Merci, monsieur le président.
D'abord, il est important de préciser que je n'ai jamais voulu laisser entendre que Mme Fry nous disait qu'elle ne trouvait pas cette situation importante.
Ensuite, en ce qui concerne l'amendement proposé par M. Oliphant, je regrette, mais je vais devoir voter contre. La raison en est fort simple: on se retrouve devant une situation ponctuelle qui s'inscrit dans le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, bien sûr, mais qui nous amène à regarder la situation non plus sous l'angle géopolitique, mais sous l'angle humanitaire.
Je ne crois pas que nous puissions attendre la reprise des travaux parlementaires, parce que chaque heure qui passe a des incidences importantes sur le plan humanitaire, d'une part. D'autre part, je ne crois pas non plus que nous puissions simplement inscrire ce qui se passe présentement dans le corridor de Latchine dans le contexte global du conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Premièrement, dans un cas, comme je le disais, il est davantage question de l'aspect géopolitique, alors que, dans l'autre, il est plutôt question de l'aspect humanitaire. Deuxièmement, techniquement ou officiellement, du moins, il n'y a pas d'intervention ni de l'Arménie ni de l'Azerbaïdjan. Il s'agit d'une manifestation soi-disant spontanée de la part d'Azéris qui ont décidé, tout à coup, pour des considérations apparemment liées à l'environnement, de bloquer le corridor de Latchine et, par le fait même, la libre circulation des biens et des personnes. Cela fait que des Arméniens du Québec et du Canada ne peuvent plus sortir du corridor et revenir chez nous et que des biens de première nécessité ne peuvent pas traverser le corridor de Latchine.
Je vois M. Oliphant faire non de la tête. S'il a des informations que je n'ai pas, j'aimerais les avoir. Nous avons donc besoin d'être dûment informés de la situation qui a cours présentement. Pour l'heure, nous nous reposons uniquement sur les informations que les médias ou les groupes d'intérêts veulent bien nous communiquer. Voilà la raison pour laquelle il est important que nous nous réunissions, et ce, non pas au retour de la Chambre, mais dès la semaine prochaine, et que nous examinions cet aspect particulier de la question qui fait essentiellement intervenir nos valeurs sur le plan humanitaire.
Nous aurons amplement l'occasion, par la suite, de discuter de l'aspect géopolitique des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Toutefois, pour l'heure, ce qui nous intéresse, c'est qu'il y a un soi-disant groupe de manifestants qui bloquent un corridor reliant un territoire enclavé et l'Arménie, ce qui a une incidence sur le plan humanitaire.