Je pense que la motion parle d'elle-même. L'Ontario et le Québec ont fait une étude. On a pu constater qu'ils étaient unis et défendaient Radio-Canada.
De plus en plus, on trouve que Radio-Canada a de la difficulté à s'acquitter de son mandat en vertu de la Loi sur les langues officielles. Notre comité compte quatre députés du Québec et quatre députés de l'Ontario. Excusez-moi, monsieur Williamson, vous êtes exclu de ce groupe. Monsieur Chong, je vous ai oublié! Vous êtes le cinquième député ontarien.
Des gens provenant des communautés francophones minoritaires nous ont dit qu'ils avaient accès à de la programmation en français, mais qu'il s'agissait d'histoires de Montréal. Par exemple, on leur présentait des rapports de circulation de Montréal!
Oui, c'est en français, oui, ils peuvent écouter du français sur les ondes publiques, mais cela ne touche pas vraiment leurs expériences dans leurs propres régions. Je pense qu'il serait souhaitable qu'on commence à accorder plus d'importance aux histoires de nos régions. Je trouve que le service de Radio-Canada au Québec est formidable, mais la SRC a des problèmes à l'extérieur du Québec. Je pense que les francophones hors Québec désirent entendre leurs propres histoires, leur propre voix dans leur région.
M. Gravelle, qui est assis à côté de moi, habite le Nord de l'Ontario. Je pense que dans cette grande région, beaucoup d'histoires francophones pourraient être diffusées sur les ondes publiques, partout au pays. Cependant, il faudrait pour cela des investissements. Quand on impose des compressions, quand on limite le financement du diffuseur public, on réduit la qualité des services dans les régions de l'extérieur du Québec.
Je pense que le rapport et l'étude que le Québec et l'Ontario ont fait ensemble souligne le fait qu'on a du chemin à faire. Je sais qu'il ne reste pas beaucoup de temps à cette législature, mais le comité existe jusqu'à ce que les élections soient déclenchées. Nous pourrions donc tenir une ou deux réunions spéciales pour faire cette étude afin de voir ce qu'on peut faire au cours des années à venir pour promouvoir le diffuseur public dans les régions du pays où il y a des communautés francophones qui ont le désir d'entendre leur propre voix.