m'a montré à quel point cette fondation et les autres organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé sont utiles. Ces organismes sont nos alliés, et j'irais même jusqu'à dire qu'ils sont des chefs de file quant à la promotion d'un mode de vie sain.
À long terme, notre capacité à soutenir notre précieux système de soins de santé public dépendra du sérieux avec lequel nous nous serons employés à prévenir les maladies chroniques.
Nous devons également consacrer davantage de temps à déterminer ce qui cause les maladies. Nous savons que la pauvreté est la principale cause de santé déficiente. Trop de Canadiens vivent dans la pauvreté. Et ce ne sont pas les compressions des programmes d'alphabétisation et d'aide sociale, ni les coupes dans les budgets des importantes organisations qui oeuvrent dans le domaine de la santé mentale, ni la suppression des Clubs garçons et filles, qui aideront les Canadiens à améliorer leur santé.
Un autre aspect clé, que j'ai pu constater personnellement, est qu'il faut mieux traiter les patients qui viennent de subir une intervention chirurgicale. Cela signifie que nous devons leur offrir de meilleurs soins à la maison, de meilleurs soins palliatifs, de meilleurs médicaments, et ainsi de suite.
Il y a trois ans et demi, mes deux parents sont morts du cancer. Évidemment, ce fut une période triste pour notre famille et nos amis, mais les difficultés ont été allégées par le fait que mes deux soeurs, qui vivaient à Toronto, sont revenues habiter dans la maison familiale et se sont occupées à temps plein de mes parents qui se mouraient. Nous étions tous à leurs côtés lorsqu'ils ont rendu leur dernier souffle. Shelagh et Brigid ont quitté leur emploi et sont revenues habiter à la maison. Cela a fait une énorme différence.
Je viens d'une famille nombreuse. Nous ne sommes pas riches, mais nous avions les ressources nécessaires pour pouvoir prendre une telle décision. Mes parents sont morts à la maison dans un environnement serein, dans un lit confortable, en pouvant voir par la fenêtre des paysages familiers, avec leur famille à leurs côtés. Je crois que c'est très important. Ce fut une période très triste, mais également un privilège pour nous de pouvoir accompagner nos parents qui sont morts à la maison.
Ce n'est cependant pas un privilège dont tous les Canadiens peuvent bénéficier. Les infirmières et les aides aux soins de relève nous ont rendu des services exceptionnels. Cependant, je connais une famille de ma province, la Nouvelle-Écosse, dont deux enfants sont autistes. Les parents bénéficiaient de deux heures de soins de relève par semaine. On leur a supprimé ce service parce que leur revenu avait dépassé la limite autorisée, et cela parce qu'ils économisaient autant que possible pour assurer l'avenir de ces enfants lorsqu'ils n'y seraient plus.
Le système ne fonctionne pas. Cette situation engendre un système de soins de santé à deux paliers, qui opère un clivage non seulement entre le secteur public et le secteur privé, mais entre provinces riches et provinces pauvres. J'estime que le gouvernement fédéral a la responsabilité d'agir à cet égard. Il y a davantage à faire dans ce domaine également.
J'estime que le fédéral doit assumer ses responsabilités. Dans bien des cas, il s'agit de domaines relevant de la responsabilité directe des provinces, mais le gouvernement fédéral a le rôle de veiller, dans la mesure du possible, à l'égalité d'accès partout au Canada.
Je tiens à féliciter le gouvernement de son engagement à l'égard de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. Il s'agit d'une initiative de notre part, issue des chercheurs et des experts en cancérologie, des gens de la Nouvelle-Écosse comme le docteur Andrew Padmos, qui a maintenant quitté Cancer Care Nova Scotia, Theresa Marie Underhill et des chercheurs comme Gerry Johnson.
De nombreuses personnes s'accordent pour dire que nous pouvons agir utilement dans le domaine du cancer. Nous devons pour cela favoriser des initiatives à distance du gouvernement, collaborer avec des organismes de recherche, effectuer une meilleure surveillance et identifier les besoins en recherche. J'ai été fier l'an dernier de participer au vote à la Chambre visant la mise en oeuvre de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. Je félicite le gouvernement d'avoir donné suite à cette mesure la semaine dernière.
Je voudrais maintenant me pencher sur les résultats des conservateurs en matière de réduction des délais d'attente. Même s'il est vrai que nous devons en faire davantage en matière de promotion de la santé et traiter les personnes qui sont malades, nous vivons à l'heure actuelle une crise des délais d'attente. Durant la campagne électorale de 2006, les conservateurs ont promis de mettre en oeuvre des garanties de délais d'attente pour assurer l'accès en temps opportun aux patients visés par des délais d'attente établis en clinique ou pour leur donner la possibilité d'être traités ailleurs par un autre fournisseur.
Dans le budget de 2006, les conservateurs ont essentiellement présenté à nouveau le plan de 10 ans des libéraux visant à renforcer les services de soins de santé ainsi que le projet d'investissement de 41 milliards de dollars prévu à l'origine pour aider les provinces et les territoires à améliorer leur système de soins de santé. Dans le budget de 2006, le gouvernement conservateur a également présenté à nouveau le fonds pour la réduction des délais d'attente.
De ce côté-ci de la Chambre, nous tenons toujours à ce que le régime public de soins de santé soit renouvelé et consolidé. Nous croyons que nous pouvons, en réduisant les délais d'attente, faire en sorte que notre système de soins de santé demeure durable pour les générations futures. Je considère que, au moment du déclenchement des dernières élections, des mesures importantes qui auraient assuré le respect de nos engagements étaient en voie de réalisation. Nous continuerons à veiller à ce que les engagements que nous avions pris dans notre plan décennal soient réalisés. Nous n'accepterons rien de moins au nom des Canadiens, dans l'intérêt de la protection de notre régime public de soins de santé.
Au cours de la campagne électorale de 2006, les conservateurs avaient offert leur propre garantie concernant les délais d'attente. Qu'on me permette de citer le programme du Parti conservateur et un communiqué de presse daté du 2 décembre, il y a presque un an. Le premier ministre, qui était alors chef de l'opposition, a déclaré:
J’ai le plaisir d’annoncer que l’une des premières choses que fera un gouvernement conservateur sera de s’asseoir avec les provinces afin d’élaborer une Garantie sur les délais d’attente pour les patients [...] Nous allons ramener tous les gouvernements à la table des discussions, non pas pour se chamailler au sujet du financement, mais pour établir des objectifs nationaux et élaborer un plan pour les atteindre. Ce processus sera entrepris immédiatement après les élections, et se terminera en 2006.
Je trouve que je cite les conservateurs un peu trop souvent dernièrement. Ce n'est pas que j'aime leur prose, mais je cite ce qu'ils ont dit au cours de l'année pour montrer qu'ils n'ont rien fait ou qu'ils ont renversé leurs décisions concernant la responsabilisation ou les fiducies de revenu.
C'est ce que le premier ministre a déclaré à l'époque. Quand quelqu'un affirme quelque chose sur papier, il doit s'exécuter. Le fait est que personne n'a vu de plan du gouvernement à cette fin.
Comparons la situation à ce qui s'est passé après les élections de 2004. Comme en 2006, les soins de santé ont été un enjeu important pendant la campagne de 2004. Nous avons eu des élections en juin 2004. À l'automne, nous avions présenté un plan décennal qui allait consolider le système de soins de santé. Des gens comme M. Gary Doer, premier ministre du Manitoba, affirmaient que c'était un pas dans la bonne direction. Le premier ministre de la Saskatchewan, M. Lorne Calvert, a déclaré: « Je crois que, ce soir, avec le plan que nous avons signé, le système de soins de santé financé par le gouvernement au Canada, un régime sans but lucratif, a maintenant des assises plus solides [...] » Le ministre de la Santé de l'Alberta de l'époque, M. Gary Mar, a dit: « Je crois que nous avons une bonne entente pour les Albertains. »
La présidente de l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario a dit que l'accord dissipait toutes les craintes à propos du financement et élargissait l'accès aux services de soins de santé universels. Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières/infirmiers, a dit que les sommes promises dans le cadre de l'entente étaient une excellente nouvelle pour les patients, que 41 milliards de dollars sur dix ans comblaient amplement l'écart Romanow relatif aux dépenses provinciales en matière de santé et que c'était un engagement financier impressionnant de la part du gouvernement fédéral . D'après Roy Romanow, cela ne faisait aucun doute que c'était un pas très positif vers la réforme.
Les élections ont eu lieu en juin 2004 et nous sommes passés à l'action à l'automne. Cette année, les élections ont eu lieu en janvier, et la promesse qui avait été faite pendant la campagne d'améliorer les choses d'ici la fin de l'année n'a pas été tenue. Nous ne savons ni combien coûtera le plan fantôme des conservateurs, ni comment il sera mis en oeuvre.
Le gouvernement du Canada devrait probablement émettre un nouveau communiqué de presse disant qu'il n'avait que quatre priorités, parce qu'il est clair que la réduction des délais d'attente n'est plus du tout sur sa liste de priorités. Le ministre actuel est introuvable. Peut-être pense-t-il que s'il se fait tout petit et évite le sujet des soins de santé, les Canadiens n'y verront que du feu, mais ce n'est pas le cas. Ces derniers remarquent quand un parti ne tient pas une promesse qu'il a faite, que ce soit quand il coupe le budget destiné aux personnes âgées, aux étudiants en difficulté financière ou aux femmes appartenant à des groupes minoritaires, ou quand il accorde des emplois à des amis politiques, muselle ses députés ou expulse un député du caucus. Les Canadiens remarquent toutes ces choses et ils auront l'occasion de s'exprimer.
Les libéraux estiment que nous devons effectuer les réformes nécessaires pour que notre système de soins de santé soit durable et que tous les Canadiens puissent y accéder afin d'être traités en temps voulu. Notre accord historique de 2004 était une importante réalisation. Le nouveau gouvernement se doit maintenant d'agir et de faire fond sur cette réalisation.
Mr. Speaker, I welcome the opportunity to speak to the motion on the issue of the health care wait times and to the record of the government in this regard.
I want to thank my colleague, the member for Brampton—Springdale, for bringing this motion forward and for the passionate work that she brings to the health care file.
Health care remains one of the most important concerns of Canadians. Certainly, in my riding of Dartmouth—Cole Harbour it is a big issue and it continues to be. We are very fortunate in my riding to have a wonderful community hospital, the Dartmouth General Hospital, which I think is one of the best hospitals in the country, but it has felt the funding stresses and pressures of the health care system. That is an issue.
My riding also has some of the very great nurses and doctors in Canada. Jake O'Connor is the former Family Physician of the Year. Louise Cloutier is the president of the Canadian Medical Association. They have both appeared at forums that I have held in my community, open forums, inviting people to come in and talk about health care and about population health, health promotion. The previous member spoke to that as well.
I think it is one of the most important concerns of Canadians. It is one of those things that defines Canada, and yet is a source of ongoing debate. Perhaps only health care and the Constitution, as we saw last night, are subjects of such similar discussion, argument and interest in Canada.
In the last election the Conservatives put forward a number of proposals that they intended to provide Canadians. They reinforced these after the election as the five key priorities of the government.
One of them was to promise the GST cut. No legitimate economist in the country has suggested this makes any sense. It is a cut that disproportionately benefits the wealthy, does virtually nothing for the poor and takes $6 billion out of the economy, out of the spending power of the federal government. It robs the government of $6 billion that could be used to better serve Canadians, to increase the basic personal exemption, to perhaps increase the Canada child tax benefit, maybe even to reduce taxes or redress the health care needs of Canadians.
The Conservatives dismantled the national child care agreement, a move based on narrow ideology, one that hurts Canadians and one, I would suggest, that adds to ill health and does nothing to help the health of Canadians.
The federal accountability act, another one of their promises, has been riddled with problems.
Today we can add health care as a key area of concern of the government since January.
Let me look back at the previous government's efforts in the area of health care to provide some context. Just two years ago, the former prime minister, the member for LaSalle—Émard, met with the premiers and signed a historic agreement on health care in Canada.
In 2004 the federal government and the premiers agreed to a solution, resulting in billions of new dollars to the health care system over 10 years. Among the key parts, one of the things that was recognized in the agreement, was the federal government identified issues such as stable, predictable, long term funding and the provinces agreed. The provinces agreed to work together with the federal government to create home care and to develop a national strategy for prescription drug care. They also agreed the Canada Health Act would be respected and they would work on a national waiting times reduction strategy, which was identified as the number one health concern.
Specifically, the agreement signed by the previous Liberal government called for a $16 billion five year health reform fund for primary care, home care and catastrophic drug coverage; $13.5 billion in new federal funding to the provinces over three years; a $2.5 billion cash infusion; $600 million for information technical; and $500 million additional for research. Some $41 billion were committed to making health care more efficient and providing the provinces with the resources to fix health care for a generation.
The 2004 agreement focused on a national wait times strategy, a strategy with five key areas: cancer, cardiac treatment, diagnostic tests such as MRIs, joint replacements and cataract surgeries. As well, the agreement provided a deadline. The people to whom I spoke, whether it be the doctors in my community, like Dr. O'Connor, Dr. Cloutier and others, said that it was so important to get some wait times guarantees, but critically important was that we established benchmarks for wait times.
On December 12, 2005, provinces and territories set out the wait times benchmarks for five key areas: cancer, cardiac, sight restoration, joint replacement and diagnostic imaging.
Despite what we often hear in the House and the spin from the other parties, the previous Liberal government has nothing to be ashamed about on its record on health care, in spite of the enormous challenges that were presented. When we cleaned up the financial mess left to us by the Mulroney Conservatives, we invested in health care. We could only do so because the fiscal house was in order.
I have some other highlights of what our previous government did on health care.
In budget 2005 the Liberal government allocated another $5.5 billion over 10 years under the wait times reduction fund to assist the provinces and territories in reducing wait times.
In July 2005 the Liberal government announced the appointment of Dr. Brian Postl as the new federal adviser on wait times. He is working with federal, provincial and territorial governments to achieve commitments made in the 10 year plan. As a result of the 10 year plan, we were seeing some success in Canada.
In B.C. the median wait time for starting cancer radiation is less than a week. In Alberta the number of people waiting for open heart surgery has declined by 55% in two years. In Saskatchewan the Saskatoon health region's waiting list for MRI tests has been cut almost in half. In Quebec the number of patients awaiting cataract surgery has been significantly reduced by redistributing the surgeries to a much smaller number of facilities. In Ontario funding for an additional 42,000 medical procedures has been allocated under the province's wait times strategy.
That took us to the 2006 election. The Liberal government promised then that it would implement a Canada health care guarantee to ensure that Canadians had timely access to care. Included in that guarantee was a $75 million health care guarantee fund to assist patients and family members with travel and accommodation costs to a public facility in another province for quicker access to necessary medical procedures.
There were $300 million for regional centres of specialized care in university teaching hospital and $50 million for the Canada Health Infoway to accelerate wait list management technologies such as registries, booking systems and electronic health records.
That speaks to the initiatives of the previous government.
I will talk about an area of public health that is particularly interesting to me. When I contemplated running, one of the issues I made as part of my campaign was the issue of population health and healthy living health promotion. How do we keep people healthy? How do we focus on keeping people well, especially children, instead of spending all our time and money when intervention is required.
In truth, some say and I agree, that we do not have a health system, we have a sickness system. Our long term salvation is to turn it into a health care system. In fact, upon my election in 2004, it was for that among other reasons that I requested to be on the health committee.
Some steps are being taken. There is some very positive news. The creation of Canada's Public Health Agency, under the leadership of Dr. David Butler-Jones, is an important first step. As well as a focus on public health, SARS, West Nile et cetera, this agency has a mandate to improve the overall population health of Canadians. As well, the Public Health Agency is doing more research that looks at things like population health, health systems, demographic and regional issues in health.
This is particularly important to me, coming from Atlantic Canada. Outside of our aboriginal communities, which probably suffer the most from chronic disease, Atlantic Canada is next on the list in suffering from chronic disease.
Another very important step forward was the establishment of the CIHR, which has been a tremendously important move forward. It has paid dividends all across Canada, particularly in Atlantic Canada. In Atlantic Canada researchers, like Renee Lyons and Judy Guernsey, have done excellent research, focusing on areas like rural health, women's health and even health in Atlantic Canada and the particular challenges that it faces. I certainly hope that CIHR gets the increased funding, which it needs.
My Government of Nova Scotia was the first province in the country to develop and implement a department of health promotion. It has come forward with some very successful initiatives. I compliment Dr. Hamm, the former Progressive Conservative premier of Nova Scotia, for the work that he has done in this area. Healthy living and kids activities in schools have all been initiatives started in the department of health promotion in Nova Scotia.
We have other allies as well in the not for profit health sector. My own involvement with the Heart and Stroke Foundation over 10 or 12 years has showed me first-hand how much work it and other health charities can do. They are allies and I would suggest even leaders in healthy living.
In the long term, our seriousness in addressing chronic disease prevention will determine how well we can sustain our precious public health care system.
Another area that I think we need to put more time into across Canada is the issue of what causes illness. We know that poverty is number one in the incidence of poor health. Too many Canadians are living in poverty, and when we cut literacy programs, when we cut the social economy and when we cut the great organizations that work in mental health and the boys' and girls' clubs, we make it harder for Canadians to achieve good health, not easier.
Another key for me, and this is one I learned at first hand, is to better treat patients who have had a medical intervention. This means we need better home care, better palliative care, better pharmaceuticals, et cetera.
I had the circumstance in my life of having both of my parents die of cancer three and a half years ago. It was a sad time, obviously, for our family and our friends, but it was made much easier by the fact that my two sisters, who were living in Toronto, moved back into the family home and provided full time care for my parents as they died. We were all there with them when they took their last breaths. Shelagh and Brigid left jobs and moved home and it made a very big difference.
We have a large family and we are not rich, but we had the resources to be able to do that. My parents died at home in comfortable surroundings, in a comfortable bed, looking out a window at a scene that they knew, with their family around them. I think that is very important. It was a sad time, but to have my parents die at home was a privilege.
However, it is a privilege that not all Canadians can actually share. We had great nurses and respite workers, but in my own province of Nova Scotia I know of a family with two children with autism. The parents were getting two hours a week respite. That was cut off because their income had gone over the level that they were allowed, and that was only because they saved every penny they had for when those kids were there and they were not.
The system is not working. It brings up a system of two tier health care, not only public-private but among provinces, rich provinces and poor provinces. I believe the federal government has a responsibility to act in that area. We need to do more there as well.
I believe that federally we need to take responsibility. A lot of these are provincial areas of direct responsibility, but the federal government has a role to ensure, as much as possible, equal access across Canada.
I do want to commend the government for the commitment to the Canadian strategy for cancer control. This is our initiative that came out of the cancer community from people who were working in cancer, people in Nova Scotia like Dr. Andrew Padmos, who has now left Cancer Care Nova Scotia, Theresa Marie Underhill, and researchers like Gerry Johnson.
Many people have come together to say that we can actually make a difference in cancer. We need to take it a little bit out, at arm's length of government, and work with research agencies, do better surveillance and identify what research we need. I was proud last year in this House to vote for the implementation of the Canadian strategy for cancer control. I commend the government for following through on that last week.
I want to take a look at the Conservative record on wait times. In spite of the fact that we have to do more on health promotion and also treat people after they have been ill, right now we have the current crisis in wait times. In the 2006 election, the Conservative government promised to implement the patient wait times guarantee to provide timely access to care for patients within clinically accepted waiting times or to enable them to be treated in another jurisdiction by another provider.
In budget 2006, the Conservative government basically reintroduced the Liberals' 10 year plan to strengthen health care, as well as the original $41 billion investment to assist provinces and territories to improve their respective health care systems. In budget 2006, the Conservative government also reintroduced the wait times reduction fund.
On this side of the House, we remain committed to a strengthened and renewed public health care system. We believe that through reduced wait times we can ensure that our system of health care remains sustainable for generations to come. Until the last election, significant achievements in honouring our commitments were, I believe, under way. We will continue to work to ensure that the commitments set out in the 10 year plan are honoured. We will accept nothing less on behalf of all Canadians and in the interests of protecting our public system of health care.
In the 2006 election campaign, the Conservatives promised a wait times guarantee of their own. I am going to quote directly, if I may, from the Conservative Party platform and a press release of December 2, almost exactly a year ago. The Prime Minister, the then Leader of the Opposition, indicated:
I am pleased to announce that one of the first acts of a new Conservative government will be to sit down with the provinces to develop a Patient Wait Times Guarantee...We will bring all governments back to the table, not to bicker about more money, but to set wait time targets across the country, and figure out a plan to begin meeting them. That process will begin immediately after the election, and conclude in 2006.
I find myself quoting Conservatives far too often recently, which I do not find particularly endearing, but I am using quotes from earlier this year to talk about inaction or reverse decisions, whether that be on accountability or income trusts.
That is what the Prime Minister said back then. If one says it and puts it on paper, one has to live up to it. That is the fact. No one has yet seen a plan put forth by the government.
Let us contrast that to the 2004 election. Health care was a big election item in 2004 and a big election issue in 2006. We had the election in June 2004. By the fall, we had the 10 year plan to strengthen health care, about which people like Gary Doer, premier of Manitoba, said it was a positive step. The premier of Saskatchewan, Lorne Calvert, said, “I believe that tonight, with the plan that we have signed, publicly-funded health care in Canada, not-for-profit health care, is on a more firm foundation...”. Then minister of health for Alberta Gary Mar said, “I think we've got a good deal for Albertans”.
The president of the Registered Nurses Association of Ontario said, “This agreement removes any concerns about funding and expands universally accessible health care services”. Linda Silas, president of the Canadian Federation of Nurses Unions, said, “The promised dollars in the agreement are great news for patients. Forty-one billion dollars over 10 years more than covers the Romanow Gap in provincial health care costs and is an impressive federal financial commitment”. Roy Romanow said, “This is...a very positive step forward for reform. I have no doubt about that”.
The election was in June 2004 and there was action in the fall. This year we had an election in January with a promise by the end of the year and we have not seen it. There is no indication of how much the Conservatives' phantom plan will cost or how it will be implemented.
The Canadian government should probably issue a new press release indicating that it actually had only four priorities, because it is clear that reducing wait times has slipped off its priority list altogether. The current minister is MIA. Perhaps he believes that by laying low and avoiding the subject of health care altogether, Canadians might not notice, but they do. They notice when a party says one thing and does not come through on that promise, whether it is making cuts to seniors, to poorer students, or to women in minority groups, or whether it is a broken promise on not getting jobs for political friends or muzzling their members or kicking MPs out of caucus. Canadians do notice and they will have the choice to make their voices heard.
Liberals believe that we need to make the necessary reforms to keep our health care system sustainable and accessible to all Canadians so they can receive treatment in a timely fashion. We delivered much in the historic agreement in 2004. It is now time for the new government to do something to build on that record of achievement.