Monsieur le Président, c'est certainement un honneur de prendre la parole au sujet de cette motion qui a été présentée en hommage à M. Peterson, le père du député, comme il l'a dit plus tôt.
C'est un honneur d'être ici et de présenter des motions et des projets de loi d'initiative parlementaire, et aussi de voter sur toutes les mesures législatives dont nous débattons à la Chambre.
Cette motion revêt une importance particulière pour moi. La nécessité pour les jeunes d'être en bonne forme physique, mentale, émotionnelle et spirituelle est liée à ce dont nous discutons aujourd'hui, soit de leur santé.
Je sais que les députés ont du mal à se l'imaginer maintenant, mais il y a eu une époque où j'ai été très actif. Je suis certain que les députés ont remarqué que j'ai réduit un peu mes activités physiques, mais, auparavant, j'ai pratiqué beaucoup le hockey, le soccer, le basketball et d'autres sports. Les leçons que j'en ai tirées sont restées avec moi jusqu'à aujourd'hui. Je les mets en pratique chaque jour au sein de mon caucus, ici à la Chambre des communes, et dans ma famille et ma communauté. Les leçons que j'ai apprises en pratiquant les sports que mes parents ont choisis pour moi ont changé ma vie pour toujours.
Même lorsque j'ai frappé un député de Toronto peut-être par accident lors d'une partie de hockey, je me souviens que mes entraîneurs m'avaient dit de ne pas faire cela, de respecter les règles et d'éviter de me retrouver sur le banc des pénalités. Cependant, blagues à part, il existe un besoin véritable de continuer de parler de cette question. C'est exactement ce que fait le député, et je l'en félicite.
Nous croyons souvent à tort que parce que nos enfants jouent dans la cour de récréation à l'école et ont des cours d'éducation physique, ils sont actifs. Or, les statistiques montrent qu'en réalité, nos enfants sont moins actifs aujourd'hui et ont une alimentation moins saine que nous, peut-être, quand nous étions enfants. Par conséquent, ces habitudes risquent d'avoir des répercussions profondes tout au long de leur vie.
Je réfléchis à ce que la Chambre aurait pu faire différemment à cet égard. Je ne crois pas que ce soit une question partisane, et je ne veux pas tomber dans la partisanerie. Toutefois, l'élimination du crédit d'impôt pour la condition physique des enfants n'a certainement pas aidé à encourager l'activité physique chez les jeunes. Un crédit d'impôt n'est pas une panacée. Ce n'est pas la seule solution, mais c'est l'un des outils à notre disposition pour encourager l'activité physique chez les jeunes.
L'activité physique favorise la santé mentale et renforce les communautés. Beaucoup de relations découlent de la participation à des sports et à des activités physiques, que ce soit la gymnastique ou autre chose. Nous appuyons tous l'équipe locale et les athlètes de la collectivité où nous habitons, qu'ils soient olympiens, paralympiens, sportifs amateurs ou professionnels; nous voulons tous les appuyer. Nous voulons tous que nos jeunes aient l'occasion de devenir de tels athlètes.
Je songe au nombre d'organismes et de gens qui ont investi au fil des ans pour me permettre de pratiquer des sports et des activités physiques. Des programmes tels que le programme sportif du Club Rotary permettent aux enfants de familles défavorisées de participer à des activités sportives, malgré la capacité financière limitée de leur famille. Le programme de Canadian Tire permet à des enfants de jouer au hockey, alors que leur famille n'aurait jamais les moyens d'acheter de l'équipement et de payer des frais d'inscription de 500 $ ou plus par année. Je songe à divers organismes qui amassent des articles de sport de toutes sortes afin de permettre aux enfants de s'adonner à ces activités.
Les dirigeants d'organismes de bienfaisance et d'organismes de service travaillent avec ardeur pour promouvoir la condition physique chez les jeunes Canadiens. C'est un enjeu qui touche toutes les circonscriptions et toutes les collectivités du pays. Il reste beaucoup à faire.
Je sais que le budget prévoit un financement destiné à encourager les filles à faire du sport. C'est une idée fantastique, que je respecte, et je veux que cela se poursuive. Ce n'est toutefois pas suffisant. Dans les faits, les problèmes comme l'obésité et les problèmes de santé mentale touchent tout le monde, peu importe son sexe ou son origine ethnique.
En tant que parlementaires, nous devons faire tout notre possible pour encourager ce changement. Ce changement passera, certes, par des motions, des études et des projets de loi, et il faudra voir à disposer de bons renseignements de base. Mais au-delà de tout ça, nous avons surtout le devoir d'agir comme chefs de file dans nos collectivités et de faire en sorte qu'on affecte du financement à des initiatives qui permettront d'utiliser les fonds publics avec efficience et efficacité.
Nous savons que des efforts comme ceux dont nous discutons maintenant utilisent efficacement les fonds publics, puisqu'ils allègent le fardeau du système de soins de santé. Nous savons aussi que les jeunes qui grandissent en santé et acquièrent de saines habitudes de vie les conservent pendant toute leur vie, un point positif pour le système de soins de santé. C'est une façon de garder les gens en bonne santé physique et mentale.
Nous savons également que, lorsque les jeunes développent leurs compétences et leur talent en faisant de l'activité physique ou du sport, de nouvelles possibilités peuvent s'offrir à eux. Par exemple, ils peuvent se voir offrir une bourse d'études universitaires ou collégiales, ce qui permet à ceux qui n'en ont pas les moyens de s'inscrire à un programme. Les possibilités sont plus nombreuses aux États-Unis qu'au Canada, mais elles existent quand même. Cela fait partie des possibilités qui s'offrent aux jeunes qui pratiquent une activité physique ou un sport qui les garde en santé.
Comme je l'ai dit plus tôt, personne ne se douterait aujourd'hui que j'ai déjà fait du sport. Il est vrai que, lorsqu'on devient moins doué dans un sport, il est préférable de quitter le terrain et de devenir entraîneur, et c'est exactement ce que j'ai fait. Bien des députés sont entraîneurs ou ont des proches qui ont été entraîneurs. Lorsque nous allons nous pencher sur les mesures à prendre et sur les intervenants à consulter pour mener à bien cette étude, nous devrions prendre en considération les avis et les expériences concrètes des entraîneurs, qu'ils soient dans le milieu de la danse, de la gymnastique, du hockey, de l'athlétisme ou dans n'importe quel autre domaine. Ma foi, on pourrait même s'intéresser à la tague ou à un de mes jeux préférés, le ballon-chasseur. Ces gens sont les mieux placés pour voir les jeunes évoluer au quotidien. Nous devons tirer profit du savoir et de l'expérience qu'ils ont acquis au fil de leur parcours.
Il y a trois semaines, j'ai eu la chance de visiter un magnifique coin de notre pays, la Colombie-Britannique. Je me suis notamment arrêté dans une palestre de gymnastique. C'était très intéressant. Je me demandais pourquoi je me rendais là et ce qui avait poussé mon personnel à me demander de m'arrêter dans une palestre quelconque à Victoria. Ce que j'y ai vu pourrait changer le monde, littéralement. Un jeune sur place a développé une application qui permet aux jeunes de suivre leur condition physique. Cette application a été adoptée par le gouvernement chinois afin de suivre la condition physique des jeunes dans le système d'éducation chinois. La Chine a ouvert 13 centres de conditionnement physique pour les sports non compétitifs. Il y a eu une expansion au Japon et, maintenant, un troisième sera ouvert au Canada.
D'ici la fin de 2019, les données de 1,2 million d'enfants de partout sur la planète auront été recueillies. Il sera possible de comparer la condition physique des enfants nord-américains à celle des enfants asiatiques et européens et de savoir laquelle est la meilleure et laquelle est la pire, de savoir où la force des jeunes est en croissance, où les capacités cardiovasculaires des jeunes sont en croissance, et de développer des programmes en fonction de toutes ces données.
J'espère que cette étude fera en sorte que nos jeunes entrepreneurs pourront changer le monde. Ce jeune homme en particulier a 23 ans. Nous pouvons leur donner un coup de pouce et nous servir de ce qu'ils savent, de leur propriété intellectuelle, et l'appliquer ici, pas dans le système d'éducation chinois, mais en Ontario et partout au pays au profit des gouvernements provinciaux afin de mieux faire dans l'avenir.
Je terminerai en remerciant le député d'avoir présenté cette motion et j'espère voir les fruits de cette étude.