Madame Roy, je suis entièrement d'accord sur ce que vous affirmez. Je pense que le Conseil du Trésor doit être maître à bord pour l'application de l'ensemble de la Loi. Parmi les différents ministères nommés dans cette loi, c'est le seul qui peut imposer la reddition de comptes et qui peut rendre des comptes.
Savez-vous qui a dit les propos que j'ai rapportés? C'est la ministre des Langues officielles. Elle a témoigné devant le Comité à propos d'un autre sujet, mais elle nous a parlé du projet de loi C‑13.
Vous avez affirmé qu'il fallait procéder rapidement, et je suis entièrement d'accord avec vous. Or, il faut bien faire les choses, car nous sommes en train de rédiger une loi pour les 50 prochaines années. Vous dites que vous avez le sentiment du devoir accompli, étant donné que cela fait cinq ans que vous travaillez sur le projet de modernisation de la Loi. Cela fait cinq ans que le gouvernement y travaille, mais il y a eu de la nonchalance. Il ne faut pas nous faire porter l'odieux de retarder les travaux. Notre objectif est que la Loi nous assure que le Canada est un pays bilingue, et ce, pour les 50 prochaines années.
Je vous demanderais d'arrêter de faire pression sur nous relativement aux travaux. Il faut bien faire les choses, mais c'est mathématiquement impossible de le faire dans les trois séances qu'il nous reste. Il faut être réaliste. Nous voulons bien faire les choses. À mon avis, nous devrions plutôt viser la fin de l'année 2022. Je pense que nous sommes capables de nous rendre disponibles pour cela. Encore une fois aujourd'hui, par exemple, nous prolongeons d'une demi-heure la réunion du Comité, en raison de certaines contraintes parlementaires liées à la tenue de votes.
J'aimerais savoir si la FCFA peut faire preuve d'ouverture et accepter l'idée que nous prenions le temps de bien faire les choses. La FCFA représente une partie des intervenants concernés par le projet de loi C‑13, mais d'autres groupes et secteurs sont aussi touchés. En effet, la partie II de la Loi sur les langues officielles concerne les entreprises.
Madame Roy, quelle est la position de la FCFA à la suite de la discussion que nous venons d'avoir?