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SDIR Communiqué de presse de comité

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Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
House of Commons / Chambre des communes
Subcommittee on International Human Rights of the Standing Committee on Foreign Affairs and International Development

Pour publication immédiate


COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Situation des droits de la personne en République du Cameroun

Ottawa, 1 mars 2021 -

Le 16 février 2021, le Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international (le Sous-comité) a entendu des témoins qui ont fait le point sur le conflit entre le gouvernement du Cameroun et les régions anglophones du pays, qui dégénère depuis 2016.

Le Sous-comité a déjà tenu une réunion à ce sujet le 13 juin 2019. Il a ensuite publié un communiqué de presse, qui met en lumière une série de violations des droits de la personne commises par le gouvernement du Cameroun dans son territoire. Le Sous-comité a conclu que « personne ne voit encore la fin des hostilités », car on fait fi des causes profondes de cette crise.

Malheureusement, la situation au Cameroun ne s’est pas améliorée. Un témoin l’a résumé ainsi :

Dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, nous avons affaire à rien moins qu’une situation d’atrocités de masse : des crimes contre l’humanité généralisés et systémiques envers la population et des violations graves du droit international humanitaire envers les civils qui sont protégés contre les crimes de guerre [TRADUCTION].

Des témoins, dont des universitaires et des gens qui connaissent bien la région, ont relaté des histoires d’horreur sur des massacres, des enlèvements, la torture, des incendies et les pires formes de violence sexuelle. Depuis 2017, plus de 700 000 civils ont été forcés de quitter leur foyer, dont 60 000 se sont réfugiés au Nigéria voisin.

Le Sous-comité est particulièrement inquiet des conséquences du conflit sur les enfants dans les régions principalement anglophones du pays. En plus de voir la violence, ils en sont victimes et pourraient être recrutés comme enfants-soldats comme on le craint. D’après des témoins, entre 800 000 et 1,1 million d’enfants ne sont pas allés à l’école depuis 2017.

Des témoins ont déploré le fait qu’on néglige cette crise. La communauté internationale ne peut pas rester sans rien faire alors que les atrocités se poursuivent au Cameroun. Le Sous-comité est d’accord avec les témoins qui affirment qu’il faut se pencher sur la situation de toute urgence. La fin des hostilités n’étant toujours pas en vue, les divisions sont condamnées à s’accentuer.

Le Sous-comité est d’accord avec les témoins qu’à titre de membre du Commonwealth et de la Francophonie tout comme le Cameroun, le Canada pourrait participer davantage à la résolution de cette crise. Il estime que le gouvernement du Canada devrait rallier à la cause des pays membres d’organisations multilatérales et réclamer un cessez-le-feu immédiat et la fin des hostilités. Il devrait aussi lancer une campagne internationale pour faire pression sur le gouvernement du Cameroun et lui faire accepter l’établissement d’une commission d’information et d’enquête indépendante qui fera la lumière sur le conflit, notamment sur les atrocités et ses causes profondes. Le gouvernement du Canada et ses alliés du monde entier devraient aussi envisager d’imposer des sanctions aux responsables de ces atrocités et des graves violations des droits de la personne par la voie de la Loi sur la justice pour les victimes de dirigeants étrangers corrompus (loi de Sergueï Magnitski).

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Naaman Sugrue, greffier du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international
Téléphone: 613-992-9672
Courriel: SDIR@parl.gc.ca