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BQ (QC)
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2021-06-15 19:46 [p.8510]
Monsieur le Président, me revoici pour une troisième fois depuis que je pensais que c'était mon dernier discours. S'il n'y a pas d'élections, je vais revenir en faire un autre.
En 2015, j'ai été élu comme député, j'avais 30 ans et j'avais de jeunes enfants. J'ai voyagé aller-retour pendant deux ans afin d'être sûr de ne rien manquer dans la vie de mes enfants et, si c'était à refaire, je le referais. Mon objectif a toujours été de donner un monde meilleur à mes enfants et, pour moi, cela voulait dire leur donner un pays qui n'est pas le Canada, mais qui est bel et bien le Québec.
J'ai toujours été fier d'être le député de Mirabel, mais je n'ai jamais été fier des terres qui ont été volées par le gouvernement fédéral. Il s'agit de 97 000 acres de chez nous, des terres de gens que je connais, des voisins. Je suis fier d'être le député de Mirabel et d'avoir défendu ces gens-là.
Je remercie mes enfants de m'avoir attendu aussi souvent. Quand je suis parti tout à l'heure de la maison, ils savaient que je venais ici faire mon discours d'adieu. Ils avaient hâte que je revienne, mais je ne les verrai pas avant demain matin puisqu'ils vont être couchés quand je vais revenir. Ce n'est pas grave. Je remercie mon épouse Johanie, qui a toujours été là avec moi, qui m'a aidée et qui croit à notre cause.
Je ne suis pas le premier ministre et je ne me mettrai donc pas à pleurer, mais, maintenant que les fleurs sont lancées, c'est au tour du pot.
Le plus gros problème du Canada, c'est le Canada lui-même. C'est un État qui se dit progressiste, qui l'inscrit dès qu'il le peut dans un traité ou dans une loi, mais, au fond, c'est un État archaïque dicté par une monarchie.
Le message progressiste du Canada est que nous ne naissons pas tous égaux en droit puisque la royauté est au-dessus du commun des mortels et hérite de ses pouvoirs par sa naissance. C'est contraire à la démocratie, c'est le contraire de ce qu'on prône dans la Chambre. Je comprends les traditions, mais le poids en métal d'une masse comme celle de la Chambre peut faire vivre une famille pendant un an.
Le Canada se dit aussi un grand défenseur des droits de la personne. Il se targue sur la scène internationale de sauver la veuve et l'orphelin. Or, au fond, il n'est même pas capable de fournir de l'eau potable aux communautés autochtones dont il a la responsabilité sur son propre territoire. Le tiers-monde est présent sur son territoire, il lui pend au bout du nez et il ne le voit même pas.
Le Canada a aussi créé les Casques bleus et se vante d'être un vecteur de paix dans le monde. Or, pendant ce temps, les contrats d'armement qu'il a conclu avec des pays du Moyen-Orient fournissent des véhicules Jeep qui servent à tuer des civils. Le Canada est donc un vecteur de paix, mais complice des États totalitaires qui écrasent leur population.
Le Canada se dit aussi un État égalitaire, mais il refuse d'adopter une loi sur les paradis fiscaux afin de les contrer et de récupérer plein d'argent en impôts qui permettrait à l'État de faire des transferts en santé. Pourtant, il ne le fait pas. Voilà le problème éthique. Un autre problème, c'est qu’éthiquement le Canada est un pays et donc un paradis fiscal pour les compagnies minières parce que les lois ne s'appliquent pas.
Le Canada se dit quand même vert en se déclarant pour l'environnement et en disant qu'il veut que tout le monde soit bien et que tout le monde respire. Il dit qu'il va planter 2 milliards d'arbres et que c'est génial. D'un autre côté, c'est un pétro-État qui finance des compagnies pétrolières et l'énergie d'hier, mais qui ne finance pas celle de demain. Le Québec est plus vert que lui, puisque c'est nous qui payons avec nos impôts.
Le Canada se dit fort et uni et dit que l'identité canadienne est géniale. Cependant, l'identité canadienne est fragile. C'est un géant aux pieds d'argile. Les Albertains sont plus fiers d'être Albertains. Les Québécois sont plus fiers d'être Québécois. Pierre Falardeau disait de renverser les monuments pour voir les vers qui grouillent. Voilà le problème.
Le Canada se dit un pays démocratique. Or, il a volé le référendum de 1995, c'est la commission Gomery qui l'a dit, sans parler du scandale des commandites et des irrégularités que le Canada a amenées dans une élection démocratique.
Le Canada se dit aussi à l'avant-garde des droits des travailleurs, mais ce pays n'est même pas capable d'adopter une loi pour le retrait préventif des femmes et le droit de grève. Il n'y a aucune loi anti-briseurs de grève au Canada.
L'histoire du Canada s'est construite sur la conquête des peuples déjà présents, sur la volonté de les assimiler. Le père fondateur du Canada, John A. Macdonald, est un raciste invétéré, même si la députée d'Ahuntsic‑Cartierville dit que c'est un bon gars.
Pour se construire une identité, le Canada a usurpé tous les symboles culturels des Québécois, autrefois appelés les « Canayens », comme la feuille d'érable, qui ne pousse presque pas ailleurs au Canada, la musique, les paroles de l'hymne national, le castor que le Canada n'a pas, la poutine. Est-ce qu'on peut être d'accord pour dire qu'à l'ouest de la rivière des Outaouais, il n'y a pas de poutine mangeable? On va s'entendre sur une chose: les deux traits culturels qui restent au Canada et qui n'ont pas été pris à quelqu'un d'autre, ce sont les maudites rocheuses et l'équipe de hockey qui ne gagne jamais à Toronto.
Pour citer Mononc’ Serge, « Canada is not my country ». Je le dis en anglais pour que tous puissent comprendre. Je suis un député indépendantiste, un député du Bloc québécois. J'ai été indépendantiste toute ma vie. Je veux que le Québec soit un pays. Vive le Québec libre!
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BQ (QC)
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2021-06-11 14:07 [p.8307]
Monsieur le Président, cinq minutes sont suffisantes pour dire tout ce que je pense de la fonction de gouverneur général.
Depuis que nous avons commencé à débattre de ce projet de loi, personne n'occupe le poste de gouverneur général. Est-ce que cela manque vraiment à quelqu'un? Y a-t-il quelqu'un qui trouve cela regrettable et qui est pressé d'avoir un gouverneur général? Je n'entends personne le dire et je suis assez sûr que l'ambiance est meilleure depuis que l'ancienne gouverneure générale est partie.
En toute franchise, si j'étais à la place du premier ministre, je profiterais du fait d'être en Angleterre pour dire à la reine que notre pays est capable de survivre sans gouverneur général. Ma dernière phrase était un peu maladroite, mais c'est parce que le premier ministre a deux langues secondes, l'anglais et le français, et qu'on ne sait jamais comment il tournera ses phrases.
Pourtant, ce n'est pas ce que fera le premier ministre, parce que le lien avec la monarchie est essentiel pour le Canada. La monarchie est un symbole incontournable, au même titre que le multiculturalisme, le bilinguisme, et même la prière à la Chambre. Cette prière est une vraie aberration dont ma collègue de Manicouagan a parlé tantôt, puisque l'État devrait être laïque. Rien de tout cela ne ressemble au Québec.
Les derniers mois ont clairement établi que nous n'avions pas besoin de ce type de symbole passéiste et vraiment déplaisant de l'impérialisme britannique. C'est un monument nostalgique de la grande victoire des Anglais sur les Français, et cela nous écœure.
Au Québec, nous ne nous reconnaissons pas là-dedans. La solution est d'abolir ce poste, mais cela n'arrivera pas. Nous constatons que nos collègues du Canada ne sont pas rendus là. Je le comprends. Ils n'ont pas non plus suffisamment progressé sur le plan du droit du travail ni sur celui des droits pour les familles, et ils ne sont pas capables d'avoir des garderies. Ce n'est pas le premier domaine où ils sont à la remorque du Québec.
Pour des raisons qui leur appartiennent, ils tiennent encore à maintenir en poste le représentant d'un régime qui s'est battu contre leur démocratie et contre l'autonomie de leur pays, même s'ils l'oublient souvent. Ils se plient donc à la reine et sont bien contents du gouverneur général.
Au Bloc québécois, nous avons fait plusieurs compromis, nous sommes des gens raisonnables. Nous proposons donc une solution modérée: à poste symbolique, salaire symbolique. Que l'on offre un gros dollar. C'est simple et cohérent, et c'est parfait parce que, de toute façon, ce poste ne sert à rien.
Je rappelle que le gouverneur général est logé aux frais des contribuables. Il est nourri aux meilleurs canapés et aux petits fours, toutes ces petites bouchées qui sont servies lors de réceptions mondaines. Il est abreuvé au champagne et peut participer à toutes les soirées de son choix. Je suis persuadé que de nombreuses personnes accepteraient volontiers de participer à quelques cérémonies super ennuyantes si elles étaient nourries et logées gratuitement à longueur d'année.
Le gouverneur général est là et ne sert à rien. Bref, c'est un poste qui est symbolique et dont le salaire devrait être symbolique. J'invite mes estimés collègues — qui ne sont pas si estimés que cela — à voter en faveur de mon projet de loi. Malheureusement, ils ne le feront pas, parce qu'ils aiment la monarchie.
Il n'est pas pertinent dans un Parlement démocratique d'avoir une monarchie constitutionnelle. Au lieu du gouverneur général ou de la reine, on pourrait mieux représenter les citoyens qui travaillent fort, qui élisent un député qui les aidera et les représentera au Parlement. C'est cela, une démocratie. Les gens sont fiers d'être autonomes et ils sont fiers que ce soit le peuple et la volonté incarnée par les élus qui gouvernent. Ils sont fiers d'être ici, peu importe la carrière et leur nom de famille, parce qu'ils ont été choisis par les gens.
Le Canada n'a peut-être pas besoin d'un symbole dont le fondement même est la notion que les gens ne naissent pas égaux. Ce pays se targue toujours d'être une grande démocratie, sauf qu'en reconnaissant constamment la monarchie et le gouverneur général, il dit que les gens ne naissent pas égaux. C'est un gros problème. Ce poste est antidémocratique.
Le Canada n'est certainement pas prêt à franchir ce pas. Mes collègues auront peut-être un éclair de génie qui leur fera comprendre ce que nous voulons dire, mais, d'ici là, je dirai simplement qu'un dollar, c'est assez.
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BQ (QC)
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2021-06-11 14:12 [p.8308]
Monsieur le Président, je demande un vote par appel nominal afin de voir tous ceux qui sont pour la monarchie, et tous ceux qui sont contre.
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BQ (QC)
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2021-04-26 11:04 [p.6125]
propose que le projet de loi C-271, Loi modifiant la Loi sur le gouverneur général, soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Monsieur le Président, le projet de loi que j'ai l'honneur de déposer à la Chambre n'est pas très compliqué et s'inscrit dans une logique très simple: si le Canada veut conserver ses symboles monarchiques, il doit les payer symboliquement.
Un dollar par année pour habiter dans un château, manger comme un roi, s'asseoir sur un trône et voyager aux frais de la princesse, il me semble que c'est suffisant pour boucler ses fins de mois, surtout quand on n'a rien d'autre à payer.
L'idéal serait qu'il n'y ait pas du tout de monarchie. Si nous sommes tous égaux, je pense que le concept des « humbles sujets de Sa Majesté » n'a plus sa place aujourd'hui. Pour en arriver là, cependant, il faudrait rouvrir la Constitution, qui a été cadenassée et re-cadenassée par les libéraux. Comme cela n'arrivera pas de sitôt et comme le Québec sera sans doute indépendant avant que le Canada se sépare de la monarchie britannique, nous pourrions au moins rendre le côté strictement symbolique plus évident.
La Loi sur le gouverneur général attribue à la fonction un salaire annuel de 270 602 $, lequel est indexable depuis 2014. Ce salaire peut donc s'élever à environ 300 000 $, avec une pension à vie par la suite, et ce, peu importe la durée du mandat. C'est bien de l'argent pour la plupart du monde. Ainsi, Mme Payette, qui n'a occupé ce poste que pendant un certain temps, recevra une pension à vie et le remboursement de toutes ses dépenses. C'est comme remporter la loterie « Gagnant à vie ».
Nommée en 2017, Mme Payette, qui n'était pas une bonne patronne, a instauré un véritable régime de terreur à Rideau Hall. Selon un récent rapport d'enquête sur le climat de travail pourri, les témoignages faisaient état de cris, de hurlements, de comportements agressifs, de commentaires dégradants et d'humiliations publiques. On s'entend qu'un tel comportement ne mérite certainement pas une pension à vie.
Gouverneure générale de 1999 à 2005, Adrienne Clarkson a réclamé plus de 1 million de dollars en dépenses depuis son départ, en plus de sa pleine pension. La raison invoquée, selon l'article de La Presse du 31 octobre 2018, mérite qu'on s'y attarde une petite minute. Voici ce qu'on peut y lire:
Partant du principe que les gouverneurs généraux ne prennent jamais vraiment leur retraite, ils reçoivent, en plus de leur pension, un financement public à vie pour leurs dépenses de bureau et frais de déplacement, par le biais d'un programme existant depuis 1979.
Bien sûr que les gouverneurs généraux ne prennent jamais leur retraite! Leur horaire est sans doute surchargé quand ils sont à la retraite puisque, comme on le sait, tout le monde veut voir ces grandes vedettes que sont les anciens gouverneurs généraux du Canada. Mais voyons! On ne sait même pas à quoi ils servent pendant leur mandat; va-t-on nous faire croire qu'ils servent encore plus à quelque chose après leur mandat?
Michaëlle Jean s'est trouvé un autre job; c'est au moins cela. Son travail ne consiste pas à faire des discours en étant complètement saoule à propos d'un manque d'eau chaude dans un hôtel.
À part jouer au monarque et faire semblant qu'ils ont une importance réelle dans la vie politique, le rôle des gouverneurs généraux est vraiment purement symbolique. Le Bloc québécois suggère donc qu'on les paie symboliquement en leur offrant 1 $ par année. Ils n'ont pas besoin de plus que cela, de toute façon. En plus, notre proposition est modérée, parce que les Québécois ne veulent plus de la monarchie.
Même les Canadiens commencent à se rendre compte que la monarchie ne sert à rien. Selon un sondage Léger, 74 % des Québécois souhaitent l'abolition de la monarchie et à peine 12 % souhaitent son maintien. Cela veut dire que 88 % des gens au Québec n’éprouvent aucun attachement à ce symbole de soumission. Selon un autre sondage publié dans La Presse, trois Canadiens sur cinq souhaitent l'abolition du poste de gouverneur général ou à tout le moins une réduction de ses responsabilités.
De quelles responsabilités parle-t-on, cependant? La seule chose qu'un gouverneur général a à faire, c'est de s'asseoir, écouter des discours, recevoir la visite du premier ministre qui annonce la tenue des élections, ou sanctionner des lois qui ne concernent même pas la Couronne. Tout ce protocole ridicule et complètement déconnecté de la vraie vie pourrait même être drôle, si ce n'était que nous payons pour toutes ces histoires de chevaliers, de carrosses et de clichés de princesses et de fées.
Ce poste est donc loin d'être un symbole puisqu'il y a de l'argent rattaché à cela, beaucoup d'argent pour quelqu'un qui n'est pas élu et dont la principale fonction est de nous rappeler que nous sommes les humbles sujets de la Couronne britannique: 67 millions de dollars par année. Voilà ce que notre lien avec la Couronne nous coûte. C'est à peu près 2 $ par personne au Canada. Nous payons 2 $ pour nous agenouiller devant la monarchie. Si nous pouvions diminuer un peu cette dépense absurde, ce serait toujours cela de pris. Nous pourrions au moins faire œuvre utile.
Dans le dernier budget du gouvernement, 50 millions de dollars ont été attribués à la bioéconomie forestière sur une période de deux ans. Cette somme de 25 millions de dollars pour la forêt, c’est un peu plus du tiers de ce qui est donné pour la monarchie. C'est assez ridicule.
Le gouvernement investit 25 millions de dollars par année dans le secteur de la forêt, et donne 67 millions de dollars pour la gouverneure générale. Il me semble pourtant que la forêt est un symbole fort. Le secteur est pas mal d'actualité et représente davantage l'avenir. La forêt, avec son bois, permet de faire de belles choses, plus que la monarchie.
En parlant de symbole et en parlant de forêt, il y a aussi le symbole de la feuille d’érable. Il s'agit d'un symbole que le Canada a volé au Québec, car les érables à sucre ne sont presque pas présents dans le reste du Canada. C'est comme si le drapeau du Québec arborait un symbole représentant le pétrole, cela n'aurait aucun sens. Mais bon, ce n'est pas le premier vol que le Canada a fait.
Une somme de 67 millions de dollars par année est attribuée pour la Couronne. Combien d'argent a été attribué à nos cabanes à sucre, qui ont perdu deux saisons à cause de la pandémie? Pas un sou n'est attribué pour sauver le symbole de l’érable. C'est de l'argent qui ne va pas à nos cabanes à sucre, mais à la Couronne britannique, parce que l'argent ne manquera jamais pour cela.
On a une belle et vraie occasion de faire un peu de ménage dans ce genre de dépenses complètement ridicules liées à un poste dépassé et inégalitaire. C'est complètement arbitraire. La gouverneure générale a démissionné, et il n'y a plus personne de nommé. Le juge en chef de la Cour suprême a hérité de la Couronne.
Si l'on voulait faire un test pour savoir si l'on avait besoin d'un gouverneur général, on a la réponse. Rien n’a changé. Personne ne s’en ennuie. Il n'y a pas de révolution ni de manifestations dans les rues pour exiger rapidement la nomination d’un gouverneur général, puisque personne n'en veut. Comme il faut un amendement constitutionnel pour se débarrasser du poste de gouverneur général, on peut au moins calmer le jeu sur le plan des avantages, c'est-à-dire accorder un salaire symbolique et aucune pension. C’est ce que propose mon projet de loi. Je proposerais bien de faire disparaître la fonction, de supprimer toute référence à la monarchie, de sabrer les dépenses frivoles, comme le petit prince et la petite princesse l'on fait en allant vivre en Californie. Ils ont été capables de couper les ponts, et je ne vois pas pourquoi on n'en serait pas capable. La Constitution ne nous permet pas de le faire, et c'est un problème.
Je me suis lancé en politique parce que je crois au Québec. Je crois en son indépendance, je milite pour son indépendance et je serai là le jour de son indépendance. Je crois en un Québec libre, sans roi, sans reine, et en français. La monarchie anglaise et l’attachement que le Canada a à son égard, c’est aussi le rappel de la conquête. C'est le symbole que le Canada aime tant, à savoir que les Britanniques ont vaincu les Français. Les symboles que sont le God Save the Queen et la licorne enchaînée sur les armoiries, c'est très peu pour moi. C’est peut-être un symbole agréable pour le Canada et pour bien des députés de la Chambre, mais, pour moi et pour plusieurs de mes collègues, c’est un symbole de colonisation et de terres pillées.
Sans monarchie, il n’y a qu’un véritable maître: le peuple. Nous ne serons jamais une véritable, complète et totale démocratie tant que le peuple devra demander au représentant royal s’il peut voter, lui demander s’il reconnaît la validité du résultat, lui demander de sanctionner nos lois. On me répondra que c’est strictement symbolique; si c’est le cas, mes collègues n'ont qu'à voter en faveur de mon projet de loi.
La Barbade a coupé ses liens avec la Couronne britannique, mais elle reste toujours le royaume des paradis fiscaux. Quant à l’Australie, elle y songe encore. Le Canada semble ne pas pouvoir le faire, mais nous avons présentement l'occasion d’envoyer un signal clair. Si nous ne le faisons pas, nous allons passer à côté d'une belle occasion. Une vacance du poste de gouverneur général, cela n'arrive pas tous les jours. Profitons-en et faisons des compressions dans les dépenses somptueuses.
Avant de terminer mon discours, je tiens à dire que ce discours est probablement le dernier que je vais prononcer à la Chambre des communes. J'ai été élu en 2015, contre toute attente, grâce à des citoyens qui ont le Québec à cœur. Ce fut un honneur de servir mon pays, le Québec, en tant que député d'une circonscription patriote. C'est un honneur que je garderai en mémoire toute ma vie.
Je remercie mon épouse Johanie, qui a fait plusieurs sacrifices puisqu'elle connaissait la justesse de notre cause. Je la remercie de son indéfectible soutien et je lui dis que je l'aime. Je remercie aussi mes enfants, et je leur dis que c'était la dernière fois et que je rentre à la maison pour de bon.
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2021-04-26 11:14 [p.6127]
Madame la Présidente, le projet de loi C-271 demande que cela soit applicable dans le futur puisque la Loi sur le gouverneur général est une loi enchâssée et qui existe déjà. J'espère donc que cela sera fait pour le futur.
Concernant la gouverneure générale, le problème est que l'institution en tant que telle est viciée. Le financement sert une institution archaïque. S'il n'en tenait qu'à moi, on n'aurait jamais donné une cenne à la Couronne britannique, mais le projet de loi prévoit qu'il en soit ainsi à partir de maintenant. À partir de maintenant, les personnes en poste ne recevront plus de salaire ni de pension. Il y en a qui ont gagné le gros lot.
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2021-04-26 11:16 [p.6127]
Madame la Présidente, quiconque travaille pour la Couronne britannique ne devrait pas recevoir de salaire. La Couronne britannique ne devrait même pas être ici. Peu importe que l'ancien gouverneur général ait été bon ou pas, à mes yeux, le poste est archaïque.
La députée a dit que le Bloc québécois voulait détruire le système démocratique. Cela n'est pas vrai. Le Québec est une grande démocratie. Le Québec, en tant que pays, va être une grande démocratie et non pas une monarchie constitutionnelle.
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2021-04-26 11:17 [p.6127]
Madame la Présidente, la cérémonie d'assermentation de Julie Payette a coûté 625 000 $. C'est plus que le prix d'une maison, et cela a été payé avec des fonds publics. Il faudrait que nous payions pour qu'il y ait des dorures partout et qu'elle mange du caviar et se promène en limousine. Je pense que cela ne vaut pas la peine.
Au sujet de David Johnston, on parle de non-partisanerie, mais il ne faut pas oublier qu'il était quand même dans le camp du non en 1995 quand on nous a volé le référendum. Le poste en tant que tel n'est pas bon et ne sert à rien. Il faut arrêter de payer pour cela.
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2021-02-19 13:11 [p.4326]
demande à présenter le projet de loi C-271, Loi modifiant la Loi sur le gouverneur général.
— Madame la Présidente, je suis heureux de déposer aujourd'hui un projet de loi pour réduire la facture payée par les Québécois au nom de la monarchie. Je suis convaincu que tous mes collègues seront aussi heureux de l'appuyer par sensibilité pour les contribuables qu'ils représentent.
La monarchie est une institution archaïque, dépassée et antidémocratique, basée sur la prétention que nous ne sommes pas égaux. Y être rattachés de quelconque façon revient à dire que nous acceptons la soumission et, évidemment, cela est hors de question. C'est contraire à nos valeurs d'égalité et de liberté.
Payer 270 000 $ par année pour le représentant de la monarchie, c'est indécent. On nous dit que c'est une fonction symbolique. Réglons le problème: payons symboliquement. Nous proposons donc un salaire de 1 $ par année. Nous proposons aussi d'abolir la généreuse pension de retraite du représentant de la reine. Je vais le dire franchement: 1 $, c'est déjà beaucoup trop, mais, comme on le sait, nous sommes un parti de compromis.
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BQ (QC)
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2019-12-09 14:57 [p.104]
Monsieur le Président, il faut arrêter d'écouter et faire son travail.
Cela fait 30 ans qu'on en parle — c'est le temps d'agir. Le gouvernement peut le faire. On l'appuie dans sa volonté de bannir les armes d'assaut, mais il faut ajouter à la liste des interdictions pour l'arme qui a servi, en 1989, à tuer 14 jeunes femmes dans une école.
Le gouvernement peut-il s'engager à interdire le Ruger Mini-14 et à mettre en place un programme de rachat pour les gens qui en possèdent?
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BQ (QC)
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2019-12-09 15:11 [p.107]
Monsieur le Président, je ne voudrais pas qu'il y ait de confusion. Vous savez que je respecte votre fonction. J'ai même mis une cravate pour vous aujourd'hui.
Tout à l'heure, quand j'ai posé une question, l'affirmation selon laquelle quelqu'un ne faisait pas son travail s'appliquait directement au gouvernement, et non à vous.
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