Merci, madame la présidente. J'allais mentionner que je voulais partager mon temps avec ma collègue, mais comme vous avez...
J'aimerais remercier tout d'abord toutes les témoins. Vous vous êtes fait l'écho aujourd'hui de ce que je répète depuis des années. Je suis honoré de siéger avec ma collègue aujourd'hui; nous sommes deux des députés autochtones à la Chambre des communes qui parlont couramment notre langue.
Vous avez tous parlé, je crois, de l'urgence de sauver les langues autochtones au pays. Je suis déçu de voir que parmi les objectifs du projet de loi, on sente le besoin, à l'alinéa 5(b)i), d'évaluer la situation des langues autochtones, quand nous savons tous qu'il y a urgence en la matière.
Je vais partager mon temps avec ma collègue, mais j'aimerais tout d'abord vous poser une question, Francyne, et c'est la seule que je poserai. Le gouvernement et d'autres dirigeants au pays ont claironné que ce projet de loi avait été élaboré « conjointement ». Lors de la séance d'information technique qui a suivi le dépôt du projet de loi à la Chambre des communes, j'ai demandé notamment — et le secrétaire parlementaire qui se trouve devant moi peut le confirmer — depuis quand l'Association des femmes autochtones du Canada n'est-elle plus considérée comme un organisme national?
Les femmes sont les gardiennes de la langue. Nous le savons tous. Dans toutes les cultures et les traditions autochtones, elles sont les gardiennes de la langue. C'est ma mère et ma grand-mère qui m'ont appris à parler ma langue. J'ai posé la question, mais elle est demeurée sans réponse. Depuis quand? Comment se fait-il que vous n'ayez pas participé à l'élaboration prétendument conjointe de ce projet de loi?
On est très loin, à mon point de vue — et je l'ai mentionné dans mon discours lors du dépôt du projet de loi — de la corédaction. Je ne pense pas que l'Assemblée des Premières Nations ait tenu le crayon lorsque ce projet de loi a été rédigé. Quand cela s'est-il produit? J'aimerais d'abord qu'on me le précise.