Monsieur le Président, je remercie mon collègue et ami le député de Lac‑Saint‑Louis d'avoir présenté cet important projet de loi.
Le projet de loi est très important. Il aiderait le Canada à protéger les gens qui sont touchés par de graves inondations. Il permettrait aussi d'établir une stratégie nationale sur la prévision des inondations et des sécheresses. Comme nous le savons, c'est la voie de l'avenir.
Les changements climatiques sont bien réels. Nous en subissons les répercussions partout au pays. Il y a eu de terribles feux de forêt en Colombie‑Britannique. Des inondations ont eu lieu dans ma circonscription, Pierrefonds—Dollard. En juillet dernier, de terribles inondations causées par des précipitations ont frappé la Nouvelle‑Écosse. Comme le député de Lac-Saint-Louis l'a dit, cette stratégie nous aiderait à établir des prévisions et à mieux nous préparer en vue des catastrophes.
J'ai passé beaucoup de temps à visiter les zones inondées dans Pierrefonds—Dollard. Je l'ai fait en compagnie de l'ancien maire de L'île‑Bizard, Stéphane Côté, un ami qui sert avec une grande diligence sa collectivité. Il a tenu à ce que je vois personnellement l'infrastructure qu'il a mise en place.
Les victimes de ces inondations de 2017 et de 2019 étaient extrêmement stressées par ces catastrophes. Elles ont perdu leurs biens et leurs maisons. Elles ont perdu toutes leurs économies, puis ont dû composer avec les traumatismes découlant de cette perte. J'ai rencontré des personnes dont les ménages ont subi les contrecoups des inondations pendant des années. La perte de tous leurs biens a, entre autres, entraîné des dépressions au sein de leur foyer et causé des tensions au sein de leur famille. Cette situation a été extrêmement pénible pour elles.
Le projet de loi à l'étude, qui prévoit l'élaboration d’une stratégie nationale sur la prévision des inondations et des sécheresses, porte sur bien plus que la protection des biens et des maisons. Il concerne aussi les répercussions de ces phénomènes sur la santé mentale de nos concitoyens.
Le député de Lac-Saint-Louis accomplit un travail crucial au sein du comité qu'il préside, le Comité permanent de l'environnement et du développement durable. Par l'entremise de ce comité, il a soulevé des questions relatives à l'eau et à l'environnement. C'est pourquoi je suis si heureux de le voir présenter ce projet de loi aujourd'hui, un projet de loi que tous les députés appuieront, je l'espère.
On a entendu des députés d'autres partis. Ils ont dit que le gouvernement du Québec n'a pas besoin du soutien du gouvernement fédéral.
Ce n'est pas le cas. Prenons le nouvel espace protégé à Anticosti, par exemple. Il vient d'être désigné comme site du patrimoine mondial de l'UNESCO, ce qui veut dire que l'île d'Anticosti est protégée. Avec tout le respect que je dois au chef du Bloc, cela va à l'encontre de ce qu'il a dit récemment, c'est-à-dire qu'Anticosti devrait plutôt être un site de forage de puits de pétrole. Le site est situé au cœur du golfe du Saint-Laurent.
Le Parti libéral cherche à protéger les terres, à prévenir les inondations et à protéger les sites patrimoniaux. Revenons à ma circonscription, dans le territoire de l'Ouest-de-l'Île et dans la région de Montréal, le gouvernement fédéral a investi des millions de dollars pour prévenir les inondations et protéger l'environnement. Nous avons investi 50 millions de dollars dans la région de Pierrefonds pour améliorer et protéger le Grand parc de l'Ouest.
Les conséquences des inondations sur les gens sont bien réelles. J'ai rencontré des familles qui ont été touchées. J'ai visité des zones inondées à Pierrefonds et à L'Île‑Bizard. Les maisons de l'île Mercier, une magnifique petite île de L'Île‑Bizard, sont aussi à risque d'inondation tous les ans. Au printemps, j'ai vu l'anxiété des habitants qui suivent, au quotidien, la montée des eaux. Les prévisions que ce projet de loi permettrait d'établir contribueraient à atténuer l'anxiété. Nous pourrions mieux planifier pour éviter les pertes matérielles et le stress. Les données en temps réel qui sont prévues dans la mesure législative aideraient le Canada à gérer les changements climatiques. Le projet de loi ferait en sorte que nous soyons mieux outillés pour nous adapter à un milieu en évolution et aux changements qui nous attendent assurément.
Le gouvernement s'est engagé à aider les Canadiens à mieux s'adapter aux conditions météorologiques extrêmes. Cela inclut les inondations et les sécheresses. Il met déjà en œuvre des activités clés en matière de prévision des inondations et des sécheresses. Prenons, par exemple, les services météorologiques d'Environnement et Changement climatique Canada, les Services hydrologiques nationaux, qui agissent en tant qu'autorité nationale responsable de la collecte, de l'interprétation et de la diffusion de données et d'informations normalisées sur les ressources en eau au Canada. Ils administrent les programmes hydrométriques nationaux en collaborant avec les provinces et les territoires et en partageant les coûts avec ces derniers afin d'aider la population. Les Services hydrologiques nationaux exploitent 2 256 des 2 922 stations de surveillance des eaux à l'échelle du pays. Ils consolident également les données sur la qualité de l'eau.
En terminant, je veux affirmer mon appui clair au projet de loi et à mon collègue et voisin de circonscription, le député de Lac‑Saint‑Louis. J'ai énormément appris grâce à son travail. Il est ici depuis beaucoup plus longtemps que moi, mais je vois comment il sert sa région de façon diligente et je suis l'exemple qu'il donne. En matière de protection de l'environnement et de l'eau, je sais qu'il fait son travail sincèrement et qu'il présente un projet de loi qui sera bénéfique pour les gens de sa circonscription et pour tous ceux qui ont été victimes des inondations au Québec et ailleurs au pays, mais qui sera également bénéfique pour le monde entier.
J'espère que tous les députés à la Chambre vont appuyer le projet de loi.