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SDIR Communiqué de presse de comité

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Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
House of Commons / Chambre des communes
Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development

Pour publication immédiate


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Le sous-comité des droits internationaux de la personne a tenu une séance d'information sur la situation des droits de la personne au Cameroun

Ottawa, 4 juillet 2019 -

Le Cameroun est confronté à de multiples crises. Tandis que les forces de sécurité luttent contre Boko Haram dans le nord, le conflit avec les milices séparatistes, lui, persiste dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. Tout cela survient près de deux ans après les premières manifestations généralisées contre la domination croissante exercée par les francophones sur le système judiciaire et éducatif du pays. Les dirigeants de l’opposition et leurs partisans sont exposés à des détentions arbitraires et à des violations de leur liberté de réunion. Ces violations des droits de la personne se sont intensifiées après l’élection présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun, qui a été largement critiqué pour ses irrégularités.

Le 13 juin 2019, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes (le Sous-comité) a entendu le témoignage de Scott Morgan, président du groupe de travail sur l’Afrique de la Table ronde internationale sur la liberté religieuse, et de Tita Agbahey, militante pour Afrique centrale au sein d’Amnistie internationale, pour faire le point sur la situation depuis sa dernière réunion sur le Cameroun, en octobre 2018.

Ces témoins ont décrit une série de violations des droits de l’homme commises par des unités des forces de sécurité camerounaises, qui ont détenu arbitrairement des personnes et ont systématiquement eu recours à la torture et aux exécutions illégales. L’impunité à l’égard de ces crimes persiste. En outre, les causes profondes de la crise dans la région anglophone du Cameroun n’ont pas été abordées directement, et personne ne voit encore la fin des hostilités. Le conflit se poursuit et la confiance dans le gouvernement central s’évapore, et parallèlement, des milliers de personnes demeurent déplacées, les écoles restent fermées et l’économie est en difficulté; tous ces facteurs sont susceptibles de créer une génération perdue.

Le Sous-Comité fait écho aux appels lancés par la communauté internationale afin qu’une analyse approfondie des forces de sécurité camerounaises soit effectuée et qu’une solution politique à la situation dans les régions anglophones du Cameroun soit trouvée. Le Sous-Comité note qu’une multitude de protagonistes pourraient exercer des pressions sur le gouvernement camerounais, notamment les États qui fournissent une aide militaire, l’Union africaine, le Commonwealth, la Francophonie et le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le moment est maintenant venu d’intervenir de façon décisive, et le gouvernement du Canada devrait saisir toutes les occasions de promouvoir le respect des droits de la personne et le dialogue pacifique.

CITATIONS

« À titre de membre du Commonwealth et de la Francophonie, le Canada est bien placé pour s’engager dans la tâche complexe consistant à établir un processus de médiation menant à une solution politique acceptable tant pour le gouvernement central du Cameroun que pour sa communauté anglophone. »

-Anita Vandenbeld, députée

« La complexité de la crise politique au Cameroun et la lutte de ce pays contre le terrorisme ne peuvent justifier des violations des droits de la personne. La Communauté des États a la responsabilité de promouvoir le respect des droits de la personne partout dans le monde. »

-David Sweet, député

« Les violations des droits de la personne commises par les forces de sécurité camerounaises ne servent qu’à désillusionner davantage les Camerounais qui ont déjà été déplacés, ont perdu leurs possibilités d’éducation et n’ont plus confiance dans leur gouvernement. Si nous voulons éviter de créer une génération perdue, nous devons agir maintenant. »

-Cheryl Hardcastle, députée

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Aimée Belmore, greffière du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
Téléphone: 613-992-9672
Courriel: SDIR@parl.gc.ca