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PCC (QC)
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2023-05-18 14:11 [p.14829]
Monsieur le Président, je me permets de dresser le portrait du Canada après huit ans sous ce premier ministre. Ce n'est pas très rose, même s’il pense que tout va bien.
Le Canada connaît la pire inflation depuis 40 ans, les maisons ne sont pas achetables et les banques alimentaires débordent. Les libéraux brisent l’économie du Canada depuis huit ans.
La moindre des choses serait d’abolir la taxe sur le carbone, qui coûte déjà 41 ¢ de plus par litre d’essence. Or non, on apprend qu’il va en ajouter une deuxième par-dessus. Les deux taxes combinées vont représenter 61 ¢ de plus par litre sur le dos des Québécois, qui n’arrivent déjà plus. C’est redoubler d'insultes. Cette deuxième taxe s’appliquera au Québec et coûtera en moyenne 436 $ par année aux Québécois, et le Bloc québécois approuve cela.
Il y a cependant de l’espoir. Le chef du Parti conservateur, une fois au pouvoir, ramènera le gros bon sens en annulant les deux taxes sur le carbone et en redonnant le contrôle aux Canadiens pour qu’ils n’aient plus à choisir plus entre se vêtir, se nourrir et se loger.
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PCC (QC)
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2023-05-18 14:45 [p.14835]
Monsieur le Président, avec l'inflation libérale, les chèques de paie des Canadiens ne leur permettent plus d'arriver financièrement. Les libéraux ont déjà une taxe sur le carbone qui coûte 41 ¢ de plus par litre d'essence. Là, on apprend qu'ils vont en rajouter une deuxième par-dessus la première. Cela veut dire que les deux taxes combinées vont représenter 61 ¢ de plus par litre d'essence. Le transport et la nourriture vont coûter encore plus cher.
Quand les libéraux élimineront-ils les deux taxes sur le carbone pour permettre aux Canadiens de respirer un peu? Présentement, ils étouffent.
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PCC (QC)
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2023-05-16 13:21 [p.14602]
Monsieur le Président, je félicite ma collègue de son discours. Cela m'interpelle lorsqu'elle dit qu'ils ont écouté les gens, les chasseurs, et ainsi de suite.
Je me rappelle très bien que, dès le début, ils étaient entièrement d'accord sur le projet de loi C-21. Un de ses collègues était même en faveur de l'amendement G-4 et était très à l'aise de le déposer. Tout à coup, ils ont fait volte-face.
Que s'est-il passé pour qu'ils soient d'abord entièrement d'accord avec les libéraux et le NPD et que, ensuite, après s'être aperçus qu'il y avait de la grogne, ils soient allés refaire leurs devoirs?
J'aimerais savoir ce que ma collègue pense de la décision de son collègue, qui était très à l'aise avec l'amendement G-4.
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PCC (QC)
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2023-05-16 15:55 [p.14630]
Madame la Présidente, dans ma circonscription, il y a beaucoup de chasseurs qui sont très nerveux à cause du projet de loi C-21. Leur inquiétude ne sort pas de nulle part. Le projet de loi C-21 est la plus grosse attaque contre les fusils de chasse de l'histoire du Canada.
La chasse fait partie des traditions ancestrales québécoises. Dans notre province, la chasse est une activité importante, autant culturelle qu'économique. Au cours de la période de chasse de 2021-2022, 563 228 permis de chasse ont été vendus au Québec. C'est plus d'un demi-million de permis. Pourtant, sous le couvert de la sécurité publique, le gouvernement, par le projet de loi C-21, interdira une vaste gamme de carabines et de fusils de chasse qui, pourtant, sont un outil essentiel à la pratique de chasse.
Les crimes violents liés aux armes impliquant un fusil ou une carabine représentent 0,47 % de l'ensemble des crimes violents. Bien sûr, on dira que c'est trop. Il reste que c'est minime. Les armes de chasse que le gouvernement veut prohiber servent non seulement à une activité économique importante pour le Québec et le Canada, mais elles servent aussi d'outils pour les fermiers; pour protéger leur troupeau de bêtes sauvages, par exemple. Les armes de chasse ne sont pas le problème des tueries dans les grands centres. On sait tout cela. Les libéraux pensent-ils vraiment que le chasseur du Saguenay est responsable des fusillades au centre-ville de Montréal?
Lors de la première mouture du projet de loi C-21, les libéraux, le NPD et le Bloc québécois ont été obligés de reculer en raison des pressions des conservateurs. Cela montre qu'ils ne sont pas des partis politiques qui savent comment cela se passe dans les régions. On sait depuis longtemps que le Bloc québécois n'est plus un parti des régions.
Tout le monde sait que le trafic d'armes illégales à la frontière est un problème. Nos frontières sont de vraies passoires d'armes illégales. Cela prend plus de contrôle et plus de ressources aux frontières pour contrer ce trafic. Personne ne croit qu'en s'attaquant aux propriétaires d'armes légitimes, on réduira la criminalité violente dans tout le pays. Ce n'est qu'un plan libéral pour encore une fois diviser les Canadiens. La solution pour lutter contre les crimes violents est le contrôle, et non un bannissement complet des armes de chasse.
En parlant de crimes violents, ceux-ci ont augmenté de 32 % depuis que les libéraux sont au pouvoir, et les meurtres liés aux gangs ont augmenté de 92 %. Qui paie le prix de leur incompétence et de leur lamentable échec en matière de sécurité publique? Ce sont nos chasseurs, nos agriculteurs et nos peuples autochtones. On n'a aucune raison de s'attaquer aux chasseurs québécois et canadiens. Le gouvernement cède à des groupes de pression qui condamnent l'ensemble des armes comme des armes d'assaut alors qu'il s'agit d'armes utilisées pour chasser.
Il est clair pour moi que le gouvernement libéral est encore une fois à côté de la track. Il est déconnecté de la réalité canadienne en dehors des grands centres. Cela ferait peut-être du bien aux ministres libéraux de se promener un peu en région. Je les invite même à venir dans ma circonscription. Nous irons faire des tours dans les rangs pour rencontrer des chasseurs. J'espère qu'ils auront une meilleure compréhension de la réalité canadienne.
Mon chef et le lieutenant du Québec du Parti conservateur sont d'ailleurs venus au Saguenay le mois dernier. Nous avons fait une table ronde avec des groupes qui pratiquent la chasse, et nous étions plusieurs. Sait-on ce qu'ils avaient en commun? Ils étaient tous très inquiets du projet de loi C-21. Nous les avons cependant rassurés en leur certifiant que les trois autres partis politiques qui étaient 100 % d'accord sur le projet de loi C-21 dès le départ avaient reculé et étaient retournés faire leurs devoirs à cause de nous, les conservateurs. Nous serons toujours là pour défendre leurs intérêts, et c'est ce que nous faisons aujourd'hui.
À cette table, nous avons notamment rencontré M. Stéphane Brassard, un policier à la retraite qui est maintenant dans la fédération des chasseurs du Saguenay. Il a passé toute sa vie à courir après des criminels et, là, on le fait sentir comme s'il était un criminel. Quel est son crime, chasser et être un tireur sportif?
Ensuite, nous avons rencontré Mme Marie Line Tremblay, qui est à la tête de Poule des Bois, un regroupement de femmes qui pratiquent la chasse. Comme elle nous le disait, c'est d'abord un groupe social où les femmes peuvent échanger sur leurs réalités et leurs passions comme chasseuses. Cette activité ne sonne pas vraiment comme étant criminelle, mais pour les libéraux, oui.
Dans ma région, il y a plusieurs ZEC qui dépendent de ces armes pour pratiquer la chasse. On a l'Association des sauvaginiers du Saguenay-Lac-St-Jean, le Club de tir le faucon, et on pratique le tir sportif et l'entraînement au biathlon. On a également des commerces importants qui dépendent de l'industrie de la chasse, notamment Chasse et pêche Chicoutimi.
A-t-on pensé un seul instant à ces organisations et à ces commerces? Quel sera le dédommagement que le gouvernement sera prêt à faire? Ce sera tout un casse-tête pour pas grand-chose.
Je vais finir cette prise de parole avec un message d'espoir pour assurer à tous les chasseurs et à tous les agriculteurs du pays que les conservateurs sont là pour les défendre. Un gouvernement conservateur investira dans le maintien de l'ordre et dans les moyens pour rendre nos frontières plus sûres et plus sécuritaires. Nous utiliserons les politiques du gros bon sens pour nous attaquer aux criminels au lieu de dépenser des milliards de dollars pour confisquer des armes aux citoyens respectueux de la loi. Les libéraux doivent arrêter leur croisade contre les chasseurs; il faut les laisser tranquilles.
Le projet de loi C-21 n'attaque pas la criminalité montréalaise. Il attaque le monde ordinaire qui pratique la chasse au Québec. Je sais bien que les libéraux ont la majorité de leurs votes dans les grands centres. Au fond, ils savent très bien que le projet de loi C-21 ne réduira pas les crimes commis avec les armes à feu. Ce projet de loi est purement idéologique. C'est pour cela que je m'y oppose fermement.
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PCC (QC)
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2023-05-16 16:04 [p.14631]
Monsieur le Président, je tiens à rappeler à ma collègue qu'elle était au départ 100 % d'accord sur le projet de loi C-21. Elle trouvait même que le projet de loi C-21 n'allait pas encore assez loin.
Un moment donné, elle a vu dans les médias sociaux que partout les gens disaient que le projet de loi passait à côté et qu'il serait dangereux pour les chasseurs. C'est alors que le Bloc québécois a commencé à trembler. La pression des conservateurs a fait qu'il a été obligé de s'asseoir avec le NPD et les libéraux pour reprendre le travail.
C'est pour cela que nous, les conservateurs, serons toujours là pour défendre les chasseurs et les tireurs sportifs dont les autres partis ne veulent rien savoir.
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PCC (QC)
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2023-05-16 16:05 [p.14631]
Madame la Présidente, je remercie mon collègue de sa très belle question.
Je vais lui dire une chose. Nous avons entendu en comité le témoignage d'une athlète olympique qui pratique le tir sportif. Elle a dit qu'elle ne pourrait plus pratiquer son sport qu'elle aime beaucoup en raison du fait que les exemptions sont très limitées.
Je voudrais dire à mon collègue que, présentement, on permet aux athlètes olympiques d'exercer leur sport. Or, avant de pouvoir aller aux Olympiques, il faut être en mesure de pratiquer son sport. Avec ce projet de loi, on ne sera plus capable de pratiquer ce sport. Par conséquent, nous ne pourrons plus envoyer nos athlètes aux Jeux olympiques.
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PCC (QC)
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2023-05-16 16:07 [p.14632]
Madame la Présidente, on voit que mon collègue de Lac-Saint-Jean a un bon esprit d'équipe. Il défend sa collègue à ce sujet.
Il faut toutefois mettre une chose au clair: le Bloc québécois est allé faire son travail parce qu'il savait qu'il allait perdre des votes dans les régions et qu'il n'allait pas être réélu. C'est pour cela que les bloquistes sont allés faire leur travail. En réalité, ils trouvaient que le projet de loi C-21 n'allait pas assez loin, et ils ne veulent rien savoir des armes à feu.
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2023-05-10 16:02 [p.14306]
Monsieur le Président, je suis heureux de prendre la parole à la Chambre pour parler d'un sujet qui me tient à cœur, soit les langues officielles, et plus particulièrement la langue française.
Tout d'abord, j'espère qu'on peut entendre mon accent du Saguenay, parce que j'en suis très fier. Il existe de nombreux types de variation linguistique: morphologique, syntaxique, diachronique. Les locuteurs choisissent un certain mot aux dépens d'un autre et les motivations derrière un tel choix sont notamment dues à leur âge ou à leur lieu géographique. J'espère donc qu'on comprendra en écoutant mon discours que mon lexique est teinté, imprégné de mes racines régionales du Saguenay—Lac-Saint-Jean, parce que je suis fier d'être un Saguenéen qui dit « là là » une fois de temps en temps.
Peu importe d'où on vient, la langue unit, rassemble et crée cet effet collectif. Quels que soient l'accent d'une personne, les expressions qu'elle utilise ou les mots qu'elle choisit, les locuteurs de la langue française sont des vecteurs d'une véritable richesse linguistique. Cette langue que nous partageons et que nous affectionnons tant est un héritage qui nous a été légué et dont nous pouvons être très fiers.
Comme on peut le voir, je suis très attaché à ma langue. J'ai appris l'anglais pour avoir une base, mais il n'y a rien de tel que de porter fièrement la voix de mes concitoyens à Ottawa en français. Le français a toujours été une marque identitaire pour moi.
Je vais parler un peu d'identité linguistique, parce que je m'identifie beaucoup à ce concept. Je n'ai jamais été gêné de m'affirmer comme francophone partout au pays et dans le monde. Si on me demandait de me décrire en quelques mots, un des adjectifs que j'utiliserais serait évidemment « francophone ». La francophonie fait partie de moi. Elle m'anime, elle fait partie de qui je suis. La langue nous permet d'extérioriser des pensées et des états d'âme, de communiquer avec ceux que nous aimons, d'échanger des opinions, de nous ouvrir sur le monde. La langue est notre outil de travail en tant que politiciens. Nous devons utiliser nos capacités langagières pour débattre, dénoncer les choses sur lesquelles nous ne sommes pas d'accord et pour appuyer celles qui nous semblent justes.
La langue est plus qu'importante, elle est essentielle, d'où l'importance de promouvoir la richesse des deux langues officielles partout au pays. Je suis donc très heureux de me lever à la Chambre et d'ouvrir la discussion entourant le projet de loi C‑13, un projet de loi qui modifie la Loi sur les langues officielles. Plus précisément, cette conversation est pertinente et nécessaire, puisque plusieurs amendements ont été proposés par les libéraux. J'ai été d'ailleurs très surpris lorsque j'ai vu la liste des amendements libéraux, parce que je croyais que la ministre des Langues officielles insistait que pour que le projet de loi soit adopté le plus rapidement possible, car il était supposément prêt à être soumis au vote.
Je me rappelle même que, il y a quelques mois à peine, la ministre voulait retirer des témoins de la liste au Comité permanent des langues officielles lorsqu'il étudiait le projet de loi. Elle ne croyait même pas bon d'entendre des spécialistes relativement à une question aussi importante. On parle de professeurs de linguistique de plusieurs universités, de parties prenantes concernées et d'intervenants sur le terrain. Elle voulait déposer une motion qui avait pour effet de n’être rien d'autre qu'un bâillon.
Grâce à la pression de mon collègue et ami le député de Portneuf–Jacques-Cartier, que je remercie encore une fois, nous avons heureusement obtenu une prolongation des témoignages au Comité permanent des langues officielles pour continuer la discussion autour du projet de loi. C'était une attitude strictement politique de la part de la ministre, qui voulait freiner le débat. Comme d'habitude, les libéraux priorisent l'avancement de leur programme politique et, cette fois, c'était aux dépens du bilinguisme au Canada et de la protection de la langue française. La ministre a d'ailleurs mentionné à plusieurs reprises son souhait d'accélérer le débat autour du projet de loi C‑13 et d'adopter le projet de loi dans les plus brefs délais.
Pourtant, il me semble que, lorsqu'on veut qu'un projet de loi soit rapidement adopté, on ne dépose pas 10 motions. Qui plus est, pourquoi déposer autant de motions d'amendement si l'on considère qu'un projet de loi est prêt à être adopté?
La ministre des Langues officielles est très contradictoire dans ce dossier, mais on n'en est pas à une contradiction près avec les libéraux. Bonne nouvelle, les conservateurs sont là pour réparer les promesses que les libéraux ont brisées.
En ce qui concerne le projet de loi C‑13 comme tel, j'espère que la ministre ne croit pas réellement que son projet de loi viendra freiner le déclin du français. On n'assiste à rien d'autre que de l'improvisation. C'est à se demander si la ministre comprend réellement l'enjeu des langues officielles au Canada. Si elle allait sur le terrain pour parler aux communautés concernées, aux personnes qui vivent dans une insécurité linguistique quotidienne, elle s'apercevrait qu'elle a tort.
L'insécurité linguistique peut se décrire comme le sentiment de malaise, d'inconfort, voire d'anxiété d'utiliser sa première langue dans un environnement où elle n'est pas majoritaire. Évidemment, ce concept est devenu un sujet d'actualité pour les communautés de langue officielle en milieu minoritaire, et ce n'est pas avec C‑13 qu'elles ressentiront moins d'insécurité linguistique. Le contenu de ce projet de loi n'est pas un grand pas vers l'avant pour les francophones hors Québec et ceux au Québec non plus d'ailleurs.
En effet, la majorité des amendements proposés par les parties prenantes, notamment la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, en plus du commissaire aux langues officielles, n'ont pas été entendus par les libéraux. C'est un total manque de respect de ne pas tenir compte des observations faites par les personnes sur le terrain, qui sont directement touchées par le projet de loi C‑13.
Cependant, la coalition libérale—néo-démocrate n'est pas à l'écoute des Canadiens. Encore une fois, elle veut seulement faire avancer son programme politique. On coche le projet de loi C‑13, et on passe au prochain.
Permettez-moi d'assurer à tous les intervenants que nous avons rencontrés que le Parti conservateur est là. Nous les avons écoutés et nous avons travaillé fort pour incorporer leurs demandes et ce qu'ils réclamaient dans ce projet de loi.
Je voudrais rappeler à la Chambre quelques amendements des conservateurs qui ont tous été malheureusement rejetés. Tout d'abord, nous voulions élargir les pouvoirs du commissaire aux langues officielles. C'est capital qu'il soit capable de mieux effectuer son travail. Présentement, les pouvoirs qui lui sont confiés ne sont pas assez larges. Concrètement, le commissaire a des pouvoirs d'ordonnance sur les parties IV, V et VI de la Loi sur les langues officielles. Le problème, c'est que le cœur même de la Loi est dans la partie VII. C'est dans cette partie où l'on parle d'égalité de statut du français et de l'anglais et des mécanismes pour atteindre cette égalité de statut.
Le commissaire doit avoir les pouvoirs d'ordonnance pour s'assurer que les mesures positives sont en effet prises par les institutions fédérales et qu'elles n'ont pas d'effet néfaste sur les communautés de langue officielle en situation minoritaire. Le projet de loi C‑13 ne comporte que des engagements dans la partie VII de la Loi sans obligation de résultat. C'est une tendance assez récurrente chez les libéraux de ne pas donner des résultats. C'est pourquoi nous voulions une agence centrale et un élargissement des pouvoirs du commissaire pour nous assurer qu'il existe une manière pour que l'objectif d'égalité de statut soit respecté et parce que nous ne pouvons pas strictement nous fier aux libéraux.
Ensuite, nous voulions ajouter des obligations pour que les institutions fédérales prennent les mesures nécessaires pour protéger et promouvoir les deux langues officielles. Évidemment, les conservateurs demandaient qu'une révision régulière de cette loi soit faite de manière proactive afin d'assurer que les ajustements nécessaires seront faits en fonction de la situation linguistique à un moment précis.
En somme, je suis déçu, non seulement en tant que député conservateur, car les amendements de mon parti n'ont pas été intégrés au projet de loi, mais aussi en tant que citoyen francophone. J'ai l'impression que le gouvernement abandonne les Québécois, les locuteurs de langue officielle en milieu minoritaire et la langue française tout court.
Un gouvernement conservateur veillera à ce que le déclin de la langue française soit freiné et à ce que la promotion de la langue française se fasse, et ce, partout au Canada. Ramenons le bon sens.
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2023-05-10 16:12 [p.14307]
Monsieur le Président, comme mon collègue le sait très bien, nous sommes présentement à l'étape du rapport. Ce n'est pas encore le moment de voter. Nous débattrons ensuite des amendements et, tout à l'heure, nous passerons au vote.
Je me souviens de m'être aperçu, lorsque j'ai participé au comité, qu'il y avait beaucoup de contradictions parmi les membres du caucus libéral qui étaient présents. On aurait dit que la gang du West Island avait une version et que les autres en avaient une autre.
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2023-05-10 16:13 [p.14308]
Monsieur le Président, je remercie mon collègue. C'est une bonne question. Tout d'abord, les libéraux sont dans le champ parce que l'anglais n'est pas en déclin. Je suis complètement d'accord avec mon collègue.
Par ailleurs, il manque trois choses auxquelles les libéraux n'ont pas fait attention: il faut une agence centrale; il faut donner davantage de pouvoirs au commissaire, surtout pour la partie 7; il faut donner un pouvoir d'ordonnance au commissaire.
Enfin, j'espère que les membres du caucus libéral seront capables, à un moment donné, de s'entendre au sujet des langues officielles.
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PCC (QC)
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2023-05-10 16:15 [p.14308]
Monsieur le Président, je trouve cela un peu drôle, qu'on revienne tout le temps dans le passé.
On avait ici une occasion. Les libéraux avaient l'occasion de faire progresser ce projet de loi, mais ils ont tout fait pour le retarder.
Le projet de loi n'était pas prêt, mais ils disaient qu'il était prêt à être présenté et soumis au vote. Nous nous apercevons qu'il y a 10 motions dont nous devons débattre. En plus, ils ont rejeté tous les amendements que nous avions proposés. Je pense qu'ils ont des questions à se poser.
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2023-05-10 16:16 [p.14308]
Monsieur le Président, mon collègue veut savoir pourquoi les libéraux ont rejeté cette option, qui était d'ailleurs très bonne.
Ils l'ont rejetée parce qu'ils n'étaient pas intéressés par cette option qui aurait grandement amélioré les choses. Nous ne savons jamais vraiment ce qu'ils se disent au fond d'eux-mêmes. Nous n'avons jamais senti qu'ils voulaient faire avancer ce projet de loi.
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2023-05-02 13:40 [p.13805]
Monsieur le Président, j'ai le plaisir de prendre la parole à la Chambre pour discuter de la motion que nous déposons aujourd'hui, soit celle de demander au gouvernement de rendre la location plus abordable et de faciliter l'accès à une première propriété. C'est une chose qui ne semble pas trop préoccuper le gouvernement. Qui va payer le prix en fin de compte? Ce sont les Canadiens, encore une fois.
Après huit ans de ce premier ministre, le portrait du Canada n'est pas très rose. C'est la pire inflation depuis 40 ans. Le prix du panier d'épicerie monte en flèche, le prix des logements et des maisons aussi. Les Canadiens peinent à joindre les deux bouts. Ils doivent faire des concessions entre manger, se vêtir et se loger. Des travailleurs rentrent à la maison avec un chèque qui a moins de valeur, parce que tout part en taxes et en impôts. Avec le peu qui leur reste, ils doivent payer l'épicerie avec, encore une fois, le prix des aliments qui montent. Ils doivent payer la voiture avec le prix de l'essence qui grimpe sans cesse. Ils doivent payer leurs vêtements et le logement aussi. Il ne faut pas être surpris que les gens n'y arrivent plus.
Je veux rappeler à la Chambre les besoins essentiels: se nourrir, se vêtir et se loger. Avoir un toit sur sa tête ne devrait pas être un luxe. C'est un besoin fondamental et de base. Personne ne devrait s'inquiéter de ne pas avoir accès à un logement abordable ou à une maison dans un pays aussi industrialisé que le nôtre. C'est inacceptable et inconcevable que des gens doivent dormir dans le sous-sol de leurs parents parce qu'ils n'ont pas d'argent.
On parle ici de gens vaillants et travaillants qui ont tout fait ce qu'on leur a dit de faire, mais qui se retrouvent quand même à devoir rester chez leurs parents, parce que les hypothèques et le prix des logements ont complètement explosé sous ce premier ministre. En fait, le prix des hypothèques et des loyers a doublé depuis que ce premier ministre est en place.
Lorsque les libéraux sont entrés au pouvoir, les paiements mensuels moyens pour une nouvelle maison étaient de 1 400 $. Aujourd'hui, ce montant dépasse 3 000 $. Le portrait pour la location n'est pas mieux. En 2015, le loyer moyen au Canada pour un appartement d'une chambre était de 973 $. Aujourd'hui, le prix moyen est de 1 760 $. Se loger est rendu très difficile au Canada pour les locataires comme pour les propriétaires.
Les Canadiens ne peuvent simplement plus se permettre de garder ce premier ministre en place avec ses dépenses inflationnistes. Le premier ministre n'aime pas prendre ses responsabilités. On l'a vu par le passé, d'ailleurs. Ce n'est pas la première fois qu'il blâme le reste du monde pour son incompétence et ses mauvaises politiques, en plus de ses mauvaises décisions. Des fois, on se demande quel est le rôle réel du premier ministre parce que, à l'entendre parler, il ne contrôle pas grand-chose dans ce pays.
C'est d'ailleurs le cas de la crise immobilière que nous vivons actuellement. Il jette le blâme de la montée des prix du loyer sur un phénomène planétaire alors que ce n'est pas vrai. Les statistiques montrent le contraire. La crise immobilière que nous vivons actuellement ne se trouve pas dans la vaste majorité des pays. La maison moyenne au Canada coûte maintenant deux fois plus cher qu'aux États‑Unis. Comment cela se fait-il? Les États‑Unis, qui ont dix fois plus d'habitants et moins de terrains, ne vivent pas la même crise immobilière qu'au Canada.
Voici une autre comparaison: Toronto et Vancouver. On a toujours su que les loyers étaient chers dans ces grands centres. Cela n'est pas nouveau, sauf que, là, la situation est pire que pire. Dans un nouveau classement des villes les plus inabordables au monde, Vancouver se classe troisième et Toronto se classe dixième. New York et Londres arrivent derrière ces deux villes. C'est incroyable.
Or encore là, les libéraux ne prennent pas leurs responsabilités quant à la crise immobilière actuelle au Canada. Nous vivons une véritable crise. Ce sont 9 Canadiens sur 10 qui ont abandonné l'idée d'accéder à une première propriété. On parle d'une génération complète qui ne se voit pas en mesure d'acheter une maison pour élever une famille, tout cela à cause des dépenses et des impôts inflationnistes de ce gouvernement.
Des années de mauvaises politiques nous ont laissés avec une pénurie de logements. Nous avons des terrains pour construire des logements, mais les délais de construction des bâtiments sont trop longs. Les libéraux ont injecté des milliards de dollars en subventions fédérales dans les grandes villes, mais le résultat est qu'il n'y a pas plus de logements construits et pas plus de logements abordables. On dirait qu'il s'agit d'un pattern chez les libéraux. Ils ouvrent le robinet à argent, mais rien ne s'améliore. En fait, la situation financière des Canadiens va de mal en pis.
Un autre point que j'aimerais souligner concerne la mise de fonds nécessaire pour l'achat d'une propriété. Comme on le sait, cette fameuse mise de fonds représentait déjà plusieurs mois, voire des années d'économies. Après huit ans sous les libéraux, la mise de fonds a doublé. La mise de fonds minimale pour une maison moyenne au Canada est passée de 22 000 $ à 45 000 $. Bien sûr, le prix des maisons ayant doublé, la mise de fonds a donc doublé.
En résumé, les Canadiens ont moins d'argent dans leurs poches pour subvenir à leurs besoins de base. Ils n'ont aucune marge de manœuvre, mais ils doivent en plus économiser le double pour une mise de fonds. On voit bien que cela n'a pas de bon sens.
Quand je parle de logements abordables, je pense à Martine, une citoyenne de ma circonscription. Elle est venue me voir la semaine passée. Martine travaille dans une pharmacie, elle est caissière. Elle habite dans un logement décent avec sa fille de 12 ans. Elle a toujours eu un mode de vie modeste, mais avec tout ce dont elle avait besoin pour que sa fille et elle vivent correctement. Sauf qu'avec l'inflation, elle n'y arrive plus. Elle est venue me voir en larmes en me disant qu'elle n'était plus capable d'y arriver financièrement. L'épicerie coûte trop cher, de même que l'essence. Son loyer vient en outre d'augmenter. Elle va devoir déménager dans un HLM si elle répond aux critères, ce qui va déjà être difficile parce qu'il n'y a pas de place, parce que son loyer dépasse largement sa capacité de payer.
Martine est un exemple de situation dont j'entends parler toutes les semaines. Je vois des citoyens de ma circonscription s'endetter pour subvenir à leurs besoins de base, alors que, pendant ce temps, les libéraux dépensent l'argent des contribuables. Allons donc dire à Martine, qui doit choisir entre se nourrir et se vêtir, que son argent est jeté par les fenêtres, que les libéraux dépensent à outrance, mais que la vie des Canadiens n'est même pas meilleure.
Cette journée de l'opposition permet de mettre en lumière une problématique réelle dans ce pays. L'inaccessibilité à un logement et tous les problèmes qui en découlent méritent qu'on leur consacre une journée de débat et d'échange d'idées pour forcer les libéraux à changer leurs politiques, qui n'aident en rien les Canadiens. Après huit ans, on s'en rend compte.
Cette journée permet aussi de donner une idée de ce que fera le Canada dirigé par le chef de l’opposition officielle. Un gouvernement conservateur ramènera le gros bon sens, c'est-à-dire des maisons et des logements que les Canadiens peuvent se permettre, en supprimant les contrôleurs pour libérer des terrains et accélérer l'obtention des permis. Nous freinerons les fonds destinés aux infrastructures des municipalités qui bloquent la construction de nouveaux logements et nous accorderons des primes de construction aux villes qui donnent rapidement le feu vert aux constructeurs pour qu'ils puissent fournir des logements abordables. Il est temps d'avoir un mode de vie à la hauteur du pays dans lequel nous vivons. C'est le gros bon sens.
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2023-05-02 13:50 [p.13806]
Monsieur le Président, je blâme le gouvernement pour les dépenses inflationnistes qu'il a faites depuis qu'il a pris le pouvoir en 2015. Chaque année, il nous disait qu'il allait faire de petits déficits, mais il finissait par faire de très gros déficits.
L'inflation est difficile pour tout le monde. Les taux hypothécaires ont grimpé en flèche. C'est pour cela qu'aujourd'hui on a énormément de difficulté à se loger. Le prix de l'épicerie et de l'électricité, entre autres, a augmenté à cause des dépenses faites par le gouvernement depuis qu'il est au pouvoir.
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2023-05-02 13:52 [p.13806]
Monsieur le Président, je suis extrêmement surpris des propos de mon collègue. Il a parlé longtemps et ma réponse ne sera probablement pas aussi longue que sa question.
Je m'aperçois toutefois d'une chose: alors que le gouvernement est au pouvoir depuis huit ans, rien ne se passe. C'est comme si le Bloc québécois appuyait la coalition NPD-Parti libéral. Rien ne se passe et les bloquistes ont l'air d'appuyer ce que le gouvernement libéral fait. Il injecte de l'argent à tour de bras et il n'y a absolument rien qui se passe.
Il faut donc essayer des choses. Il faut se parler, il faut corriger le tir. On peut conclure des arrangements fiscaux avec les municipalités. On peut aussi verser des primes lorsque les coûts et les délais sont réduits.
Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire ensemble.
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