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BQ (QC)
Monsieur le Président, c'est quand même avec un pincement au coeur que je m'adresse à vous aujourd'hui. Je fais un petit clin d'oeil en disant que, si je suis en politique aujourd'hui, c'est un peu la faute des libéraux, à cause du dossier de l'assurance-chômage en particulier. J'aimerais aussi que vous sachiez que ce que je retiens surtout de ma présence ici pendant quatre ans, comme adjoint de Jean-Yves Roy et comme député depuis 2004, c'est deux mots: respect et honneur.
J'ai toujours pensé que, peu importe qui vient nous voir à notre bureau pour nous demander une petite ou une grande aide — et à la limite, je ne pense pas qu'il y ait de petits ou grands dossiers; il y a des dossiers —, la première chose qu'on doit faire, et je pense que la plupart sinon la grande majorité des gens ici le font facilement, par leur personnel, c'est de traiter avec respect les gens qui viennent nous voir, peu importe leur allégeance politique ou leurs problèmes.
Ensuite, il y a l'honneur. C'est un honneur d'avoir pu représenter les gens de Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine. J'en suis très honoré. D'ailleurs, je vous invite à visiter les Îles-de-la-Madeleine ces prochaines semaines, lors de la chasse aux phoques qui débutera bientôt, ou encore, pendant l'été. Les Îles-de-la-Madeleine ou la Gaspésie sont de merveilleux coins de pays qui, un jour, pourront bénéficier davantage d'un meilleur développement.
En terminant, j'aimerais simplement souligner que le travail que j'ai pu faire est aussi un travail d'équipe avec le personnel, que ce soient avec les adjoints d'Ottawa ou ceux du comté.
C'est grâce aux militants qu'on peut être élu à un moment donné, ou encore réélu. Merci beaucoup aux gens de la région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, que je vais revoir bientôt. Donc, « je reviens chez nous ».
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BQ (QC)
Monsieur le Président, j'aimerais poser une question au député qui vient de prendre la parole. Pourquoi changer la nature du débat? Le débat ne porte pas sur la qualité des pénitenciers ou sur la vie en pénitencier. Il y a des problèmes, c'est sûr. Cependant, le débat concerne les criminels à cravate ou ceux qui commettent des crimes considérés non violents et qui se retrouvent très facilement à l'extérieur, au sixième de leur peine.
Ce projet de loi vient corriger cette forme d'injustice, cette façon de procéder qui amène les victimes à se dire que ce qu'elles ont subi n'est pas tellement grave. Selon cette logique, on se dit qu'ils ont seulement floué des gens et volé quelques milliers ou millions de dollars, et que ce n'est pas plus grave que cela, mais que s'ils avaient commis un crime violent, on serait beaucoup plus sévère. J'ai beaucoup de difficulté à suivre cette logique.
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BQ (QC)
Madame la Présidente, j'aimerais vous demander d'avertir le député d'Outremont d'arrêter ses attaques personnelles. J'entends le mot « pseudo » et d'autres choses. Pour que le débat aille beaucoup plus loin que des attaques personnelles, je l'inviterais, par votre entremise, à faire en sorte qu'on cesse ce genre d'attaque personnelle et qu'on aille au fond du débat comme tel.
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BQ (QC)
propose:
Que cette Chambre présente ses excuses officielles aux expropriés du Parc Forillon pour l'expropriation abusive dont ils ont été victimes et que le président de la Chambre fasse parvenir aux représentants des expropriés et de leurs descendants une copie officielle des Journaux de la Chambre faisant état de l'adoption de la présente motion.
— Monsieur le Président, c'est avec beaucoup d'honneur, mais en même temps beaucoup d'humilité, que je me présente aujourd'hui pour vous parler du dossier des personnes expropriées de Forillon. On parle d'injustice, de manque de respect, de dignité.
J'aimerais quand même souligner aujourd'hui un anniversaire assez particulier. Le 10 février 1956, une autre injustice était commise. C'est le décès par pendaison de Wilbert Coffin. Aujourd'hui d'ailleurs, en Gaspésie, les membres de la famille tiennent une cérémonie bien particulière.
On parle d'injustice que ce soit dans le dossier de Wilbert Coffin ou dans le dossier des personnes expropriées de Forillon. Encore cette semaine, on cognait à mon bureau pour m'apporter un dossier d'injustice par rapport à l'assurance-emploi. On sait qu'il y a eu des modifications tout récemment, à savoir qu'on est passé de 910 à 840 heures de travail pour être admissible à l'assurance-emploi. C'est 70 heures de moins, mais ces 70 heures de moins peuvent faire la différence pour deux jeunes. Il manquait 6 heures de travail à l'un d'eux pour être admissible. Il a travaillé 834 heures plutôt que 840 heures et, selon les règles, il n'a pas droit à l'assurance-emploi. C'est la première fois que cette personne se retrouvait à demander de l'assurance-emploi. C'est la même chose par rapport à l'autre jeune à qui il manquait 20 heures de travail. Je peux penser à toutes sortes de situations d'injustice qui se vivent également en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine, ailleurs au Québec ou dans le monde.
C'est pour cela que lorsqu'on parle d'un dossier d'injustice comme celui des personnes expropriées de Forillon, on s'adresse, à la limite, à toutes les injustices parce lorsqu'on en combat une, lorsqu'on combat pour qu'il y ait un respect, une dignité par rapport à des personnes, je pense qu'on combat pour toutes les personnes qui vivent, qui ont vécu ou qui vivront éventuellement des situations de ce genre.
Juste pour revenir un peu sur le dossier comme tel, j'aimerais tout de même souligner la collaboration ou l'implication de deux personnes en particulier. Il y a M. Lionel Bernier, auteur d'un livre au début des années 2000 qui porte justement sur la bataille concernant Forillon. Ce dernier a participé à un comité de commémoration qui a fait qu'en 2010, on a jeté un peu de baume sur la plaie des personnes expropriées. Il y a une autre personne qui se bat encore aujourd'hui, soit Marie Rochefort, représentante du regroupement des personnes expropriées. Ces gens, avec leur comité et les personnes qui les accompagnent, veulent témoigner auprès de tous les gens qui peuvent être intéressés à un dossier comme celui-là au sujet de la situation vécue par les personnes expropriées de Forillon.
Forillon, c'est la création d'un parc national. Pour donner un peu d'histoire, le parc a été créé à la fin des années 1960, début des années 1970, par Jean Chrétien, qui était à l'époque ministre responsable des parcs. À ce moment-là, en Gaspésie, des gens —  en fait il y avait 225 familles pour être plus précis — vivaient sur le territoire qui allait éventuellement devenir le Parc Forillon. Ces gens avaient défriché la terre, s'étaient installés avec des maisons, des résidences, des propriétés. Environ 1 200 autres personnes avaient des titres de propriété sur le territoire qui allait devenir le Parc Forillon. C'est cela la mise en contexte.
Ce n'est pas un parc installé à un endroit où personne ne résidait. Il y avait déjà une vie communautaire. Tout d'un coup, on a fait miroiter que la création du parc allait amener une richesse exceptionnelle en Gaspésie. À ce moment-là, on parlait de 3 000 emplois. Trois mille emplois à l'époque, c'était beaucoup de gens qui pourraient éventuellement travailler. On parlait aussi de retombées économiques très importantes au niveau financier. Mais la triste histoire, c'est qu'en 2005, on s'est aperçu que le Parc Forillon avait finalement créé l'équivalent de 70 postes à temps plein. Soixante-dix personnes travaillent au parc Forillon situé au bout de la péninsule gaspésienne.
On voit donc un peu la mise en scène. Ces gens vivaient sur leur propriété depuis un certain temps. Ils pensaient continuer leur vie sur ce bout de terrain magnifique, et tout d'un coup arrive un tsunami, un raz-de-marée, comme ce qui s'est passé récemment dans différentes régions. Ce raz-de-marée était porteur de développement, de croissance et de bienfaits, mais la triste réalité s'est révélée au fil du temps. Ces gens ont été un peu coincés par ces événements.
Je représente le territoire de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, mais à l'époque, il y avait des élus provinciaux et fédéraux qui représentaient la même région. Ils ont été complices de ce qui s'est produit et de la triste histoire que je vais raconter.
Ces gens se sont installés en pensant à la croissance, à l'avenir et à la famille. Et voilà que tout d'un coup, non seulement des bulldozers arrivent et on les exproprie pour créer un parc qui amènera une croissance merveilleuse sur le territoire de la Gaspésie, mais on achète leur terrains et leurs propriétés à petit prix.
Coincées par ces événements, certaines personnes acceptaient à cause de la lueur d'espoir qu'il entrevoyait. On leur disait qu'ils allaient devoir s'expatrier, ce qui signifiait pour certains aller vivre en ville ou ailleurs. Ces gens se sont retrouvés, Gros-Jean comme devant, dans une situation où on leur offrait très peu pour leur propriété par rapport au marché.
Lors de la création du parc national Forillon, imaginons la situation des 225 familles ayant une résidence et qui ont dû se trouver un autre endroit pour vivre. Généralement, les gens fortement attachés à leur coin de territoire voulaient demeurer en Gaspésie, à Gaspé en particulier, mais le prix des terrains et des maisons avait augmenté en raison du développement merveilleux à venir. Ces gens ont dû se trouver un autre terrain et une autre propriété avec très peu d'argent. Ils ont dû consacrer beaucoup d'argent à l'achat d'un autre terrain et d'une résidence. À la limite, ils se sont retrouvés endettés.
En voyant tout cela, certains se sont dit que ça n'avait pas d'allure et qu'ils ne pouvaient pas l'accepter. Ils se sont battus. Pour reprendre l'analogie du tsunami ou du raz-de-marée, une mer est venue envahir le territoire et si les gens ne pouvaient pas accepter la création du parc national Forillon qui amènera richesse et développement, on les expropriait de force.
Comment réagir lorsqu'une personne se présente devant vous en cravate et en col blanc? On parle beaucoup des cols blancs ces temps-ci, mais il y a d'autres genres de crimes qui sont commis. Ces gens, à l'époque, ont été plus que coincés. Grosso modo, 1 000 personnes réparties dans cinq municipalités ont été touchées, soit 214 propriétés résidentielles, 355 bâtiments, 1 400 terres à bois et huit fabriques.
Revenons aux fameuses promesses dont je parlais tantôt pour donner à mes collègues des chiffres précis. Le parc devait entraîner des investissements de dizaines de millions de dollars et la création de 3 000 emplois, dont 700 emplois permanents. On prévoyait aussi que la création du parc allait faire augmenter de façon exponentielle le nombre de visiteurs par année.
En 2005, la mairie de Gaspé mentionnait que le parc employait 35 personnes à l'année et une centaine de plus durant l'été, soit l'équivalent de 70 emplois à temps plein par année. À l'époque, on avait parlé de 3 000 emplois, mais en réalité, il ne s'agissait que de 70.
Ce que les gens ont vécu, je ne le chanterai pas. Il y a une chanson de Paul Piché et une autre un peu moins connue, La chanson de Forillon, dont les paroles sont d'un Gaspésien, Maurice Joncas, et la musique, de Pierre Michaud. J'ai presqu'un choeur avec moi, mais ce n'est pas pour la chanter qu'on est là. Je vais la réciter: Depuis plusieurs générations, ils étaient là, dans ce canton,Vivre et mourir, c’était la loi, des gens habitant Forillon;Barge de pêche en été, hache et godin pendant l’hiver, Bonheur et joie bien partagés, c'était un peu leur univers.Ils sont venus tout chambarder, marcher, mesurer, arpenter.Paraît qu'on va tout bulldozer, à Ottawa y en ont parlé;Québec aussi a accepté et dire qu'il faudra tout quitter;Pays, maisons, parents, amis et dire adieu en Gaspésie. Laisse ta terre pour Montréal, Gaspé, Québec ou bien ailleurs.Même si la peine te ronge le coeur, tout finira par s'arranger;Va-t'en mourir dans la grande ville, ce n'est pas du tout difficile.Un arbre bien déraciné finit toujours par succomber.Ce soir, hier ou bien demain, nous sommes tous pas mal certains.Notre pays en Gaspésie sera un jour combien changé;À Forillon des étrangers viendront souvent pour visiterEn oubliant qu'il y a cent ans, c'est nous qui l'avons défriché.Depuis plusieurs générations, ils étaient là dans ce canton, Vivre et mourir, c'était la loi des gens habitant Forillon;Barge de pêche en été, hache et godin pendant l'hiver,Bonheur et joie bien calculés c'n'est plus du tout notre univers.Il faut payer à la barrière.
Les paroles qu'on vient d'entendre reflètent très bien l'esprit de l'époque. Elle se termine sur ces mots: « Il faut payer à la barrière ». Il y avait un village, une église, une communauté, un cimetière. Les éventuels descendants des gens du parc Forillon devaient payer à la barrière pour aller voir leurs descendants et leur rendre hommage. C'est la triste réalité. Qu'on imagine la situation dans laquelle ces gens se sont retrouvés. On a l'impression qu'on manque carrément de respect envers eux.
C'est la bataille qu'on mène aujourd'hui pour qu'on reconnaisse les faits. Il y a aussi une bataille à mener à Québec, mais cela se fera dans une autre enceinte, à l'Assemblée nationale. Il y a eu aussi la complicité du Québec, mais à Ottawa, on a un travail à faire.
On l'a fait dans certaines circonstances, notamment dans le dossier de Mirabel et celui des pensionnats pour Autochtones. Aujourd'hui, c'est au tour des personnes expropriées de Forillon. Après 40 ans d'histoire et de malheureux souvenirs, les gens demandent quelque chose. Ils ont obtenu des passeports pour les trois générations de descendants qui vivent sur le territoire, qui permettent d'avoir accès gratuitement au parc, de ne pas payer à la barrière justement, pour rendre hommage aux gens et de se retrouver là où eux et leur famille habitaient auparavant. Ils demandent que ces passeports s'appliquent aux cinq dernières générations plutôt que seulement aux trois dernières. C'est un élément du dossier.
De plus, il ne faudrait pas que ce soit uniquement les 225 familles qui avaient des résidences ou des propriétés qui soient admissibles à ces fameux passeports. J'ai parlé des terres à bois et des propriétés. On parle d'environ 1 500 personnes. Cela ne représente pas des coûts faramineux, mais pour ces gens-là, ce petit geste ou ce geste — on ne peut pas dire qu'il y ait de petit, de moyen ou de grand geste — représente beaucoup.
Par la suite, j'invite évidemment les parlementaires de tous les partis à la Chambre des communes à s'exprimer de façon unanime par rapport à la motion qu'on vous présente. De fait, celle-ci vise un premier pas. Lorsqu'on dit que le Parlement présentera des excuses officielles, c'est une chose, mais ce qu'on vise, c'est que le gouvernement présente aussi ses excuses officielles à tous ceux et celles qui ont vécu, qui vivent ou qui vivront des situations de ce type.
J'ai rencontré ces gens-là et j'ai visité notamment la maison musée Dolbel-Roberts, sur le territoire du parc Forillon. On y raconte un peu leur histoire. Ces gens s'expriment sur vidéos, sur cassettes et sur disques, devrait-on dire maintenant. Ils témoignent de ce qu'ils ont vécu, avec une immense peine, une immense douleur. Et cette immense peine, cette immense douleur, mérite le temps qu'on y consacre aujourd'hui.
D'ailleurs je félicite mon chef et la formation politique dont je fait partie, le Bloc québécois, pour prendre le temps de regarder tout cela et d'offrir la possibilité de consacrer une journée à ce dossier. Comme je le disais, lorsqu'on consacre une journée sur un dossier d'injustice, je pense qu'on combat toutes les injustices. Et il y en a, en veux-tu en voilà. Ce n'est pas cela qui manque, comme dirait l'autre. Je pense que c'est tout à l'honneur du Bloc québécois, mais en même temps, il agit de façon non partisane. J'espère que cela se déroulera ainsi. Je suis le premier à prendre la parole et d'autres suivront, comme les députés du Parti conservateur, du Parti libéral et du Nouveau Parti démocratique. Je souhaite que, de façon unanime, nous appuierons une motion de ce genre.
Cette motion n'est pas là pour tout réparer. Rappelons-nous la situation que j'ai mentionnée. Tous ces gens se retrouvent aujourd'hui en se disant que, d'une certaine façon, ils aiment peut-être ne plus m'en souvenir, oublier carrément et que rien au monde ne pourra réparer les erreurs commises. D'un autre côté, une petite voix intérieure dit que cela ferait du bien quand même, comme probablement cela fait du bien à des personnes qui nous écoutent ou qui vont nous écouter pendant la journée et qui se diront que c'est bien qu'on informe les gens à propos de la situation, qu'on les sensibilise par rapport à cette situation, par rapport à cette injustice, à ce manque de respect et à ce manque de dignité accordée à ces gens. Cela fait du bien à entendre. En tout cas, cela me fait du bien d'en parler.
Évidemment, étant natif de la région de la Gaspésie, je sais très bien qu'on a vécu toutes sortes de situations au fil de notre histoire qui est toujours en progression. Avec les événements qu'on connaît par rapport au parc Forillon, aux personnes expropriées, avec le triste anniversaire par rapport à Wilbert Coffin et toutes les autres injustices, si ce qu'on fait aujourd'hui n'est que de reconnaître la situation, ce serait finalement la moindre des choses. Lorsqu'on commet une erreur de ce type, la moindre des choses, c'est de penser à s'excuser.
Auparavant, mon comté était représenté par un député qui a commis des erreurs et je m'excuse auprès des personnes expropriées de Forillon par rapport à ce qui s'est vécu. En effet, c'est sûr et certain que si j'avais été là, cela ne se serait pas produit comme cela.
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BQ (QC)
Monsieur le Président, je remercie de cette question le député. Cela me permet de dire, en effet, qu'il y a eu des échanges de lettres, notamment, de gens représentant le comité de commémoration, comme — on en a parlé plus tôt — Me Lionel Bernier. J'ai eu l'occasion d'écrire une lettre à l'actuel premier ministre dans laquelle on fait les demandes qu'on fait aujourd'hui en leur nom. J'ai eu l'occasion de rencontrer l'ex-ministre par intérim responsable du dossier des parcs, qui occupe maintenant un autre poste — le leader, évidemment. J'espère avoir l'occasion de rencontrer le nouveau ministre à ce sujet un jour et de pousser plus avant.
Il y a là une belle occasion. Il y en a eu une belle l'année passée, puisqu'il y a eu des événements de commémoration, mais il y en a une très belle aujourd'hui. En effet, le gouvernement peut s'exprimer de façon positive par rapport aux revendications.
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BQ (QC)
Monsieur le Président, je remercie de sa question le député d'Elmwood—Transcona. J'en ai parlé plus tôt: ça s'est passé sous le règne de Jean Chrétien, qui était alors ministre responsable des parcs. Malheureusement, non, il n'y a pas eu d'action concrète de la part de quelque gouvernement que ce soit.
Il faut parler de ce qui se passe ici, mais il ne faut pas oublier qu'il y a des responsables à Québec, également, qui doivent reconnaître leurs erreurs, celles des gouvernements ou du gouvernement de l'époque. C'était le gouvernement de l'Union nationale, soit dit en passant, qui était en place quand ça s'est déroulé. Ici, à Ottawa, c'était le gouvernement Trudeau, gouvernement libéral dont faisait partie Jean Chrétien. Par la suite, à Québec, ça a été le gouvernement de l'Union nationale.
Malheureusement, jusqu'à maintenant, il n'y a pas eu d'excuses ou de démarches officielles. Je sais très bien que l'actuel chef du Parti libéral a eu l'occasion de rencontrer ces gens et s'était commis sur la place publique. Il a encore aujourd'hui une belle occasion de se commettre davantage, non seulement de témoigner de son appui, mais de poser un geste plus que concret pour panser un peu les plaies des personnes expropriées du Parc Forillon.
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BQ (QC)
Monsieur le Président, ils ont résisté avec beaucoup de dignité. Je crois qu'il est important de le reconsidérer, de nous ramener à cette histoire.
Devant ce raz-de-marée, ils se sont dit que ça n'avait pas d'allure et qu'ils allaient devoir se battre. Ils se sont battus devant les tribunaux. Ils ont finalement réussi à obtenir gain de cause, mais après plusieurs années. On a reconnu là les erreurs. On a redonné de l'argent à ces gens en leur disant qu'on ne les avait pas suffisamment payés à cette époque et qu'on était prêt à leur donner trois fois, même cinq fois ce qu'on leur avait offert à l'époque.
Tout d'un coup, il y a eu des gens qui, après avoir accepté, se sont dit que ça n'avait pas d'allure et qu'ils devaient également se battre. De fait, ils se demandaient pourquoi ils devaient accepter des miettes et reconnaître qu'il y avait eu une erreur par rapport à l'expropriation. Ces gens se sont en effet battus et ils ont finalement obtenu gain de cause.
Il y a donc eu une forme de bataille. C'est malheureux, car exprimer toute cette bataille en quelques secondes est extrêmement difficile. Lorsqu'on sent ce manque de respect et qu'on doit se battre contre une immense machine, on imagine que le moindre appui — et celui d'aujourd'hui est plus qu'important — va sûrement aider à panser les plaies.
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BQ (QC)
Monsieur le Président, à la limite, ce que je viens d'entendre est incroyable. Incroyable! Une belle histoire! C'est merveilleux! Tout est beau, madame la Marquise!
Que ceux qui prendront la parole à ce sujet aient un peu de respect pour les personnes expropriées. S'il vous plaît! Qu'ils s'expriment sur le vif du sujet. La question est fort simple. Sont-ils, oui ou non, prêts à appuyer cette motion dont on discute aujourd'hui?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, lors des inondations de 2007 à Rivière-au-Renard, Développement économique Canada s'était engagé à aider les entrepreneurs, les commerçants et les OBNL sinistrés qui n'étaient pas admissibles aux programmes d'urgence du Québec.
Le Bloc québécois réclame que cette mesure s'applique aussi aux victimes des grandes marées dans l'Est du Québec. Le gouvernement va-t-il enfin agir?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, ce que je viens d'entendre m'amène à poser une question. Pourquoi vouloir changer cela? Pourquoi cet empressement et pourquoi cet intérêt? Les gens qui nous entendent parler de ce dossier aimeraient bien démêler le vrai du faux. Quelle est la stratégie derrière tout cela? Y en a-t-il une? En voit-on une? Quel est le véritable intérêt de semer la confusion à tel point qu'à un moment donné on dit une chose et, finalement, on fait le contraire?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, les importantes pluies, les vents violents et les grandes marées qui s'abattent sur l'est du Québec provoquent des inondations et beaucoup de destruction matérielle. Les rivières débordent, l'état d'urgence a été décrété à Gaspé et la route 132 est fermée à plusieurs endroits. J'ai personnellement constaté que plusieurs quais ont subi d'importants dégâts, notamment à Carleton-sur-Mer dans la Baie-des-Chaleurs.
La ministre des Pêches peut-elle au moins s'engager à réparer rapidement les quais sous sa responsabilité qui ont été endommagés à la suite des intempéries extrêmes que l'on connaît?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, j'aimerais également, mais en français cette fois-ci, souhaiter la bienvenue au nouveau député et le féliciter d'avoir remporté son élection.
J'aimerais l'entendre parler davantage de gouvernement minoritaire. Lorsqu'il parle de la façon dont cela devrait se dérouler, ses paroles sont de la musique à mes oreilles. D'un autre côté, il faut demeurer naïf par rapport à tout cela, et je le suis toujours. Or je m'aperçois qu'il est excessivement difficile de pouvoir bien fonctionner dans le style que nous connaissons actuellement. Cela dit, je comprends qu'il vient tout juste d'arriver.
À la première occasion, serait-il prêt à défaire le gouvernement actuel pour faire en sorte que nous puissions passer aux vraies bonnes affaires?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, alors que les conservateurs ont de la difficulté à admettre l'existence même des changements climatiques, on se doute bien que les grandes marées frappent plus fort en raison du dérèglement du climat.
Le gouvernement admettra-t-il que la catastrophe que l'on connaît dans le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et sur la Côte-Nord est une preuve supplémentaire qu'il faut réduire dès maintenant nos émissions de gaz à effet de serre?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, excellente question, mais malheureusement, pour la réponse, on repassera.
Tout en luttant pour réduire les gaz à effet de serre, il est nécessaire de se préparer dès maintenant à s'adapter aux conséquences des changements climatiques. Plus que jamais, la création d'un fonds de compensation nous apparaît nécessaire. Ce fonds permettrait, par exemple, de financer des mesures pour limiter l'érosion des berges par les grandes marées.
Le gouvernement va-t-il se doter d'un fonds d'adaptation pour compenser les conséquences des changements climatiques?
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BQ (QC)
Monsieur le Président, le réchauffement de la planète augmente l'intensité de certains phénomènes météorologiques connus. Cette année, les grandes marées d'automne, dans l'Est du Québec, ont causé des millions de dollars de dommages. Une partie de la route 132, des maisons, des chalets et des bouts de terrain ont été emportés par la mer. Des centaines de résidants ont été expulsés de leur logis de manière préventive.
Est-ce que le gouvernement fédéral compte répondre favorablement à toute demande éventuelle du gouvernement québécois afin d'indemniser les sinistrés?
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