Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international

Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development

Pour publication immédiate

Ottawa, 1 mars 2021 -

Le 8 mars 2021, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes (le Sous-comité) tiendra une cérémonie de reconnaissance en l’honneur de trois femmes remarquables qui ont consacré leur vie à la défense des droits de la personne.

Si le Sous-comité a choisi de rendre hommage aux femmes défenseures des droits de la personne (FDDP), c’est parce qu’en luttant pour les droits de tous, elles courent des risques accrus du fait de leur sexe. Comme le soulignait le Sous-comité dans son rapport de 2019, Se faire entendre : difficultés particulières rencontrées par les femmes défenseures des droits de la personne, les FDDP :

s’exposent à des menaces et à de la résistance non seulement de la part de ceux qui sont les cibles de leur militantisme, comme l’État ou le secteur privé, mais aussi de leur communauté et de leur famille. Les FDDP sont souvent abandonnées par les institutions étatiques. À bien des égards, les institutions politiques demeurent hostiles aux femmes et les crimes commis contre les FDDP restent généralement impunis. La société civile est menacée dans de nombreux pays, et les organisations dirigées par des femmes sont très vulnérables aux pressions exercées par l’État. Les FDDP qui subissent une combinaison de différentes formes de discriminations, comme les Autochtones ou les personnes LGBTI (lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres ou intersexuées), courent des risques encore plus grands.

Dans le cadre de ses études, le Sous-comité rencontre souvent des FDDP. Toutes sont inspirantes et dignes de reconnaissance. Il a été difficile d’en choisir seulement trois. Néanmoins, les membres ont convenu, à l’unanimité, que les femmes suivantes témoignent des sacrifices extraordinaires que consentent les FDDP dans la défense des droits de la personne :

• Nasrin Sotoudeh (Iran), avocate en droits de la personne – pour avoir défendu les droits de la personne, elle a été arrêtée puis condamnée en mars 2019 à 148 coups de fouet et à 38 ans d’emprisonnement.

• Loujain Al-Hathloul (Arabie saoudite), militante pour les droits des femmes – arrêtée en mai 2018 en Arabie saoudite pour avoir fait campagne en faveur du droit de conduire des femmes et avoir dénoncé la torture dans les prisons, elle a été condamnée le 28 décembre 2020 à une peine d’emprisonnement de cinq ans et huit mois pour avoir tenté de changer le système politique saoudien et porté atteinte à la sécurité nationale. Elle a été libérée le 10 décembre 2021.

• Tamara Adrian (Venezuela), militante pour les droits des personnes LGBTQI – cette ancienne législatrice milite depuis des décennies pour les droits des membres de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer et intersexuée (LGBTQI) au Venezuela et en Amérique latine.

Cette cérémonie sera la deuxième que tient le Sous-comité en l’honneur des FDDP. En février 2019, les membres ont convenu de tenir une cérémonie annuelle, dans la mesure du possible. La cérémonie de cette année se déroulera en mode virtuel, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le lundi 8 mars 2021, de 18 h 30 à 20 h 30, sur la plateforme Zoom de la Chambre des communes.