Passer au contenu
Début du contenu

SDIR Communiqué de presse de comité

Si vous avez des questions ou commentaires concernant l'accessibilité à cette publication, veuillez communiquer avec nous à accessible@parl.gc.ca.


Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
House of Commons / Chambre des communes
Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development

Pour publication immédiate


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


LE POINT SUR LA SITUATION DES DROITS DE LA PERSONNE DES ROHINGYAS AU MYANMAR

Ottawa, 19 septembre 2017 -

Le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes (le Sous-comité) a suivi de près le sort du million de musulmans rohingyas apatrides au Myanmar qui continuent de se voir refuser la citoyenneté, la liberté de mouvement, l’accès aux services les plus élémentaires, ainsi que la liberté de pratiquer leur religion en public.

À la fin du mois d’août, les autorités militaires du Myanmar ont lancé une opération disproportionnée contre les Rohingyas à la suite d’attaques mortelles perpétrées contre leur personnel par des extrémistes. Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a déclaré que les agissements des autorités du Myanmar et des extrémistes bouddhistes, qui ont brûlé des villages rohingyas entiers et tiré sur les civils qui tentaient de s’enfuir, constituaient un « exemple classique de nettoyage ethnique ». Ces événements découlent d’une politique de longue date de cruauté envers les Rohingyas. Le Sous-comité fait écho aux observations du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a déclaré que la montée de l’extrémisme violent était à la fois prévisible et évitable compte tenu des années de persécution par l’État.

Depuis le 25 août, on estime qu’environ 3 000 Rohingyas ont été tués et qu’ils sont près de 400 000 à avoir fui le Myanmar pour se réfugier au Bangladesh. Des sources indiquent que des dizaines de milliers de Rohingyas demeurent coincés dans le nord de l’État d’Arakan sans accès aux ressources de première nécessité, comme la nourriture et l’eau.

Le Sous-comité et la communauté internationale entière ont été inspirés par le succès du mouvement démocratique au Myanmar, mené par la conseillère d’État Aung San Suu Kyi, après des décennies de dictature militaire sévère. Contrairement à ce que l’on aurait pu attendre d’elle compte tenu de ses agissements par le passé, Aung San Suu Kyi a fait une volte-face inattendue : elle est demeurée complice des violences envers les Rohingyas en faisant preuve de déni et d’inertie dans ce dossier. Voilà qui ternira de façon permanente sa réputation durement acquise de défenseure des droits de la personne.

Le Sous-comité conserve son attitude ferme à cet égard : les forces militaires du Myanmar, dirigées par le commandant en chef Min Aung Hlaing, doivent mettre un terme à la persécution des Rohingyas et travailler en collaboration avec Aung San Suu Kyi afin que cessent les violations flagrantes des droits fondamentaux de ce peuple. Cela comprend l’octroi de la citoyenneté, l’accès inclusif aux services de base, la protection des droits comme la liberté de mouvement, le renforcement du développement économique et social, et la protection du patrimoine culturel des Rohingyas. Pour ce faire, les dirigeants du Myanmar doivent se mettre activement à la tâche complexe de lutter contre la montée du nationalisme extrême, du sentiment anti-musulman et de la violence communale en enrayant leurs causes directement.

Le Sous-comité encourage le Bangladesh à continuer d’offrir de la protection aux réfugiés Rohingyas et souligne qu’il incombe à l’État du Myanmar d’assurer la sécurité de tout le peuple du Myanmar, y compris les Rohingyas. Les dirigeants politiques et militaires du Myanmar doivent savoir que la communauté internationale ne restera pas de glace devant la campagne de violence menée contre les Rohingyas : les responsables devront répondre de leurs actes.

CITATIONS

Toute autre mesure qu’une mesure draconienne qui mettra immédiatement un terme aux atrocités commises contre les Rohingyas est absolument inacceptable. L’inaction de Aung San Suu Kyi est un échec moral et trahit les idéaux qu’elle défendait à une autre époque.

Michael Levitt, député, président

Il est temps pour Daw Aung San Suu Kyi de faire preuve de leadership en mettant un terme aux cycles répétés de violence contre les Rohingyas. Le déni total des droits de ce groupe minoritaire est moralement odieux. Le Canada ainsi que tous les pays occidentaux qui viennent en aide au Myanmar doivent exiger que ces atrocités cessent, sans quoi les mesures d’aide ne seront plus offertes.

David Sweet, député, vice-président

Rien ne peut justifier les souffrances et la dévastation subie par le peuple rohingya. Le Myanmar doit cesser de persécuter les Rohingyas et leur accorder la pleine citoyenneté immédiatement.

Cheryl Hardcastle, députée, vice-présidente

- 30 -

Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Elizabeth Kingston, Greffierère du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
Téléphone: 613-995-9461
Courriel: SDIR@parl.gc.ca