Monsieur le Président, les conservateurs, partisans du bon sens, se concentrent sur l’abolition de la taxe sur le carbone, la construction de logements, l'assainissement du budget et la lutte contre la criminalité, tandis que le premier ministre libéral prouve jour après jour qu'il n’est pas à hauteur de la tâche ou qu’il est corrompu.
Ce que nous voyons aujourd'hui est un parfait exemple des mauvaises priorités du gouvernement. En effet, alors que les conservateurs proposent des mesures tangibles et pratiques qui permettront de réduire les coûts, de faire baisser les taux d'intérêt, de favoriser la construction de maisons dans tout le pays et de mettre les criminels dangereux derrière les barreaux, le gouvernement libéral se concentre sur le Règlement de la Chambre des communes.
Les Canadiens se rendent dans les banques alimentaires en nombre record. Des gens qui ont trouvé un emploi et acheté leur maison se retrouvent obligés de retourner vivre chez leurs parents au renouvellement de leur hypothèque. Des gens qui vivaient auparavant dans des milieux sûrs, où ils se couchaient le soir sans verrouiller leur porte, en sont maintenant à acheter des caméras de sécurité et à prendre d'autres mesures parce que leurs quartiers sont devenus très dangereux. Tout cela se passe au Canada, alors que le premier ministre continue de présider à la destruction de nombreux aspects de la société canadienne. Les libéraux présentent une motion de programmation, utilisant une journée précieuse de la Chambre pour débattre de la manière dont les projets de loi seront débattus et du nombre d'heures de séance qui y seront consacrées, mais les conservateurs continueront à soulever les problèmes importants auxquels les Canadiens se heurtent. Les libéraux veulent débattre et retarder les choses, tenir un débat d'un jour ou deux sur la gestion des travaux à la Chambre des communes.
Nous ne les laisserons pas s'en tirer à si bon compte. Examinons ces points un par un.
Le gouvernement dit qu'il doit agir ainsi pour mettre en œuvre son programme. L'opposition officielle serait heureuse de contribuer à la réalisation d'un programme qui permettrait d'atteindre des objectifs prioritaires. Si les libéraux présentaient un projet de loi visant à annuler la taxe sur le carbone ou au moins à annuler l'augmentation qu'ils ont prévue pour le 1er avril, nous le soutiendrions. S'ils présentaient des mesures tangibles pour construire des logements, nous les soutiendrions.
Il y a quelques semaines, nous avons vu l'actuel ministre du Logement lancer une attaque personnelle brutale et dévastatrice à l'encontre de l'ancien ministre de l'Immigration; il s’agit, soit dit en passant, de la même personne. En effet, l'ancien ministre de l'Immigration est aujourd'hui l'actuel ministre du Logement. L'actuel ministre du Logement a attaqué l'ancien ministre de l'Immigration, se reprochant d'avoir mal géré le système d'immigration dans notre pays, ce qui a eu de terribles conséquences dans le domaine du logement. Après huit ans de règne du premier ministre, le Canada construit moins d'habitations qu'il n'en faudrait pour loger les nouveaux arrivants qui s'ajoutent chaque année à la population canadienne.
Le ministre a admis devant le comité où il comparaissait que les milliards de dollars dépensés par les libéraux, leurs séances de photos de fantaisie et leurs annonces recyclées n’ont été d'aucune utilité pour construire des habitations. Le Fonds pour accélérer la construction de logements, ô combien vanté et célébré dans les cercles libéraux, porte un nom qui a l'air de vouloir dire que le gouvernement agit. C’est un nom qui fait sensation. Je me demande combien de consultants ils ont engagés pour trouver le nom de ce fonds. Le gouvernement se donne ainsi un air dynamique. On pourrait croire que la construction de logements va vraiment s’accélérer. Nous lui avons posé une simple question. Combien de logements cet accélérateur a-t-il vraiment construits? Il a répondu qu’il n’en avait construit aucun en fait. Veuillez excuser les députés de l’opposition officielle s’ils viennent à la Chambre protéger l’argent des contribuables et s’ils s’opposent à des milliards de dollars de dépenses ne permettant de construire aucun logement.
Un de mes collègues conservateurs — je crois que c’était mon collègue le député de Dauphin—Swan River—Neepawa — a posé au gouvernement une question très simple concernant la taxe sur le carbone. Il a demandé au gouvernement s’il pouvait dire aux Canadiens quelle réduction des gaz à effet de serre avait résulté de la taxe sur le carbone. Puisque la taxe sur le carbone est la pièce maîtresse de la politique économique du gouvernement, il serait normal qu'il veuille mesurer la réduction des émissions de gaz à effet de serre attribuable à cette taxe. Or, il a répondu qu’il ne faisait pas de suivi, qu’il n'effectuait pas cette mesure .
Les libéraux ont imposé aux Canadiens cette taxe sur le carbone qu’ils augmentent année après année, après avoir promis de ne pas le faire, d’ailleurs. Vous vous rappelez cette promesse à la veille des élections de 2019? La ministre de l’Environnement libérale, Catherine McKenna, a promis à l'électorat que les libéraux n’augmenteraient jamais la taxe sur le carbone. Ils m’ont attaqué parce que j’ai dit aux Canadiens de ne pas les croire, qu’une fois les élections passées, quand le premier ministre n’aurait plus besoin des votes des Canadiens, mais qu’il aurait encore besoin d’argent, il augmenterait certainement la taxe sur le carbone.
Catherine McKenna a déclaré qu'à force de répéter un mensonge, on finit par amener les gens à le croire. C’est bien ainsi que les libéraux ont procédé dans le cas de la taxe sur le carbone, en tout cas. Ils ont promis de ne pas l’augmenter et maintenant, ils imposent à tout le monde une augmentation chaque année.
Dans la mise à jour économique de l’automne 2022, les libéraux ont promis qu’ils cesseraient de jeter de l’huile sur le feu de l’inflation. L’actuelle ministre des Finances a dit que, pour lutter contre l’inflation, il fallait maîtriser les dépenses du gouvernement. On pouvait y voir une lueur d’espoir. Le premier ministre avait déclaré auparavant ne pas s'intéresser à la politique monétaire, mais dans les jours ayant suivi la mise à jour économique de 2022, les conservateurs se sont mis à espérer que le premier ministre avait enfin compris. Quelqu’un lui avait peut-être enfin consulté les chapitres pertinents des manuels de macroéconomie et lui avait expliqué que, lorsque les gouvernements creusent des déficits et forcent les banques centrales à créer de l’argent frais pour financer les dépenses gouvernementales, cela provoque de l’inflation. Nous pensions qu’il aurait peut-être enfin compris et que les libéraux s’efforceraient de rétablir l’équilibre budgétaire.
Bien sûr, cet espoir a été de très courte durée. À peine quelques semaines plus tard, les libéraux sont retournés à leurs habitudes libérales d'endettement et de dépenses qui allaient plonger le pays dans un déficit encore plus grand. Immédiatement après, l’inflation a recommencé à monter. La Banque du Canada doit augmenter les taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation qu’elle a elle-même provoquée en finançant les dépenses et les déficits du gouvernement, et ces hausses de taux d'intérêt font grincer des dents beaucoup de Canadiens.
Les conservateurs veulent mettre fin à la criminalité. Après huit ans de règne de l’actuel premier ministre, les Canadiens sont moins en sécurité. En fait, de nombreuses régions du Canada connaissent une hausse spectaculaire des crimes violents, un phénomène que nous n’avions pas vu depuis des décennies et qui atteint des sommets inégalés dans de nombreuses régions et pour de nombreux types de crimes.
La criminalité, comme l’inflation, n’arrive pas toute seule. Ce n’est pas comme la météo. Ce n’est pas comme si nous pouvions lire l’almanach des agriculteurs au début d’une année et nous dire que nous aurons probablement un gel précoce ou que l’inflation pourrait atteindre 3,5 %. L’inflation et la criminalité sont directement liées aux politiques et aux décisions du gouvernement.
Le gouvernement conservateur précédent a imposé des peines plus sévères aux délinquants dangereux et aux récidivistes. Nous ne parlons pas ici des jeunes qui font une erreur pour la première fois de leur vie. Nous parlons de criminels endurcis, de gens qui utilisent des armes dangereuses pour commettre leurs crimes, qui commettent le même crime à répétition ou qui causent des lésions corporelles graves ou même la mort lors de la perpétration de leurs crimes. Nous avons alourdi ces peines. Qu’a fait le premier ministre libéral au début de son mandat? Il a commencé à abroger les mesures législatives du gros bon sens des conservateurs visant à sévir contre la criminalité et il a grandement facilité la mise en liberté sous caution.
Naguère encore, il était plus difficile, pour un délinquant qui avait un casier judiciaire et qui était considéré comme dangereux, d’obtenir une remise en liberté sous caution au Canada, en cas de récidive. Autrement dit, il lui était difficile d’être libéré en attendant son procès. Mais le premier ministre, obsédé par l’idéologie qui l’amène à privilégier les droits des criminels par rapport aux droits des Canadiens respectueux de la loi, a décidé d’assouplir les conditions de remise en liberté sous caution. Il est même allé jusqu’à ordonner aux juges de privilégier la remise en liberté, même pour les délinquants dangereux et les récidivistes.
Encore une fois, je ne parle pas du jeune délinquant qui vient de commettre son premier vol à l’étalage ou de quelqu’un qui, pour la première fois, perd son sang-froid et s'en prend physiquement à quelqu'un dans un restaurant ou dans un parc. Je parle du délinquant qui n’en est pas à son premier délit, loin de là. Le gouvernement a décidé de remettre ce genre d'individus en liberté le plus vite possible. Il n’est pas étonnant que la criminalité ait explosé. Nous subissons une vague de violence comme on n’en a pas vu depuis une génération, et c’est la conséquence directe du programme du gouvernement.
Les conservateurs proposent des solutions concrètes, notamment différentes façons d’alléger le fardeau fiscal des Canadiens en ce qui concerne la taxe sur le carbone. Il serait souhaitable, bien sûr, que le gouvernement reconnaisse que la pièce maîtresse de sa politique économique est un fiasco, car elle ne contribue nullement à réduire les émissions. Le gouvernement ne mesure même pas la diminution des émissions pouvant être attribuée à la taxe sur le carbone. Or, cette taxe fait augmenter le coût de pratiquement tout ce que nous consommons. Tout ce qui a besoin d’être transformé, transporté, réfrigéré, chauffé ou vendu dans un magasin où il doit être conservé dans un réfrigérateur ou un congélateur est assujetti à la taxe sur le carbone, qui fait ainsi augmenter les prix payés par les consommateurs.
Bien sûr, les libéraux vont encore nous rebattre les oreilles avec les mêmes sornettes et nous dire que les Canadiens touchent un remboursement supérieur à ce qu’ils ont payé. Mais ce qu’ils se gardent bien de leur dire, c’est que notre chien de garde budgétaire, c’est-à-dire la personne qui est chargée d’examiner toutes les données, de lire tous les rapports, de comptabiliser toutes les dépenses et de tout modéliser, c'est-à-dire le directeur parlementaire du budget, qui est indépendant et non partisan, cette personne, donc, a conclu que, pour la grande majorité des Canadiens, la taxe représente une dépense bien supérieure au remboursement qu’ils peuvent espérer toucher.
La raison en est que, lorsque les libéraux ont conçu la taxe sur le carbone, ils en ont délibérément exclu les répercussions. Par conséquent, le remboursement, quand il est calculé, ne tient compte que du montant que nous voyons peut-être sur notre facture quand nous faisons le plein d’essence ou que nous payons notre électricité. Ce que nous ne voyons pas, et ce dont le calcul ne tient pas compte, ce sont toutes les augmentations de prix de la ferme à l’assiette et de la forêt à Home Depot. Il ne tient pas compte des coûts qui s'ajoutent à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement où la taxe sur le carbone s’applique et fait augmenter les prix.
Nous avons proposé un plan inspiré du gros bon sens pour supprimer la taxe, et il a été rejeté. Ensuite, nous avons proposé de ne pas augmenter, à tout le moins, la taxe sur le carbone en pleine crise du coût de la vie. Quand on est dans un trou, on arrête de creuser. Homer Simpson pensait que quand on est dans un trou, on peut essayer de creuser pour en sortir, mais ça ne marche pas, et continuer de creuser, d’ajouter à ces coûts, ne marche certainement pas.
Le gouvernement augmente la taxe sur le carbone. Elle doit augmenter de nouveau le 1er avril de 23 %. D’après les médias, le remboursement n'augmentera que de 17 %. Alors même que le remboursement ne couvre pas tous les coûts, le gouvernement augmente la taxe sur le carbone sans y faire correspondre une augmentation semblable du remboursement. La situation des Canadiens se détériore de plus en plus.
Nous avons proposé d’arrêter au moins d’augmenter la taxe, et cela été refusé. Puis, nous avons parlé de l’augmentation du prix des produits alimentaires. Nous sommes nombreux à avoir été témoins de scènes à fendre le cœur, au supermarché. Un homme et une femme bien habillé, souvent avec des enfants, prend un morceau de bœuf emballé qu’il fixe parfois pendant une bonne minute, voire une minute et demie. Dans certains cas, il prend autre chose pour comparer. À la fin, il remet les deux produits où il les a pris parce qu’il n’a pas les moyens de les acheter. Le prix des produits alimentaires a connu une augmentation aussi importante que rapide à cause de l’inflation et de la taxe sur le carbone.
Quelle est la réaction du gouvernement? Continuer d’augmenter la taxe sur le carbone. Nous avons proposé de cesser au moins de l’appliquer aux produits d’épicerie et d'en exempter les agriculteurs, de ne pas l’appliquer à la production agricole afin de ne pas taxer l’agriculteur qui produit les aliments, de ne pas taxer le camionneur qui les transporte ou le détaillant qui les vend. Ces propositions ont également été rejetées. Le gouvernement ne veut pas supprimer la taxe sur le carbone pour nos producteurs agricoles. Ce serait pourtant une solution concrète pour faire baisser les coûts. Le gouvernement a rejeté cette proposition.
Nous avons proposé une approche pleine de bon sens pour lutter contre les vols de voiture. Notre chef a annoncé une mesure phare pour venir à bout de ce fléau dont sont maintenant victimes les Canadiens dans tout le pays. Depuis que les libéraux ont réduit les peines et facilité les remises en liberté sous caution, les voitures volées sont devenues l'une des exportations du Canada qui connaissent la plus forte croissance. Les libéraux ont aussi réaffecté à ArnaqueCAN des ressources dont auraient grandement eu besoin les agents des services frontaliers qui travaillent en première ligne et qui sont chargés d’inspecter et de suivre les marchandises sortant du pays.
Une application qui aurait dû coûter 80 000 $ a coûté plus de 60 millions de dollars à cause des fausses factures, du travail jamais fait et d'une corruption dont nous découvrons tous les jours de nouvelles facettes. Le gouvernement a payé des milliards à des consultants au lieu de consacrer l'argent à des ressources en première ligne qui permettraient de faire baisser cette criminalité.
Nous avons offert au gouvernement d’accélérer l’adoption de ce projet de loi également. Nous aurions pu facilement adopter ce type de mesure, mais le gouvernement a préféré s’accrocher à son programme voué à l’échec et utiliser sa coalition avec le NPD pour enliser le pays davantage dans le même programme, les mêmes politiques, la même idéologie qui ont causé la crise du coût de la vie, l’inflation, les hausses massives de taux d’intérêt, la vague de criminalité qui sévit dans nos villes et la pénurie de logements qui met le rêve d’accession à la propriété hors de portée pour un grand nombre de Canadiens. Le gouvernement veut imposer son programme auquel il s’y accroche dur comme fer. Tandis que les Canadiens traversent une crise du coût de la vie, le premier ministre libéral qui les oblige à payer plus cher leurs achats a décidé de tout mettre en suspens pour consacrer le temps précieux de la Chambre à essayer de modifier le Règlement.
Si un député faisait du porte-à-porte dans sa circonscription et frappait à cent portes ce soir, combien de Canadiens, à votre avis, lui diraient qu’ils s'inquiètent beaucoup de la gestion du temps à la Chambre des communes et qu'ils veulent que leur député retourne à Ottawa pour résoudre ce problème? Le gouvernement gaspille le temps précieux de la Chambre et des députés parce qu’il est incapable d’admettre ses échecs. Les libéraux ne peuvent pas mettre leur ego de côté. Le premier ministre libéral ne peut pas mettre son ego de côté et admettre que c’est à cause de lui que tant de Canadiens souffrent en ce moment.
Les libéraux ont le NPD comme partenaire de coalition. Il fut un temps où le NPD et les conservateurs pouvaient s’entendre sur un certain nombre de points. Nous étions cependant en désaccord sur de nombreuses politiques. Je vis en Saskatchewan, et nous savons ce que les politiques économiques du NPD peuvent faire à une province au fil du temps. Aux dernières élections, les députés néo-démocrates avaient promis qu’ils ne formeraient pas de coalition avec le gouvernement. Ils n’ont pas tenu cette promesse. Les Canadiens les ont crus lorsqu’ils ont dit qu’ils ne formeraient pas de coalition. Aussitôt les élections tenues, ils se sont mis à concocter leur plan.
Les libéraux et les conservateurs s’entendaient sur une chose: la transparence et la responsabilité. Les députés néo-démocrates ont décidé de protéger la personne du premier ministre pour qu'il ne se retrouve pas dans une situation politique gênante. Ils l'aident à dissimuler sa corruption. À maintes reprises, lors des travaux des comités, nous avons vu le NPD voter contre des motions conservatrices visant à enquêter sur la corruption et les scandales. Ils votent contre nos tentatives de convoquer des témoins. Au fond, ils votent pour que la corruption du premier ministre ne soit pas révélée. Leur programme politique ne fonctionne pas. C’est pourquoi les conservateurs leur demandent des comptes.
Je ferai une dernière remarque sur la manière dont les libéraux gèrent les changements proposés pour le fonctionnement de la Chambre. Il s’agit de changements importants qui modifieraient fondamentalement la chronologie des débats et l’avancement des projets de loi à la Chambre. Cela donnerait au gouvernement d’énormes nouveaux pouvoirs qui ne figurent pas dans le Règlement et n’ont été envisagés dans aucun de nos ouvrages de procédure. Normalement, pour ce genre de changements majeurs, il faut l’appui de tous les partis. Le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre doit examiner la proposition, l’analyser et permettre à tous les partis reconnus d’avoir leur mot à dire sur le sujet.
Le gouvernement crée un précédent aujourd’hui en utilisant ce genre de motion. Je tiens à signaler au gouvernement qu’il fait maintenant, au moyen de motions du gouvernement, ce qui se faisait auparavant par consensus et avec l’appui de tous les partis. Tant qu'à parler de la protection de la démocratie comme les néo-démocrates le souhaitent, je pourrais leur signaler que l’une des façons les plus fondamentales de protéger une démocratie est de veiller à ce que, même si le gouvernement peut compter sur la majorité absolue des députés, grâce à l’appui du NPD, la tradition de ne pas apporter de changements majeurs sans l’appui de tous les partis soit observée. Sinon, un parti peut être complice d'un gouvernement minoritaire pour modifier de fond en comble le Règlement, malgré les objections des autres partis reconnus, ce qui n'est pas sans conséquence.
Cependant, ils choisissent de procéder de cette façon et ils créent un précédent pour les gouvernements futurs. Ils ne peuvent pas invoquer, devant la Chambre, les droits des députés et la capacité des partis de l’opposition d’obliger le gouvernement à rendre des comptes s’ils ne suivent pas le processus normal pour apporter des changements majeurs au fonctionnement de la Chambre.
Cela dit, nous allons continuer de nous opposer à leur programme parce qu’il a échoué. Leur programme économique continue de faire grimper l’inflation et les taux d’intérêt. Leur programme en matière de logement continue de faire grimper le prix des maisons en récompensant les administrations locales qui nuisent et en faisant obstacle à l’arrivée de nouveaux logements sur le marché. Leur programme en matière de lutte contre la criminalité et de justice a comme conséquence que des délinquants dangereux et récidivistes continuent d’être remis en liberté et terrorisent les Canadiens respectueux des lois. Pour toutes ces raisons, nous allons nous opposer à cette motion et nous allons nous opposer au reste du programme du gouvernement.