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NDDN Rapport du Comité

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LA FORCE OPÉRATIONNELLE DU CANADA AU MALI

 

Du 9 au 16 février 2019, plusieurs membres du Comité permanent de la défense nationale de la Chambre des communes (le Comité) ont visité le Sénégal et le Mali, dans le cadre de son étude sur la contribution du Canada aux efforts internationaux de maintien de la paix. Les membres du Comité ont eu le privilège de rencontrer des membres des Forces armées canadiennes (FAC) déployés pour l’opération PRESENCE, la contribution du Canada à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (la MINUSMA). Les membres du Comité se sont entre autres rendus au détachement de transport aérien tactique et au Centre de soutien opérationnel des FAC à Dakar, au Sénégal, de même qu’au Camp Castor des Nations Unies à Gao, au Mali, où est déployé le contingent des FAC pour l’opération PRESENCE (Force opérationnelle au Mali). Les membres du Comité ont été à même de constater le professionnalisme et le travail exceptionnel des membres des FAC en appui à la MINUSMA, une des missions de paix les plus complexes et dangereuses des Nations Unies.

La mission des Nations Unies au Mali

La MINUSMA est la troisième mission en importance des 14 missions de maintien de la paix des Nations Unies déployées actuellement à l’échelle internationale[1]. C’est aussi l’une des plus meurtrières, ayant fait — au 28 février 2019 — 195 décès depuis son établissement en avril 2013[2]. La situation au Mali demeure précaire.

Selon le rapport de décembre 2018 du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation au Mali, « la situation en matière de sécurité est restée très préoccupante […] et a été marquée par plusieurs attaques complexes perpétrées par des groupes extrémistes violents dans les régions du centre et du nord [du pays][3]. Le rapport indique également que le « personnel des Nations Unies [continue] de faire face à des menaces liées aux conflits armés et à la criminalité, principalement dans les régions du centre et du nord, ainsi qu’à des menaces liées au terrorisme dans tout le pays[4] ». De plus, vu la « dynamique des conflits locaux et l’expansion des activités des groupes armés extrémistes violents dans les régions du nord et du centre […] il demeure dangereux pour le personnel des Nations Unies de se déplacer sur les routes[5] ».

Au Mali, la violence des groupes armés est en hausse, et les attaques perpétrées contre le personnel et les infrastructures des Nations Unies demeurent une réalité. Par exemple, le nombre d’incidents liés à des engins explosifs improvisés est passé de 139 en 2016, à 217 en 2018[6]. Sachant que ces incidents peuvent s’avérer mortels, les Nations Unies comptent de plus en plus sur des moyens aériens pour les évacuations médicales (MEDEVAC), de même que pour le transport du personnel et des marchandises[7]. Le Canada est un des pays qui assurent des services spécialisés de MEDEVAC et de transport aérien pour la MINUSMA.

Force opérationnelle du Canada au Mali

En mars 2018, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il s’engageait à déployer une force opérationnelle aérienne à la MINUSMA, dont le contingent aérien serait composé d’hélicoptères CH-147 Chinook et CH-146 Griffon. Les Chinook serviraient aux opérations MEDEVAC, et à d’autres opérations à l’appui de la MINUSMA. Le gouvernement du Canada a aussi fait savoir que la force opérationnelle, déployée pendant 12 mois, serait accompagnée par des membres des FAC pour lui offrir du soutien[8].

Le 24 juin 2018, les premiers membres des FAC à être déployés pour l’opération PRESENCE ont quitté le Canada en direction du Mali. Les premiers hélicoptères Chinook et Griffon sont arrivés à Gao, au Mali, le 15 juillet[9]. La force opérationnelle aérienne du Canada a pris le relais des détachements d’hélicoptères allemands et belges basés à Gao. Les opérations aériennes des hélicoptères allemands et belges ont officiellement pris fin le 30 juin 2018, soit environ un mois avant l’entrée en fonction du détachement aérien du Canada, et ont été retirés du Mali dans les jours qui ont suivi[10].

La force opérationnelle du Canada au Mali a atteint sa capacité opérationnelle initiale le 1er août 2018, date à laquelle elle a pu commencer à mener des operations aériennes. Elle a atteint sa pleine capacité opérationnelle le 15 août, et le 11 septembre, elle a effectué sa première évacuation médicale dans le cadre de la MINUSMA. La force opérationnelle compte quelque 250 membres des FAC, trois Chinook et cinq Griffon. Au 19 mars 2019, la force opérationnelle du Canada au Mali avait fait huit évacuations MEDEVAC, transporté plus de 344 000 livres de marchandises, et effectué plus de 2 300 heures de vol en soutien à la MINUSMA. De plus, l’avion de transport Hercules CC‑130J de l’Aviation royale canadienne, basé au détachement de transport aérien tactique et au Centre de soutien opérationnel à Dakar, au Sénégal, a volé plus de 958 heures à l’appui de la MINUSMA, transportant quelque 2 100 passagers et environ 1,65 million de livres de cargaisons[11].

La transition au détachement roumain et ses défis

L’opération PRESENCE doit prendre fin le 31 juillet 2019[12]. Un détachement roumain d’hélicoptères de transport va prendre la relève de la force opérationnelle du Canada au Mali; ce détachement ne devrait toutefois pas être pleinement opérationnel avant le 15 octobre 2019, au plus tôt[13]. Le Comité a entendu que la Roumanie ne sera pas prête avant cette date, notamment en raison de la formation de son personnel et de la modification de son équipement aux fins de la mission. En outre, puisque la Roumanie ne dispose pas d’une capacité de transport aérien stratégique, elle doit s’en remettre à d’autres moyens pour transporter le personnel et l’équipement jusqu’au théâtre des operations[14]. La plupart des intervenants rencontrés par le Comité au Sénégal et au Mali ont qualifié d’exemplaire la contribution de la force opérationnelle du Canada au Mali, et salué le professionnalisme et la qualité du détachement aérien des FAC à Gao. Plusieurs se sont toutefois dits préoccupés par l’interruption des services de trois mois entre la fin de la mission canadienne le 31 juillet, et le début de la mission roumaine le 15 octobre.

Lorsque les membres du Comité ont visité le quartier général de la MINUSMA à Bamako, au Mali, des hauts dirigeants des Nations Unies ont fait mention de l’interruption des services entre le départ des Canadiens et l’arrivée des Roumains. Selon des hauts dirigeants de l’ONU, cette interruption est alarmante, car elle pourrait entraîner de graves problèmes « sur le terrain » si des membres du personnel des Nations Unies devaient être attaqués et blessés, sans accès à des services immédiats et adéquats d’évacuation médicale d’urgence.

Les représentants de la MINUSMA ont indiqué qu’entre le départ du détachement canadien et l’arrivée du détachement roumain, les Nations Unies prévoient d’assurer la continuité des services en recourant à des hélicoptères et à des équipages civils sous contrat — ce qu’on appelle la « flotte blanche » –, à un coût démesuré pour l’ONU, mais que cette solution n’est pas à la hauteur des hélicoptères militaires tels que les Chinook et les Griffon du Canada. En effet, les hélicoptères et équipages militaires peuvent voler de nuit et, puisqu’ils sont armés et qu’ils utilisent des technologies et des équipements plus sophistiqués, ils peuvent intervenir dans des contextes plus risqués et dangereux que leurs homologues civils; les équipages civils n’ont pas la même tolérance au risque que le personnel militaire. Les représentants de la MINUSMA ont maintes fois louangé la grande utilité et la sophistication des appareils Chinook et Griffon du Canada, insistant sur le fait qu’ils permettent d’accomplir des tâches impossibles pour les hélicoptères civils. Ils ont par ailleurs reconnu la formation exhaustive et le grand professionnalisme des membres des FAC, de même que la grande valeur de leur participation à la MINUSMA[15].

Le Comité a appris que les Nations Unies allaient probablement restreindre leurs activités au Mali pendant la période d’attente entre le départ du Canada et l’arrivée de la Roumanie, et ce, dans le but de réduire les risques pour le personnel de l’ONU. Le Comité a entendu qu’en l’absence d’une capacité aéromédicale, les troupes de l’ONU sur le terrain devraient réduire considérablement leur périmètre de patrouille, de même que les services qu’ils fournissent aux collectivités. Un haut dirigeant de l’ONU a déclaré que ce serait grandement apprécié si le Canada pouvait prolonger sa mission le plus longtemps possible afin d’écourter la période d’attente[16].

Cependant, au moment de son annonce, le gouvernement du Canada avait été clair : la mission de la Force opérationnelle du Canada au Mali serait d’une durée de 12 mois. Les cadres militaires canadiens ont d’ailleurs insisté sur l’importance de rapatrier les hélicoptères Chinook et Griffon et leurs équipages en juillet 2019, afin d’éviter une interruption des services au pays. Les membres du Comité ont appris que la mission ralentissait la formation des équipages des Chinook au Canada, puisque les pilotes en mission au Mali sont aussi instructeurs. Les membres du Comité ont également appris que les hélicoptères devront être rapatriés pour un entretien et une mise à niveau logicielle[17]. De plus, prolonger la mission affecterait advantage les fonctions de mises sur pied de forces et d’emploi des forces[18]. Prolonger la mission du Canada au Mali pourrait s’avérer aussi problématique à d’autres égards. Par exemple, les mois d’été au Mali sont extrêmement chauds et humides, ce qui met à rude épreuve le personnel et l’équipement. Le Comité a aussi entendu que la saison des pluies ralentit généralement les opérations. Avec l’humidité, la température frôle souvent les 50 degrés Celsius, et les conditions météorologiques extrêmes et imprévisibles — pluies torrentielles et tempêtes de sable — compliquent grandement les conditions de vol[19].

Cela dit, puisque l’espace manque au Camp Castor, à Gao, pour accueillir simultanément les détachements du Canada et de la Roumanie, il faut prévoir un court laps de temps entre les deux missions; elles ne peuvent pas se chevaucher. On a informé les membres du Comité que pour des raisons logistiques, il était nécessaire de prévoir une interruption de plusieurs semaines. Les cadres militaires canadiens ont noté qu’à l’été 2018, il y avait eu une période de transition d’environ un mois entre la mission allemande/belge et la mission canadienne; les Nations Unies avaient alors eu recours à des hélicoptères civils. La même interruption est nécessaire pour assurer la transition entre le détachement du Canada et celui de la Roumanie[20].

Les responsables militaires canadiens ont ajouté qu’entre le 31 juillet et le 15 octobre 2019, les Nations Unies pourraient utiliser des hélicoptères civils sous contrat pour les opérations MEDEVAC à partir de Tombouctou, au Mali. Les appareils civils pourraient être escortés par des hélicoptères armés MD‑500 du contingent aérien d’El Salvador, basé à Gao. Toutefois, parce que les hélicoptères civils ne pourraient pas procéder à une évacuation médicale d’urgence sous les tirs ennemis, les Nations Unies réduiraient vraisemblablement leurs activités pendant la période de transition entre les missions canadienne et roumaine, de façon à réduire les risques alors que les capacités aéromédicales militaires sont restreintes[21].

Gérer la transition pour écourter l’interruption

Bien que la logistique impose une interruption de plusieurs semaines entre les missions canadienne et roumaine au Mali, le Canada pourrait prendre certaines mesures afin de compenser l’absence de capacités entre le 31 juillet et le 15 octobre 2019, et de faciliter — et peut-être accélérer — la transition.

Le 15 février 2019, les membres du Comité se sont entretenus avec un représentant de la Roumanie à Dakar, au Sénégal. Ils ont discuté des mesures que le Canada pourrait prendre pour assister la Roumanie. Le Comité a entendu que la Roumanie était ouverte aux conseils, à l’aide et aux suggestions du Canada pour faciliter la transition et abréger la période d’interruption entre les deux missions. Le représentant de la Roumanie n’avait pas de propositions à faire dans l’immédiat à cet effet, mais cette personne a indiqué que la question avait fait l’objet de discussions et que le gouvernement roumain allait soumettre au Canada des renseignements précis et des suggestions en ce sens[22].

Bien que le Canada prévoie officiellement de cesser ses opérations aériennes au Mali le 31 juillet 2019, le rapatriement de l’équipement et du personnel des FAC ne se fera que cinq ou six semaines plus tard. Donc, les ressources canadiennes restantes à Gao pourraient servir à écourter l’interruption de service entre les missions et à prêter main‑forte à la Roumanie pendant la transition. Même si la Roumanie doit entamer ses opérations aériennes le 15 octobre, son personnel et son matériel doivent arriver au théâtre des opérations à l’été 2019, et les ressources canadiennes à Gao pourraient être mises à contribution[23].

Lors de son passage au Sénégal et au Mali, le Comité a entendu que le Canada pourrait simplifier le transfert de la garde et veiller à ce que le détachement aérien de la Roumanie soit pleinement opérationnel d’ici le 15 octobre 2019. Les membres des FAC ont de l’expérience « sur le terrain » et pourraient transmettre leurs connaissances aux Roumains. Il a également été question des lourds processus administratifs dont doivent s’acquitter les pays qui envoient des troupes auprès de l’ONU, et que, vu son expérience, le Canada pourrait aider la Roumanie a accélérer les choses. Le Comité a également entendu que les FAC pourraient aussi utiliser leurs ressources pour aider la Roumanie à transporter une partie de son personnel et de son matériel au Mali. On a par ailleurs fait valoir que contrairement au Canada, la Roumanie n’a pas de capacité de transport aérien stratégique. Le Canada pourrait ainsi soutenir la Roumanie en l’aidant à transporter le personnel et l’équipement à Gao, grâce à l’aéronef de transport stratégique CC‑177 Globemaster et à l’aéronef de transport tactique CC‑130J Hercules, de l’Aviation royale canadienne. Le Centre de soutien opérationnel des FAC, à Dakar, pourrait être utilisé à cette fin[24].

Point de vue et recommandations du Comité

Comme les membres du Comité l’ont entendu à Ottawa et lors de leur passage au Sénégal et au Mali, plusieurs options s’offrent au Canada pour faciliter et accélérer la transition. Le Canada et la Roumanie sont des alliés au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et entretiennent de solides liens militaires depuis de nombreuses années. La coopération militaire entre les deux pays ne date effectivement pas d’hier.

À la lumière de ce que les membres du Comité ont appris lors de leur passage au Sénégal et au Mali, le Comité recommande :

Recommandation 1

Que le gouvernement du Canada, conformément à l’annonce de mars 2018, respecte l’échéancier d’un an prenant fin le 31 juillet 2019 pour le retrait de l’opération PRESENCE.

Recommandation 2

Que le gouvernement du Canada examine toutes les mesures qui pourraient accélérer la transition entre les détachements aériens du Canada et de la Roumanie à Gao, au Mali. Ce faisant, le gouvernement devrait privilégier les mesures atténuant les répercussions opérationnelles de la transition dans le théâtre des opérations.

Recommandation 3

Que, dans la mesure du possible, le gouvernement du Canada appuie la transition entre le détachement du Canada et celui de la Roumanie au Mali.

Recommandation 4

Que le gouvernement du Canada offre un appui logistique et de l’aide sous forme de transport aérien lourd au gouvernement de la Roumanie pour faciliter le déploiement du personnel et de l’équipement opérationnels au Mali et la transition entre les détachements.

Recommandation 5

Que le gouvernement du Canada explique au Parlement, de manière détaillée, en quoi l’opération PRESENCE est dans l’intérêt national du Canada.


[1]              En juin 2018, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la Résolution 2423, qui établit les « tâches prioritaires » suivantes aux fins de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies (MINUSMA) : appuyer la mise en œuvre de réformes politiques et institutionnelles, et surtout appuyer les efforts visant à rétablir et étendre l’autorité de l’État et l’état de droit sur tout le territoire du Mali; appuyer la mise en œuvre des mesures de défense, de sécurité, de stabilisation, de reconciliation et de justice; protéger les civils; assurer la promotion et la protection des droits de l’homme; et offrir une aide humanitaire. Voir : Nations Unies [ONU], « Mali : le Conseil de sécurité renouvelle pour un an le mandat de la MINUSMA », 28 juin 2018. Voi aussi : Nations Unies [ONU], « Maintien de la paix : Pays contributeurs en soldats et policiers ».

[3]              Conseil de sécurité de l’ONU, Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali, 28 décembre 2018, p. 6.

[4]              Ibid., p. 14.

[5]              Ibid.

[6]              Ministère de la Défense nationale [MDN], « Force opérationnelle — Mali : Présentation au Comité permanent de la défense nationale (NDDN) », document distribué aux membres du NDDN lors de leur visite à Gao, au Mali, le 14 février 2019.

[7]              Conseil de sécurité de l’ONU, Rapport du Secrétaire général sur la situation au Mali, p. 12.

[9]              MDN, « Opération PRESENCE — Mali », 14 mars 2019.

[10]            Visite du NDDN à la Force opérationnelle au Mali, à Gao (Mali), 14 février 2019.

[11]            MDN, « Op. PRESENCE : Centre de soutien opérationnel intérimaire (CSOI) à Dakar » et « Opération PRESENCE : Capacité du détachement de transport aérien tactique », documents distribués aux membres du NDDN lors de leur visite au détachement de transport aérien tactique et au Centre de soutien opérationnel de Dakar, au Sénégal, 11 février 2019; MDN, « Force opérationnelle — Mali : Présentation au Comité permanent de la défense nationale (NDDN) », document distribué aux membres du NDDN lors de leur visite à Gao, au Mali, le 14 février 2019; MDN, « Opération PRESENCE — Mali »; et NDDN, Témoignages, 1re session, 42e législature, 28 février 2019.

[12]            MDN, « Opération PRESENCE — Mali ».

[13]            Affaires mondiales Canada, « La Roumanie prendra la relève du Canada dans le cadre de la mission de maintien de la paix au Mali », 31 janvier 2019.

[14]            Visite du NDDN à Bamako, au Mali, 13 février 2019; et visite du NDDN à Dakar, au Sénégal, 15 février 2019.

[15]            Visite du NDDN au quartier général de la MINUSMA à Bamako, au Mali, 12 février 2019.

[16]            Ibid.

[17]            Visite du NDDN à Bamako, au Mali, 13 février 2019.

[18]            NDDN, Témoignages, 1re session, 42e législature, 28 février 2019.

[19]            Visite du NDDN à Bamako, au Mali, 13 février 2019; et visite du NDDN à la Force opérationnelle au Mali, à Gao (Mali), 14 février 2019.

[20]            Visite du NDDN à la Force opérationnelle au Mali, à Gao (Mali), 14 février 2019.

[21]            Ibid.

[22]            Visite du NDDN à Dakar, au Sénégal, 15 février 2019.

[23]            Visite du NDDN à Bamako, au Mali, 13 février 2019; et visite du NDDN à la Force opérationnelle au Mali, à Gao (Mali), 14 février 2019.

[24]            Visite du NDDN à Bamako, au Mali, 13 février 2019; Visite du NDDN à Dakar, au Sénégal, 15 février 2019.