Monsieur le président, à ce sujet, vous savez, nous allons tous être... Toutefois, je tiens à remercier mes collègues qui sont ici.
Chers collègues des deux côtés de la Chambre, je vous remercie de votre présence. Je pense que c'est un des comités où on peut avoir une des discussions les plus importantes. On sait que la question de l'épicerie et du coût de la vie est une préoccupation de tous les jours pour les Canadiens.
Je suis vraiment très heureux d'être ici accompagné de collègues avec qui j'interagis quotidiennement.
L'abordabilité des aliments est une question cruciale qui touche tous les Canadiens. C'est pourquoi ce comité est probablement l'un des plus importants en raison du travail qu'il accomplit. Comme vous l'avez constaté, le gouvernement est vraiment déterminé à stabiliser le prix des aliments au Canada. Au cours du dernier mois et, je dirais, de la dernière année, nous avons pris des mesures décisives à cette fin et nous commençons à en voir les résultats.
L'été dernier, notre gouvernement a lancé le programme de remboursement pour l'épicerie, qui a offert un montant d'argent aux Canadiens, en plus du paiement trimestriel du crédit pour la TPS/TVH. Cela a été suivi, l'automne dernier, par une série de rencontres avec les principaux acteurs de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement alimentaire, tant les épiciers que les fournisseurs, pour les inciter à prendre des mesures adéquates pour stabiliser les prix des produits alimentaires au Canada. C'est une des premières fois, m'a-t-on dit, que les PDG des cinq grandes chaînes alimentaires étaient réunis à Ottawa. Au nom des 40 millions de Canadiens et de Canadiennes, je leur ai exprimé notre frustration et, certainement, notre demande d'agir concrètement pour nous aider à stabiliser les prix au Canada.
En effet, en septembre dernier, j'ai rencontré les dirigeants des cinq plus grandes chaînes d'alimentation du Canada pour souligner que le gouvernement s'attendait à ce qu'ils prennent des mesures pour stabiliser le prix des aliments au Canada.
Puis, en octobre dernier, vous vous souviendrez que j'ai annoncé le triplement de notre investissement pour soutenir les organismes de protection des consommateurs: il est passé de 1,6 million de dollars à 5 millions de dollars pour les cinq prochaines années. Cette mesure visait vraiment à créer une culture de protection des consommateurs. Cette culture est présente dans certaines régions du pays, mais pas partout. À mon avis, elle est très bien ancrée au Québec. Je suis sûr que M. Perron pourra en parler. Cette culture doit s'étendre aux quatre coins du pays pour que les intérêts des consommateurs soient bien représentés.
En accordant ces fonds supplémentaires, nous veillons à ce que les organismes de protection des consommateurs disposent du soutien dont ils ont besoin pour défendre les intérêts des consommateurs et s'attaquer à des questions urgentes, comme la réduflation, dont, comme vous le savez, le professeur Charlebois a parlé au Comité. La réduflation et la déqualiflation représentent de gros problèmes pour les consommateurs.
Quelques semaines plus tard, en novembre dernier, nous avons lancé le Carrefour de données sur les prix des aliments afin d'améliorer la disponibilité et l'accessibilité des données sur le prix des aliments. Un certain nombre d'intervenants de la chaîne d'approvisionnement nous ont indiqué que l'accès à l'information est essentiel pour établir un meilleur rapport de force entre les différents acteurs sur le marché. Le Carrefour de données sur les prix des aliments fournit aux Canadiens des informations détaillées sur le prix des aliments et il aide les consommateurs à prendre des décisions éclairées concernant leurs achats d'aliments.
Dans le cadre de nos efforts pour stabiliser les prix à l'épicerie, nous tenons compte du rôle central que jouent les provinces et les territoires, et sommes conscients de la nécessité d'une plus grande coopération entre nous, à Ottawa, et nos homologues provinciaux et territoriaux. Je sais que vous avez eu la chance d'entendre des témoignages de plusieurs acteurs dans ce secteur.
Ainsi, en décembre dernier, mon collègue le ministre MacAulay et moi-même avons rencontré nos homologues provinciaux et territoriaux pour discuter des prochaines étapes visant à stabiliser les prix des aliments partout au pays. D'ailleurs, je veux saluer le travail de ces homologues. Il y a beaucoup à faire. Par exemple, le prix unitaire est une mesure qui existe seulement au Québec. Que pouvons-nous faire pour l'étendre à l'échelle nationale?
Nous avons parlé ensemble de plusieurs grandes initiatives lors de cette importante réunion. On me dit que la dernière réunion avait eu lieu vers 2017. Vous voyez comme il est important d'en tenir. Il n'y a pas eu souvent de grandes réunions comme celles-là, où sont interpellés nos partenaires provinciaux et territoriaux. Je pense que c'est la bonne chose à faire pour travailler ensemble.
Comme vous le savez, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont travaillé d'arrache-pied avec des partenaires de l'industrie sur le Code de conduite du secteur des produits d’épicerie. Il s'agit d'une mesure importante qui assurera l'équité, la transparence et la stabilité dans le secteur de l'épicerie et la chaîne d'approvisionnement.